NEWS
La version #23 vient de débarquer, toutes les nouveautés et les débat sont à venir découvrir ici !
BANQUE DE LIENS
Vous pouvez dès à présent poster un lien recherché dans la banque de liens !
NOËL A TOWN SQUARE
Vous l'attendiez, le marché de Noël vient d'ouvrir ses portes !
TOWN SQUARE HORROR STORY
L'intrigue d'Halloween est toujours là ! Venez y participer par ici !
LES DESSOUS DE TOWN SQUARE
Il vous observe, il vous juge, et expose le tout sur son blog. The Watcher vient de débarquer !
GUIDE DU NOUVEAU FOU DE CAFE
Vous êtes nouveaux ? Vous êtes perdus ? Venez lire le Guide du nouveau fou de café !
TOP SITES
N'oubliez pas de voter toutes les deux heures pour le forum sur les top-sites, merci !
CHALLENGE WEEK
Encore envie de défi ? Participez aux Challenge Weeks !
PUBLICITÉ
Aidez à promouvoir Morning Coffee en allant écrire un mot gentil sur nos fiches Bazzart et PRD !
NOUVELLE CATEGORIE
Les possibilités de rp s'agrandissent ! Le staff vous propose de découvrir la 3ème Dimension.
VENEZ GAGNER DES POINTS
Le système de point a été mis en place ! En savoir plus par ici !
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez | 
 

  I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Ino S. Ivorra
Ino S. Ivorra
membre → virgin forever
Côté coeur : A peut-être trouvé quelqu'un pour s'occuper de sa virginité <3
Job : Soigneur au Zoo de Town Square.
Age : 20ans
Célébrité : Tyler Posey
Age : 32
DC/TC : Matheo l'homme qui n'aime que son chien

EN SAVOIR UN PEU PLUS...
Last tweet: Une nouvelle vie pour Bobby monster
To do list:
Address book:
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyJeu 6 Juin - 2:03





I'm not mad. I'm just drawn that way


« Okay vas-y Crash. C'est qu'une porte. C'est qu'une porte !! C'est pas comme si ta main allait mystérieusement être englouti par... HHAAAAA !!! » Un cri très peu masculin sortit de la bouche de Crash quand la fameuse porte s'ouvrit brutalement et qu'il se retrouva face à une jeune fille de quelques années de moins que lui. Elle le dévisagea d'un air curieux avec une pointe d'amusement dans le regard. Ne prononçant pas un mot elle semblait attendre une explication de la part de Crash.

Depuis combien de temps le savait-elle derrière cette porte, à réciter son petit monologue d'encouragement ?
Un peu mal à l'aise il sautait d'un pied sur l'autre, ce qui lui donnait l'allure d'une enfant de 3 ans avec un besoin pressant. Puis alors qu'il s’apprêtait à lui avouer ce qu'il faisait là, elle lui coupa l'herbe sous les pieds « T'as besoin d'un nouveau pantalon ? » Pas d’introduction. Oui salut moi c'est Crash je vais bien merci... Bon okay on ferra avec. Un peu prit de court il jeta un coup d’œil furtif en direction de ses pieds, qu'elle regardait avec insistance, puis émit un « haaaaaa » de compréhension tardive. Il en était presque venu à oublier cet épisode.

« Oui enfin heu non, non je venais voir Storm, enfin Thomas parce qu'il a oublié ça dans ma voiture quand on est allé au cinéma la dernière fois et c'est qu'un pull, je sais bien qu'il en a d'autres mais tu vois on sait jamais que ça soit son favoris et qu'il le cherche partout ça serait dommage non ? Enfin en même temps si c'était son favoris il se serait sans doute rendu compte de suite qu'il l'avait oublié et il serait venu le chercher. Mais peut-être qu'il était occupé, ou qu'il était persuadé de l'avoir pris... Enfin j'étais pas sûre et dans le doute oui...donc bon. Il est là ? » Le tout débité en un intervalle d'à peine 10 secondes, il venait sans aucun doute de battre son propre record de vitesse. Et la jeune fille avait maintenant de quoi douter de sa santé mental. Pourtant elle ne semblait en rien étonnée, que ça soit par son accoutrement ou par le fait qu'il ne puisse pas faire une phrase sans qu'elle soit suivie pas un flot de mots incontrôlés.

« Vais le chercher » La jeune fille disparut le laissant seul sur le pas de la porte avec 2 minutes pour analyser la situation.
Quand il avait vu le pull traîner au fond de sa voiture pour la première fois, il avait été claire que si Storm voulait le récupérer il viendrait le chercher. Puis la question ne c’était plus posée et il avait continué sa petite routine. Alors pourquoi au grand dieu, avait-il encore une fois agi sans réfléchir ? Le pull traînant toujours sur la banquette arrière de la voiture, il l'avait aperçu en rentrant du travail et décide, sans aucune réflexion anticipée, d'aller le lui rendre. Prit d'un élan sportif, il avait trouvé qu'y aller à pied était la bonne idée. Ce n'était apparemment pas l'avis de tout le monde. Et c'est à peine trois pâtés de maison de là que le chat l'avait repéré.

Des animaux Crash en connaissait bien plus que la plus part des gens. A force de travailler avec, il était devenu expert et pour être honnête il commençait même à apprécier ça. Mais les chats, c'étaient sa bête noir. Ces êtres vicieux et sournois ne lui avaient jamais inspiré aucune sympathie et depuis l'âge de trois ans ou le chat de la famille l'avait, volontairement il en était persuadé, fait tomber dans les escalier, il leur vouait une haine partagée. La guerre froide était lancée et les chats gagnaient sans aucun doute possible. Mais si depuis le dernier coup de griffe reçu Crash les évitait soigneusement c'était bien la première fois qu'il se faisait courser par l'un d'eux sans aucune raison.

La scène avait, sans doute, dû être assez pitoyable à voir si l'on considère le fait que le chat en question était en faite un chaton pas plus gros qu'une boule de bowling. Il l'avait pris en chasse au coin de l'avenu et poursuivi sur plusieurs mètres alors que Crash criait à l'aide telle une jeune femme en détresse. Le chaton avait fini par sauter sur sa jambes et détruire son pantalon sans aucune retenue. Puis une fois qu'il avait eu fini, il était reparti la tête haut, fière de lui, laissant Crash hors d’haleine et emplit doute profond.  Ce chat vient-il vraiment de me foutre une raclé monumentale par pur plaisir?

Bien que son pantalon soit définitivement ruiné, les griffures sur ses jambes étaient superficielles et il ne s'en inquiétait pas plus. Mais il avait maintenant l'allure d'un clochard, avec ses cheveux ,fraîchement coupé, en bataille à cause de sa course folle, son pantalon déchiqueté et le fameux pull de Thomas sous à la main telle une marchandise que l'on essaye de refourguer contre quelques pièces. Et alors que Crash se demandait ce qui avait bien pu lui passer par la tête quand il avait décidé d'inviter sa personne chez Storm, ce sans même le prévenir, le jeune homme pointa le bout de son nez. Ses cheveux ,légèrement bouclés, étaient ébouriffé. Il avait toujours l'air de fraîchement sortir du lit et c'était sans aucun doute ce qui contribuait à son charme. Crash lui adressa un sourire un peu gêné se rendant compte que son excuse pour venir le voir était un peu bidon. Il aurait tout aussi bien pu glisser le pull dans la boite aux lettres et s'en aller mais non, il avait fallut qu'il vienne jusqu'au seuil de la porte.

« T'avais oublié ton pull dans ma voiture, alors je suis venu te le rendre et en faite heu... Tu sais je voulais l'mettre dans la boites aux lettres ein ! Mais bon ta...ta sœur, enfin j'imagine que c'est ta sœur parce que quand même elle te ressemble et tout, enfin bref elle est venue ouvrir donc. Sympa au faites. Ta sœur je veux dire » Bon okay, elle lui avait à peine adressé 2 mots mais il avait le droit de la trouver sympa non ? « Puis voila, puisque je suis dans le coin, j'ai reçu des places pour aller voir le match de basket ce soir. En faite je sais même pas quel équipe joue parce que j'aime pas vraiment le basket mais c'est offert, alors autant en profiter. Et puis j'ai pas d'amis qui aiment ça donc j'ai ses deux places pour moi et .... enfin si toi t'as des amis qui aiment ça je peux aussi te les donner, je veux dire on est pas obligé d'y aller ensemble non plus. Mais c'est un de truc de gars le basket genre bien masculin » Mon dieu c’était quoi son problème ? Pourquoi fallait-il qu'il se sente obligé de ramener sur la tapis que c'était un homme, ce à chaque fois qu'il se trouvait en présence de Storm. Ohh wouiii je suis pleins de testostérones regardez-moi. C'était franchement navrant et carrément pas naturel. Mais pour Crash penser avant de parler n'était apparemment pas envisageable. Il essaya pourtant tant bien que mal de rattraper ce pathétique monologue qu'il venait de lui servir avec un bref « Oui sinon tu peux m'aider à retrouver ce chaton, et venger mon honneur » Dans le genre demoiselle en détresse ça sonnait plutôt bien. Il sourit bêtement ne se rendant pas compte que pour que Storm comprenne ce qu'il venait de dire, il fallait en premier lieu qu'il lui expliquer l'histoire. Mais les connexions neuronales ne s’étant jamais bien faites dans le cerveau de Crash ce n'était pas en présence de Tomas que c'était sur le point de changer.


Dernière édition par Ino S. Ivorra le Dim 7 Juil - 1:49, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyLun 24 Juin - 14:47


He's so pretty, always look shitty

Bon.
Peut-être — peut-être qu'il y avait un temps pour tout. Peut-être que sa résolution à se tapir sous ses draps était puérile. Peut-être que son obstination avait quelque chose de stupide. Peut-être, peut-être que Thomas était un tout petit peu débile. Mais le fait était là : ce n'était pas une journée à sortir. Si le sixième sens n'était pas une spécialité de la famille Sparrow, ils avaient tout de même un instinct tout à fait commun pour connaître l'odeur de la malchance. Et Dieu savait à quel point la malchance le poursuivait ces derniers temps.

Thomas était un assassin. Un idiot prétentieux, doublé d'un assassin. C'était un fait qu'il revendiquait en silence depuis quelques mois — il avait involontairement mis fin aux jours de la perruche de son frère. Pire encore, il n'en éprouvait absolument aucun remord, puisque pour une panique passagère et un cadavre d'oiseau, il avait rencontré un gosse, il avait fait la connaissance d'un gamin. Et ce plan, et cette coïncidence faisait tourner la tête du peu d'instinct qu'il avait : la poisse empestait tellement qu'elle en avait déclenché l'alarme. Tout d'abord parce qu'il s'était mis un couple récemment fiancé à dos, et, qui plus est, il avait perdu ses derniers articles dans la bêtise théâtrale de l'un des deux qui avait jugé bon de lui jeter du café au visage. Ensuite, il avait crevé à mi-chemin entre sa maison et Portland pour voir un ami et, pour achever le triptyque, il avait eu la bêtise d'oublier un pull qu'il affectionnait tout particulièrement dans la voiture de Crash.
Crash était la raison numéro un de cette poisse.
Crash était ce sale gamin qui le poursuivait, et qui était une raison valable pour se terrer très virilement dans son lit pour échapper à toutes ses responsabilités.

La sieste était un réflexe naturel de Thomas. A plus forte raison lorsqu'il était dans l'impératif de réparer les dégâts d'un imprévu et qu'il était donc surchargé de travail — il ouvrait son pc, constatait l'horreur du travail qui l'attendait, et s'allongeait, très naturellement, sur la surface la plus proche. Il avait encore deux jours pour réécrire les articles qu'il n'avait pas pu récupérer de son ancien pc, et il n'avait toujours pas installé le moindre logiciel de traitement de texte sur celui qu'il venait d'acheter. Alors, il comatait. C'était un réflexe extrêmement efficace, davantage sur ses nerfs que concrètement dans son travail, et il comptait bien s'y tenir. Vu comme le moindre rayon de soleil, le moindre mouvement, le moindre bruit lui hurlait son infortune, un peu qu'il allait s'y tenir.
— Storm.
Non.
— Storm, bouge tes fesses et lève-toi.
Certainement pas.
— Y'a quelqu'un à la porte pour toi.
Le lourd poids du pied nu de sa sœur donnant un coup dans sa jambe fut bien plus difficile à ignorer que sa voix.

Si la sieste était un échappatoire valide, elle était en nette position d'infériorité devant les obligations humaines. Dans le grommellement désespéré d'un chien en proie à la tristesse, Thomas s'extirpa en rampant de ses draps et, s'habillant à contre-cœur, il descendit les escaliers le plus lentement qu'il lui fut possible d'être. Voir Crash dans l'encadrement de la porte, cependant, le mis totalement au point mort, et il avait à la fois fortement envie de s'avancer vers lui au même rythme que de repartir se coucher en courant. Dans un élan de courage qui relevait plus de la fortuite inconscience que de la témérité relative, il fit un pas, et se planta devant la porte. Il y avait beaucoup de choses qu'il pouvait relever de Crash sur l'instant — son air absolument épuisé, son pantalon déchiqueté, le simple fait qu'il sembleait ne pas savoir ce qu'il faisait. Mais Storm attachait une attention plus importante à un fait bien plus global, à un état tout à fait différent — Crash était là. Tout simplement. Il était devant chez lui, il était chez lui, il était vraisemblablement là pour lui.
Ça se rattachait plus à de l'acharnement qu'à de la pure malchance.

N'écoutant que d'une oreille les explications à la fois totalement logique et absolument incompréhensible du jeune homme, Thomas battait des cils dans ce qui lui donnait un air extrêmement intelligent, c'est-à-dire dans la capacité d'attention d'un gosse attardé. L'énergie peu réveillée dont il disposait se consacrait à présent au sas de panique « Qu'est-ce qui se passe ? » normalement établi entre ses pensées et les neurones qui régissaient son comportement normal. Il réfléchissait à l'attitude qu'il pourrait bien adopter, à, en soi, la relation qu'eux deux entretenaient, à tout simplement l'innommable bordel qu'initiait la présence de Crash. Il appréciait sa présence. C'est vrai, ça lui faisait foutrement plaisir de le voir, même si c'était dans un état pitoyable et absolument paniqué. Mais il n'y avait — rien. Il était heureux de le voir. Il ne savait pas pourquoi. Ce n'était même pas concrètement son ami, c'était même plutôt un complice de meurtre qui devait absolument rester dans l'ombre. Mais il y avait cette note de rationalité qui disait « Crash est là, t'aimes bien Crash, alors en avant ». Il voulait simplement le connaître. Il avait la carrure de l'inconnu intéressant, et c'était pour ça que Thomas s'était obstiné à lui filer son numéro, à s'entretenir avec lui — Crash avait l'air intéressant. Et Thomas aimait connaître des gens intéressants.
— Salut, lança-t-il finalement, percutant enfin l'engagement social dans lequel il s'était embarqué. Salut et — ouais, merci pour le pull. Il l'enfila sans réfléchir. Je sais pas trop ce qui vient de se passer, j'ai dû quitter mon lit à la hâte et— j'ai dû y laisser mon cerveau. Alors tu peux toujours rentrer en attendant qu'il rejoigne le vaisseau mère, et boire un truc. Fais gaffe, y'a toute ma tribu encore fourrée chez moi.
Il s'écarta du passage pour le laisser rentrer, sans même attendre de réponse, et, savourant silencieusement la douceur de ce merveilleux pull comme un chat se faisant gratter derrière les oreilles, il désigna la cuisine à Crash. Le salon était en effet plein de ses trois plus jeunes frères et soeurs, dont il avisa Crash d'un prudent « Si les pygmées t'enlèvent, crie un coup, ça les fera fuir ». Fermant finalement la porte de la cuisine, il se posa mollement sur un des tabourets de bar et tendit un verre de jus d'orange au jeune homme, sans même se soucier davantage de la quantité de bizarrerie qu'il avait eu à assimiler en quelques secondes.
— Donc, ça, c'est chez moi, et c'est grand, parce que ma famille pourrait remplir un immeuble, et parce que mes parents sont un peu fous — c'est sans doute héréditaire. Il finit par porter un regard vaguement interloqué sur le pantalon déchiqueté. Et puis, à propos de cette sortie, j'en sais rien — la différence sur l'échelle de la virilité entre un match de basket et un chaton psychopathe est assez énorme, mais je crois que j'ai de l'énergie pour aucun des deux. Par contre je peux te prêter le pantalon d'un de mes frangins, sauf si tu veux gagner deux trois dollars en mendiant... Ça devrait carrément passer avec ces guenilles là.

OUI C'EST MOI, LA PERSONNE TOUJOURS EN RETARD.
ri1 ke pr fère chié Seb !!!!!!!
Revenir en haut Aller en bas
Ino S. Ivorra
Ino S. Ivorra
membre → virgin forever
Côté coeur : A peut-être trouvé quelqu'un pour s'occuper de sa virginité <3
Job : Soigneur au Zoo de Town Square.
Age : 20ans
Célébrité : Tyler Posey
Age : 32
DC/TC : Matheo l'homme qui n'aime que son chien

EN SAVOIR UN PEU PLUS...
Last tweet: Une nouvelle vie pour Bobby monster
To do list:
Address book:
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyJeu 27 Juin - 1:39





I'm not mad. I'm just drawn that way


"C'est une sale manie que tu as là" Combien de fois avait-il entendu cette phrase ? Combien l'avait déjà pensé sans le dire. Oui, Crash parlait trop vite, ce perdait dans son discours, il était le plus souvent à la limite de l'incohérence et il fallait être bien attentif pour relever ce qu'il y avait d’intéressant, voir de capital dans son charabia incessant. Mais parfois, je dis bien parfois, cela avait du sens.
L'avantage avec Storm c'est qu'il n'avait pas vraiment l'impression d'être plus déraillé du monde que lui. Au contraire, Thomas était peut-être la personne la plus étrange qu'il ait jamais rencontré. Et c'était ce qui l'avait intrigué dans sa personnalité. Ce tueur de perruche saisit d'une peur incompréhensible d’énerver son frère. Alors que, pour peu que Crash s'en souvienne, ce dernier ne lui avait pas donné l'impression d'être quelqu'un de bien violent quand il l'avait rencontré.  

« Je sais pas trop ce qui vient de se passer, j'ai dû quitter mon lit à la hâte et— j'ai dû y laisser mon cerveau. Alors tu peux toujours rentrer en attendant qu'il rejoigne le vaisseau mère, et boire un truc. Fais gaffe, y'a toute ma tribu encore fourrée chez moi. » Le choix était maintenant le sien, il aurait sans doute été bon qu'il délibère intérieurement sur la question. Citant les pour, les contres ainsi que toutes autres exposantes de la situation avant de se décider, en pleine connaissance de cause, à franchir la porte. Mais ses pieds avaient fait le travail à sa place le menant à l'intérieur de la maison avant que son cerveau n'ait eu le temps de dire ouf.
Alors qu'ils prenaient visiblement le chemin de la cuisine, ne réalisant pas bien où il était entrain de mettre les pied, Thomas lui donna un petit indice. « Si les pygmées t'enlèvent, crie un coup, ça les fera fuir » Pouffant de rire tel une adolescente en chaleur devant Twilight, il se rendit à peine compte que le tout, n'était peut-être pas qu'une simple blague.

La tribu ? Les pygmées ? Il en avait déjà entendu vaguement parler. Storm venait d'une de ses famille composée d'une flopée d'enfants, qui grandissent les un après les autres. Pour Crash, les grandes familles étaient une sorte de monde parallèle. Ne vivant qu'avec son père, il était plutôt habitué au maison silencieuse. Bien qu'il n'ait jamais apprécié plus que ça. « C'est comment d'avoir une grande famille ? Je te demande parce que bon, chez moi, c'est que mon père et moi et à part les restes de sandwich qui traînent sur la table et attirent les oiseaux et ma grand-mère qui vient danser la Cucaracha, on a pas beaucoup de compagnie. J'aurais bien aimé avoir des frères et sœurs. Plus petits je pense que c'est mieux non ? Enfin je veux dire, c'est un peu toi le chef quand t'es le plus grand. Enfin je parle pas de chef genre esclave et tout mais,.. heu... le pouvoir de l'âge... Ou un truc du genre, enfin... c'est mieux non ? » Son incapacité profonde à faire une phrase simple était toujours en vigueur apparemment. Et alors que Thomas pausait nonchalamment ses fesses sur le tabouret, Crash voulu en faire de même. Sans doute pour se donner un style. Mais alors qu'il tentait de grimper sur ce dernier, le tabouret tourna et il glissa maladroitement se rattrapant au bar comme il le pouvait pour enfin installer son postérieur sur le siège. Toujours étalé sur la surface plane devant lui, il se remit enfin droit, faisant mine de rien. Ne dis rien Crash il a peut-être pas remarqué Il prit le jus d'orange que lui tendait Storm et le descendit casi-instantanément. Jouer au chat et à la souris l'avait apparemment assoiffé.

« Donc, ça, c'est chez moi, et c'est grand, parce que ma famille pourrait remplir un immeuble, et parce que mes parents sont un peu fous — c'est sans doute héréditaire » Il hocha vaguement la tête ce disant qu'il aimerait sans doute vivre dans un endroit comme celui-là. « J'ai toujours pensé que les gens un peu fous, avaient quelque chose de plus à partager que les autres. C'est peut-être comme une sorte de sixième sens. Tu vois le monde a aussi ses bizarreries et c'est ce qui le rend intéressant alors pourquoi pas nous ? » Crash se la jouait maintenait philosophe endurcit « Ça a l'air sympa chez toi. » Il ferma sa bouche après cette courte réplique, dans un effort sur humain pour le laisser continuer. « Et puis, à propos de cette sortie, j'en sais rien — la différence sur l'échelle de la virilité entre un match de basket et un chaton psychopathe est assez énorme, mais je crois que j'ai de l'énergie pour aucun des deux. Par contre je peux te prêter le pantalon d'un de mes frangins, sauf si tu veux gagner deux trois dollars en mendiant... Ça devrait carrément passer avec ces guenilles là. Se tortillant à nouveau, un peu mal à l'aise que le sujet du chat revienne sur la table Crash répliqua tout de même. « Et si tu oubliais cette histoire de chat ? On va dire que c'était un tigre. Ou mieux, un groupe de tigre, un clan tu vois. Bref un truc bien féroce et tout » Pour sûr, si ça avait été le cas, il n'aurait pas eu de quoi avoir honte. Mais la vérité était toute autre.

Crash hocha le tête dans un signe de confirmation quand Storm lui proposa un nouveau pantalon. Il avait aussi envie d'en découvrir un peu plus à propos de la maison de Thomas. Découvrir l'habitat naturel de l'animal pouvait parfois permettre de mieux le comprendre. Du moins c'est ce que son père disait aux clients désireux d'en savoir plus. « Bonne idée, mais je dois dire que si la menche n'était pas dans mes plans maintenant que tu en parles j’hésite. Je pourrais sans doute me trouver une nouvelle vocation » Ce trouver une vocation c'était encore un autre de ses problèmes, mais pour le moment il n'était pas contre l'idée de retrouver l'apparence d'un humain civilisé.
D'un autre coté, l'idée d'enlever son actuel pantalon dans la maison de Thomas le rendait toute chose. « Je peux te demander un truc Strom ? » puis il enchaîna sans attendre la réponse «  T'as déjà fait dans le... enfin dans l’illégale pour ton job ?  Genre farfouiller là où t'es pas censé le faire, suivre des gens, ou j'saispasquoid'autre ?» Quand à être là autant s'informer. Ça pourrait toujours lui servir. Et plus tôt qu'il ne le pensait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyJeu 4 Juil - 0:08


He's so pretty, always look shitty

Pour peu que Storm ait eu le sens de l'observation, il aurait rougi, aurait réagi. Il aurait relevé dans le malaise ambiant une insidieuse chaleur dont l'inexplicable raison lui aurait chatouillé l'intérieur de chacun de ses organes. Il se serait senti stupide, comme une jouvencelle aux émotions à fleur de peau, se serait maudit de tant de frivolité, se serait affligé de trop de présomptions.
Mais Storm était aveugle. Alors Storm n'y entendait rien, ne voyait rien, ne sentait rien. Storm ne voyait que Crash glisser de son tabouret et n'entendait que le chant sournois du doute à ses oreilles. Storm était aussi un peu stupide.

On lui demandait ce qu'il pensait de famille et il n'y avait jamais que cette même réaction, ce vague haussement d'épaule, ce faible hochement de tête, et surtout, ce regard qui balaie toute une pièce. La maison des Sparrow toute entière crie la vie, hurle la présence, elle est aussi vive que leur famille est folle, et à la question sur sa famille, Thomas ne pourrait faire qu'une chose : tendre le bras, et désigner tout ce qui l'entourait. Il pourrait parler des bols empilés dans le lave-vaisselle qui rappelaient les petits-déjeuners au pas de course, il pourrait parler de son petit frère qui laissait toujours traîner ses chaussons sous la table, il pourrait parler de son père qui lui oublie toujours ses lunettes dessus ; il pourrait parler des verres à whisky fraîchement lavés, aussi. Il pourrait parler de toutes les choses qui ont jamais pu arriver dans cette cuisine, de tous les anniversaires, de toutes les réunions familiales. Il pourrait parler de tous les verres qu'il y avait cassé, de toutes les conneries qu'il avait pu y faire. Oui, la règle chez les Sparrow, était le naturel, et parler de leur maison, c'était parler d'eux. Grande mais toujours en désordre, fabuleuse mais pleine de défauts. Toujours là, aussi, certainement.
Il finit par relever le menton vers Crash avec un sourire radieux.
— C'est insupportable. Mais c'est génial. Je m'en séparerai pour rien au monde. Je déteste... Le silence. Je suis le quatrième, on était déjà beaucoup quand je suis né, encore plus quand j'ai grandi. J'ai jamais connu cette maison en silence, ou tout du moins jamais dans les bons moments. On est quand même une famille très soudée, et quand je vois le nombre de personnes dont les familles sont déplorables, j'en suis vraiment super heureux. Alors oui, mes frères et sœurs sont chiants, et bruyants, et un peu tarés, mais... C'est cool de les avoir. Il finit par hausser les épaules. Je crois que c'est une question d'habitude.
Pour peu que Storm ait fait attention, il aurait relevé sa gêne, il aurait compris la situation. Pour peu que Storm ait été normal, le discours de Crash l'aurait troublé, fortement déboussolé, il se serait demandé pourquoi, comment, il se serait demandé à quel instant il l'avait perdu. Mais Storm avait cette agréable folie, ce gène commun de l'inconscience des gestes, et il replongea doucement, perché pied nu sur un tabouret de bar, dans une espèce de léthargie bienheureuse.
— Je peux te demander un truc Storm ? T'as déjà fait dans le... Enfin dans l'illégal pour ton job ? Genre farfouiller là où t'es pas censé le faire, suivre des gens, ou j'saispasquoid'autre ?
L'association de la sphère du travail et de celle où son cerveau peinait à effectuer les fonctions vitales lui arracha un autre éclair de lucidité. Posant un regard surpris sur Crash, et le temps que l'information monte au centre de commande, il resta dix bonnes secondes à le dévisager, la paille à mi-chemin de ses lèvres grandes ouvertes. Il lui fallait se souvenir qu'il avait, un jour, travaillé, qu'il se souvienne quel travail il effectuait, qu'il fasse le lien avec les questions — qu'il comprenne les questions, tout simplement, d'abord. Clignant paresseusement des yeux comme pour éclipser son absence rayonnante d'intelligence, il se résigna à poser son verre sur le comptoir.
— Non– enfin, je veux dire, si, des fois, ça m'est arrivé, évidemment. Mais si tu veux savoir, je ne me suis pas mis des snipers tchétchènes à dos, non. Si ça avait été le cas, je prendrais la peine de mettre un pantalon en me levant le matin... La perspective de mourir en caleçon lui semblait nettement plus dramatique que le simple fait d'être en danger de mort. Mais, je sais crocheter les serrures ! J'ai appris ça pour voler des trucs dans la chambre de mon frère quand j'étais ado. J'ai déjà suivi un type aussi, mais tout ce que j'ai appris c'est qu'il prenait beaucoup trop de sucre dans son café et qu'il était potentiellement homosexuel. Il esquissa un sourire vague. Je suis plus un journaliste à la petite semaine qu'un reporter globe-trotteur, tu sais. Je couvre des ouvertures de supermarché et des interviews avec des artistes ennuyeux. Mais, j'ai la vie tranquille. Il fixa soudain un regard plus éveillé sur Crash. Pourquoi, t'as besoin d'un journaliste pour t'infiltrer je ne sais où ? Ou c'est juste pour la conversation ? Parce que je sais voler des cigarettes dans un tiroir de bureau, mais je ne me sens pas prêt à enregistrer des communistes dans un sous-marin.
Il se mit à dessiner des ronds du bout des orteils sur le pied du tabouret. A vrai dire, la perspective que Crash soit en vérité un subtil recruteur d'agents secrets lui semblait hautement improbable — et Dieu savait que Thomas ne considérait quasiment jamais l'improbabilité des choses — et il misait plus volontiers sur une compulsion de discussion mal choisie. Non pas que le fait que la plupart des articles qu'il ait signé concerne quelque chose dont il n'avait en fait cure, mais il y avait un arrière-goût d'échec mal digéré à le dire.
— Et toi ? lança-t-il brutalement, dans l'espoir de changer la conversation. T'as prévu de faire autre chose que de vendre des perruches à des types éplorés ? Oh, quelle délicatesse. Non pas que ça soit discutable, s'empressa-t-il d'ajouter, mais je sais pas si t'as une autre vocation ou si c'est vraiment ton rêve de t'entourer d'une vingtaine de trucs qui peuvent te tuer au mètre carré. Et il parlait de virilité. C'est juste que, je sais pas, j'ai toujours trouvé ça super bizarre cette espèce de compulsion du danger qu'ont certaines personnes. Non, chut, arrête-toi. C'est peut-être simplement parce que je manque de courage, mais j'aurai quand même énormément de mal à donner un sobriquet mignon à un boa constrictor. Ca suffit, tu en as trop dit. Et vu ta sociabilité avec les chats, ça me semblait un peu étrange. Dis, tu écoutes quand on te parle ? Enfin, c'est peut-être pas... Enfin. Bon.
Si Storm avait été un peu plus intelligent, il ne se serait pas réfugié dans son verre de jus d'orange pour se faire taire. Si Storm avait été un peu plus vif, il aurait pris conscience bien plus tôt de son inconfort.
Mais si Storm avait simplement été un peu plus tout ça, peut-être que Crash simplement ne serait pas là.
Et ça le mettait déjà un peu plus en joie.
Revenir en haut Aller en bas
Ino S. Ivorra
Ino S. Ivorra
membre → virgin forever
Côté coeur : A peut-être trouvé quelqu'un pour s'occuper de sa virginité <3
Job : Soigneur au Zoo de Town Square.
Age : 20ans
Célébrité : Tyler Posey
Age : 32
DC/TC : Matheo l'homme qui n'aime que son chien

EN SAVOIR UN PEU PLUS...
Last tweet: Une nouvelle vie pour Bobby monster
To do list:
Address book:
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyDim 7 Juil - 1:51





I'm not mad. I'm just drawn that way


Le regard perdu dans le vide Crash écoutait, d'une oreille attentive Thomas lui parler de sa famille. « On est quand même une famille très soudée, et quand je vois le nombre de personnes dont les familles sont déplorables, j'en suis vraiment super heureux. » Cette phrase lui arracha un sourire. Les familles déplorables il en avait aussi connues. De loin du moin et  au fond c'était peut-être l'une des raisons pour lesquelles il n'avait pas ressenti le manque d'une réel famille avant aujourd'hui . Crash avait été heureux et aimé, il ne c'était jamais inclus dans le groupe des pauvres garçons à famille pourrie. La sienne était petite, extrêmement restreinte, elle ne comptait en faite que trois membres dont une grand-mère qui perdait la boule, mais il n'avait jamais manqué de rien. Il n'avait jamais été malheureux. « Alors oui, mes frères et sœurs sont chiants, et bruyants, et un peu tarés, mais... C'est cool de les avoir.. Je crois que c'est une question d'habitude » Les frères et sœurs. A l'entendre ça donnait envie. Depuis quelques semaines Crash se posait de plus en plus de question sur ce bout de sa famille dont il ne savait rien, sans oser le formuler. Elles venaient chatouiller son esprit confus. Mais il n'avait pas le courage d'aborder réellement le sujet avec quiconque. Peut-être car il avait peur de ce qu'il risquait de découvrir. Non la vérité, c'est qu'il était totalement terrifié mais incapable de l'avouer. Pourtant depuis qu'il avait survolé le sujet de sa mère lors d'une conversation avec son meilleur ami, ça ne sortait plus de sa tête. Cette envie de savoir qui elle était, qui elle avait été. Il ne pouvait s’empêcher de se demander si il avait une famille, des cousins, cousines, tantes, oncles, grand-parents et surtout si elle avait engendré d'autres petits Crash. Si quelque part dans le monde il avait un frère ou une sœur... le deux peut-être ? Certes ils ne partageraient jamais le même genre de souvenirs que ceux qui reliaient Thomas à sa patrie mais peu importe. Les questions étaient là aujourd'hui. C’était d’ailleurs à cause de ce bazar dans sa tête qu'il avait ouvert le topic sur l’illégalité.  

Les dix secondes de silence qui suivirent la question de Crash furent un réel supplice. S'il était bien difficile pour lui d’assimiler le fait que Thomas soit aussi incapable que lui de former une phrase courte et simple. Le silence était encore pire. La tentation. Il voulait combler se vide, recommencer à parler et peut-être faire oublier cette question par la même occasion. Mais dans un effort surhumain il se tut attendant que Thomas se reconnecte à la conversation. Son regard plein d’interrogations porté sur ce garçon  vraiment à part. « Non– enfin, je veux dire, si, des fois, ça m'est arrivé, évidemment. Mais si tu veux savoir, je ne me suis pas mis des snipers tchétchènes à dos, non. Si ça avait été le cas, je prendrais la peine de mettre un pantalon en me levant le matin.. » le rapport entre la question et le fait d'enfiler un pantalon lui échappa mais il lassa couler. Il était en faite amusé par l'image qui c'était incrustée dans sa tête. Celle d'un Thomas enfilant en panique son pantalon au saut du lit. « Mais, je sais crocheter les serrures ! J'ai appris ça pour voler des trucs dans la chambre de mon frère quand j'étais ado. J'ai déjà suivi un type aussi, mais tout ce que j'ai appris c'est qu'il prenait beaucoup trop de sucre dans son café et qu'il était potentiellement homosexuel. » Crash se releva sur sa chaise soudain intéressé par le sujet de la conversation. Non pas par le fait qu'il parle d'un potentiel homosexuel, non du tout. Enfin... Peut importe, ce qui l’intéressait vraiment c'était le fait qu'il ait filé quelqu'un. Crash n'étant pas des plus discret il aurait peut-être besoin de recevoir quelques conseilles. « Et qu'est ce qu'un homme qui met trop de café dans son sucre, de café de... café... de sucre dans son café » Voila qu'il s'embrouillait à nouveau « Qu'est ce qu'il avait de si intéressant ?  Parce qu'en soit je pense pas que tu puisses construire un article ou quoi que ce soit avec ça... Ou alors c'était pas pour un article ?» en quoi ça te regarde Crash ? Un excès de curiosité un peu mal placé sans doute. Mais leur relation étrange n'était plus à ça prêt.

Crash aurait été incapable de dire ce que Thomas pensait réellement de son travail. Il semblait enthousiaste puis ennuyé puis pour finir juste déçu mais passablement heureux avec son style de vie. C'était une vrai énigme et Crash n'était malheureusement pas une graine de détective. « Pourquoi, t'as besoin d'un journaliste pour t'infiltrer je ne sais où ? Ou c'est juste pour la conversation ? Parce que je sais voler des cigarettes dans un tiroir de bureau, mais je ne me sens pas prêt à enregistrer des communistes dans un sous-marin. » Se tortillant de plus belle sur son tabouret Crash était  mal à l'aise. C'était idiot, en faite la question avait été idiote car il savait bien qu'il allait sans doute devoir donner des explications. Le problème c'est qu'il ne s'y était pas vraiment préparé. Du Crash tout craché. Il se lança donc à tâtons tel l'expert qu'il était. « Je... oui... enfin non. Non mais oui. Non, pour les communistes, non non rien de ce genre. En faite c'est pas vraiment un journaliste dont j'ai besoin. C'est juste... Enfin c'est juste comme ça. Tu vois au cas où. Si un jours j'avais besoin de faire des recherches je sais pas trop pourquoi » Je sais très bien pourquoi « Enfin tu vois quoi ? Si je me posais des questions... sur.. la vie.  » Oui il n'y avait à peu près aucune chance que le jeune homme ait compris où il voulait en venir. Mais avec un peu de chance Thomas passerait à côté du malaise palpable de Crash. Du moins c'est ce qu'il espérait. La vérité c'est que ce dont il avait besoin c'était quelqu'un qui lui secoue un peu les puces. Qui le pousse à en savoir un peu plus. Crash avait été trop longtemps dans le déni du manque. Aujourd'hui ce n'était pas simple d'aborder le sujet.

« Et toi ?. T'as prévu de faire autre chose que de vendre des perruches à des types éplorés ? » Crash manqua de s'étouffer avec son jus d'orange, du moins ce qu'il en restait. Ce n'était pas anormale qu'on lui pose la question, même s'il aimait éviter le sujet le plus souvent. Mais il avait été habitué à un peu plus de délicatesse pour amener le chose. Il était grand temps que Crash comprenne que face à Strom il devait s'attendre à voir ses habitudes chamboulées. Comme le faisait une vrai... Tempête.
Plus Thomas parle et plus il semble s'enfoncer. Toute personne normalement constituée aurait pu s'offusquer, être blessé ou au moins un peu atteint dans son estime Mais le tout semblait assez peu agressif et plutôt maladroit et Crash 's'y connaissait lui aussi plutôt bien en maladresse. Il se contenta donc de hausser les épaules l'air de rien. « J'imagine que les animaux changent pas beaucoup de tes frères et sœurs » Ça c'est de la comparaison « Je veux dire on s'y habitue, je suis né dans les boas et les mygales, donc j'ai pas vraiment l'impression de braver le danger quand je vais travailler. J'aime bien ça en faite, les animaux, la tête des gens quand ils se trompent d'endroit, l'odeur des plumes d'oiseux. Ouais enfin non pas tant l'odeur des oiseaux en fait » Il accompagna le tout d'un grimace douteuse « Mais aussi les clients un peu fous qui m’amènent des perruches mortes. Où je pourrais trouver ça si ce n'est au magasin » Il lui adressa un sourire complice mais toujours un peu gêné, lançant encore une fois un regard autour de lui. C'était étrange d'être ici dans cette maison ou il avait sans doute grandi. « Sinon pour te répondre, non c'est pas ce que j'ai envie de faire toute ma vie. Du moins je crois pas... En faite j'en ai aucune idée. Je pense qu'il me manque une passion, je veux dire quelque chose d'exploitable. Mais je finirais par trouver... Peut-être... Un jours » La vérité c'est que si pour Crash trouver une vocation n'était pas des plus importants dans sa vie on ne pouvait pas dire qu'il n'y pensait jamais. Il c'était soit disant laissé une année pour y réfléchir mais n'avait en faite pas beaucoup avancé dans la quête de son identité. « Pour ce qui est des chats, une amie m'a vivement conseillé de ne plus m'étendre en discours là-dessus, donc je vais essayer de faire ça mais disons que je les porte pas vraiment dans mon cœur. D'ailleurs en parlant de ça t'en a un qui traîne par ici ? Que je sache si je dois protéger ce qui me reste de jambe ? » Ses jambes étaient pour le moment bien en hauteur sur le tabouret mais il jetait furtivement des regards à droit et à gauche. Ses bestioles avaient la sale manie de se cacher pour mieux vous avoir par surprise.  


Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptySam 3 Aoû - 15:00


He's so pretty, always look shitty

Quelque chose comme un mauvais arc-en-ciel en train de gerber dans sa tête et de repeindre ses joues s'était mis à traîner sur le visage de Thomas, quelque chose comme un semblant d'honneur, quelque chose comme de l'embarras. Le vert brut de la cuisine jurait avec son inconfort, ouvrant lentement les yeux sur l'irréaliste bêtise qu'il commettait à être lui-même, sur le terrifiant constat de l'erreur déjà commise. Quelque chose comme de la honte traîne dans la personnalité de Storm, un serment de ne jamais exposer au grand jour les crevasses perceptibles de sa logique, et il en avait fait étalage sans retenue, sans pudeur, à la seule personne digne de le voir dans un minimum de prestance. Il y avait de ce charme mal réveillé, chez lui, dont il pouvait se jouer pour draguouiller, mais il y avait aussi de cette folie mal camouflée, à faire peur, à faire fuir.
Et il venait de l'étaler sous le nez de Crash.

Un lapin pris entre deux phares, le verre égaré entre sa main et sa bouche, il craint la conclusion, il attend que s'abatte la sentence, ce « Tu as tout fait foiré » résolu, affirmé — le départ subtil de Crash, et du désespoir à revendre.
— Je suis pas toujours aussi bizarre, mentit-il. J'te jure, au travail je suis professionnel, et tout ! Mais là, tu m'as pris au dépourvu, j'ai pas eu le temps d'enfiler mes collants d'homme viril en sortant du lit.
Un demi-mensonge pour un semblant d'assurance ne restait qu'un contrat avec le Diable pour enfant, mais l'honneur était sauf : il pouvait encore tout blâmer sur le sommeil. Le fait était qu'il était à présent presque pleinement réveillé, et qu'il n'aurait plus aucune défense à part la vérité face à un quelconque regard consterné. Dans l'espoir de noyer le poisson, il chercha à retrouver le fil de la conversation, qu'il avait bêtement lâché des deux mains dans sa surprise terrifiée d'être percé à jour comme le cinglé qu'il était, pour la première fois soucieux de ses faits et gestes, et, lamentablement, il échoua. Il fallait feindre. Tracer une fuite subtile, à l'anglaise, dans le geste anodin, perdu dans son propre océan de connerie. Pour la première fois depuis toujours, Thomas fut foudroyé d'un éclair de génie.
— Tiens, est-ce que t'as faim ?
Que personne ne sous-estime jamais plus le pouvoir salvateur de la tartine.
Parce que faire une tartine, justement, exigeait un minimum de concentration qui lui permettait idéalement de fuir avec la plus admirable lâcheté le fait de plus en plus évident qu'il n'avait pas la moindre foutue idée de ce qu'il faisait. De plus, le temps requis pour préparer quatre pauvres tartines correspondait admirablement au temps qu'il fallait pour que son cerveau se remette en place. Fier de son sournois forfait, Thomas posa l'assiette entre lui et Crash sur le comptoir. Coup de maître.
— Sers-toi, hésite pas. Et techniquement non, aucun chat ne rôde par ici pour t'agresser et te piquer ton repas, mais ça ressemble méchamment au comportement de mes frères. Je surveille tes arrières.
Et par magie, la déconnexion temporaire de ses liaisons nerveuses passait inaperçue. Le pouvoir de la tartine. Théoriquement, Thomas était encore pleinement déstabilisé par Crash, mais il supportait avec bien plus de courage de garder un semblant de calme face à lui. Ce sale gosse avait une emprise insondable sur le moindre de ses faits et gestes, comme se jouant de son centre d'inertie pour son simple plaisir, comme créant un ado en alerte, un bond de cinq ans en arrière. Il perdait bêtement ses moyens, une tartine glissant entre ses doigts et un regard courageux comme un serpent, défait de sa plus forte valeur, de sa plus grande qualité : il ne savait plus s'adapter.
Du tout.
Il était déporté en terrain inconnu, au pays où le sol se dérobe sous ses pieds avant même qu'il s'y pose.
— Tu sais, quand je t'ai dit que j'étais pas toujours bizarre, j'ai un peu menti. Je suis bizarre, je remporterai un concours de bizarrerie, je suis médaille d'or aux JOs des gens louches. Et je— sais pas pourquoi j'explique ça, probablement parce que j'ai la trouille que tu t'enfuies en courant si je te prépare pas mentalement à toutes les conneries qui peuvent sortir de cette bouche par moments, un peu comme maintenant. Je suis des gens dans la rue pour mon travail, j'ai six frères et sœurs, je bute des oiseaux, je mouille ma brosse à dents avant de mettre le dentifrice, et, ça ne t'a pas fait fuir. Alors je commence à m'inquiéter de faire peur à la seule personne assez peu saine d'esprit pour ne pas me dire une seule fois à quel point je suis étrange.
Connerie.
Connerie. Connerie. Toutes les flèches du monde s'allument pour former le mot « Connerie » et pointent vers lui, Thomas Sparrow, empereur de la boulette, glorieux souverain de l'inconscience. Il venait, dans un éclair de génie, de faire ce qu'il disait ne pas vouloir faire. Il laissa le silence gonfler sur sa propre consternation, frappé d'un milliard de chocs jurant à en mourir l'étendue de sa stupidité. Stupide. Stupide Thomas. Stupides mots précipités. Stupide honnêteté.
— Il y a un pantalon de mon frère étendu sur la corde dans le jardin. Si tu veux te changer.
Si tu veux changer de sujet.
Il ouvrit la baie vitrée sur le jardin, envisageant sérieusement l'idée d'y fuir en courant et de se jeter dans les rosiers pour s'y rouler avec joie. Le jardin était largement assez vaste pour qu'il puisse y mourir sans que Crash ne le trouve.
— Si tu veux visiter après, je peux te montrer. Ça y est, il recommençait. J'ai le jardin le plus sexy du monde, j'en suis trop fier pour te le cacher ! Il considéra un problème de synchronisation avec sa bouche. On pourra se poser là, même. Si tu veux rester.
Si tu ne veux pas que je m'enfuie.

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Ino S. Ivorra
Ino S. Ivorra
membre → virgin forever
Côté coeur : A peut-être trouvé quelqu'un pour s'occuper de sa virginité <3
Job : Soigneur au Zoo de Town Square.
Age : 20ans
Célébrité : Tyler Posey
Age : 32
DC/TC : Matheo l'homme qui n'aime que son chien

EN SAVOIR UN PEU PLUS...
Last tweet: Une nouvelle vie pour Bobby monster
To do list:
Address book:
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyDim 11 Aoû - 22:44





I'm not mad. I'm just drawn that way


Strom semblait doté de cette incapacité à suivre une conversation. Comme si les mots de Crash s'évaporaient dans l'air sans qu'ils n'arrivent jamais à ses oreilles. Un constat troublant pour Crash qui n'avait pas l’habitude d'une telle attitude. Qu'on ne réponde pas à ses bêtises était une chose mais avec Thomas ça ressemblait bien plus à une incapacité de le faire. Bien sûre il aurait pu mettre ça sur le compte de la fatigue, du fait qu'il soit fraîchement sorti de son lit mais il savait que ça n'avait rien à voir. Thomas était juste différent. « Je suis pas toujours aussi bizarre » Honnêtement il en doutait mais se contenta d'hocher la tête pour ne pas le vexer. Ce fut apparemment sans grand effet puisque Strom sentit le besoin de continuer comme s'il y avait besoin de se justifier. « J'te jure, au travail je suis professionnel, et tout ! Mais là, tu m'as pris au dépourvu, j'ai pas eu le temps d'enfiler mes collants d'homme viril en sortant du lit. » S'il avait été un peu plus à l'aise Crash aurait sans doute tenté de luis dire que c'était en partie cette non-virilité qu'il appréciait chez lui. Le fait qu'il ne cherche pas vraiment à l’impressionner et que Crash ne se sente pas comme une défection de la nature en sa présence. Mais la pudeur prenait le dessus. Pas encore capable d'admettre qu'il appréciait Strom plus qu'il ne le voulait. Plus qu'il n'avait pu l’imaginer. Parce que Crash aimait les filles, c'était comme ça et ça l'avait toujours été. Pourtant Strom était arrivé. Il avait bousculé son quotidien, fait tombé ses barrières et en vérité il n'était pas encore prêt à l'accepter. Il se pinça alors les lèvres avec embarras ne sachant où pauser son regard. Ça ne pouvait définitivement pas être dans celui de Thomas. Il virevoltait  donc entre le plafond, le sol et le frigo.

C'est Strom lui-même qui le sortit de ce moment de gêne. Il avait sans doute fini par apercevoir le manège de Crash et quand son propre regard se posa sur le frigo il n'en fallut pas plus pour qu'il saisisse la perche. « Tiens, est-ce que t'as faim ? » Incapable de décrypter les signaux que son propre corps lui lançait Crash hocha la tête pour affirmer. « Je me suis enfilé un cheese burger frite avant de venir mais apparemment mon estomac n'a pas de fond. » De toute façon Thomas n'avait pas attendu sa réponse avant de se mettre à la tâche. Comme s'il avait ce besoin compulsif de faire quelque chose d'autre ce qui intriguait Crash. Était-ce le fait qu'ils se retrouvent dans sa maison qui les rendait aussi étranges ? Crash pour sa part, c'était toujours senti légèrement bulleux en sa présence mais de là à ne plus savoir parler c'était une première.

La préparation lui semblait prendre des heures, pourtant Storm avait le coup de main pour les tartines. Crash aurait presque pu en être admiratif. « Sers-toi, hésite pas. Et techniquement non, aucun chat ne rôde par ici pour t'agresser et te piquer ton repas, mais ça ressemble méchamment au comportement de mes frères. Je surveille tes arrières. » Le voilà rassurer. Ses jambes retrouvèrent le sol dans un lent mouvement et il faisait maintenant tourner son tabouret de droit à gauche comme un enfant. Au fond c'est ce qu'il était, un grand gamin. « Non pas vraiment que j'ai besoin d'être protégé. Enfin je sais que je t'ai clairement fait penser le contraire, mais je m'en sors le plus souvent. Je cours plutôt vite. Mais c'est toujours bon de savoir que quelqu'un veille sur moi » Non mais c'est quoi ton problème Crash Parler trop vite une fois de plus. Il aurait eu meilleur temps de continuer à se taire. Le voilà entrain de définir Strom comme une sorte de Jiminy Criquet des temps modernes.

Crash n'eut que peu de temps pour se morfondre sur son sort. Thomas avait déjà repris les reines. Il était une fois de plus entraîné dans l'une de ses tirades sans fin dont Crash avait tant de mal à comprendre l'exacte signification. Que devait-il en déduire ? Qu'il ne voulait pas le voir partir ? Que devait-il répondre. Il croqua dans sa tartine et laissa son instinct reprendre le dessus. Il n'avait pas envie de penser au pourquoi du comment. Penser... C'était une bien rude action pour lui. « Tu es étrange, je vois pas le problème. » Crash se voulait sans doute plus sain d’esprit que ce que Strom pensait. Il savait que Thomas était un garçon étrange, ce n'était juste pas pour lui déplaire. « Moi aussi je mouille ma brosse à dents avant de mettre le dentifrice » Il haussa les épaules parce que pour lui, les gens étranges n'avaient rien de si effrayants. Rien de plus bizarre que lui. « J'ai la la phobie des chats, je sais pas ce que je vais faire de ma vie, je bois de la tequila avec ma grand-mère, je sais pas draguer, je dois mettre huit réveilles-matin pour émerger, ma mère m'a abandonner et je me demande même pourquoi. » Ce n'était plus réellement vrai mais ça l'avait été pendant longtemps « Je mange quasi tout les jours un sandwich poulet-curry, je peux te refaire chaque dialogue de la saga Star Wars de mémoire, je me lave toujours deux fois les cheveux, j'ai attendu dix jours avec ton pull sur la banquette avant de venir te le rendre. Et je peux même pas dire pourquoi je suis venu au final, ni pourquoi aujourd'hui. » Il en avait dit trop cette fois. Tournant au rouge cramoisie il lâcha le regard de Storm et croqua à nouveau dans sa tartine. « C'est bon, j'avais vraiment faim en plus... Merci pour la tartine » Le regard se perd dans le reste de la cuisine, par ce que c'est plus simple de regarder autre part, de faire comme s'il n'avait rien dit. C'est une jolie cuisine, il en voudrait bien une comme ça. Un jours quand il aura sa propre maison.


« Il y a un pantalon de mon frère étendu sur la corde dans le jardin. Si tu veux te changer » Crash allait enfiler le pantalon d'un de ses frères, c'était une bien étrange perspective et il n'aurait su décrire le sentiment qui s'animait en lui à cette pensée. « Je veux bien oui. » Il jeta un œil au dehors par la fenêtre ouverte. Whoua ça c'est du jardin Pas un jardin, un champs, une étendue de vert sans fin. Ça semblait irréel. « Tu me rappelles ce que tes parents font dans la vie ? » où était-il tombé ? Chez de riche héritier ? Crash se sentait petit d'un coup. Non pas qu'il ait été élevé dans la crainte des riches. Le père Ivorra ayant toujours rétorque que l'argent n’achetait pas les choses importantes de la vie. Que l'argent ne rendait pas noble. Mais pourtant il était intimidé d'un coup. Parce que la seule chose que sa famille possédait était une animalerie pleine de bestioles bizarres dont la plus part des gens ont peur. Parce que c'est là qu'il travail et que c'est une chose de plus à ajouter sur la liste des choses étranges qui le caractérisait.


« Si tu veux visiter après, je peux te montrer. J'ai le jardin le plus sexy du monde, j'en suis trop fier pour te le cacher ! On pourra se poser là, même. Si tu veux rester. » Évidement il voulait rester. Se poser dans le jardin avec Strom. Oui ça sonnait bien et qu'aurait-il pu faire de mieux ? C'était perturbant cette sensation de bien-être mais d'angoisse qu'il avait en sa compagnie. C'était étrange car il avait envi de partir souvent, tout le temps. Mais il restait, il restait parce que ça le rendait heureux d'être là sans qu'il ne l’accepte vraiment Il ne pouvait plus mettre ça sur le dos d'une amitié naissante. Ça aurait été mentir et c'est ce qui était si effrayant. Ce qu'il n’était pas encore prêt à accepter. « Ça me plairait bien de voir où vit ta famille d'autochtone. En plus si ton jardin est aussi sexy que tu le dis j'aurais de la peine à partir sans avoir vu ça. Je suis un amoureux des balançoires alors si t'en a qui traînent par là-bah, je risque d’élire domicile chez toi je te préviens. » Il rit un peu, parce qu'on fond même s'il rigole il resterait bien. Son père et sa mamie lui rendraient visite et il finirait sans doute par trouver sa voix ici. Dans cet amas de confusion. « On bouge ? » Il se lève sans attendre la réponse et prend l'assiette qui traîne sur la table, vide. Il a mangé trop vite. Il veut aider et se rapproche. Un frôlement de bras... Rien de plus et c'est tout son corps qui frétille. Le feux d'artifices à l'intérieur. Alors il se recule, il rougit un peu, parce qu'il n'a aucune maîtrise là-dessus « Désolé » Il ne sait pas pourquoi il s'excuse c'est idiote. Lever les yeux pour croiser son regard. Il est plus grand Storm... Pourquoi il est plus grand ? Merde mais c'est quoi mon problème?   



Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE EmptyMar 17 Sep - 17:13


He's so pretty, always look shitty

— Tu es étrange, je ne vois pas le problème.
Pas de problème.
Il n'y a pas de problème entre eux, si ce n'est des erreurs de communication, si ce n'est une distance trop ignorée, un espace personnel envahi. Thomas se sentait étranger chez lui, inconnu dans sa propre maison, comme si Crash distordait un petit bout de son univers, comme s'il devenait l'exception à l'instinct naturel de propriété. Un sourire timide tranche la mollesse ankylosée de son visage, et Storm se réfugie dans sa mièvrerie d'ado, dans sa confiance d'enfant rassuré, assuré de sa non-normalité.

Il devait emmener Crash dans le jardin.
En premier lieu, parce que les hurlements de ses cadets devant la console faisaient anachronisme avec l'inertie de la cuisine. Il débarrassa la table d'un geste sans énergie, quasiment réflexe, une routine robotique au bout des doigts alors que sa conscience s'enfuyait à des années-lumières d'eux, à des années-lumières de Town Square. Et puis, les tissus de sa peau hurlent, et puis c'est son épiderme qui lance l'alarme, brûlé vif, et puis c'est cette demi-seconde, cet instant qui a peine arrivé s'est déjà évanoui qui fait converger tout l'espace-temps sur lui. Il y a Crash qui l'effleure et Storm qui manque de casser une assiette. Il y a Storm, adolescente inavouée, et ses pupilles écartées, et sa bouche entrouverte, comme frôlé par une claque. Et il y a ce silence.
Cet horrible silence.

Ce silence qu'il hait, qu'il vomit, ce silence de la gêne, ce silence qui l'abandonne à lui-même — qui le force à agir, à faire ce qu'il fait de pire, Storm. Faire quelque chose. Un goût acide envahit inexplicablement sa bouche, blesse son sourire qui dégringole dans un indépétrable embarras. Il veut fuir du regard, effacer l'incident comme on efface ses traces, il veut annuler le temps lui-même mais ses yeux ne suivent pas, embourbés dans le regard de Crash comme une foutue mouette dans une marée noire, et ses gestes s'arrêtent, et l'Univers entier semble se suspendre. Une seule pensée. Stupide. Il se disait que c'était le genre de position où on embrassait quelqu'un.
Où le héros d'un film saisit la fille par la taille, où il caresse sa joue, où il attrape son menton, où d'une façon ou d'une autre il établit le contact physique avant celui de ses lèvres, pour ce baiser tant attendu, le genre qu'on attend tout le long du film, parce qu'on sait pertinemment qu'il va finir par lui tomber dans les bras, à cette nana là.

Storm aurait pu embrasser Crash. C'était une simple réflexion. C'était une position à pulsions regrettables, regrettées, à folies passagères. Et bon sang, Storm carburait à la pulsion. Ses yeux restèrent un moment sans cligner. Il prenait son temps sur cette considération, il s'attardait sur des « Et si » qui n'arriveraient jamais, qu'il n'envisageait pas sérieusement. Et si, il embrassait Crash, maintenant, qu'arriverait-il ensuite ? Quelqu'un arriverait, sa sœur, peut-être. Elle pousserait un cri sourd, un sourire jusqu'aux oreilles, alors qu'il se séparerait de l'autre avec l'aisance d'un récidiviste pris en flagrant délit. Ils bafouilleraient quelque chose en tâchant de nier une évidence, d'établir un quelconque paradoxe physique ridicule, un « Non mais c'est pas ce que tu crois » sans conviction. Il y aurait de nouveau ce silence qu'il ne sait décrypter, dont il ne sait quoi faire quand il lui tombe sur les bras. Et puis Crash partirait.
Et il aurait embrassé Crash, et aurait perdu Crash. Au moins pour la journée.

Ce ne restait que de la supposition. Ses paupières consentirent enfin à fonctionner. Il ne l'avait sans doute pas fixé aussi longtemps que ce qu'il pensait ; cependant, il l'avait certainement fixé assez longtemps pour que la nonchalance de son « C'est rien » sonne faux.
Bordel, il haïssait ce silence.
— Bon, alors. On y va ?
Son enthousiasme sonnait faux. Son sourire sonnait faux, ses gestes sonnaient faux, une espèce d'antithèse montée sur des jambes pourries, des jambes qui hurlent la connerie, à ces doigts qui hurlent la connerie en déverrouillant la porte, à ce visage qui hurle la connerie en passant la baie vitrée de la véranda vers le jardin. A ce jardin qui hurle à la connerie et ce sourire qu'il jette, faute de mieux, seule porte de sortie dont il dispose. Il prit la peine d'expliquer le jardin en détail dans la seule crainte que quelque chose d'autre ne sorte de la bouche de Crash, dans la peur de laisser cette demi-seconde de trop sur le vif. Alors il noyait le poisson avec ses rosiers, il se servait des haies pour faire écran. Il savait se faire ennuyeux, Storm, pour avoir l'air moins étrange.
— On peut s'installer ici, si tu veux.
Il avait désigné un endroit au hasard de son bras — car c'était Crash qu'il regardait, plus les bouts de plante et de cailloux de son jardin.
Apparemment, il désignait un arbre, avec une balançoire dessous. Antique. Une vieillerie de son enfance.
Le silence gonflait entre eux, même son flot de paroles sans intérêt ne l'avait dissimulé. Le même silence palpable, le même calme insidieux qui lui brûlait les doigts, qui empoisonnait son air, qui s'infiltrait dans son sourire figé, dans son sourire réflexe. Il ne pouvait faire que ça. Ses fesses se posèrent sur une des balançoires.
— Eh… C'est quoi cette histoire, avec ta mère ?
Il le faisait exprès.
C'était la seule solution envisageable.
Il le faisait exprès, il y avait un lien direct de sa bouche à sa connerie, un qui avait la priorité sur tous les autres, qui avait le pas sur tout le reste, sur la logique, sur l'intelligence, il y avait ce vieux dicton jamais appris, parce que Thomas s'ennuyait à tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Ses doigts arrachaient nerveusement l'herbe, souhaitant que ce soit sa langue, et il avait fermé les yeux un court instant pour amorcer la seule stupidité qui était sortie de sa bouche. Il n'avait rien de rassurant, il n'avait pas la carrure de quelqu'un qui aide, de quelqu'un qui sait — il ne pouvait pas parler de mère.
La vérité, c'est que ça lui faisait de la peine. Et Thomas extériorise maladivement. Toujours.
Son regard se posa enfin sur celui de Crash. Il avait l'impression d'être un prisonnier romain jeté dans la gueule des lions.
— Je pense (il prit une inspiration gênée) qu'arrivera un moment où ça finira par me retomber dessus. Lâcher des trucs pareils. T'es pas obligé de répondre. Ni de rester. Si tu me hais, je veux dire. Je te jette pas dehors.
Ses pieds raclèrent le sol, ondulant d'avant en arrière sur le siège de la balançoire. La minute courage était dissipée, son regard s'était enfui. Et ce besoin compulsif de parler trop vite, de changer de sujet maintenant, qui lui brûlait la langue.
Tant pis.
— Mon père est conservateur de musée lâcha-t-il d'un ton lent. Et ma mère écrit des livres. Quand ça lui prend. Puisque tu voulais savoir.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
 I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty
MessageSujet: Re: I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE    I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

I do not think it means what you think it means ✖ FRAPÊTE

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MORNING COFFEE ™ :: Rps abandonnés-