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 that it's too late to apologize ? ◊ pryam

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MessageSujet: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyJeu 9 Mai - 0:51


Cela fait des semaines que je n’ai pas vu Pryam. Il avait fait sa réapparition dans ma vie de manière plutôt brutale avant de me laisser seul de nouveau. J’ai cherché à le contacter. Enfin… J’y ai pensé. Mais je n’ai jamais eu le courage de le faire vraiment. Il faut dire que nos retrouvailles ne c’était pas non plus spécialement passé dans la joie et la bonne humeur. Nous n’en n’étions pas venu aux mains, mais je pense que pour chacun d’entre nous l’envie n’étais plus très loin. Sauf que depuis les choses ont encore beaucoup changé dans ma vie et désormais je me sens prêt à le revoir pour essayer de discuter calmement et surtout de me faire pardonner. Parce que malgré tout ce que j’ai pu dire, il reste mon petit frère. Il y a une semaine je m’étais rendu chez lui et y avais trouvé que sa fiancée. La charmante Lauren avec qui j’avais pu faire un peu plus ample connaissance. C’est une jeune femme avenante qui a cherché à faire ma connaissance plutôt que de ce basé sur ce que mon frère avait bien pu lui raconter de moi. Le courant été bien passé entre nous, mais malgré son insistance j’étais parti avant que Pryam ne revienne chez lui. Elle avait sans aucun doute dû lui parler de ma venue, mais je n’en ai eu aucune nouvelle.

Il est un peu plus de treize heures lorsque je finis par quitter le campus de Town Square. J’ai terminé mes cours pour la journée et désormais je compte aller flâner un peu en ville avant de rentrer chez moi pour bosser. Assez déterminé à profiter du beau temps, je me rends dans le parc qui ce situe non loin de là. A cette heure-ci il est encore empli de gens qui profitent des pelouses pour terminer leur pause de midi. Dans quelques minutes ils auront de nouveau tous disparus. C’est en marchant dans les allés du parc que je finis par remarquer une silhouette que je connais plutôt bien. Il s’agit de mon petit frère. Assis sur un banc, une planche à dessin sur les genoux il est en train de dessiner. Son regard est concentrer et ses gestes sont précis. Un instant, je me demande si je vais le rejoindre ou pas. Est-ce vraiment une bonne idée de vouloir absolument faire la paix avec lui ? La dernière fois, il ne semblait pas spécialement motiver par cette idée. Il m’a très clairement fait comprendre que pour lui je n’étais plus qu’un étranger qui portait le même nom de famille. Ces paroles m’avaient beaucoup fait réfléchir. J’ai passé des nuits blanches à me remémorer à quel point j’ai pu être cruel avec lui après le décès de Gabriel. Plus je me souviens de cette période de ma vie, plus j’ai honte de moi… De plus en plus je comprends pourquoi tout le monde a finis par m’abandonner. J’étais devenu un cauchemar ambulant… Et aujourd’hui j’essaye de me racheter. Je finis par prendre mon courage à deux mains et vais m’asseoir à ses côtés. Il lui faudra un petit instant avant de remarquer ma présence. « Je viens faire la paix… Ou tout du moins essayer. » lui dis-je avant qu’il n’ouvre la bouche pour protester. « Tu veux bien discuter un peu ou pas du tout ? » ajoutais-je. S’il m’envoi promener je serais fixer. Je serais sûrement déçu, mais je ne lui laisserais pas voir cela. S’il veut bien de moi on pourra peut être rattrapé le temps perdu sans forcément finir par s’engueuler…

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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyJeu 9 Mai - 7:25





We used to be family
Plus les jours avancent, plus je me rends compte que ce retour é Town Square ne se passait pas vraiment comme je l'aurais espéré. Tout d'abord, il y a bien sur l'échec cuisant de mes retrouvailles avec mon frère. Inutile de s'étendre là-dessus, ça a été un vrai fiasco. Pourtant, dans le déroulement de la soirée, j'ai bien cru à un moment que c'était gagné mais comme à chaque fois, mon frère a pris la fuite, ne laissant qu'un petit mot sur le comptoir de la cuisine. C'est son truc de tout foutre en l'air. On avait réussi à dialoguer un peu et ça devenait sûrement trop "famille" pour lui, alors il est parti. Du Noam tout craché. Ensuite... Il y a cette histoire de bébé qui commence à nous pourrir la vie. Plus de six mois qu'on essaie d'avoir un enfant avec Lauren, mais toujours rien. Le médecin à New York nous a fait les tests nécessaires, tout va bien pourtant. C'est dame nature qui est partie en vacances. Et le problème c'est que ça commence à peser sur notre couple alors qu'à la base, faire un enfant c'est quelque chose qui doit être réjouissant et qui nous rapproche. Maintenant c'est devenu un automatisme. Et on ne parle plus que de ça. Et le troisième point qui fait que ce retour aux sources n'est pas comme je l'imaginais est mon job. Bien sur, j'ai beaucoup de chance de pouvoir continuer à travailler pour Marvel à distance. Les premières semaines c'était top, je pouvais bosser depuis le canapé et envoyer par mails mes planches mais plus le temps avance, plus j'en ai marre de plus participer aux réunions et qu'on me donne que des dessins à faire parce que c'est tout ce dont je suis capable de faire avec la distance. Le problème c'est qu'il n'y a pas d'agence Marvel à Town Square.

Pour essayer de m'aérer l'esprit et de moins tourner en rond comme un lion en cage, je décide de profiter des beaux jours qui s'installent enfin dans l'Oregon et prend une planche avec des stylos et tout mon matériel de dessin pour aller au parc. En roulant dans les rues de la ville, je jette brièvement un oeil à la confiserie de Lauren. Au moins elle, elle est heureuse ici et tout va pour le mieux. Si on ne pense pas au fait qu'elle ne tombe pas enceinte. Je poursuis ma route et me gare près du parc. J'ai envie de marcher un peu, ça me fera du bien de me vider l'esprit. Mes affaires sous le bras, je traverse la forêt. Et dire qu'un temps, on venait faire des cabanes ici avec Noam... Bon et après on venait boire en cachette mais ce sont quand même de bons souvenirs. Je sors de la forêt et arrive près du point d'eau du parc. Un petit banc m'attend, je vais donc m'y installer. Il me faudra plusieurs minutes de réflexion pour savoir quoi dessiner. J'ai terminé le projet Marvel pour le mois prochain je peux donc laisser mon imaginaire aller. Je tire une feuille, délimite les quatre cases et commence mon histoire. Celle du jour où Lauren apprendra qu'elle est enfin enceinte. Quand je dessine, je suis dans un autre monde, tout ce qu'il se passe autour de moi disparaît et il faut un bon moment pour me sortir de cet état de "transe" si on veut obtenir quoi que ce soit de ma part. Une fois que les traits sont terminés, je décide d'y mettre un peu de couleur. Ce qui est rare. Je sens une présence s'installer à côté de moi mais ce n'est que lorsqu'on m'adresse la parole que je relève enfin les yeux. Je découvre mon frère, Noam. Il a meilleur mine n'empêche. Il me parle directement de faire la paix. J'hausse les sourcils avant de reposer mes yeux sur mon dessin. « Salut Noam, moi aussi ça va, merci de demander. » Bon Pryam. Ca suffit là. Vous n'avez plus treize ans. Suite à ma remarque, je le vois se lever. Je soupire. « Non reste. On peut discuter si tu veux. » Je pose ma planche à côté de moi et croise mes bras sur mon torse, légèrement tourné vers mon frère. « T'es sorti de ta tanière? On dirait que tu as bronzé. » dis-je avec un demi sourire pour taquiner mon grand frère. Je baisse quelque peu la tête, redevenant sérieux. Si Noam est venu me voir alors qu'il aurait pu continuer sa route c'est qu'il a des choses à dire et comme je suis curieux, autant le laisser faire. C'est une grande première, je devrais peut-être immortaliser l'instant. « Ca va pas? »

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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyJeu 9 Mai - 11:09


Il me faut une sacré dose de courage pour ravaler ma fierté et aller voir mon frère avec comme seule idée en tête : finir par faire la paix avec lui. On est frères, on est pas censé ce faire la guerre jusqu’à la fin de notre vie. J’ai fait des erreurs et j’en suis de plus en plus conscient, maintenant il faut que je le montre à Pryam pour que ce dernier finisse par me pardonner. Ou tout du moins, me laisser de nouveau entrer dans sa vie. Ce sont mes différentes discussions avec Lennon et surtout celle avec Lauren qui m’as fait ouvrir les yeux. D’accord on ce déteste, mais n’est-ce pas un état constant. Avant nous étions inséparable et j’aimerais bien retrouver ne serait-ce qu’une petit bout de cela. Assis sur son banc, il est en train de dessiner tranquillement. Je n’ai pas spécialement envie de l’emmerder, surtout s’il est en train de bosser, mais il est seul et c’est peut être le bon moment pour avoir une discussion tranquille. Je ne sais pas vraiment de quoi je voudrais parler avec lui. De tout et de rien ou de sujet plus important comme ceux de nos vies. Je m’assois à ses côtés et il lui faudra un petit moment avant de remarquer ma présence. Avant qu’il ne puisse dire quoique ce soit je lui fais remarquer que je suis là uniquement pour faire la paix. Chose qui semble l’étonné. Et en bon moralisateur qu’il est, il me fait déjà une remarque. Cette dernière est plus ou moins sous entendu, mais déjà il m’énerve. Je fais des efforts et lui il agit comme un gamin. Putain mais qu’est-ce qu’il faut que je fasse pour qu’il comprenne que je ne l’attaque pas constamment. Vexé de sa remarque, je finis par me lever. Ce n’est pas la peine que je reste ici si c’est pour encore m’engueuler avec lui. Pourtant, aussi bizarre que cela puisse paraître, il me retient et me dit que finalement il veut bien discuter un peu avec moi. Ouah. Grande première. Pryam Calloway range également sa fierté. Je crois qu’il va falloir marquer cette journée d’une pierre blanche, les frères Calloway vont avoir une discussion entre adultes. Je crois que cela n’est pas arrivé depuis des années. En fait cela n’est jamais arrivé tout court.

Pryam ce tourne vers moi avec son air si sérieux. Il ce déride jamais ou quoi ? A vingt-deux ans, je trouve qu’il est déjà beaucoup trop coincé. A son âge, je passais tout mon temps avec Gabriel et notre seul souci c’était de savoir a quel soirée on allait ce rendre le lendemain. Ou au pire quelle fille on allait aborder pour lui demander de nous accompagner à la prochaine fête de l’Université. Mon frère quant à lui à déjà un job fixe, une femme qu’il compte épouser et sa propre maison. Ca fait un peu beaucoup… Enfin il a pas perdu son humour au moins. « Finis l’hivernage. » lui répondis-je en souriant quelque peu à mon tour. Pas besoin de ce vexé, il voulait juste détendre l’atmosphère ou quelque chose comme cela. Il faut que je contrôle un peu mes réactions avec lui. Tout de suite, il me demande si ça ne va pas. Est-ce que ça va ? Je n’en sais trop rien, mais bon je ne vais surtout pas m’apitoyé sur mon sort devant lui. J’ai ravalé ma fierté, mais jusqu’à un certains points c’est tout. « Non, non ça va. » Bon. C’est moi qui lui ai demandé de discuter donc il va falloir que je lance la conversation sinon je vais quelque peu passer pour un idiot. Je réfléchis bien à ce que je vais lui dire et surtout a comment je vais faire pour formuler mon idée. « Tu sais… J’ai rencontré ta copine. Enfin ta fiancée ! Et je me suis rendu compte que je savais vraiment plus rien sur toi… » Maintenant je me sens un peu idiot. Ca fait le vieux garçon nostalgique, mais bon… « J’ai fait beaucoup d’erreurs avec toi et j’en suis désolé… » Et maintenant j’aimerais que le sol s’ouvre sous mes pieds pour me laisser mourir en paix. « Enfin voilà… »

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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyDim 26 Mai - 8:15





We used to be family
Je ne déteste pas Noam. C'est mon frère, c'est lui que j'ai eu comme modèle durant dix huit années, jamais je ne pourrais le détester ou le haïr. C'est juste que je lui en veux, je suis déçu des réactions qu'il a eu dans le passé et par-dessus tout; ses paroles m'ont blessées. Il a dit des choses qu'on ne dit pas à son frère. Et sa descente aux enfers n'a rien arrangé. Je regrette tout ça. J'aurais aimé qu'on reste des frères, qu'on se soutienne, qu'il continue à me montrer comment être un homme bien parce que j'ai dû me faire tout seul à New York. Combien de fois je me suis retrouvé au milieu de Time Square, fourmillant de monde avec toutes ces lumières et que j'aurais tout donné pour que Noam vive ça avec moi...

Je ne sais pas à quoi je pensais en revenant ici. Noam a changé. Il est devenu têtu et il m'a démontré qu'il était arrogant en plus de ça. C'est pour lui, pour Lennon que je suis revenu. J'ai tout plaqué avec Lauren pour revenir dans ma ville natale. Maintenant, même si je n'ai pas atteint mon but - faire entendre raison à mon frère - je ne me vois pas repartir. New York c'était sympa, c'est là que j'ai rencontré ma fiancée mais c'est ici que je veux qu'on se marie et qu'on fonde notre famille. Il ne reste plus qu'à attendre de voir comment les choses vont évoluer avec Noam. J'aimerais qu'il soit mon témoin au mariage, j'aimerais qu'il soit là pour voir sa nièce ou son neveux mais je sais que c'est une partie qui est loin d'être gagnée... Malheureusement.

Ma première réaction en voyant Noam s'approcher de moi et me proposer de parler et de le remballer. Mais je me rends compte justement que ça ne sert à rien d'être comme lui... C'est pas comme ça qu'il deviendra tout ce que j'ai envie qu'il soit dans ma vie. Alors je lui dis de rester et finalement il s'installe à côté de moi et j'en viens même à poser ma planche pour le taquiner. En gros, je le traite de gros ours qui dort tout l'hiver et qui ne sort qu'au printemps quand les oiseaux chantent. Je suis quand même soulagé de voir qu'il me répond sur le même ton, qu'il ne le prenne pas mal. Ca m'avait manqué ce genre de petits tics qu'on s'envoyait à l'époque. Il m'avoue que ça et j'hausse les sourcils, attendant une suite. Il a dit qu'il voulait parler pourtant non...? Sa première réplique à le don de me tendre un peu sur le banc. Comment ça il a rencontré Lauren? Immédiatement j'imagine le pire. Je me redresse et le regarde avec les sourcils froncés avant de décider de lui donner le bénéfice du doute. Apparemment, rien de spécial s'est passé alors je me décrispe un peu mais continue de le regarder. Noam s'excuse. J'écarquille mes yeux. Noam Calloway s'excuse platement devant son frère indigne. Et il a l'air d'un gamin tout d'un coup. Un gamin qui avouerait une bêtise à ses parents ou à sa maitresse d'école. Ca me fait sourire. « T'es excusé. » finis-je par lâcher, ne cachant pas ma joie d'entendre ça de la part de mon frère. Je m'asseye à nouveau au fond du banc et je me dis qu'on doit projeter une drôle d'image quand même. On est presque comme deux papys. Je soupire quelque peu mais pas d'exaspération, presque de bien être. « Tu sais... T'as pas loupé tant que ça. Et tu connais déjà les grandes lignes. » Noam s'est rendu compte qu'il ne me connaissait plus autant que ça mais lors de notre première rencontre, je lui ai dis que j'étais fiancé, il est venu à la maison et basta. La seule chose qu'il ne sait pas c'est qu'avec Lauren on essaie d'avoir un enfant mais comme très peu de personnes le savent... « Au fait... » Je me racle la gorge et me gratte nerveusement la nuque. « J'ai beau avoir grandi ici et avoir quelques amis, aucun n'est disponible pour être mon témoin au mariage alors je me disais que peut-être tu voudrais bien être ma roue de secours...? »

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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyDim 2 Juin - 12:34


Pour la première fois des années, j’ai sérieusement envie d’avoir une conversation avec mon petit frère. J’ai envie que l’on tourne la page une bonne fois pour toute. Je sais parfaitement que cela ne va pas ce faire en une journée et avec quelques sourires, mais si aucun d’entre nous ne fait le premier pas on y arrivera jamais. Alors aujourd’hui est un grand jour. Assis à côté de Pryam je prends mon courage à deux mains et finis par lui présenter mes excuses. Autant dire que c’est quelque chose de véritablement exceptionnel. J’ai même jamais dit cela à Lennon. Ou tout du moins jamais aussi clairement. On va dire que mon petit frère est un véritable privilégier et j’espère qu’il va s’en rendre compte. Un instant je tourne la tête vers lui et je vois qu’il est surpris. Je sais qu’il ne s’attendait pas à cela de ma part. Pourtant un sourire idiot se dessine sur son visage et après quelques secondes qui me parurent interminable il finit par me dire que j’étais excusé. Ouah. Ce jour est vraiment exceptionnel. Je pensais pas que ce serait aussi ‘facile’. Je sais que tout n’est pas encore gagné, mais c’est déjà un grand changement et je suis certain que désormais les choses ne vont qu’aller en s’améliorant. Il faut que j’arrive à lui montrer que j’ai réellement envie de changer. Que je me reprends en main. Il faut que j’agisse avec lui comme je le fais avec Lennon. Ils finiront par comprendre. Tous les deux.

On ce retrouve donc assis sur ce banc, comme de vieux regardant leurs vie défilée. Je suis persuadé que si Lennon nous voyait elle exploserait tout simplement de rire. Je donnerais tout pour l’entendre rire d’ailleurs. Enfin. Je m’éloigne un peu là. Je repose mon regard sur Pryam et celui-ci finis par me dire que je n’ai pas vraiment loupé quelque chose dans sa vie. Ou tout du moins que je suis déjà au courant des grandes lignes. J’aimerais lui donner mon point de vue sur tout cela, mais je préfère me taire. Si je lui dis que je trouve son mariage trop rapide il va se braquer alors je ne dis rien. Tellement rien que le jeune homme finis par reprendre la parole. Je le vois passer sa main sur sa nuque et je comprends qu’il est nerveux. Un tic qu’on a tous les deux et qui n’annonce jamais rien de bon. Il hésite encore un instant et finis par me parler de ses copains avant de me demander si je ne voulais pas être son témoin pour son mariage. Je dois avouer que je m’attendais à tout, mais vraiment à tout, sauf à cela. Même si me dit que je suis sa roue de secours, je me trouve assez toucher qu’il est penser à moi. Pourtant je ne sais pas si c’est une bonne idée. Qui dit mariage, dit parents. Et autant dire que cette perspective ne m’enchante guère. C’est à mon tour de passer une main sur ma nuque. Je ne sais pas comment je vais bien pouvoir dire tout cela à mon frère. « Euh… Ce serait avec plaisir Pryam, mais… » Mais quoi ? Je vais pas me cacher de mes parents toute ma vie. Et pourtant c’est bel et bien la seule chose qui me reste à l’esprit. « Enfin… Je sais pas si les parents seraient très heureux de me voir. Et je veux pas que ça vous gâche votre journée avec Lauren. Je m’en voudrais si c’était le cas. » Je ne suis pas très romantique, mais je sais qu’un mariage est un jour très important et je voudrais pas que Lauren voit sa journée de princesse gâché par toute sa belle-famille. Je l’apprécie déjà un peu trop pour lui faire le coup. Puis Pryam aussi m’en voudrais à mort. « Et puis j’ai même pas de costume. » dis-je en riant nerveusement histoire de détendre l’atmosphère ou tout du moins d’essayer.

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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyDim 2 Juin - 14:22





We used to be family
La scène est surréaliste; les deux frères Calloway sont en train de parler sur un banc. Chose qui n'était pas arrivé depuis bien des années. On se parle normalement, il n'y a pas d'agressivité ni de rancoeur. On est calmes et posés. Un vrai petit miracle en somme. J'ai pardonné à Noam, je lui ai dis que j'acceptais ses excuses pour qu'il voit que j'apprécie ses efforts et que moi aussi j'étais prêt à faire des efforts. J'aurais sûrement toujours ce pincement au coeur en repensant à ce qu'il a pu me dire quand il s'est renfermé sur lui mais maintenant il est temps d'avancer, d'aller de l'avant et de laisser le passé là où il est.

Je vais tellement de l'avant, que je décide d'aborder le sujet de mon mariage avec Lauren. Enfin indirectement. Je sais que ce n'est pas la peine de parler du mariage en soit car il y a que très peu de personnes qui l'acceptent et qui comprennent pourquoi je veux me marier avec elle. Lennon m'a fait comprendre son point de vue, papa aussi ainsi que le petit cercle d'amis qu'on avait à New York. Ils ont tous été surpris de l'apprendre mais une amie de ma fiancée a tout de suite compris pourquoi. Pourquoi je voulais que Lauren soit mon épouse à l'âge de vingt deux ans. La seule à avoir pleuré de joie était maman. J'ai cru qu'elle allait littéralement lâcher le téléphone quand je lui ai annoncé que j'avais fait ma demande. Mais je connais Noam. Je sais quelle vision de la vie il a, je sais que pour lui le mariage, les enfants et tout ça ne lui a même pas encore traversé l'esprit alors qu'il est le plus âgé de nous deux. C'est pour ça que je ne lui demande pas son avis sur cette union, que je me contente de lui demander s'il serait d'accord d'être mon témoin. J'use d'un peu d'ironie en disant qu'il ferait office de bouche trou. Ce qui est une invention de ma part. J'ai demandé à personne d'autre, en espérant que je puisse le faire avec mon frère.

Celui-ci semble surpris avant d'être un peu mal à l'aise. Je me suis imaginé ce scénario une dizaine de fois. Sans savoir si on allait réussir à se réconcilier avant la date du mariage, je m'étais déjà imaginé toutes les réponses possibles qui pourraient sortir de la bouche de Noam. Et j'avais vu juste. Il me parle de nos parents. Gros dilemme apparemment. Mon regard se perd dans le vide avant d'hausser les épaules. Il a peur qu'accepter cette proposition gâche le jour de mon mariage. « Moi je pense justement qu'au contraire, ça pourrait vous rapprocher. Ils verront que tu es là, que c'est moi qui t'ai demandé d'être mon témoin, qu'on s'est pardonné nos erreurs. Je pense qu'ils prendraient conscience que t'a mérité ta place à côté de moi quand Lauren s'avancera vers moi. » Je me suis rendu compte depuis qu'on parle des préparations du mariage, que j'ai vraiment envie que ça soit Noam qui soit à mes côtés pour ce jour. Je serais loin de faire le malin et il sera comme ma béquille. Le tableau est quelque peu idyllique bien sur mais c'est ce que j'aimerais. « Et puis ton excuse du costume est pourrie. Je dois de toute manière aller m'en trouver un aussi alors on aura qu'à aller les deux. » J'avoue, j'attends la dernière minute pour aller acheter mon costume. J'ai trop peur de le prendre tôt et de prendre ou de perdre du poids avant le jour du mariage. J'aurais l'air malin si mon costard ne m'irait pas... Et puis, Lauren aussi attend de savoir s'il lui faudra une robe ceintrée ou si elle devra opter pour une robe plus large.

Je soupire quelque peu, essayant de me retirer ces images de test de grossesse négatifs de la tête. Je jette un oeil à mon frère qui semble lui aussi dans ses pensées. « Tu sais... Maman est tellement enthousiaste pour ce mariage qu'elle sera peut-être la première à venir te voir. Quant à papa... Il n'est pas trop pour ce mariage alors il ne parlera peut-être pas trop. » J'ai beau très bien m'entendre avec mes parents, j'ai toujours eu plus de peine avec notre paternel. Tout comme Noam, il aurait aimé que je fasse de grandes études, que je sois directeur d'un hôtel ou pédiatre j'en sais rien. Quand ils ont vu que mon frère n'aurait pas ce rôle, mon père a tout misé sur moi et il a été quelque peu déçu de me voir partir dans la bande dessinée. J'ai beau lui faire comprendre que Marvel est la plus grande entreprise de BD du monde, il ne voit que mon salaire basique et mon poste dépourvu de grandes responsabilités.


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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyDim 2 Juin - 19:48


Mon frère me demande d’être son témoin à son mariage. Je ne m’attendais pas vraiment à cela, mais je dois avouer que je suis vraiment touché par sa proposition. Il a pensé à moi pour être à ses côté durant ce jour important. Je sais que mon frère est impatient de se marier. Il ce fiche parfaitement de l’avis des autres et là je reconnais bien mon petit frère. Il est têtu. Il sait ce qu’il veut et il n’abandonnera pas. Je ne peux pas lui en vouloir, je suis exactement comme lui. Mais j’ai quand même mon avis sur ce mariage. Pourtant je ne dis rien. Ce n’est pas le moment de me prendre la tête avec Pryam. Pas après ce qu’il vient de me proposer. Je suis vraiment ravi et pourtant un point noir après déjà. Les parents. Cela fait des années que je ne les aie pas vus et ce sont tout de même eux qui m’ont jeté dehors. Je ne pense pas qu’ils seront ravis de me voir pour le mariage de leur fils. Et je ne veux surtout pas gâcher cette journée à cause de vieille histoire. Pourtant mon frangin semble bien plus optimiste que moi. Pour lui, cela prouvera que j’ai changé si je me présente à cet événement en étant son témoin. Un instant, j’essaye de m’imaginer cette journée. Pryam et moi engoncé dans un costume trois pièces, Lauren dans une robe blanche, Lennon également présente et puis nos parents. Le tableau pourrait être parfait. Pourtant je ne peux m’empêcher d’imaginer ce que ma mère pourrait bien dire. En faisant une remarque sur ma tenue ou le fait que je ne sois pas rasé. Ou bien pire encore, en parlant de Gabriel et de l’accident. Non se serait véritablement horrible. « Au pire… Je m’en fiche de ce qu’ils peuvent bien penser. Enfin pas vraiment, mais… Tu me l’as demandé et je serais là. » Oui se sera sans aucun doute une journée assez éprouvante, mais pour mon petit frère je serais présent. J’ai trop envie de retrouver une vie normale pour abandonner à la première épreuve. Par la suite, Pryam me fait savoir que mon excuse concernant mon costume est totalement débile. Bon c’est vrai, c’était un peu facile, mais c’était surtout pour détendre l’atmosphère que j’avais dit cela. « Et va falloir que je fasse un discours ? Mon dieu je ferais mieux de m’y mettre maintenant. » Je suis absolument nul pour les discours. J’ai déjà assisté à plusieurs mariages quand j’étais gamin et je trouvais ça toujours un peu idiot. Faudra que je demande de l’aide à Lennon pour ça. Elle est sûrement bien plus douée que moi. A force de regarder des films à l’eau de rose. D’ailleurs en pensant à la jeune femme. Je tourne de nouveau la tête vers Pryam. « Tu… Tu va inviter Lennon aussi ? »

Pryam soupire à son tour et je me retiens de rire. On dirait que notre vie est affreuse d’un seul coup. Je vois bien qu’il se met la pression pour ce mariage et c’est sûrement pas moi qui vais me moquer de lui. A sa place, je serais totalement paniqué. Bon en même temps, je ne suis pas prêt de me marié il faut bien l’avouer. Mon frère jette un coup d’œil dans ma direction et finis par me parler des réactions des parents. Il semblerait que maman est été réellement heureuse pour lui alors que papa n’as pas apprécié la nouvelle. Je me retiens de lever les yeux au ciel. A croire que nous n’avons jamais été à la hauteur pour notre paternel. « A croire que papa ne sera jamais réellement heureux pour nous. » dis-je en soupirant quelque peu. On a toujours eu des soucis avec notre père et pour ma part ce n’as été qu’en s’empirant après le décès de Gabriel. Tout était parti en live chez moi et c’est bien mon père qui m’avait foutu dehors. Depuis je ne veux plus vraiment entendre parler de lui. C’est plus ma mère qui me manque. « J’aimerais bien revoir maman par contre… » dis-je tout en baissant la tête. Et rapidement, pour changer de sujet, j’enchaîne sur autre chose. « Je… Je vais pas dire que je pense comme papa parce que c’est pas le cas. Mais j’espère juste que t’as bien réfléchi. Après Lauren semble être une femme incroyablement gentille et je dois avouer que t’as bien de la chance. » finis-je par dire à mon petit frère tout en souriant. Des femmes comme la sienne ça ne court pas les rues non plus et je le pense vraiment.

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MessageSujet: Re: that it's too late to apologize ? ◊ pryam   that it's too late to apologize ? ◊ pryam EmptyLun 3 Juin - 5:44





We used to be family
Je vois bien que Noam n'est pas si enchanté à l'idée d'être mon témoin. Pourtant, dans une autre famille, le grand frère aurait sauté de joie. Ce n'est pas quelque chose qui se décide à l'avance. S'il y a un pépin dans ma relation avec Lauren, c'est Noam qui aura signé à côté de moi dans le registre donc il pourrait tout à fait être amené à parler pour moi. Bien entendu, j'espère que ce jour n'arrivera jamais mais il faut envisager tous les cas de figures. C'est quand mon frère mentionne nos parents que je comprends où il veut en venir. J'essaie de le rassurer - oui oui incroyable mais vrai - du mieux que je peux sur le fait que si nos parents le voit sérieux à côté de moi au bout de l'allée, ils verront peut-être qu'il peut être digne de confiance. Je dis ça en m'avançant car ce n'est pas parce que Noam m'a fait des excuses que ça veut dire qu'il est un saint pour autant. J'espère sincèrement que le jour j il sera là et non pas en train de boire des verres Dieu sait où. J'espère aussi qu'il se tiendra bien. Ce jour, Lauren l'a rêvé et ça se terminerait très mal si mon frère venait à gâcher quoi que ce soit. Mais je veux lui donner le bénéfice du doute. Rien qu'à le voir tout penaud on devine qu'il regrette les erreurs du passé. En espérant qu'il ne les reproduise pas.

Il finit par dire qu'il pourrait très bien en avoir rien à faire de leurs paroles et même si je sais que c'est le genre de choses difficiles à faire, je suis d'accord avec lui. L'important c'est qu'il soit à mes côtés ce jour là. Je l'imagine déjà se dandiner dans son costard... Bon, je ne pense pas que je serais mieux étant donné que j'en ai jamais porté un de ma vie mais je vais faire l'effort pour ma fiancée. Si ça ne tenait qu'à moi, on se marierait simplement à la mairie avec nos proches sans grands chichis mais Lauren veut son mariage de princesse alors je ferais l'effort d'être présent vers l'autel en espérant ne pas me faire foudroyer par la foudre en passant le pas de l'Eglise. Noam me parle de discours et j'éclate de rire. « T'es pas obligé! On est pas dans un film cumul non plus! » Je lui offre une tape sur l'épaule avec un sourire presque ému sur mes lèvres. Mon frère sera là le jour de mon mariage... Tout d'un coup, mon frère semble mal à l'aise et c'est seulement quand il prononce le prénom de Lennon que je comprends pourquoi. Même si je suis plus ou moins au courant de leur relation - n'oublions pas que Lenny est ma meilleure amie quand même - je fais comme si de rien était pour éviter de braquer mon frère. Donc comme si c'était naturel, j'hausse les épaules. « Bien sur! C'est ma meilleure amie, c'est normal qu'elle soit là! » Je baisse un peu la tête, songeur. « D'ailleurs, il faudra que je lui demande un petit service... Lauren ne connaît personne ici et toute sa famille est à Paris, elle aurait sûrement besoin de quelqu'un pour leurs trucs de... de filles là. » Robe, décorations, plan de table et tout le bordel. J'efface le sujet d'un revers de main.

Dans la lancée, j'avoue à Noam que même si contrairement à lui j'ai encore contact avec nos parents, ça ne veut pas dire que je m'entends comme un charme avec eux. Enfin surtout avec papa. Maman ne cesse de débarquer à l'improviste à la maison pour nous apporter des petits plats en pensant qu'on meurt de faim mais elle semble oublier que Lauren est un vrai cordon bleu. Par contre papa, je ne l'ai vu que deux fois depuis notre retour en ville; au repas de famille pour leur présenter ma fiancée et l'autre jour quand ma voiture a eu un petit soucis. Dans ce genre de cas de figure, je me tourne vers lui mais directement j'ai senti que quelque chose le gênait. Pas besoin de lui demander quoi je sais très bien qu'il n'envisage pas ce mariage aussi bien que notre mère. Noam a raison en disant que papa Calloway ne sera jamais satisfait de ses fils mais je n'épilogue pas. Je sais que les parents sont un sujet sensible pour mon frère et j'ai pas envie qu'il se braque à nouveau. Quand je vais lui dire qu'il reverra bientôt maman, Noam me coupe la parole en parlant de mon mariage. Il assure ne pas être comme notre paternel mais qu'il espère que j'ai bien réfléchi. Je détourne la tête, me retenant de soupirer. « C'est réfléchi je te l'assure. » Je me rends compte que mon ton est un peu trop sec alors je tourne la tête vers mon frère et lui fais un demi sourire. « Pas touche hein c'est la mienne. Y a que moi qui a le droit de me ruer sur ses pâtisseries! » Je lâche un petit rire. On s'est souvent bagarré mais jamais pour une femme. Lauren a davantage l'âge de mon frère que le mien mais c'est pas pour autant que je ne suis pas sûr de vouloir faire ma vie avec elle. Mon regard se perd à nouveau dans le vide. « J'suis vraiment content qu'on puisse à nouveau parler comme avant... » Même si on a pris quelques années dans les dents et que j'aurais toujours cette petite animosité au fond de moi.

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