I'm here for you (PV)

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I'm here for you

Ce matin, je m’étais réveillé, la tête un peu bourdonnante. Il fallait dire que j’avais un peu forcé sur la boisson la veille au soir. Mon regard tourna vers l’écran de mon portable qui affichait 10h19 déjà. J’avais passé ma soirée à appeler Angie, à écouter sa voix et à ne jamais lui répondre, ne trouvant pas le courage et puis surtout, ne sachant pas quoi lui dire. J’avais conscience que ça ne pouvait plus durer et puis elle allait finir par avertir la police de nouveau. Je me rendais bien compte que par téléphone ça ne fonctionnerait jamais, cela faisait trop longtemps que j’essayais. Trop longtemps que j’échouais. Je me suis rapidement installé derrière mon pc, le portable à l’oreille également. J’avais gardé quelques contacts suite à ces cinq années derrière les barreaux et je savais que certaines personnes seraient capables de faire des recherches pour moi. Certes, je devrai leur rendre la pareille un jour ou l’autre mais qu’importe …

Après de nombreux coups de fil et mails passés je me suis glissé sous une douche bien chaude, je me suis rasé de près comme d’habitude et je suis retourné dans ma chambre pour m’habiller. Un jeans foncé et un T-shirt sombre feraient l’affaire. J’avais hâte de voir si on avait déjà répondu à mes mails. Ah … deux réponses … Ils me demandaient, une journée, c’était trop, je voulais voir Angie aujourd’hui et je les ai donc pressés un peu plus. En attendant, je suis sortis, attendre dans mon appartement aussi grand soit-il ne me mènerait à rien, pire ne ferait que m’impatienter et sachez que je ne suis pas armé de grande patience. En sortant, j’ai croisé ma voisine dans le couloir. Je n’avais pour une fois, pas été très gâté de ce côté-là, il s’agissait d’une vieille femme, riche et qui semblait apprécier tout le monde. Elle me souriait, tout le temps, essayait de me dire bonjour et moi je lui lançais simplement un regard noir et elle fuyait. Au moins, elle me laissait tranquille, parce que c’était le genre de femme à passer ses journées à bavarder dans le couloir. En même temps, elle vivait complètement seule, mais bon ça, c’était son problème, moi j’avais les miens à régler. Je me suis retrouvée dans un café de la rue principale, en train de boire une vodka rouge – redbull, il était 11h mais qu’importe de nouveau, je faisais ma vie comme je l’entendais. J’ai diné là pour finir et je suis reparti trois heures plus tard, une autre canette de redbull à la main, j’en avais besoin et je tenais pourtant à ne pas retombé entièrement dans la spirale de l’alcool et de la drogue. J’avais eu assez de mal à me sevrer en prison et je ne voulais plus vivre ça.

J’ai attendu encore de longues heures chez moi et c’est vers 18h30 que la nouvelle est tombée. Un de mes ex confrères de prison l’avait retrouvé. Elle, MA Angie. Je n’avais pas tenté de l’appeler en cette journée et elle avait d’ailleurs dû s’en sentir soulagée, c’était vraiment très rare. Je pensais que le mail serait plus détaillé, que je saurais déjà au moins sa profession, si elle vivait seul ou non, si elle avait des enfants, brefs des détails qui m’aurait permis de savoir un peu à quoi m’attendre. Mais non, rien d’autre qu’une adresse. Tanpis. Je l’ai noté et suis parti en voiture dans cet autre quartier. J’ai dû chercher un peu pour trouver l’immeuble et puis pour trouver de la place où me garer également. J’ai monté les escaliers aussi lentement que je le pouvais, je ne savais pas encore si je ne ferais pas demi-tour. NON, ce n’était pas mon genre. Qu’étais-je devenu ? Un couillon ? Hors de question. Fier, je me suis avancé et j’ai sonné à la porte. Je ne baissais pas le regard, non, je regardais droit devant moi et j’espérais que ce soit Angie qui m’ouvre et non pas un homme parce que l’envie de lui foutre mon poing dans la gueule serait probablement irrésistible.

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Trevor & Jamie

J’insérais les clefs dans la serrure de mon appartement, j’avais dans les mains un paquet en papier remplit de courses. J’entrai à l’intérieur de mon domicile, enleva rapidement ma veste en cuir et, la déposa sur le porte manteau à côté de la porte d’entrée, je déposai mes clefs dans le petit récipient sur un meuble en dessous de l’interphone et me dirigea vers la cuisine. Je rangeai mes courses et, décida ensuite de prendre un bain. J’avais eu une journée des plus banales. Une traduction pour un cabinet d’avocat et, une autre pour un livre. J’avais déjà bien avancé dans ma lecture et, j’étais contente de me dire que j’aurai terminé dans les délais. Non pas, que d’habitude je ne terminai pas, mais mon travail n’avait rien de bien passionnant, à part lorsqu’il s’agissait de lire des livres et, de les traduire. Etant moi-même écrivain, j’aimais lire et, observer le travail de mes compères. Je me glissais dans mon bain, chaud et moussant et, me détendis pendant une petite heure à l’intérieur. J’avais allumé des bougies et, mis des huiles essentielles dans l’eau. Je reprenais peu à peu pieds. J’avais mis trois ans à me remettre de mon viol, mais je n’avais jamais vraiment réussi à me remettre de Trevor. Je n’avais parlé de ce qui m’étais arrivé à personne, pas même à Lennon, ma meilleure amie depuis toujours. La seule personne avec qui j’en avais parlé c’était l’officier qui s’était occupé de ma déposition de plainte. Depuis plusieurs semaines j’étais très stressée. Je savais qu’il était libre, Mike aussi. Et, puis il y avait ses appels bizarres. Ils s’étaient calmés. Je n’en avais plus eu depuis une semaine et, mon angoisse diminuait. Peut-être que s’était un gamin qui cherchait à faire des blagues. J’avais envoyé la lettre que j’avais reçue à mon détective mais il m’affirma que ce n’était pas l’écriture de Trevor, ni de Mike. Encore une fois, ce devait être une mauvaise blague. J’essayai de ne pas me dire que quelqu’un me voulait du mal. Après tout, j’étais revenue dans ma ville natale et, jamais rien ne se passait ici. Les gens étaient plutôt bienveillant et, il n’y avait pas d’histoires de viols, de meurtres ou autres. Je décidais de sortir du bain, me sécha et me dirigea vers ma chambre. J’enfilai un ensemble de sous-vêtement et, resta un moment devant ma penderie. Je n’avais pas prévu de sortir, mais il était encore un peu tôt pour me mettre en pyjama. Et, Lennon pouvait encore m’appeler pour sortir le soir-même, je devais donc me tenir prête. Je décidai d’enfiler un jean et, un tee-shirt simple noir. Je pourrais ajouter une paire de talon et, une veste en cuir ou de costume noire si jamais je devais sortit la fête. Ca ferait très bien l’affaire. Je me repassais un petit coup de mascara sur les cils, histoire de. Et, un peu de labello sur les lèvres, je me pressais celle-ci et, elles devinrent un peu plus rouges. Je ne me maquillais jamais beaucoup, préférant le naturel au maquillage version « camion volé ». Je me dirigeai ensuite dans le salon et, alluma la télévision pour regarder le journal télé. J’aimais beaucoup regarder les informations, surtout les locales. Il y avait toujours un tas de truc à faire dans la région et, la semaine je repérais les choses sympa et, je m’organisais le weekend pour me rendre aux festivals ou encore ou vente de charité. Ca me rappelait mon enfance, et celles ou j’allais avec ma mère. En quittant, mes parents j’avaient renoncer à leur fortune. Avec Trevor j’en avais retrouvé. Aujourd’hui, je vivais bien. Pas autant qu’avec mes parents ou Trevor, mais au moins j’étais moi-même. Je sortis de ma rêverie quand j’entendis sonner à la porte. Je fronçais les sourcils. Peut-être était-ce ma voisine qui venait m’emprunter un truc. C’était sans doute elle. J’éteignais la télé, au cas ou elle voudrait prendre un café ou un verre chez moi et, me dirigea vers la porte d’entrée. J’ouvris sans prendre la peine de regarder à travers l’œillet. Mon sang ne fit qu’un tour et, ma respiration se coupa. Trevor.

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I'm here for you

J'étais devant la porte de l'appartement de Jamie, entrain de me poser mille questions inutiles. Faisais-je bien en étant là ? Je n'en savais rien mais je n'avais pas envie de faire demi-tour. Pourtant j'avais une boule dans la gorge et des crampes dans le ventre. Ce n'était pas mon genre, mais cela faisait si longtemps que je ne l'avais plus vue. Je redoutais énormément et le temps semblait vraiment très long. J'essayais d'imaginer les différentes réactions qu'elle pourrait avoir en s'apercevant que c'était moi, que j'étais de retour. J'avais crainte qu'elle prenne peur à la vue de mon visage, ca serait difficile à supporter pour moi, mais elle ne sait pas à quel point j'ai changé, je ne pourrais pas lui en vouloir pour cela. Le bruit de pas derrière la porte me sortit de mes pensées et j'espérais de tout mon cœur que ce soit Jamie qui ouvre la porte et non pas une autre personne. J'espérais également qu'elle l'ouvre puisque je n'avais pas manqué de remarquer que sa porte d'entrée était munie d'un œillet et que si elle m'apercevais à travers celui-ci, elle ne m'ouvrirait sûrement pas. Mais la poignée de porte s'abaissa et je la suivit des yeux, la porte s'entrouvrit et je repris mon souffle, j'ai regardé le sol un instant, n'osant presque pas affronter son regard. Mes yeux se posèrent sur ses pieds nus et je su immédiatement à leur vue que c'était bien elle. Au fond, je la connaissais encore par cœur, même après toutes ces années.

J'ai alors remonté mon regard et mes yeux se sont perdus dans les siens. Nous sommes restés muets pendant de longues minutes, mais au moins, elle ne m'avait pas encore claqué la porte au nez. Elle me scrutait, moi aussi. Je ne parvenais pas à définir l'expression qui se dessinait sur son visage. Peur, dégout, j'osais espérer joie ? Je n'en savais strictement rien. J'avais envie de parler, mais je ne savais pas quoi dire, j'attendais qu'elle m'adresse la parole elle-même, mais ça ne venait pas. Bon, j'allais prendre mon courage à deux mains. On était assez mal mit sur le palier. "Tu me laisserais entrer où on reste sur ce palier ?". J'avais voulu me montrer symphatique mais j'avais plus l'impression d'avoir dit ca de manière arrogante. Espérons que cela ne soit qu'une impression.

Mes mains commençaient à se tortiller ensembles, j'étais on ne peu plus mal à l'aise. Ca devait être la première fois que Jamie devait me voir dans cet état qui ne me correspondait absolument pas.

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Trevor & Jamie

Je n’avais jamais pu oublier Trevor. En même temps nous avions vécut une relation dès plus compliquée et, il m’avait complètement détraqué. Pendant longtemps, j’ai vécue dans la crainte. La crainte de le revoir. La crainte qu’il me cherche et me retrouve. Depuis de longues années maintenant nous n’étions plus ensemble. Je n’avais plus aucuns contacts avec lui. Pourtant, je ne parvenais pas à l’oublier. Il avait été mon premier amour, mon unique amour. Je n’aurais su dire si la nature de mes sentiments était amoureux ou juste une immense déception. On s’était gâché, alors qu’on avait tout pour être heureux. Du moins, lui avait tout gâché. Depuis, mon retour ici, je ne me sentais plus tout à fait à ma place. Mes retrouvailles avec Lennon avaient étés à la hauteur de mes espérances. Mais plus rien, n’était comme avant. J’avais grandis ailleurs, je m’étais fait des amis, une vie. Les cinq dernières années avaient servit à ma reconstruction. Je n’ai jamais réussis à m’attacher à qui que ce soit, ou pire, accorder à nouveau ma confiance. Je souris pour masquer le drame de ma vie. Mon viol. Celui que Trevor, l’homme que j’aimais avait lui même orchestré. Le voir face à moi me fit l’effet d’une bombe. Il n’avait pas tellement changé. J’aurai voulus lui claquer la porte au nez, mais il avait toujours cette emprise sur moi et, je m’en rendis compte rapidement. J’étais partagé entre l’idée de lui claquer la porte au nez et, celle de me mettre à hurler. Je restais silencieuse un moment en soutenant son regard. Une douleur au niveau de la main me fit tourner le regard. Je me rendis compte que j’étais en train de serrer la porte de toutes mes forces. Je desserrais la main et, reposa es yeux dans ceux de Trevor. Je rompis finalement le silence. Qu’est ce que tu fais là ?

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I'm here for you

Cette première question fendit l'air et me cogna le visage comme une violente claque. Ce que je faisais là ? Elle se foutais de moi ou quoi ? Elle pensait que j'étais venu ici pour voir le président ? Evidemment que non ! J'étais là pour elle, juste pour elle. Ma gêne et mon malaise n'avaient pas quitté mon corps seulement, un brin de colère s'y était ajouté. Mais je devais me contrôler, je me suis contenté de froncer les sourcils et de respirer une grande fois après quoi il à bien fallu que je réponde. "Je suis venu te voir." J'essayais sans cesse de décrypter les expressions corporelles et faciales de mon interlocutrice et le fait qu'elle ai serré très fort la poignée de la porte ne m'avait pas échappé. Avait-elle peur de moi ? J'espérais que non, car je ne voulais pas l'effrayer, elle me manquais c'était tout. Peut-être était elle toujours en colère ? Au fond, je pouvais le comprendre j'avais en quelque sorte détruit sa vie et puis en plus j'avais détruit notre couple. Je m'en voulais tellement aujourd'hui. Malheureusement, je ne suis pas du genre à m'excuser. J'étais toujours planté devant la porte, le regard profondément enfui dans celui de Jamie. Je pensais qu'elle était toujours aussi belle et mes yeux ne pouvaient pas la quitter. "Tu ne me laisses pas entrer ?" Ma curiosité envoyait mon regard par delà la demoiselle. J'avais envie de savoir à quoi ressemblait son logement et en plus, elle avait l'air seule ce qui me donnait confiance en moi. Je savais très bien qu'en entrant j'en apprendrais plus sur elle et sa nouvelle vie. Sa personnalité ressortirait de sa déco et les photos exposée, si il y en avait m'apporteraient des détails de son existence nouvelle. J'avais hâte.

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