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 When everything went away » Pryam

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MessageSujet: When everything went away » Pryam   When everything went away  » Pryam EmptyVen 21 Juin - 18:48


Avril 2010. Cela fait une semaine que je n’ai pas fermer l’œil. Je me sens à bout. Au bord de la crise de nerf. De la crise de larmes aussi. Cela fait une semaine et je ne réalise toujours pas. Je ne reverrais jamais mon meilleur ami. Jamais. Il y a sept jours on fêtait les vingt-trois ans de Gabriel, on sortait en boîte et on faisait cette stupide course de voiture. Je revois encore ce camion qui fonce dans la voiture de Gab. J’en frissonne de la tête au pied. Je n’ai pas réussi à le tirer de la voiture. Lennon a pu en sortir, mais pas lui. Je me sens envahi par la culpabilité et mon regard se pose sur la jeune femme allongée sur ce lit d’hôpital. Elle ne c’est toujours pas réveiller pourtant les médecins restent confiant. Personnellement je suis loin d’être confiant. Si elle ne se réveille jamais, je serais bon pour sauter par cette fenêtre. En attendant, je reste à ses côtés. Jour et nuit. Enfin c’est l’idée que j’avais en tête. Je n’avais pas prévu que ses parents entrent dans la chambre en ce début d’après-midi. « Il va falloir que tu parte Noam. » C’est la première fois que Madame Ainsworth m’adresse de nouveau la parole depuis l’accident. Son regard est noir et je sais que sa décision sera sans appel. Pourtant, je n’ai vraiment pas envie de partir. Je dois être là pour Lennon. Je l’avais promis à Gabriel. Je lui avais dit que je serais toujours là pour sa petite sœur un soir où nous avions envisagé le pire pour nos vies. On aurait mieux fait de se taire ce soir-là. J’allais ouvrir la bouche pour parler, mais Monsieur Ainsworth lève rapidement la main pour m’arrêter dans mon élan. « Non pas besoin de parler Noam. On veut juste que tu sortes d’ici. Que tu nous laisse seul avec notre fille. » C’est comme si quelqu’un venait de m’enfoncer un couteau en plein cœur. J’ai perdu mon meilleur ami et il est très clair que ses parents me tiennent responsable de cet accident. Ils ont peut être pas tord dans le fond. Après tout c’est moi qui ai lancé cette idée. J’aurais mieux faire de rentrer à pied. Enfin. Il est trop tard pour changer ce qui a bien pu se passer.

C’est complètement abattu et l’esprit empli d’idées noires que je finis par quitter l’hôpital. Je me décide à rentrer chez moi. Mes parents sont souvent venus me voir à l’hôpital, mais cela fait une semaine que je ne suis pas rentrer à la maison. Je me demande ce qu’ils pensent de tout cela. Est-ce qu’ils me tiennent aussi pour responsable ? Je n’en sais rien… Tout me paraît noir d’un seul coup. Le soleil à beau briller dans le ciel, je m’en fiche. Il me manque quelque chose. Je me retourne un instant et remarque que Gabriel n’est pas là. Bordel… Il ne sera plus jamais là. Je sens la colère monter doucement, mais sûrement en moi. Je passe une main nerveuse sur ma nuque. J’ai l’étrange impression que tout le monde m’observe dans la rue. Je suis prêt à parier que les gens ont déjà lancé des rumeurs. Rien qu’à voir comme me regarde la voisine je comprends que cela ne dit rien de bon à mon sujet. Plus énerver que jamais, je finis par faire claquer la porte de la maison derrière moi. J’entends ma mère m’appeler, mais ne prends même pas la peine de répondre. Je monte les escaliers quatre par quatre et m’enferme dans ma chambre. Je me laisse tomber sur mon lit et soupire un bon coup. Je me mords la lèvre pour ne pas laisser les larmes qui noient mes yeux s’échapper. On frappe à la porte. Je ne réponds pas. On insiste. « Je veux voir personne ! »

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MessageSujet: Re: When everything went away » Pryam   When everything went away  » Pryam EmptyVen 21 Juin - 22:03


Après avoir passé toute la nuit à l'hôpital, auprès de mon frère et de Lennon, j'ai décidé de rentrer au petit matin mais ne trouvant pas le sommeil, je me suis assis derrière mon bureau et j'ai commencé à dessiner. Je suis crevé mais je n'arrive pas à dormir alors autant faire quelque chose de constructif au lieu de tourner en rond comme un lion en cage. Ca suffit si l'un des deux frères Calloway s'en charge. Je parle de mon frère bien entendu. Ca fait plusieurs jours que Noam n'est pas rentré à la maison. Il reste au chevet de Lennon, il surveille tout signe de vie, toute amélioration de sa part. Je l'ai vu, assis sur cette chaise, fixant le visage de la jeune femme aux cheveux dorés. J'ai vu des médecins lui passer devant, des infirmières s'occuper de la jeune femme mais lui n'a pas bougé. Je lui ai promis d'être là mais Noam se renferme sur lui, il ne parle pas, il ne croise plus mon regard et je l'entends seulement soupirer. Alors autant rentrer et me reposer.

Vers les dix heures, la porte d'en bas sonne. Personne ne va répondre alors je descends rapidement et me retrouve face au facteur qui me tend une pile de lettre et de petits paquets. Je le remercie, pose les enveloppes qui ne me concernent pas mais fixe cette lettre qui porte mon nom. Le tampon "Marvel" est marqué sur le devant. Lèvres pincées, j'hésite à l'ouvrir. Apparemment, je suis seul et je ne sais pas si je supporterais de voir la réponse qu'il y a dans cette enveloppe. En effet, il y a quelques mois, j'ai envoyé ma candidature à New York pour intégrer Marvel Legacy. Je n'ai rien dit à personne. D'une part parce qu'entre temps il y a eu l'accident de voiture qui a coûté la vie à Gabriel et d'autre part parce que je sais très bien que si j'en avais parlé à maman, elle aurait tout de suite paniqué. Je n'ai que vingt ans et mes parents voudraient que je poursuive mes études au lieu de faire de ma passion mon métier. Et puis, New York ce n'est pas la porte d'à côté... Je monte dans ma chambre, fixant cette lettre comme si elle allait me parler. Assis sur mon lit, j'hésite encore, faisant tourner le papier entre mes mains. Finalement, je l'ouvre et lis en diagonale. Je suis accepté. Ils ont aimé les bandes dessinées que je leur ai envoyé et malgré mon jeune âge, ils ont envie de me donner ma chance. J'ai deux jours pour leur donner ma réponse et une semaine pour m'installer à des centaines de kilomètres de Town Square. Un sourire ironique étire mes lèvres. Un rêve de gamin se réalise et je suis seul sur mon lit. Et le pire c'est que je n'ai même pas envie de sauter de joie et de fêter ça. Je me lève, pose la lettre sur mon bureau et me remet à mes dessins. Des dessins qui reflètent mon état d'esprit en ce moment.

Les heures passent, jusqu'à ce qu'il fasse nuit. Mes parents sont rentrés, maman vient prendre de mes nouvelles, de celles de Noam mais comme j'hausse les épaules pour toute réponse, elle repart. Mon regard se pose sur la lettre qui est ouvertement posée sur mon bureau. Elle n'a même pas remarqué. Une porte claque, des pas montent les escaliers et j'entends la porte à côté de ma chambre se fermer. Noam. Il est rentré. J'entends maman râler en bas et soupire avant de me lever de ma chaise et de sortir de ma chambre pour rejoindre celle de mon frère. Lennon est ma meilleure amie, j'ai envie d'avoir des nouvelles et je veux aussi parler avec mon frère. Je veux que Noam arrête de se renfermer et qu'il nous laisse l'aider. Qu'il me laisse l'aider. Il a toujours été là pour moi et maintenant que c'est à mon tour de l'aider, il fait l'autruche. Je toque à sa porte mais personne ne me répond. Je continue et j'entends mon frère râler qu'il veut voir personne. Je ne vais pas le laisser s'en sortir cette fois. J'ai bien voulu me taire lorsque nous étions à l'hôpital, mais pas ici. Pas avec maman qui s'inquiète et moi qui ait autant besoin de parler que lui. Sans attendre son accord, je rentre donc dans sa chambre et me pose en face de son lit, mains dans les poches. Noam a une tête à faire peur. Il est pâle, avec des cernes violettes sous les yeux et il a pris dix ans dans les dents rien que sur son visage. Je vois qu'il est sur le point de craquer. J'ignore ses railleries et tire sa chaise de bureau pour m'assoir en face de lui. « Comment elle va? » Pas de réponse. Noam fixe le plafond de sa chambre alors qu'un soupir filtre mes lèvres. « Mieux ou c'est toujours pareil? » Lennon est aussi mon amie, j'ai toujours été assez proche d'elle et ça me fait autant mal de la voir dans ce lit d'hôpital mais on a beau être deux frères, on gère la situation de manière complètement différente. Noam n'a toujours pas répondu. « Réponds moi bon sang!! »

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MessageSujet: Re: When everything went away » Pryam   When everything went away  » Pryam EmptySam 22 Juin - 11:33


Je me sens… Vide. Complètement briser. A l’ouest. Je n’ai jamais été pessimiste. J’ai toujours vu la vie du bon côté, j’ai toujours été un bon vivant avec le sourire aux lèvres, mais désormais… Plus rien n’as de sens. Je revois cet accident en boucle dans ma mémoire. L’ivresse de la vitesse puis ce feu rouge et ce camion. Le bruit puis le silence. Nos amis qui n’ont pas réagis et surtout, surtout… Le corps sans vie et ensanglanter de Gabriel dans cette voiture. Cela fait une semaine que je me pose des questions. Est-ce que j’ai bien fait de sortir Lennon en première de cette voiture ? Je veux dire elle bougeait alors que Gabriel ne réagissais plus. Je pensais que j’avais le temps de venir le chercher lui aussi puis il y a eu cette explosion. Après je ne me souviens plus de rien si ce n’est de me réveiller dans cet hôpital. C’est mon petit frère qui est venu m’annoncer la mauvaise nouvelle. Comme si on pouvait laisser une telle responsabilité à un gamin de vingt ans. Mes parents sont arrivés bien après et le médecin des heures plus tard. Entre temps j’avais eu le temps de péter un câble et de me réfugier dans la chambre de Lennon. Depuis elle n’as pas bougé. Elle est dans le coma et ce bat contre ses propres blessures. A cause de moi… Mais me voilà virer de cet hôpital. Plus rien à de sens. Je connais la famille Ainsworth depuis mon enfance et désormais ils me détestent. Et Gabriel ? Je ne le reverrais jamais. Jamais c’est long pour une vie qui vient à peine de débuter. Il me manque déjà. J’aimerais croiser son chemin en rentrant chez moi. Voir son sourire idiot et l’entendre rire aux éclats en me disant qu’il m’a bien eu. Oui j’en rêve. Mais il ne vient pas et me voilà déjà chez moi. Sur le perron je respire un bon coup et en moins de deux minutes je me retrouve dans ma chambre. Je ne veux voir personne. Je sais que mes parents aimeraient que je leurs parle, mais pour dire quoi ? Que j’aimerais déjà rejoindre Gabriel ? Qu’il est mort à cause de moi et que sa petite sœur va me détester à jamais à cause de cela. Non. Il vaut mieux que personne ne sachent tout cela.

Je fais claquer la porte de ma chambre et m’effondre sur mon lit. Je suis fatigué, mais je n’arrive pas à dormir. Dès que je ferme les yeux je vois Gabriel. Je vois son visage ensanglanté dans l’épave de sa voiture. J’ai l’impression que je serais à jamais hanter par ce souvenir. Je frissonne et serre la mâchoire pour ne pas laisser s’échapper les larmes que je retiens depuis une semaine. Quelqu’un frappe à ma porte. Je ne réponds pas pensant qu’il s’agit de ma mère. Mais deux secondes plus tard c’est Pryam qui débarque dans ma chambre. Je lui accorde à peine un regard. Lui il était là. Il a tout vu. Il sait que c’est de ma faute. Il sait… Pourtant sa voix est assez calme lorsqu’il me demande comment va Lennon. Malgré tout je prends cela comme un coup de poing dans le ventre. Je cherche ma respiration. Je ne veux pas lui parler. Surtout pas. Il peut pas comprendre de toute manière. Il insiste, mais je continue à me taire. Je veux juste qu’il me laisse tranquille avec mes idées noires. Pourtant il hausse le ton et cette fois je me relève. « Comment veut tu que ça aille, hein ?! Elle est dans le coma et quand elle finira par se réveiller il va falloir lui dire que son frère est… » Mort. Je n’arrive pas à le dire. Le dire rendrait tout cela trop réel. Pour moi rien de tout cela ne peut être vrai. Je suis persuadé que Gabriel va finir par se montrer en riant. Qu’il va sonner chez moi en me suppliant de le suivre pour faire une nouvelle soirée. Il peut pas être parti de toute manière. C’est pas possible. Je passe une main nerveuse sur mon visage et soupire longuement. « Ca n’ira jamais de toute façon. Plus rien n’ira bien… » finis-je par murmurer doucement. Surtout ne pas craquer. Pas devant Pryam.

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MessageSujet: Re: When everything went away » Pryam   When everything went away  » Pryam EmptyDim 23 Juin - 8:22


J'y étais. J'étais là aussi le soir de l'accident. A l'arrière de la voiture, mais j'ai tout vu. Ca me glace encore le sang. Je vois encore ce camion arrive en trombe et me dire "il va s'arrête"... Mais il ne s'est jamais arrêté. En diagonale, j'ai pu voir le visage de Noam, mon frère. J'ai vu la peur envahir son visage puis la panique et pour finir la douleur. Je n'ai été qu'un spectateur de tout cet accident. Pas à un seul moment je suis sorti de la voiture, je n'ai pas bougé. Tout le monde courrait vers la voiture de Gabriel et de Lennon, mais moi je suis resté à ma place, ne me mêlant pas. Tout ce que je voulais voir, c'était le corps de Lennon, je voulais voir ma meilleure amie, celle qui se foutait pas de ma gueule parce que j'étais le plus jeune de la bande. Quand Noam a quitté la voiture, j'ai commencé à l'encourager mentalement, à lui dire d'y aller plus vite, de sortir les corps avant que tout n'explose. Depuis ma place, j'ai vu chaque détail de la scène. Quand nous sommes allés à l'hôpital, la police m'a interrogé pendant une heure entière. J'ai tout dû dire, chaque détail. J'ai dû revivre l'accident alors que je n'avais qu'une seule envie; qu'on me laisse aller voir mon frère. J'étais triste pour Gabriel, mais pas autant que Noam. Il était effondré et je pouvais le comprendre. Gabriel était son deuxième frère, celui qui était plus marrant, moins collant, celui qui lui ressemblait en tout point alors que finalement, nous deux étions assez différents.

Quand j'entre dans la chambre de mon frère, il a une sale tête et je sens que je vais m'en prendre plein la gueule, mais je m'en cogne. Je veux savoir comment va Lennon, je veux que Noam me parle d'elle, qu'il me parle tout court, qu'il ouvre sa putain de bouche pour nous parler. Ca fait depuis l'accident qu'il ne répond pas à mes questions, qu'il s'est renfermé et qu'il refuse tout réconfort, toute aide. Si le faire sortir de ses gonds est la seule manière pour qu'il me parle enfin, alors je vais le pousser à bout. Je n'ai que vingt ans mais j'ai le caractère des Calloway. Après avoir insisté pour qu'il me réponde, Noam se lève brusquement de son lit. Sans se rendre compte, il se rapproche de plus en plus de moi. Je ne bronche pas, le laissant s'énerver, le laissant déverser sa rage et sa peine. Je l'ai poussé à bout exprès et il explose. Il n'arrive même pas à dire que son meilleur ami est mort. Nos regards sont plantés l'un dans l'autre, sa respiration est saccadée, je la sens sur mon visage tant nous sommes proches. J'attends quelques secondes, choisissant bien mes mots. « Gabriel est mort et c'est comme ça Noam. » Je reprends mon souffle. Ma phrase était courte mais elle m'a tellement demandé d'effort que j'ai l'impression d'avoir parcouru un marathon. « ... et tu le lui diras. Tu seras là pour elle. On sera tous là pour elle. Et pour toi aussi. » J'articule chacune de mes paroles, mon regard toujours planté dans celui de mon frère. « Tu n'es pas le seul à avoir perdu quelqu'un que tu appréciais, tu n'es pas le seul à avoir un proche dans le comas. Tu dois nous laisser t'aider, t'approcher et tu dois nous parler. Maman est morte d'inquiétude, papa va pas tarder à t'en coller une. Tu peux pas te renfermer comme ça. » Je le nargue toujours, même si ma mâchoire se crispe. « La vie continue, malheureusement. »

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MessageSujet: Re: When everything went away » Pryam   When everything went away  » Pryam EmptyDim 23 Juin - 21:05


Je me suis toujours bien entendu avec Pryam. Oui on n’a pas le même âge et oui comme tous les frères du monde on se dispute régulièrement. Il est mon petit frère quoique je dise. Même s’il m’énerve de temps en temps je ferais toujours tout pour lui. Ce soir là j’ai eu peur pour lui. Je sais pas pourquoi, après tout notre voiture n’as pas été percuté par un camion, mais je me suis demander ce que j’aurais fait si mon petit frère avait été avec Lennon et Gabriel. Heureusement il va bien et il me tape de nouveau sur les nerfs. Comme souvent. Il entre dans ma chambre sans prévenir et tout de suite me pose des questions sur Lennon. Je devrais pouvoir lui répondre normalement. Je devrais juste lui dire que je sais. Lennon ne va pas mieux. Elle est toujours dans le coma et les médecins attendent un signe d’amélioration. Malgré tout il reste confiant. Mais je suis incapable de reste calme. Tout cela m’énerve. Il m’énerve. Son ton mielleux m’énerve. Je voudrais qu’il me laisse tranquille. Je voudrais qu’il parte et que l’on me laisse seul avec mon chagrin. Je sens la colère monter en moi et ce de plus en plus. J’ai envie d’exploser. De tout envoyer valdinguer. Mais Pryam est toujours là et il insiste. Il insiste encore et toujours et je finis par perdre mes moyens. Je me lève et fonce littéralement sur mon frère. Le chagrin devient immense. La plaie béante qui me sert de cœur me fait souffrir comme jamais. Je déteste le monde entier et c’est malheureusement Pryam qui va payer pour les autres. Rapidement je lui fais comprendre que rien n’ira, mais très vite il adopte un ton qui ne me plaît pas. Il veut jouer au bon samaritain maintenant. Lorsqu’il me dit froidement que Gabriel est mort je l’attrape par le col de son tee-shirt et le plaque contre le mur. Je n’ai jamais agis de cette manière avec lui, mais je crois que je ne contrôle plus rien. « Tu crois qu’en claquant des doigts tout ira bien. Faut quitter le monde des bisounours Pryam. » lui dis-je alors plus durement que se que je n’aurais jamais cru. Il me dit que je ne suis pas le seul à souffrir, mais à l’heure actuelle je m’en fiche totalement. Je voudrais juste que cette douleur s’arrête. Je voudrais que ça s’arrête. Pryam enfonce le couteau dans la plaie en me disant que la vie continue. Il a dû avaler un clown au petit déjeuner ou quelque chose comme cela, ce n’est pas possible autrement. Je me sens en colère et je ne sais même plus pourquoi. « Non la vie ne continue pas, non. Mon meilleur ami est mort sous mes yeux et tu crois que je vais continuer ma vie comme si de rien était ? Merde t’étais là… Comment tu peux dire que c’est aussi facile ? » Je finis par le lâcher et retourne m’asseoir sur mon lit. Je me sens mal. Incroyablement mal. Je crois que je vais vomir. J’ai la respiration qui s’affole. Le monde ne tourne plus rond et je voudrais juste que ça s’arrête. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître je ne veux pas de l’aide de mon petit frère. « Tu comprendra jamais Pryam. Laisse-moi tranquille, retourne à tes dessins… » lâchais-je alors tout en basculant pour de bon sur mon matelas, pour fixer le plafond. Encore et toujours comme depuis ces derniers jours.

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MessageSujet: Re: When everything went away » Pryam   When everything went away  » Pryam EmptyLun 24 Juin - 11:39


Noam a toujours été une sortie de modèle pour moi, comme un Dieu. Je suis vite devenu collant à le suivre partout où il allait avec Gabriel parce qu'à l'image d'un gamin voulant être Spider Man, moi je voulais devenir comme mon grand frère. On s'est toujours bien entendu même si dans le fond, je suis sûr que des fois il en avait marre que je le suive comme un petit chien. Mais je l'admirais. Je parle au passé car la personne qu'il est devenu depuis l'accident ne ressemble plus du tout au grand frère que j'avais. Il est renfermé, il se rabaisse et pense négativement alors qu'il a toujours été du genre à croire que l'avenir était meilleur. Il était le premier à me dire de ne pas écouter papa, de faire des bandes dessinées si je voulais. Mais au jour d'aujourd'hui, j'ai l'impression de perdre un repère. Noam n'est plus le grand frère que j'avais et je me sens presque déboussolé. Il s'en veut pour l'accident. Il pense que tout est de sa faute. J'étais là, j'étais sur la banquette arrière et même si j'ai vu le regard qu'il a envoyé à Gabriel, le conducteur devant nous a accepté le défi. C'était rien de bien grave. Une course, sur une ligne droite au milieu de la nuit où personne n'est sensé passer. Noam n'est pas fautif parce que Gabriel a accepté le défi. Noam n'est pas fautif parce que son meilleur ami n'a pas su freiner à temps, il n'est pas non plus fautif parce qu'un camion se trouvait là. Mais mon grand frère est comme ça; il a pris tout le blâme sur ses épaules et il se sent entièrement coupable pour cet accident.

Je ne devrais peut-être pas le pousser à bout, après tout, qui suis-je pour lui donner des conseils? Il a perdu son meilleur ami, c'est terrible. Il l'aimait peut-être même plus qu'il n'aime son petit frère mais la vie doit continuer. Lennon va se réveiller et si elle est vraiment comme je la connais, elle fera la tête quelques temps avant de penser comme moi. Mais à trop pousser Noam, celui-ci m'empoigne par le col de mon t-shirt et me plaque contre le mur de sa chambre. Pas vraiment costaud, j'ai l'impression que ma colonne vertébrale va se briser sous le choc. D'ailleurs, c'est étonnant que maman n'ait pas encore crié depuis en bas pour savoir ce que nous faisions. Ca nous ait déjà arrivé de nous battre mais c'était toujours pour de faux, c'était toujours pour rire comme si on prenait un bâton chacun et qu'on jouait aux épées... Mais là Noam ne rigole pas. C'est la première fois qu'il s'en prend comme ça à moi et je comprends que j'ai dépassé les limites. Même si j'ai l'impression de devenir sourd à cause du choc, je constate que l'avoir poussé à bout a du bon. Il lâche enfin tout ce qu'il a sur le coeur même si ça veut aussi dire m'en prendre plein la gueule. Je sais qu'il me voit comme un gamin. J'ai vingt ans, okay je ne suis pas aussi âgé que lui mais ç ne veut pas dire que je vis toujours dans le monde des bisounours comme il le dit. Je ravale difficilement ma salive, le regard planté dans le sien. Il va quand même pas me frapper ou bien? Dents serrées, je lui rappelle qu'il n'est pas le seul à souffrir. Je ne me sens pas bien de voir mon frère comme ça, d'être comme rejeté d'un coup. Maman n'est pas rassurée de ne pas avoir vu son fils depuis plusieurs jours, Lennon ne sera pas bien quand elle se réveillera et lui, il pense être le seul. Il s'enferme dans son égoïsme et rejette toute aide. Il continue de déverser son venin sur moi mais je m'en fou. Je veux bien prendre pour le monde entier du moment que ça soulage mon grand frère. Il finit par me lâcher et je souffle à nouveau normalement. Enfin presque. Il s'asseye sur son lit, le souffle court, l'air complètement désespéré et je peux tout à fait comprendre ça. Je m'apprête à aller m'assoir à côté de lui quand une nouvelle fois il me sous estime. Il dit que je ne peux pas comprendre, que je ne comprendrais jamais. Ma mâchoire se crispe. « Non tu as raison. Je ne comprendrais jamais, parce que je ne suis que ton petit con de petit frère qui t'a collé partout depuis toutes ces années et qui ne te connais pas du tout voyons. » Sans le vouloir, j'ai haussé le ton. Je suis blessé une nouvelle fois. J'ai souvent eu l'impression de passer après Gabriel. Tout d'un coup, je suis presque jaloux de lui. « Des fois, je me dis que j'aurais dû être à sa place, à la place de Gabriel. » Juste pour voir s'il aurait eu la même réaction. J'enfonce les mains dans les poches et serre les poings, ma mâchoire toujours crispée. J'ai l'impression d'avoir le coeur au bord des lèvres et moi non plus je n'ai pas envie de craquer devant lui alors je ravale les larmes qui montent aux coins de mes yeux. « Je vais même faire mieux que de retourner à mes dessins. T'inquiète pas, tu pourras pourrir dans ton coin, plus personne ne viendra t'emmerder. » Je pense évidemment à l'offre que j'ai reçu pour aller bosser à New York. Je pensais la refuser pour soutenir mon frère mais vu qu'il ne veut l'aide de personne, autant l'accepter et me détacher de toutes ces histoires. Je tourne les talons et me retrouve dans le couloir avant d'aller dans ma chambre pour ouvrir mon ordinateur et taper sur mon clavier comme un fou tellement je suis en colère, tellement j'ai envie de péter un câble moi aussi. J'envoie un mail au dirigeant des ressources humaines de Marvel pour lui dire qu'il pourra compter sur moi pour être là dans une semaine.

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