To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas)
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Sujet: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Jeu 18 Avr - 23:15
Le temps. Le temps est un mot si vaste. Le temps est difficilement définissable. Cela peut être une heure, vingt secondes comme quarante ans ou des milliards d'années. Le temps est dit remède à certaines douleurs profondes. « Ne t’inquiète pas cela passera avec le temps. ». Les gens font alors confiance et espère qu’effectivement cela passera avec le temps en pensant que c’est en quelques sortes un médicament. Les croyances des uns ne sont pas forcément croyant des autres. Est-ce que Nicholas va se remettre de la mort de sa femme ? Il n’arrive même pas à se le dire lui-même. Il lui est même impossible de savoir s’il veut s’en remettre. Il est bien clair qu’il ne veut pas oublier volontairement, ce serait une trahison pour lui. Une trahison faite à celle qu’il a aimé pendant des années et avec qui il a fondé une petite famille, la mère de son unique enfant. Une jeune femme avec qui il s’était marié et comptait bien faire une bonne partie de sa vie si ce n’est sa vie entière malheureusement il semblerait que le destin a voulu que les choses se fasse différemment. On parle du destin en faisant son éloge, on est fier qu’il ai placé telle chose sur notre passage et dans notre vie mais des fois oublie combien il peut être violent et démoniaque.
Le destin c’est quelque chose de neutre. Quelques choses qui peut faire votre bonheur comme votre malheur. C’est un truc indéfinissable qui peut vous déposer un bonheur incroyable et une merveille mais vous la reprendre quelques temps après sans vous prévenir ou vous déposer quelques signes pour prévenir. Il y a des fois où des gens sont heureux de vivre l’un avec l’autre, l’un tombe malade ou se découvre quelque chose d’incurable, arrive alors le décompte, le compte à rebours. Les personnes savent alors que le destin va les séparer et des fois la chose est tout autre et on nous reprends notre bonheur comme cela est arrivé à Nicholas. Bientôt un an depuis la mort de sa femme et il est toujours aussi difficile pour lui de retenter quelque chose avec une autre femme et pourtant il aimerait pouvoir refaire sa vie histoire d’apporter la présence féminine à son fils. Une présence féminine qui ne sont pas ses tantes ou encore ses grands mère. Déjà son établissement lui avait permit de prendre un temps d’arrêt suite à la nouvelle. Il a heureusement réussit à revenir au travail et à vrai dire il avait comprit rapidement qu’il devait tenter de prendre le dessus et retourner au travail s’il ne voulait guère devenir fou à rester enfermer entre quatre murs à dire ne vouloir voir personne. Certes le monde autour de lui, ses collègues ne pouvaient guère l’aider mais sortir était un bon début.
Bientôt douze mois, un an que sa femme l’a quitté pour rejoindre les cieux, pour surveiller son tout petit d’en haut. Tout ce temps sans pouvoir remonter la pente de son côté et trouver quelqu’un à sa hauteur autant pour avoir une place dans son cœur mais aussi un rôle de mère en quelques sortes pour son enfant. Aujourd’hui comme beaucoup d’autre soir il allait devoir rester un peu plus tard parce que les répétitions du théâtre, les cours qu’il donne et qui ne sont pas consacrés qu’aux élèves de l’université, les cours du soir disons ont prit du retard suite à beaucoup de chose qui se sont enchainés. Ce soir c’est une réunion avec tous les acteurs afin de voir la manière dont ils allaient procéder pour le planning des répétions. Tout le monde présent pour les débuts de cours afin de s’entrainer ensemble et ensuite seules les personnes concernées par la scène répétées devraient être présente. Ce soir Nicholas devait faire répéter Rory et Peter pour une scène qui les concernait tous les deux. Les répétitions en groupe se passèrent correctement mais au moment où les autres devaient partir, Nicholas tenta de trouver quelqu’un pour remplacer Peter qui n’était pas là aujourd’hui, sans doute malade.
Malheureusement personne ne pouvait, suite au planning fait plus tôt ils avaient pour la majorité prévue des choses ou besoin de rentrer chez eux pour aider à la maison. Ce dernier allait devoir prendre le rôle et donné la réplique à la jeune femme. Ce n’était pas un problème mais disons que ce n’est pas lui qui à besoin de répéter et travailler son jeu théâtral.
« Bon…Rory tu veux peut être que l’on fasse un passage précis…il y a une partie que tu as dut mal à faire ou quelque chose dont tu voudrais me faire part ? »
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Ven 19 Avr - 1:04
Let's not be.
L’esprit passé au mixeur. Tout se bouscule, tout le monde la bouscule, Rory l’incomprise, perdue au milieu des gens. Elle a les yeux sur ses lignes mais ne les voit pas. La biche aux aguets et son air indifférent, le fusil du chasseur, derrière, qu’elle entend. La porte qui claque fait office de détonation, et finalement, parce que le silence froid se glisse dans sa gorge, elle sait qu’ils sont seuls. Claque sur sa figure, en réalité. Elle sait mais vient de réaliser. Elle s’y attendait mais n’avait pas prévu. A ses détours rusés et sa fuite calculé, le destin fait un doigt d’honneur. Rory c’est maintenant, Rory c’est ici. Rory c’est en face de l’écossais ; un tentacule serré autour du cou.
Soupir rauque, gorge écorchée.
Elle est assise sur les planches, les pieds dans le vide. Sans chaussure ni issue, elle tient le texte froissé entre ses mains. Le jaune photogène lui pique les yeux. A quoi bon. Déchiffrer les syllabes imprimées lui est inutile, elle connait la mélodie du discours d'Ophélia par cœur. Elle est Ophélia. Gémissement de son cœur, au bord de ses lèvres, lorsqu’elle conçoit que l’écossais sera Hamlet. Bien sûr, il est Hamlet tout entier, il peut devenir ce qu’il veut. Il se métamorphose en un claquement de doigt, plonge ses yeux dans les lignes des grands dramaturges, lie leurs plumes à ses sourcils, à son visage, à cette face transparente, à ses yeux cinglants, à cette argile vivante. Capable de mouvement.
Ses yeux vagabondent, tels deux skieurs en hors-piste, et quittent la sécurité des passages surlignés. Rory lève la tête vers Nicholas. Nicholas baisse la tête vers Rory. Elle croit l’embêter.
Petit frisson électrique, craquement splanchnique indéfini. La sensation grimpe dans ses jambes, vite, trop vite, pour aller chasser le poulpe glacé, endormi au creux de sa poitrine. Poussée idéaliste qu’elle se refuse à accepter, ou tentation infâme que lui offre Nicholas Butler, sa crinière légendaire, son sourire décroché. C’est agréable. C’est surprenant. C’est aussi anormal que récurrent, cycle devenu infernal ces temps-ci. Le regarder, c’est vouloir l’approcher. L’entendre parler, c’est voir ses lèvres. Vouloir ses lèvres peut-être.
Le cri et la tête hors de l’eau.
Ses yeux sont à nouveau sur le texte, elle se mord la joue. Pour se punir et sentir le goût amer du sang dans sa bouche. Elle pense à Janel, soudainement, et tente de se convaincre que c’est ridicule. Folie solitaire, foule sentimentale. Elle tire sur la laine et le pull se défait. Janel et Nicholas. Adam et Eve. L’Amour.
Bon… Rory, tu veux peut-être que l’on fasse un passage précis… il y a une partie que tu as du mal à faire ou quelque chose dont tu voudrais me faire part ? Plus vite que la lune autour de la terre, plus vite que l’adrénaline au creux de ses reins, elle se relève, époussetant nerveusement sa robe au-dessus de ses pieds nus. Sa tête lui fait mal mais au moins, pour un instant, elle ne pense plus à la silhouette de l’homme qui l’a fait bondir de son trône. Elle élimine les derniers fracas de ses tempes d’un battement de cils et s’approche. Doucement. Fébrilement. Hamlet serré fort entre ses mains. Merde, ce qu’elle maudit Peter.
Acte trois, scène première, elle dit finalement, en agitant le texte devant elle. C’est un peu mécanique, parce qu’elle se répète ces quatre mots significatifs depuis qu’elle a appris que Nicholas serait Peter ce soir. Après la tirade. Même si elle tuerait pour l’entendre sortir de sa bouche, de la bouche de Nicholas. Même si elle se demande fort si être ou ne pas être n’est pas une tournure un peu délicate pour se demander ce qu’on fout là. Ce qu’elle fout là. Il a l’air pensif en face d’elle, et à nouveau, la culpabilité s’empare de son corps. Tentée d’annuler la répétition, pour lui autoriser un retour chez lui et s’accorder une fuite lâche et détestable, elle chasse l’idée en déglutissant. Elle est ici pour l’avenir, non pas pour lui. Il a dit qu’il serait Hamlet, elle a dit qu’elle serait Ophélia. Deal. Ils ne sont plus dans cette pièce, ils ne joueront pas face à face, main dans la main, yeux dans les yeux. Hamlet et Ophélia. Aucune conjonction ne relie Rory à Nicholas.
Cela dit… Cela dit elle aimerait bien savoir s’il veut prendre un verre avec elle, en sortant. Elle se demande si, par hasard, ce ne serait pas la fanfare dans sa poitrine. A lui aussi. Elle se pose tout un tas de questions, Rory, comme à son habitude, mais elle n’en laisse aucune passer la barrière de ses lèvres. Jamais. Je crois qu’on a un problème de placement, vers la fin.
Elle glisse sur la scène, ses petits pieds silencieux sur le sol, pour rejoindre sa place, devant, à droite. Peter sort et… Enfin je ne sais plus vraiment quoi faire de mes bras. La dernière partie de la scène lui a toujours posé problème. Les monologues en eux-mêmes n’ont jamais été son fort. Abandonnée entre les deux rideaux, livrée aux dents félines du public, sans regard familier auquel se rattacher. Les onze lignes qu’elle connait par cœur sonnent alors faux, et elle se retourne vers elle-même, vers cette gamine abandonnée par la vie, abandonnée par l’amour, persuadée que les couples valent un demi et qu’on reste fidèle jusqu’à en crever. Oh, Janel…
Minuscule, on la tiraille encore.
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Ven 19 Avr - 1:53
Rory. Sans doute une des personnes les plus talentueuses que Nicholas connaisse. Cette année elle est une de ses meilleurs actrices enfin disons comédienne. Il voit beaucoup pour elle et même s’il faut relever quelques petites erreurs de temps à autre dans sa manière de faire ce n’est guère sur elle qu’il doit porter souvent son attention. Il prend quand même le temps de travailler les scènes avec cette dernière car malgré son talent certain, elle mérite comme tous les autres un peu d’attention. Peut-être a-t-elle un vécu pour être si douée et n’avoir que peu de difficulté à se glisser dans la peau du personnage qu’elle incarne. Nicholas ne cherche guère à en savoir plus sur la vie de ses comédiens, il veut juste que ses derniers se servent de leur vécu, de leurs expériences si cela peut leur permettre à se mettre en conditions. Ce n’est guère un problème pour Nicholas de rester dans cette salle afin de perfectionner quelques points. Bien entendu cela aurait été parfait si la chose avait put se faire en présence de Peter, cela aurait fait quelque chose en moins à faire rattraper à l’avenir mais il n’allait pas se laisser abattre par une simple absence. Il reste toujours quelque chose à faire dans le théâtre même quand l’acteur le plus important de la scène manque. Une doublure peut alors prendre sa place. Seulement pour l’heure la doublure sera Nicholas puisque personne ne semble disposé à reprendre momentanément la place du dit jeune homme.
La jeune femme alors installée paisiblement semblait pourtant prise et embarquée dans ses pensées. Ayant laissé un petit moment de pause à cette dernière et en profitant tout autant il pensait qu’elle se reposait juste mais alors qu’elle avait ignorait son premier appel, il tilta qu’elle était peut être préoccupée mais n’en fit pas de remarque. L’aider. Là était son but et il attendait alors qu’elle lui indique ce qu’elle voulait répéter sur ses passages et apparitions si ce n’est bien entendu aussi sa scène avec Peter. Une fois qu’elle fut sortie de ses pensées, cette dernière indiqua le passage qu’elle voulait traiter, celui qui concerne le monologue d’Hamlet, ce passage qu’il déballe pensant être seul du moins l’étant pendant un court instant. Cette réflexion personnelle et pourtant philosophie où il songe à voix haute. C’est d’un signe de la tête que Nick lui montre qu’il est d’accord et même s’il connait le texte il décide de prendre les feuilles concernant ce passage. Il cherche rapidement et de manière concentrée pour ne pas perdre de temps en loupant le passage mais c’est alors qu’elle semble changer soudainement d’avis. Nicholas relève alors la tête vers Rory et attends une quelconque suite à son intervention.
« Un problème de placement ? Pour toi ? Je vais tenter de voir ce que je peux faire montre moi là où cela cloche… »
Nicholas observe alors la jeune demoiselle qui décide de prendre place afin de pouvoir montrer ensuite à son professeur de théâtre ce qui ne va pas pour elle et à quel moment elle est perdue. A vrai dire elle lui explique que son camarade sort et qu’ensuite elle ne sait absolument pas quoi faire de ses bras.
« Fais comme si tu étais en train de faire la scène avec Peter et je viendrais modifier ou t’apporter ce que tu recherches. Imagine le faire son monologue ou observe moi comme si je le faisais et ensuite lorsqu’il est censé partir, garde un point dans le vide et image toi quelque chose, ce que tu veux mais quelque chose qui te permettre de rester suspendu à ce point. Tu auras l’air pensive et ne te préoccuperas même plus de tes bras. On peut innover un peu tu sais, pour les bras ce n’est rien de grave.
Il la laissa faire et l’observa tout en laissant défiler les vers de ce célèbre passage d’être ou ne pas être, laissant les mots sortir de sa bouche pour qu’elle se sente en situation. Elle semblait avoir quelque peu cerné l’idée du regard suspendu et ne restait plus qu’à tenter de lui occuper les mains et bras si cela la dérangeait tant de les laisser le long du corps. Il tourna doucement autour d’elle pour l’observer et trouver une idée. Quelque chose lui vint soudainement, il posa alors son texte aux pieds de la jeune femme et passa derrière elle, il lui saisit alors les deux bras et laissa sa main droite saisir le bras gauche et inversement. Le côté fragile du personnage ressortira ainsi et puis c’est un côté que l’on peut donner autant au comédien qu’au personnage. Ainsi cette dernière aura les bras occupés.
« Voilà…tu sais quoi faire de tes bras à présent…et puis la sensibilité et fragilité d’Ophélia n’en ressort qu’un peu plus ainsi, si on compte ton regard suspendue et ton personnage songeur alors je pense que nous y sommes. Qu’en penses-tu ? »
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Dim 21 Avr - 22:37
Let's not be.
Fais comme si tu étais en train de faire la scène avec Peter et je viendrais modifier ou t’apporter ce que tu recherches. Imagine le faire son monologue ou observe moi comme si je le faisais et ensuite lorsqu’il est censé partir, garde un point dans le vide et image toi quelque chose, ce que tu veux mais quelque chose qui te permettre de rester suspendu à ce point. Tu auras l’air pensive et ne te préoccuperas même plus de tes bras. On peut innover un peu tu sais, pour les bras ce n’est rien de grave.
Elle écoute. Il est à quelques pas, mais sa voix porte. Ici, ils ont tous des organes vocaux impressionnants, et la mélodie qui en sort est tout aussi particulière. C’est donc sans surprise que les conseils du professeur s’envolent jusqu’aux oreilles de Rory. Attentive, elle est éponge. Rien qu’il ne dise ne lui passe à côté de la tête, il n’émet pas la moindre idée que Rory ne retienne. L’avis de l’écossais lui est cher. Est cher, d’ailleurs, mais l’argent n’est plus un problème. Bohèmes et artistes couchent dans le même lit, marcher sur le tapis rouge c’est avoir dormi par terre. On s’habitue à la pensée de ces sacrifices de comédien. On apprend à profiter de chaque opportunité. A saisir chaque perche du destin. A croquer dans les pommes les plus amères pour en saisir les pépins. A entendre mais surtout se souvenir. Aussi, Rory écoute.
Alors qu’elle se place, prête à parler, l’oreille tendue vers le Voici la belle Ophélia qu’elle s’attend à saisir, c’est une toute autre chanson qui l’envenime. Son discours commence par Être ou ne pas être, et emprisonne Rory dans un frisson maladif. Peter joue bien. Oh, il joue même très bien. Mais cette voix, cet accent, ces R roulés et ce talent personnifié, son attitude à l’égard de la salle vide, de la scène qu’il pense à lui, cet homme, droit sur ses pieds, Hamlet jusqu’aux oreilles. C’est différent.
Glace pilée au micro-ondes.
Le génie, à côté d’elle, l’entraine vers le haut. La tirade s’achève, appelle Ophélia, chasse Rory. Rory l’ingénue, Rory la tremblante, Rory la malhabile, toutes laissent place à la plume de Shakespeare et ses merveilles grammaticales. Malgré la pression, malgré ses tripes qui s’emmêlent, malgré les yeux bruns de l’écossais qui se posent sur elle, Rory-Ophélia ne se trompera pas. Elle jouera. Elle jouera bien.
Ses cheveux dansent autour de son crâne lorsqu’elle trépigne sur la scène grinçante, ses yeux brillent entre deux épigrammes, sa bouche se referme sur le texte qu’elle claironne, grignotant ligne après ligne l’œuvre légendaire. Elle s’immobilise, trivialement essoufflée, naturellement refroidie par les dernières paroles d’Hamlet. Nicholas la regarde, elle le sait. Elle le sent. Elle continue, néanmoins, énumérant intérieurement les conseils qu’il lui a donnés. L’image au loin, contre le mur du fond. Elle sait s’y accrocher, mais agite nerveusement les bras contre ses flancs, bêtement. Le tout la déconcentre, l’embête, les yeux qui jugent la prennent par la taille et elle se perd un peu.
Fierté déchue.
Elle voit dans ses yeux lorsqu’il s’approche qu’il a compris. Don du comédien, vigilance du spectateur ou travail du professeur, elle n’est pas sûre. Elle sait simplement qu’il est capable de la remettre sur pieds. Vieille voiture cabossée, nouvelle Audi au rétroviseur rayé, peu importe. Contrôle technique, dressée sur les planches. Rory lui offre un sourire entendu. Désolé, aussi, comme si son imperceptible bêtise devait être comparée à l’apocalypse. Envies de perfection qui la prennent, parfois, zèle viscéral et obsessionnel, peur de décevoir. Il n’a pas l’air déçu Nicholas. Seulement intéressé.
Proie en cage. Fauve autour. Sage, elle le laisse la toiser, l’étudier, la disséquer. Puis, l’idée germe et un sourcil se dresse sur son visage. Le texte tombe à ses pieds, recouvrant celui de Rory, qu’elle a abandonné ici pour commencer à jouer. Trop préoccupée à s’enfermer dans un auguste silence – pour ne pas le déranger – les derniers pas de l’écossais ne lui parviennent pas. Il est derrière elle. Elle le pense beaucoup moins menaçant.
Big bang. Pompéi. Fin du monde et théories. C’est brûlant, c’est bruyant. Ses mains tièdes sur ses bras, son souffle dans son cou. Sensations improbables qu’elle s’est forcée à oublier, à mettre de côté. Rory se sent adolescente, pucelle rougissante, gamine bégayante. C’est que son historique de relations hétérosexuelles n’a pas été mis à jour récemment, elle en aurait presque oublié l’amplitude d’une silhouette masculine dans son dos. Et puis, le radiateur humain. Janel avait les doigts froids. En permanence.
Les aiguilles s’emballent trop lentement.
Poupée de chiffon, elle se laisse faire, croisant ses bras sur sa poitrine, camisole qu’elle pense mériter. Mais comme il parle, elle se reprend. Un peu. Insensiblement. Voilà…tu sais quoi faire de tes bras à présent…et puis la sensibilité et fragilité d’Ophélia n’en ressort qu’un peu plus ainsi, si on compte ton regard suspendu et ton personnage songeur alors je pense que nous y sommes. Qu’en penses-tu ?
Rory, elle n’en pense rien. Sa tête est vide. Pleine à craquer aussi, mais pas du même côté. Elle oscille sur ses petits pieds, entrainée par le poids de ses élucubrations et de son cerveau qui bouillonne. Ses poumons en oublient même d’aller chercher de l’oxygène. Contenue entre ces deux mains de magicien, ces mains qu’elle n’oserait pas regarder, elle n’ose plus bouger. Chaque inspiration lui demande une concentration astronomique. Son ventre bouge doucement. Tachycardie fantaisiste, péricardite accélérée, elle aimerait s’en plaindre. Elle se rappelle soudain qu’elle doit parler. Combien de temps est-elle restée paralysée entre ses paumes ?
Je devrais… Essayer. Probablement. Profitant de sa position à lui, elle s’autorise un battement nébuleux des paupières. Se perdre un instant dans l’obscurité de ses yeux clos est agréable. Puis l’inspiration, la grande, la profonde, lui permet de se redresser, et doucement, de se dégager de son emprise. Son évasion appuie sa réponse, c’est en effet une façon de lui montrer qu’elle veut recommencer à jouer. Le monologue, la scène entière, peu lui importe. Qu’il ne soit plus dans son dos surtout. Plus jamais.
Sueurs froides.
L’absence d’une montre au poignet se fait sentir. Tu crois qu’on peut recommencer ? Se retourner pour lui faire face paraissait être une bonne idée. Jusqu’à ce qu’elle se retrouve à la hauteur de ses épaules. Les joues bien rouges. Pour un peu, elle serait tentée de croire que c’est l’anhélation due à sa prestation scénique. Elle sait qu’il n’en est rien, mais peut tricher. Elle pourrait, si inconsciemment elle ne frottait pas ses bras, les yeux agités. Allers retours prompts entre ses yeux à lui, ses mains à elle, et les deux textes froissés sur le sol.
Rapidement, urgemment, il faut qu’elle l’empêche de remarquer quoi que ce soit, ou de lui laisser l’occasion d’en parler. Elle continue de parler, alors, les lèvres tordues en un sourire modeste. Si tu veux, on peut seulement refaire la fin. Elle n’aime pas utiliser la deuxième personne, s’adresser directement à lui la met un peu mal à l’aise. C’est passer une barrière qu’elle ne s’autorise pas, grimper un escalier dans le noir, mettre ses pieds là où elle n’est pas invitée. C’est pourtant tout naturel, et elle a l’avantage de la langue anglaise. Pas de choix entre le tutoiement et le vouvoiement nécessaire. Tout est une question de limites avec Nicholas. Et comme elle n’a aucune idée de ce qu’il pense, jamais elle ne pense être là où elle est censée être. Mis à part sur scène. Sur scène elle est reine. Sur scène elle est elle. Sur scène elle veut briller, sur scène elle veut l’impressionner.
Elle fond Rory, tendue sur ses pointes de pieds, pourtant si petite face à lui.
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Dim 21 Avr - 23:09
Alors qu’on dit qu’il est important de s’imaginer et d’être le personnage que l’on désire incarner, il est cependant aussi important pour le professeur que de tenter de se mettre à la place de ses élèves, de tenter de trouver une solution afin de les aider et de leur permettre de trouver réponses à leurs interrogations mais aussi à leurs problèmes. Il n’est pas tout le temps facile d’y parvenir mais il faut tenter de le faire du mieux qu’il le peut et pour le coup il espérait que cela serait satisfaisant pour la jeune femme, si ce n’est pas le cas alors Nicholas tentera d’autre chose encore et encore jusqu’à ce que le résultat soit satisfaisant pour la jeune femme et lui convienne. Alors que les élèves doivent faire le travail demandé par le professeur c’est aussi au professeur de tenter de s’adapter et de ne pas réduire à l’esclavage les élèves. C’est ainsi l’entente des deux qui amène une totale harmonie. Il veut l’aider au mieux et pour être sûr qu’elle parviendrait à s’imaginer son camarade de d’habitude faire son passage, il décide alors de le jouer tout en se permettant de bouger et de venir l’aider à trouver une solution pour ses bras. Il est des fois nécessaire de travailler en tant que comédien si l’on veut permettre aux autres de progresser et d’arriver à se mettre au travail même si ce n’est pas noter rôle que l’on est en train de faire.
Elle ne mentait pas, alors qu’elle disait assez déconcentrée ainsi que perturbée par ses bras dont elle ne sait que faire, c’est en la voyant faire son propre passage qu’il comprends ce qu’elle voulait dire. Il décide alors de lui venir en aide et de satisfaire cette interrogation et cette panique qui la prend de ne pas savoir quoi faire de ses membres qui pendent de part et d’autre d’elle. Pour lui elle ne fait pas les choses mal, elle tente juste de faire de son mieux et il ne peut que lui apporter des modifications qui la mèneront vers le haut. Elle est talentueuse et il ne doute pas de ce qu’elle peut faire, il se doute aussi que ce n’est pas ce problème vis-à-vis de ses bras qui va faire chuter cette interprétation qu’elle fait d’Ophélia. Elle doute et pourtant elle ne devrait absolument pas. A présent que le geste lui est montré, il ne lui reste plus qu’à poursuivre ou à recommencer si elle le désire et mettre en place le tout. Cependant il faut savoir si cette aide lui est précieuse ou si elle préférait avoir une autre idée car elle trouve que cela ne lui correspond absolument pas chose totalement légitime. Nicholas a toujours ses bras sur les siens afin de lui montrer la position et attends une réponse de sa part afin de savoir s’il doit chercher une autre solution.
C’est après un petit laps d’attente où cette dernière semblait apparemment à nouveau pensive qu’elle lui répond qu’elle pourrait tenter et voir si cela lui convient. Cette dernière s’évade de l’emprise de son professeur et il est temps de reprendre la scène du moins il semblerait que ce soit le désir de cette dernière. Elle demande s’il est possible de recommencer mais au fond elle le désire, il jette un regard furtif à son téléphone portable et revient vers la scène. Il est bientôt l’heure mais à vrai dire pour le théâtre il est prêt à rester plus longtemps que l’heure prévu, pour une passion on peut dépasser les limites prévues. Son fils n’est pas entre les mains d’inconnus et il sait qu’il peut le laisser là-bas encore longtemps voir même toute la nuit.
« Bien entendu que nous pouvons…du moins je ne suis guère pressé pour ma part. Allons-y… »
Il reprend alors possession du texte au cas où une petite hésitation ou une perte de mots se ferait ressentir ce qui ne devrait pas arriver mais on est à l’abri de rien dans le monde du théâtre même pur les meilleurs. Toujours ou du moins de nouveau face à elle une question se pose, refaire toute la scène ou juste son passage.
« C’est toi qui travaille ma grande…si tu sens que tu as absolument besoin que je fasse une partie de la tirade alors je la fais sinon je te laisse attaquer ta partie comme bon te semble…par contre je vais te mettre une contrainte cette fois, tu vas mettre en place ce que nous avons choisis de faire mais le point fixe va passer du vide à moi à un moment donné. Tu devras me fixer et dire ton texte sans hésitation quelconque ou envie de rire mais pour ça je crois que je peux te faire confiance. Cela te va ? »
Spoiler:
Désolé je trouve qu' à côté de toi c'est juste so bad mais je me rattraperait
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Lun 22 Avr - 1:22
Let's not be.
Soulagement salvateur. Rory semble retrouver une température corporelle normale. Son absence de réaction est un baume pour ses joues brûlantes, une couverture pour ses épaules gelées. Plus tard, elle en sera déçue. S’il n’a rien dit, c’est probablement qu’il n’y a vu aucun appel. Aucune main tendue. C’est bien connu, on ne voit que ce que l’on a envie de remarquer. Nicholas ne voit pas Rory. Il la regarde, certes, mais c’est la comédienne qu’il observe. Improbable déception. C’est fou ce que ce flot d’émotions étranges la surprend.
Il s’éloigne un temps, la laissant respirer librement. C’est comme s’il emportait avec lui une cage d’acier, l’affranchissant de ses chaines. Entrainée par le tourbillon de sa robe qui s’envole lorsqu’elle fait demi-tour, elle se baisse pour ramasser leurs textes. Aubaine solitaire qui pourrait lui permettre de réfléchir. Qui l’empêche seulement de couler dans le brouillard de ses pensées alambiquées. Puis il revient. Et elle s’avance. De leur pseudo collision au centre de la scène ne résulte qu’un échange de texte. Il récupère le sien, typographie de secours au cas où le maitre oublie de quoi il est question. Rory sait que ce ne sera pas utile. La mémoire de l’écossais semble être illimitée. Un instant, et pour la première fois, elle se demande ce qu’il peut bien ranger dans sa tête. Il est un étranger pour elle. Relations strictement professionnelles, c’est ce qui est écrit sur leurs fronts. Cet œil triste, néanmoins, l’intrigue lorsqu’elle lui fait face. Ce point gris qui ne s’efface pas. L’indolence de l’oiseau blessé, le cri du bateau percé.
Considérations hétéroclites.
Pas de surprise. Il ouvre la bouche pour la deuxième fois, lui accordant une dernière répétition. C’est toi qui travaille ma grande…si tu sens que tu as absolument besoin que je fasse une partie de la tirade alors je la fais sinon je te laisse attaquer ta partie comme bon te semble… Besoin, non. Pas réellement. Envie, c’est différent. Tiraillée entre la tête et les poumons, comme à son habitude, Rory accueille pourtant cette occasion comme un événement à probabilité démesurément basse. Et se laisse emporter. Accommodante facilité. Tentation les bras ouverts. Serpent au fruit en bouche. Si ça ne t’embête pas, je veux bien qu’on fasse l’ensemble, oui.
Il est moins près. Elle n’entend plus ses lèvres pendues à son oreille. Elle ne sent plus son nez dans ses cheveux, ses doigts sur ses bras nus. Ses muscles se décontractent. Lentement. Un à un. Terminés les états d’âmes de môme abandonnée, la pièce n’est pas trop chauffée finalement. Ses mots quittent sa bouche plus légèrement, elle les aperçoit presque, flotter devant son nez. Un dernier spasme nerveux s’échappe de son index. Elle l’ignore. Par contre je vais te mettre une contrainte cette fois, tu vas mettre en place ce que nous avons choisis de faire mais le point fixe va passer du vide à moi à un moment donné. Tu devras me fixer et dire ton texte sans hésitation quelconque ou envie de rire mais pour ça je crois que je peux te faire confiance. Cela te va ?
L’univers s’en fout.
Putain que la vie est vicieuse, putain que la vie est mauvaise. Jurons à la suite, parodie d’une colère intérieure. Les éclairs s’enchainent dans ses yeux et elle déglutit. Une couche de salive sur le tout, la recette du bonheur. Bien sûr. Que non. Ce n’est pas tant l’exercice qui lui semble insurmontable que la façon perverse que le destin a de lui mettre sous le nez. Et puisqu’on s’attache à lui faire des croches pieds, elle décide de rester debout. Aussi droite qu’à son habitude. Pour rattraper les centimètres égarés dans une jeunesse volée.
Donc, tirade, jeu, exercice, elle énumère, en tourbillonnant sur elle-même pour rejoindre sa place initiale. Ses pieds s’alignent sur le sol avec une adresse qu’elle ne se connait pas. Parfois, Rory aimerait savoir danser. Elle tire la langue à la fatalité en se dressant ainsi, les lèvres ouvertes sur un sourire décidé. Mauvaise perdante, Rory ? Si peu… La compétition lui a toujours donné des ailes. Concourir contre la providence, c’est s’offrir un dirigeable. Allons-y ! elle répète alors, envoyant son texte valser en direction des coulisses.
L’adrénaline vivifiante. Il est probable qu’en manquant de s’évanouir dans les bras de l’écossais, elle ait récupéré un paquet d’énergie superflue. Énergie qu’elle peut maintenant utiliser à bon escient. Ophélia n’est pas si allègre, mais la tirade d’Hamlet la remet rapidement dans l’ambiance exigée. Cœur brisé. Incompréhension mélangées. Tumeur intégrées, hypochondrie spontanée. Rory connait tout ça. Éponge une nouvelle fois. Et puis Ophélia.
Nébuleuse. Belle comme la lune.
Confortée par quelque chose qui ressemble au souvenir de ses mains sur ses bras, Rory n’a jamais mieux joué. Elle ne court pas, elle s’envole. Ses pas sont des mouvements d’armée, ses bras des drapeaux gueulant Liberté, sa bouche un hymne à la perfection, son corps, parfois déséquilibré par l’élan, n’est plus que la marionnette du théâtre britannique. Elle est belle, Rory, quand elle est à sa place. Si recroquevillée contre le sein du cauchemar, elle se meut à présent les épaules écartées, prête à accueillir le monde entre ses mains. Poète maudit la plume à la main, albatros dans les airs, saumon remontant la rivière. Symbiose. Harmonie. Rory.
Doute, cependant, quand arrive la sortie d’Hamlet. La coupure était prévisible, il s’agit d’un exercice plus que d’une répétition continue. On ne s’attache pas à ce détail. On attend la suite. Elle est seule face aux chaises vides lorsqu’elle commence. Ses bras naviguent plus naturellement autour de son corps, pour venir se placer autour d’elle, comme prévu. C’est plus facile qu’elle ne l’aurait pensé. Elle ne s’étonne même pas de voir que Nicholas avait raison. La posture correspond parfaitement au personnage.
Il est très vite devant elle. Les yeux dans les yeux. Comme si ses cheveux en bataille, son visage attentif et ses grandes mains tendres n’avaient pas suffi. Chavirer est facile. Et tellement agréable. Lui tomber dans les bras semble pourtant mal avisé. C’est pourquoi Rory continue. Elle va chercher les dernières ressources au fond de ses tripes, s’égosillant à travers la salle, clamant la complainte d’Ophélia à la figure de cet homme qu’elle aimerait comprendre. Avoir vu ce que j'ai vu, et voir ce que je vois !
Elle termine, l’interrogation lui repeint le visage. Elle attend le verdict, le jugement sans prix de l’écossais délocalisé. Il sera satisfait. Elle ne l’admet pas encore, de peur de griller ses espoirs avant de les voir se réaliser. Mais le souffle court, elle est persuadée d’avoir triomphé. Désorientée par sa course folle, elle se rapproche de lui. Intimité qu’elle recherche dans cette salle trop grande pour eux deux. Proximité dont elle a besoin. Intérieurement. Elle s'immobilise devant lui, un soupir fatigué marquant son arrêt. L’inconscient est souvent maitre de ses gestes, mais jamais plus qu’en situation de crise. Cette soirée est spéciale. Cette soirée est dangereuse. L’irrésistible envie de faire un pas en avant la prend par la main. La peur s’installe dans son ventre.
Et finalement, Rory c’est cette antithèse perpétuelle, ce doute qu’elle ne saurait vaincre, cette course à cloche-pied, ces questions sans réponses. Elle aimerait mais ne fait pas, elle voudrait mais n’ose pas. Actes manqués.
Paradoxe en robe à fleurs.
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Lun 22 Avr - 12:52
Nicholas se laisse emporter depuis des mois essentiellement par le travail et son entourage l’a apprit à ses dépends. Alors qu’ils pensaient qu’il arriverait à remonter la pente petit à petit, les choses ne se sont pas faites comme tout le monde pensait, bien au contraire il s’est enfermé dans le travail lorsqu’il a comprit qu’il n’arrivait pas à ouvrir son cœur à quelqu’un d’autre, lorsqu’il s’est dit que peut être qu’il n’y parviendrait jamais. Malheureusement c’est une mauvaise idée que de s’être enfermé ainsi, cela ne l’aidera en rien. Grossière erreur car à trop s’enfermer dans son travail et ne pas regarder autour il en perd des signaux qu’on lui envoie. Incapable de remarquer que cette jeune femme à un comportement des plus suspect et anormale alors qu’ils sont tous les deux sur scène. Il apprend à connaitre ses élèves que ce soit en tant que professeur d’université ou en tant que professeur de théâtre du soir et alors que certains veulent peut être laisser leur passé pour eux, Nicholas connait des parties de passé de certains autres mais aucun d’entre eux ne sait rien sur son passé à lui.
Aucun, sauf ceux qui le connaissait à l’époque où il était déjà avec sa femme ou du moins qui ont un minimum de proximité avec lui, des parents qui auraient été des amis de sa défunte femme ou autres. Mais la majorité des gens qu’il coach ignorent vraiment qu’au fond c’est un torrent et un brouillard intense qui occupe leur professeur. La reprise va apparemment se faire depuis le début, il va devoir reprendre son rôle d’Hamlet et se replongé dans cette partie de réflexion intense et profonde. Elle veut refaire son passage et ce n’est pas un problème pour son professeur mais de son côté il veut la mettre constamment à l’épreuve afin de voir si elle peut rester concentré, si elle ne se laissera pas déstabiliser par quelque chose de totalement imprévu. Il doit alors commencer puisque c’est lui qui ouvre la scène, pour cela il va derrière elle, bien au fond de la scène et fait quelque pas, de petits pas vers elle jusqu’à ce qu’il se retrouve derrière. Elle doit sûrement être déjà en état de concentration alors qu’elle l’écoute en même temps afin de prévoir son tour. Il prend place derrière elle, toujours avec l’idée de défiance. Méchant ? Non mais peut être joueur et elle l’a comprit alors qu’il lui a proposé de jouer à la déconcentrer.
Cependant, c’est elle qui doit faire son entrée à un moment donné, elle qui doit s’avancer et donc le laisser en plan quelques centimètres ou peut être mètres derrière. Nicholas est censé avoir disparu, il ne parle plus parce qu’il est censé avoir prit la porte de sortie, il est censé laisser place à la jeune femme. Lui laisser place et la laisser étaler son talent et ses propos. Elle est parfaite et prend la position conseillée de manière assez automatique puisqu’elle l’a déjà fait tout à l’heure avec son aide. Il est donc temps pour lui d’aller se poster comme prévu devant elle. Il prend place et l’observe continuellement, elle ne doit pas se laisser déconcentrer et laisser les mots sortir naturellement sans se sentir bloqué juste par sa silhouette. Alors qu’il est censé évaluer sa prestation mais aussi tenter d’être une distraction et l’objet de déconcentration de cette dernière, il est finalement subjugué et emporté par son interprétation. Elle est imprégnée par le personnage, elle est Ophélia et lui ne fais rien d’autre à part la regarder fixement. Elle a terminé et pourtant il n’ajoute rien, il relève la tête pour regarder devant lui, au dessus de la jeune femme. Il essaye de sortir de cet état second mais elle l’a bluffé bien plus que les autres fois. Elle a si bien assimilé tous les conseils. Elle se rapproche et se retrouve aussi proche que tout à l’heure.
« C’était…parfait...bravo. »
Il baissa alors la tête enfin vers elle, il croisa son regard et cette respiration anormale dût à la fatigue et au travail. Elle apprenait vite et c’est un avantage quand on veut faire carrière en général mais surtout dans le monde du théâtre ou encore du cinéma. Apprendre à mettre en place les conseils qu’on vous offre. Cependant Nicholas prend de nouveau la parole et pour dire une chose assez inattendue.
« Qu’avez-vous vu et que voyez vous ? »
Lui retourner les mots de la dernière réplique était une chose assez bizarre et pourtant c’était ce que Nicholas avait décidé de faire vis-à-vis de la jeune femme et de celle qui les avait prononcées juste avant. Ils se faisaient face et lui fixait ses yeux, ses joues rosées et sa bouche à tour de rôle. Il l’observait dans son ensemble attendant patiemment sa réponse.
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Lun 22 Avr - 23:31
Let's not be.
Silence. Confortable mutisme de la salle entière. C’est doux, c’est tiède, c’est agréablement surprenant. Les expirations saccadées de Rory brisent parfois le perfectionnisme de cet instant, tout en humanisant les planches mortes, sur le sol. De chaque respiration émane la vie, émane l’énergie de ce corps qui, un temps plus tôt, était divin. Impassible en Ophélia, concentrée au plus haut point lorsqu’elle s’amuse des vers Shakespeariens, Rory est maintenant décontenancée par son simple souffle. Elle l’entend trop fort, le sent trop substantiel, le voit trop protubérant. Et heureusement, Nicholas tire enfin le rideau qui leur entravait la gorge. Le silence s’enfuit.
Un moment s’est écoulé entre la dernière réplique de l’ingénue et l’intervention de l’écossais. Nul besoin de montre pour s’en rendre compte. Seulement d’un esprit aiguisé et entrainé, spécialiste dans l’art de remarquer des futilités. Trop proche. Trop bruyante. Trop stupéfiante. Trop voyante. Signaux alertés qu’hurle son cerveau, appels aux secours intestins qu’elle refuse d’écouter. Dans les méandres des neurones qu’elle ne s’avancerait pas à comprendre, se rejoignent deux idées opposés. Le diable et l’ange, assis sur chaque épaule, le soleil et la lune, réunis pour l’éclipse. Brûlant le dos de Rory. Elle range pourtant la sagesse au placard, se débarrassant de la méfiance gluante et associée par la même occasion. Elle décide de ne pas bouger. De ne pas reculer. De ne pas fuir. Seuls à nouveau. Seule et démunie.
C’était… Parfait… Bravo. Les mots glissent. Le sens suit. La phrase enlace Rory, caresse ses mollets nus, chatouillent son cou frêle. La satisfaction la prend toute entière, l’embrasse, l’épouse. Nouvelles bouffées de chaleur dans le creux de ses reins, qui grimpent, vilaines, pour se poser sur ses joues. Elle s'embrase, comme précédemment, se transformerait presque en flambeau humain. La sensation est néanmoins différente. C’est agréable de se laisser fondre dans un compliment. C’est inconcevable d’avoir frôlé la perfection face au maitre de l’idéal. C’est magique, tout simplement.
Grimace éblouissante.
Les lèvres de Rory se sont écartées, doucement, en un sourire céleste. Elle rayonne, bien que dépouillée de ressort, bien que vide de l’intérieur. Ses yeux brillent comme la nuit, ses bras frissonnent, spasmes de fierté à moitié dissimulés. Merci, elle murmure, consciente que la distance qui les sépare ne nécessite plus un niveau de voix élevé. Et c’est d’une sincérité glaçante.
Leurs yeux se frôlent, se fuient, s’accrochent. Le monde lui tombe au fond de l’estomac. L’univers s’écrase sur sa tête. Elle ne sait plus. Son cœur s’emballe et elle voudrait le calmer. Ses joues rougissent et elle souhaiterait les voir pâlir. Son corps entier ne lui appartient plus, victime de tics en tous genres et de tressaillements mécaniques. Elle tient bon, pourtant, ancrée à rien de plus que ces deux orbites brunes, ce regard tranchant. Il la voit. Certitude.
Qu’avez-vous vu et que voyez-vous ? Est-ce encore l’exercice ? Est-ce spontané ? Est-ce un traquenard ? Nicholas Butler l’improbable artiste aux idées farfelues. Le professeur aux concepts inédits. L’écossais à l’accent surprenant. Il la prend à nouveau de court. Puisqu’il a l’air si terre à terre, Rory décide de répondre d’une façon pareillement tangible. Elle a vu les étoiles, là-bas, en s’ouvrant sur scène comme une rose au soleil. Elle a vu la lumière des agonies en se brisant la voix sur ses lignes. Le summum, l’apogée, le zénith, l’achèvement. Le blanc et le noir. La douceur d’un compliment. Rory, elle a vu la vie. Un peu trop vite, un peu trop tordue, mais la vie tout de même. Et ces images qui lui font mal s’évanouissent entre deux rideaux pourpres. Il en a toujours été ainsi. Le théâtre comme solution, le jeu comme guérison.
Pansement décollé, seringue mal lavée.
Elle ne peut finalement pas lui répondre de but en blanc. C’est trop brut, dans sa tête, c’est trop brumeux. Lui raconter son périple sur le dos du destin est une idée. Mais pas aujourd’hui. Pas maintenant. Pas à quelques centimètres de son torse, de son souffle, de sa bouche. De son être. Je vois ce qu’on m’offre. J’ai toujours vu ce qu’on m’a offert.
Elle voudrait qu’on lui en offre plus, Rory. Qu’il lui en offre plus. Il y a ce désir qui monte en elle et qu’elle ne comprend pas. Mais face à lui c’est un deuxième mystère qu’on lui agrafe au bras. Nicholas, enroulé dans sa cape de politesses pédagogiques, Nicholas si près, Nicholas si loin. Insaisissable, à deux doigts de son emprise. Elle pourrait l’arracher tout entier à la scène, se fondre dans son pull et lui mettre deux claques. Il est à elle. Et pourtant, un mur de glace les sépare.
Le malaise la rattrape, elle baisse les yeux. Et recule. La lèvre entre les dents. La déception lui grignotant le cœur. Le parquet est maintenant froid sous ses pieds, elle voudrait pouvoir récupérer ses chaussures. Une veste aussi. Je pense que ça ira. Pour ce soir. Enfin, on peut recommencer si tu penses que c’est nécessaire. Elle ne cesse de lui sourire, mais ses éclats dans les yeux ont changé. Elle a énormément de choses à lui dire mais rien ne sort, et tout est concentré dans ces deux débris, au fond de ses pupilles. S’il pouvait apercevoir l’étendue de ses pensées, il aurait fui. Il devrait fuir. Ses mains frottent ses bras pour se réchauffer un peu, l’euphorie de son triomphe s’en est allée. Elle est maintenant vide, tremblante et refroidie. Elle voudrait finalement fuir avec lui. Par politesse, par décence, elle repose ses yeux sur son visage.
Ovale attrayant qu’est sa face d’homme brisé.
Spoiler:
Désolée, j'ai un peu ramé pour celle-ci
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Mar 23 Avr - 0:27
Il est agréable pour Nicholas de travailler les textes de Shakespeare mais assez dangereux de vouloir les faire travailler à ses élèves. Ce ne sont pas les plus faciles à monter ou du moins à jouer, il faut trouver des gens qui arrivent à comprendre la vrai volonté et idée du dramaturge qui les a écrites. Il faut également que les personnes que l’on a prises pour la pièce soit à la hauteur des personnes qu’ils doivent incarner, ils doivent réussir à s’imprégner et à rentrer dans leur rôle sans que cela soit une complication du moins pas avec le temps. Au départ c’est fort difficile mais après du travail, de la patience et du temps on parvient à cerner notre personnage, à cerner sa vie, sa destiné et tout ce qui y est lié. On arrive à penser probablement comme le personnage aurait put le faire. A vrai dire il est généralement possible de prendre une ou deux heures à la fin d’une représentation pour arriver à se défaire de son rôle, c’est souvent ce qui arrive pour Nicholas. Justement, Rory semble à l’aise avec son personnage autant qu’elle l’est sur scène. Elle a trouvé sa place, son monde. Elle est Ophélia, elle joue de son personnage, elle joue avec les vers et les maîtrise.
Elle a terminé sa prestation et il l’a écouté attentivement, stupéfait et captivé. Il doit à présent lui donné son avis car elle est toujours face à elle mais à présent silencieuse. Ce silence amène à comprendre qu’elle attend un commentaire sûrement de ce dernier, un avis sur sa performance. Il se doit d’être le plus sincère possible et il ne compte pas lui mentir. Quand on est professeur de théâtre ou d’autre chose à quoi bon mentir ? Cela ne sert à rien et n’aide pas l’élève à progresser si on ne lui expose pas ses problèmes et choses à améliorer. Elle le remercie mais à vrai dire il n’en avait même pas besoin. Il ne disait pas ce genre de chose pour avoir des remerciements en retour. Il se devait et voulait être sincère à son égard, il l’avait donc était. Il était heureux de voir qu’elle semblait elle aussi satisfaite de son travail et bien que sans doute stressée d’avoir l’avis de son professeur, elle devait surement jubiler de l’intérieur d’entendre qu’on était satisfait de son travail. La question qui suit et sort de la bouche de notre protagoniste n’est pas un exercice, il ne cherche pas à la mettre à l’épreuve, juste cette envie de poser la question. A vrai dire il n’a absolument pas réfléchit en la posant, c’est sortie spontanément, sans qu’il y songe et ne puisse s’arrêter. D’ailleurs peut être se maudit-il d’avoir posé la question.
Peut être qu’il attend une réponse bien précise pour avoir posé la question. Une interrogation ne sort jamais sans raison. Il y a toujours un désir d’obtenir une réponse. Soit d’avoir une réponse bien précise soit simplement une réponse. Elle lui offre sa réponse mais peut être n’est-elle pas celle à laquelle il s’attendait. D’ailleurs elle semble soudainement changer, elle recule. Elle voudrait partir puisqu’elle juge qu’ils en ont terminé. Il s’avance alors vers elle et lui relève le visage.
« Que se passe-t-il Rory ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu me sembles hésitante, fragile et fébrile. Je ne suis pas de tes amis de ton âge mais je peux être à ton écoute si tu veux. Je ne préfère pas te faire répéter d’avantage, tu as très bien travaillé pour ce soir, mais je peux rester ici plus longtemps si tu veux. »
Il la voit alors qui se frotte légèrement les bras, elle va prendre froid si elle reste les bras nus. Il décide de la quitter mais rapidement pour aller chercher la veste de cette dernière. Il revient en vitesse vers elle et lui glisse sa veste sur les épaules afin qu’elle se réchauffe un peu.
« Je suis désolé…je demanderai à ce qu’on nous laisse le chauffage la prochaine fois, le soir comme personne n’est censé être ici, ils éteignent tout. »
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Mer 24 Avr - 0:17
Let's not be.
Hyper réactivité. Bordel émotionnel. Mine de sentiments, cascade à sensations. Tout autant de jolis mots qu’entourent les passions de Rory-Sile Eddington. Réprimer certaines de ses impressions l’amène peut-être à échouer lorsqu’elle veut en contenir d’autres. Rien n’est certain, tout est probable. Seul ce tourbillon d’appréciations spontanées définit sa façon de raisonner. Le ressenti d’abord, toujours, sous n’importe quelle forme. Rarement de façon ordonnée.
Tout est plus grand chez Rory, tout a plus d’impact au fond de sa petite tête ronde. Elle voudrait ainsi éviter de se noyer lorsqu’il pose deux doigts sous son menton. Vaines espérances. Si extérieurement elle ne bronche pas, son corps est métamorphosé en cocotte-minute, à deux doigts d’éclater. Le contact l'électrifie. Cette fusion de ses phalanges à sa mandibule. Ces jonctions qui se répètent, auxquelles ne peut s'habituer. Impressions égarées, sensations incertaines. Si viril. Si bienveillant. Mélange d'espoirs brisés et de déception d'actualité. Coup de poing dans le ventre. Elle se dit que si sa réaction est si forte, c’est qu’il y a une raison. L’idée la calme un peu. Nicholas a lâché son visage.
Que se passe-t-il Rory ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu me sembles hésitante, fragile et fébrile. Je ne suis pas de tes amis de ton âge mais je peux être à ton écoute si tu veux. Je ne préfère pas te faire répéter d’avantage, tu as très bien travaillé pour ce soir, mais je peux rester ici plus longtemps si tu veux.
Dessein mielleux.
Elle a besoin de choisir ses mots avec attention. Un faux pas et elle le perd. Elle l’a au bout des doigts mais est trop près de le lâcher. Leurs regards sont le seul filin qui les relie, le seul concept qui les sépare. Merci, elle répète, gagnant du temps et testant le son de sa voix. Sa gorge est un peu enrouée après le cours de la soirée, et il est vrai que l’air climatisé n’aide en rien à son confort vocal. Mentionner la température attire un nouveau frisson, et elle s’enroule à nouveau entre ses bras. Il la coupe dans son élan quand, contre toute attente, il disparait.
Rien de surnaturel à son départ soudain, mais leur proximité est devenue un fait acquis et c’est étrange pour Rory de perdre son vis-à-vis. Elle le laisse s’éloigner puis se range dans ses pas, pour limiter la distance qu’il aurait à parcourir au retour. Occasion parfaite pour récupérer ses escarpins noirs, non loin de l’endroit où il s'est lui-même dirigé. Son deuxième pied glisse dans la deuxième chaussure. Rory remet le bas de sa robe en place et relève la tête. Puis elle le voir revenir, sa veste à la main.
Délicieux succès, parfois.
Soupir à sens multiples. A contre-sens. Soupir qui lui rend le sourire. Sourire qui l’émaille, l’enjolive, l’égaie. Merci, gueulent ses yeux. Il ne fallait pas, murmurent ses lèvres. Viens on est heureux, implore sa silhouette. Dressée sur ses chaussures, plus à même de le regarder. Elle est néanmoins toujours aussi chétive à ses côtés, imposante brindille qu’il est. Il lui faut lever le menton pour le suivre des yeux, lorsqu’il laisse délicatement tomber sa veste sur ses épaules. Elle s’empresse d’en enfiler les manches, accueillant tendrement le contact du tissu sur ses bras gelés. Recevant tout aussi affectueusement l’altruisme de l’écossais.
Je suis désolé… je demanderai à ce qu’on nous laisse le chauffage la prochaine fois, le soir comme personne n’est censé être ici, ils éteignent tout. Logique. Rory hoche la tête, se débattant avec sa deuxième manche. Un peu absente, momentanément. Avant de fermer le dernier bouton et de replonger ses yeux dans les siens. Il a dit qu’il pouvait rester. Il lui a apporté sa veste. Il a fait attention. Il fait attention.
Interprétations dangereuses. Elle s’y fie quand même. Plus confortable et moins vulnérable, elle est d’avantage à l’aise. Aussi, elle se laisse à nouveau couler dans une période de répit qu’elle sait éphémère. Son cœur bat en accordéon depuis le début de leur séance privée, elle s’attend à d’autres pics d’adrénaline avant de pousser la porte de son appartement. Elle aimerait, surtout. Un relâchement total et permanent signifierait l’échec de tout projet partagé avec son professeur. Projets qui grandissent dans sa tête. Projets qu’elle tente de mettre en forme. Projets qu’il faut maintenant qu’elle formule, avant que la nuit ne lui glisse entre les doigts.
Parachute.
Ça va, je mettrai un pull, surtout. Elle hausse les sourcils, amusée de sa propre bêtise. Elle a voulu croire en ces promesses de printemps qui débarque, s’est crue tout permis. Il est par ailleurs vrai que sur scène, elle a toujours chaud, et que sans la présence contiguë de l’écossais, elle aurait pu gérer les aléas du thermomètre.
Trèves de plaisanteries. Fini les raccourcis, les détours, les zigzags. Il n’attend pas qu’elle parle du chauffage, elle ne supporte plus de se voir tourner autour du pot. Ce soir. Cet homme. Une fois. Quitte à être ici, autant tenter quelque chose. C’est risqué, c’est un peu malsain, aussi. Mais son corps dit oui trois fois, et ses poumons brûlent d’impatience. Et comme Rory l’écossaise ne croit que ce qu’elle sent, elle s’avance sur le plongeoir.
On peut les laisser fermer, c’est mieux. Elle jette un regard appuyé sur la porte de sortie, lui indiquant que plus vite ils auraient quitté la salle, plus vite les responsables du bâtiment pourraient verrouiller les issues. Et aller se coucher. Elle n’a toujours aucune idée de l’heure qu’il est.
Mais… Mollets contractés, yeux fixés, mains agitées. Elle se jette dans le vide. Si tu n’as pas diné – je n’ai pas diné – on pourrait aller voir ce qui est ouvert dans le coin. Magnifique libération d'un tout. D’un ensemble. Chutes d’angoisse liquide, vidange de crispation maladive. C’est une catharsis post-tragédie, une purgation suivant l’effort. Elle se sent toute bête de ne pas avoir craché le morceau plus tôt.
Pomme à l’eau.
Son ardeur impulsive n’est cela dit pas assez influente pour lui permettre d’attendre sa réponse en face de lui. Elle se détourne, laissant derrière elle un Si tu as envie vaporeux. Elle s’en va récupérer son sac d’un côté, et son texte de l’autre. La partie est terminée, elle a enfin posé ses cartes. Et elle fuit, Rory, elle fuit le verdict, le résultat de son coup de poker. C’est qu’elle se prépare à bondir hors de la pièce s’il dit non. Elle est de moins en moins sûre qu’il accepte. Il était prêt à l’écouter parler ici, ça ne voulait rien dire du tout. Plus elle s’éloigne de lui en quête de ses affaires, moins l’idée lui semble bonne. Accordéon cardiaque. Encore et toujours.
Une étrangère appelée confiance en soi.
Dernière édition par Rory-S. Eddington le Mar 30 Avr - 0:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas) Mer 24 Avr - 0:49
Le théâtre est une chose qui aura servit tout au long de sa vie. Peut être pas au départ et il ne s’en est sans doute pas rendu compte mais en tout cas depuis le décès de sa femme c’est un domaine dans lequel il apprécie de se réfugier. Il aime se poser sur cette scène et rester à regarder le fond de la salle sans réfléchir aux choses de la vie qui sont si compliquées. Il laisse son regard se perdre, des fois croiser les sièges rouges de la salle et retourner à la réalité un quart d’heure après voire plus. Le théâtre est une chose qui sert pour beaucoup de personnes qui ont des problèmes dans la vie, au lieu de se replier sur eux même, le théâtre peut leur permettre justement de tout extérioriser d’une manière ou d’une autre, de laisser échapper le surplus négatif de la manière que l’on veut, de s’évader et de voyager avec son imaginaire. C’est un peu une bouée de secours pour pas mal de gens sur cette planète tout comme cela peut aussi être la chanson. Chacun son truc à vrai dire. Elle est talentueuse et lui son professeur. Elle et partante pour répéter mais lui satisfait de son travail. Cependant il est intrigué et elle silencieuse. Deux choses qui ne peuvent guère aller s’il veut savoir ce qui la tracasse. Si elle ne lui dit pas ce qui ne va pas, il ne peut pas l’aider.
Ceci dit peut être ne veut-elle pas d’aide. Cela pourrait être totalement compréhensible, un peu comme Nicholas qui ne veut de l’aide de personne sauf peut être en ce qui concerne son fils car il ne peut pas le laisser sans surveillance et donc désire l’aide familiale sur ce point. Il remarque alors quelques frissons et quelque chose qui ne va pas chez elle. Si ce n’est pas au niveau du moral c’est cependant à propos de la température et de cette dernière. Elle a froid et même si elle ne grelotte pas il faut qu’elle retrouve un minimum de tissu sur ses épaules. Pendant que ce dernier s’en va lui chercher sa veste, cette dernière en profite pour apparemment remettre ses chaussures qu’elle avait retirées afin de répéter ce soir en présence de Nicholas, son camarade n’étant pas là. Il lui apporte ce qui lui manque sûrement pour retrouver une chaleur normale au niveau corporel, de son côté une fois qu’elle l’a sur les épaules, il l’observe qui tente de l’enfiler. Elle a un peu de mal mais il ne peut pas l’aider plus qu’il ne l’a déjà fait, il ne veut pas la prendre pour une enfant. Ce qu’elle n’est pas et elle doit sans doute vouloir se débrouiller seule. Aider ou assister les jeunes de maintenant semble être un affront pour eux.
Elle ne semble pas d’avis de mettre le chauffage prochainement, peut être qu’elle songe que ce n’est pas la peine de demander de faire allumer ces derniers seulement pour quand ils sont en pause car quand ils sont sur scène ils ont généralement l’adrénaline qui est présence pour les chauffer et leur faire oublier le côté frais de la salle. Un regard vers la porte de la salle et cette dernière enchaine soudainement sur une proposition à son professeur. Il est vrai que vu l’heure qu’il est et l’heure à laquelle les répétitions sont il est difficile pour les deux d’avoir mangé sauf bien sûr quand les jeunes gens prennent le temps de grignoter pendant que les autres répètent ce qui n’avait pas été le cas ce soir. De son côté, Nicholas réfléchit à savoir s’il devrait plutôt rentrer pour aller cherche son fils et rentrer chez lui ou s’il peut s’octroyer ce genre de petit moment pour lui tout en sachant que son enfant est bien entouré. Alors qu’il est bientôt prêt à offrir une réponse à la jeune femme, cette dernière à déjà prit le chemin de la porte. Elle n’attend même pas une réponse de ce dernier avant de bouger. Il fronce le regard et se gratte la nuque avant de lui répondre avec enthousiasme.
« C’est d’accord ! Restaurant italien au coin de la rue en sortant d’ici ou un dîner à emporter pour manger quelque part où bon te semble ? »
Voilà sa réponse est donnée. Il descend à son tour de la scène et à vrai dire il ne prend même pas la peine de prendre les escaliers et saute directement de la scène au parterre. Il saisit au passage sa veste qui se trouve sur le dossier d’un siège et suit le chemin qu’elle a prit précédemment pour rejoindre la porte de la salle de théâtre et sortir à son tour.
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Sujet: Re: To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas)
To be or not to be : that is the question (Rory x Nicholas)
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