« On ce fait une soirée en amoureux ce soir ? » Charlie venait juste de m’envoyer ce texto et comme toujours je ne pouvais m’empêcher de sourire en lisant cela. Charlie c’est ma meilleure amie, ma deuxième sœur, la femme que j’aime depuis des années et qui je le sais sera toujours là pour moi. Celle pour qui je pourrais déplacer des montagnes. Elle a toujours fait parti de ma vie d’aussi loin que je m’en souvienne. On c’était connu sur les bancs de l’école et très vite nous étions devenus inséparable. Sa famille m’avait en quelques sortes adoptées et grâce à eux je pouvais régulièrement m’échapper de mon enfer familial. Je dois beaucoup de chose à la famille Rollins et en particulier à Charlie. Avant la naissance de Théa, on avait l’habitude de ce retrouver une fois par semaine tout les deux et ce même lorsque j’étais avec Isobel. Je plantais ma chérie pour la soirée et allais m’amuser avec ma meilleure amie. C’était la seule condition que j’avais amené avec moi lorsque nous nous étions mis ensemble avec la jeune femme. Enfin. Depuis le départ d’Isobel, Charlie était plus que présente dans ma vie. Elle ne pouvait s’empêcher de m’appeler tout les jours pour s’assurer que j’allais bien et que sa filleule aussi. Elle est complètement folle de Théa et je sais que je pourrais lui confier les yeux fermés. D’ailleurs en parlant de ma fille. Je me dirige dans la chambre de ma petite sœur et lui fais mon plus beau sourire. C’est tout gentil que je finis par lui demander si elle pourrait faire un peu de babysitting ce soir. Elle m’avoue qu’elle comptait rester à l’appartement ce soir et que cela ne lui posait donc pas de problème. Sa meilleure amie la rejoindrais dans la soirée et elle me demanda où je comptais aller et avant que je ne puisse dire quoique ce soit elle me demanda si je comptais retrouver Isobel. Je lui lance un regard noir et finis par lui dire que je rejoins juste Charlie pour la soirée. Elle hausse les épaules et je sors de sa chambre en bougonnant. J’attrape de nouveau mon portable et réponds à ma meilleure amie. « Ma sœur fait du babysitting. On ce retrouve chez toi ? J’ai un truc à te dire. » Charlie me confirme le lieu et me donne l’heure du rendez-vous et je file sous la douche pour me préparer.

Charlie est la seule et unique personne a qui je dis vraiment tout. Bien entendu, je me confie beaucoup à ma petite sœur, mais elle reste ma sœur et il y a des choses dont je préfère ne pas lui parler et cela comprends ma vie amoureuse. Seulement beaucoup de chose ont bougé de ce côté là ces derniers jours. Isobel est rentré en ville et j’ai eu la bonne idée de l’embrasser. Autant dire que désormais, je ne sais vraiment plus du tout quoi faire et que même si je connais déjà la réaction que pourra avoir Charlie, j’ai grandement besoin de lui en parler. Sinon je crois que je vais littéralement virer dingue. Je ne sais pas trop comment je vais aborder le sujet, mais je dis que ce serait bien de le faire ce soir alors que l’on ce retrouvera tout les deux. La fin de journée passe à une vitesse incroyable et très vite il est l’heure que je m’en aille. Je berce et couche ma fille pour la nuit. Donne quelques indications à ma petite sœur. Attrape une bonne bouteille de vin dans un placard et finis par quitter mon appartement. En quelques minutes, je me retrouve devant la porte de l’appartement de mon amie. Je frappe et elle ouvre rapidement. « Je t’ai ramené du vin ma belle. » lui dis-je en brandissant fièrement ma bouteille et en déposant un baiser sur sa joue. Elle me laisse entrer et comme toujours je finis par la prendre dans mes bras. « Alors cette soirée. C’est en quel honneur ? Une subite envie de me voir ? » lui dis-je en riant quelque peu.

« Life is a highway and I wanna ride it all night long... » J'avais toujours aimé chanter sous la douche, même si ce n'était pas des performances dignes de l'artiste original. Ça me rendais toujours de bonne humeur, et même si ça rendais fou les gens qui avaient eu la chance de m'entendre, je ne pouvais pas m'empêcher de le faire. « If you're going my way then I wanna drive it all night long! » Après être sortie de la douche, je me suis mise à déambuler dans mon appartement à la recherche de mon téléphone cellulaire. Je devais absolument voir Casey aujourd'hui, parce que j'avais l'impression de ne pas l'avoir vu depuis un million d'années. Il était définitivement temps pour une de nos soirées classiques - c'était différent, depuis la naissance de Théa, parce qu'on se voyait beaucoup plus souvent, tous les jours en fait, mais jamais seuls à seuls, parce que même si j'adore Théa plus que tout au monde, ce n'étais pas évident d'avoir une conversation sérieuse ou à cœur ouvert avec un bébé dans les bras. J'avais besoin de voir l'homme de ma vie en ce moment, pour moi toute seule. Lorsque j'ai finalement trouvé mon cellulaire, je lui ai rapidement envoyé un texto. « On se fait une soirée en amoureux ce soir ? » Sans attendre la réponse, j'ai été enfiler des vêtements et j'ai rapidement été faire prendre une longue marche aux chiens. Lorsque je suis revenue de ma longue marche, j'ai vu que Casey m'avait réécrit pour accepter. Je lui ai donc confirmé que ça allait se faire chez moi, à vingt heures trente, comme ça, il aurait le temps de mettre la petite au lit lui-même, parce que je savais qu'il adorait être le dernier visage qu'elle voyais avant de s'endormir.

La journée passa beaucoup plus rapidement que prévu, et avant même que je m'en rendes compte, il était presque l'heure de notre rendez-vous. Je suis montée à la salle de bain me mettre un peu de mascara et enfiler un plus joli chandail - puis j'ai souri à mon reflet dans le miroir. Même entre Casey et moi c'était purement platonique depuis le tout début de notre amitié, et qu'il m'a vu dans les pires moments, même lorsque je faisais le walk of shame après une soirée bien arrosée et que j'avais le maquillage qui coulait littéralement de mon visage, ou encore lorsque j'ai passé près d'une semaine avec une énorme grippe et que je vomissait pendant qu'il me tenais les cheveux et qu'il me flattais le dos... lors de nos petits rendez-vous hebdomadaires, je faisais toujours un petit effort supplémentaire, pour ajouter à la soirée, et par respect pour l'importance de ces soirées. Toc. Toc. Toc. Je me suis dépêchée pour redescendre, lorsque j'ai ouvert la porte, Casey se trouvait devant moi, souriant et brandissant fièrement une bouteille devant moi. « Je t’ai ramené du vin ma belle. » Je l'ai gratifié d'un énorme sourire alors qu'il s'avançait vers moi pour m'embrasser sur la joue, puis je me suis déplacée hors du chemin pour le laisser entrer. Il m'a fortement pris dans ses bras, comme le seul lui le faisait - c'étais toujours réconfortant lorsqu'il me prenait dans ses bras. « Alors cette soirée. C’est en quel honneur ? Une subite envie de me voir ? » dit-il en riant, alors que nous nous sommes dirigés vers la cuisine.

« On se vois tous les jours, mon loup, mais j'ai pourtant l'impression que ça fait des années qu'on a pas passé de vrai temps ensemble! » J'ai pris l'ouvre bouteille dans le tiroir, et j'ai sorti deux verres de l'armoire. Puis, j'ai eu un petit sourire en versant le vin dans les verres. « Et puis, j'avais besoin de me plaindre de Jack à quelqu'un d'autre que mes chiens! » ai-je dit avec un sourire en coin agacée. Dieu que Jack pouvait me rendre la vie impossible. J'ai remis son verre à mon meilleur ami au même moment ou je prenais une grande gorgée du mien. « Peux-tu croire qu'hier encore, au bar, il a donné mon numéro de téléphone à tous les mecs présents? » J'ai mis mes doigts sur ma tempe alors que je prenais une autre gorgée.

Les soirées avec Charlie. C’est un rituel de passage, quelque chose de totalement obligatoire. Et malheureusement quelque chose qui arrive de plus en plus rarement comme me le fait gentiment remarquer la demoiselle alors que je viens de passer le pas de sa porte. « On se voit tous les jours, mon loup, mais j'ai pourtant l'impression que ça fait des années qu'on a pas passé de vrai temps ensemble! » me dit-elle donc tout en attrapant la bouteille de vin que je lui tendais fièrement. J’ai beau la connaître depuis toujours, on a beau avoir une relation des plus platoniques, je me sens toujours obliger de ramener quelque chose lorsque je viens chez elle et qu’elle l’avoue ou non elle fait toujours un effort sur sa tenue quand je viens. Ce qui me fait toujours sourire. Sagement je la suis dans la cuisine tout en ajoutant : « Laisse-moi réfléchir… » Un instant, je fais semblant de réfléchir. « Je dirais que la raison a environ six mois, qu’elle s’appelle Théa et que… Oh bah c’est ma fille. » dis-je en riant quelque peu. Je sais parfaitement que je suis un peu moins présent pour Charlie depuis la naissance de Théa et encore plus depuis le départ d’Isobel, mais je dois avouer que j’ai un peu de mal à tout concilier. Il faut que je gère ma fille, mon bar, ma petite sœur et encore tout un tas de truc qui me dépasse littéralement. Alors même si on ce voit tous les jours, il est vrai que l’on discute plus de futilité que de chose importante. Enfin. Je dois avouer que depuis quelques jours cela m’arrange plutôt bien étant donner que je ne sais pas du tout comment je vais aborder le sujet Isobel avec ma meilleure amie. J’ai tellement peur de m’en prendre une que pour le moment je préfère écouter la blondinette et ce de manière très attentive.

« Et puis, j'avais besoin de me plaindre de Jack à quelqu'un d'autre que mes chiens! » me dit-elle alors en grimaçant quelque peu. Ah Jack. Ce mec travaille pour moi depuis un peu plus d’un an si je me souviens bien. Je ne le porte pas spécialement dans mon cœur – encore plus depuis qu’il tourne autour de Charlie – mais il est ponctuel et il bosse bien. On discute de temps en temps tous les deux, mais cela ne reste qu’une relation de boulot. Je suis son patron, ça s’arrête là. Enfin, ce n’est pas le moment de penser à cela. Je vois bien que Charlie et Jack on une relation assez spéciale. Pour faire court, ils ce tournent autour, mais n’ose pas ce l’avouer. C’est simple comme bonjour, sauf pour les deux principaux intéresser. « Peux-tu croire qu'hier encore, au bar, il a donné mon numéro de téléphone à tous les mecs présents ? » finit-elle par me dire complètement blasée. Je fronce un sourcil pose mon verre sur le rebord du comptoir de sa cuisine pour croiser mes bras sur mon torse. « Qu’il s’amuse à faire ça devant moi, je vais lui montrer si c’est drôle. » dis-je alors en bougonnant quelque peu. Non je ne suis pas jaloux. Charlie est juste ma meilleure amie et je n’ai pas envie qu’elle ce fasse harceler par une bande de mec parce que mon stupide barman avait fait tourner son numéro au boulot. « En même temps… Si tu finissais par coucher avec lui, on en serait pas là. » ajoutais-je pour la taquiner. Vu le regard qu’elle finit par me lancer, j’explose tout simplement de rire avant de me cacher derrière mon verre de vin.

La jeune femme nous entraîne finalement dans le salon et comme deux loques nous nous laissons tomber sur le canapé. C’est désormais officiel, nous n’allons pas quitter cet endroit pour le reste de la soirée voir de la nuit. Je m’installe un peu plus confortablement et me tourne vers Charlie. D’un seul coup, je deviens bien plus timide et je me demande comment je vais bien pouvoir lancer le sujet sur Isobel. « Promet moi de pas hurler ce soir, quoique je dise. D’accord ? »

Ces soirées avec Isaac étaient une tradition depuis longtemps - depuis qu'on est adolescents, en fait. À cette époque, ce n'était pas encore une tradition, cependant. Avec les années, c'est devenu quelque chose qu'on faisait une fois par semaine. C'était comme avoir un rendez-vous galant avec son meilleur ami, mais c'était encore mieux, parce qu'il n'y avait pas d'attirance, donc, pas de malaise ou de tension sexuelle pour ruiner la soirée, ou mettre un malaise le lendemain. C'était comme un rendez-vous avec son frère. Parce que oui, je considérais Isaac comme un frère. Isaac, c'était un peu comme l'homme de ma vie - celui que toutes les femmes recherchent et veulent marier. Moi, je n'ai pas eu à le chercher, et je n'ai pas besoin de l'épouser pour qu'il reste à mes côtés pour toujours. Isaac, c'est le soleil de ma vie. Il était vrai que dans les dernières semaines, lui et moi nous parlions tous les jours, mais puisque nous étions toujours entre deux choses, soit au boulot ou bien avec la petite, nous n'avions pas de vrai conversations. « Laisse-moi réfléchir… » avait-il dit avant de toucher son menton comme s'il était en grosse réflexion. « Je dirais que la raison a environ six mois, qu’elle s’appelle Théa et que… Oh bah c’est ma fille. » J'ai eu un petit éclat de rire - c'était vrai qu'il n'avait de yeux que pour elle et son magnifique petit nez retroussé comme une trompette. Et puis, n'importe quelle personne qui voyait son petit visage d'ange comprenait immédiatement pourquoi elle était la personne la plus importante dans la vie de son papa. Je n'ai pu m'empêcher de sourire. « Elle pourrait nous faire faire n'importe quoi, cette petite, c'est fou! » J'ai plissé mon nez un peu en souriant.

J'ai donné son verre à Isaac avant de mettre à me plaindre sur Jack. Stupide Jack qui me rendait la vie misérable. J'ai raconté à mon meilleur ami qu'il avait refilé mon numéro de téléphone à tous les clients du bar pour me faire réagir, pour me faire chier. Mais avec le temps, je m'étais habituée à ce genre de choses venant de lui. Il n'y avait plus grand chose qui me surprenait venant de lui. « Qu’il s’amuse à faire ça devant moi, je vais lui montrer si c’est drôle. » Je n'ai pas pu m'empêcher de sourire doucement. Je savais que ce commentaire ne venait pas d'Isaac le patron, mais bien d'Isaac mon meilleur ami. Ce n'était pas le fait que Jack ai fait ça au travail qui l'avait dérangé, mais bien qu'il m'ai fait ça à moi. Avant même que j'ai eu le temps de dire autre chose, il avait continué sur un drôle de ton. « En même temps… Si tu finissais par coucher avec lui, on en serait pas là. » avait-il dit, avec un petit sourire en coin presque arrogant au coin des lèvres. Mes yeux sont devenus gros comme des pièces de monnaie. Si vous saviez combien de fois j'avais eu des pensées obscènes par rapport à Jack, vous en seriez choqués - moi-même, j'en suis choquée. À toutes les fois ou j'ai ce genre de pensées, j'ai envie de me tirer une balle en pleine tête tellement ça me répugne. J'ai haussé les sourcils de surprise avant de lancer un regard noir à Isaac, qui a éclaté de rire à ce moment même, probablement en voyant mon expression. J'ai pris une grande inspiration avant de m'accouder sur le comptoir et de prendre une longue gorgée de mon verre de vin. « Casey... ne redis jamais un truc de ce genre... » J'essayais de cacher mes émotions mixtes face à Jack du mieux que je le pouvais, mais j'avais l'impression qu'Isaac verrait au travers rapidement. Je ne pouvais rien lui cacher.

Une fois rendus sur le sofa, je savais que nous y passerions le reste de la soirée, voir même une énorme partie de la nuit. Isaac, moi, une chandelle parfumée de chez Bath & Body Works, beaucoup d'alcool et un paquet de cigarettes pour moi au cas ou la conversation deviendrait trop intense, c'était tout ce dont nous avions besoin pour survivre pendant plusieurs heures. Après que nous nous soyons mis confortables, j'ai vu son visage changer, et se crisper légèrement. « Promet moi de pas hurler ce soir, quoique je dise. D’accord? » J'ai haussé un sourcil, sachant très bien qu'il disait ce genre de trucs seulement lorsqu'il savait que la suite ne me plairait pas. Et cet air revenait souvent lorsqu'il parlait d'Isobel. J'ai immédiatement eu un mauvais pressentiment et j'ai porté ma main a ma tempe. « Casey... qu'est-ce que t'a fait encore? » ais-je dit sur un ton qui voulait signifier que je ne pouvais rien lui promettre. Puis j'ai pris la bouteille de vin pour en rajouter beaucoup dans mon verre. J'avais l'impression que j'allais en avoir besoin.

« Elle pourrait nous faire faire n'importe quoi, cette petite, c'est fou ! » me dit Charlie tout en riant. C’est vrai que ma fille pourrait sincèrement me faire faire n’importe quoi. Il me suffit de voir son petit visage, ses petites mains et ses grands yeux clairs pour craquer complètement. Elle est mon petit bébé et je serais capable de n’importe quoi pour elle. Et je me fiche bien de ce que tout le monde pourra dire. Peut être que je suis un papa poule, mais je m’en fiche totalement. Je n’ai pas eu la chance d’avoir un père aimant et attentionné et je fais de mon mieux pour l’être avec ma fille. Surtout depuis le départ de sa maman. Enfin. Je souris de nouveau à Charlotte. « Elle a le même charme que son père. » Oui j’aime bien m’envoyer des fleurs de temps en temps. Il faut avouer que cela fait pas de mal et puis Charlie à l’habitude à force. C’est pas comme si elle me connaissait pas cœur, mais presque.

La jeune blonde finis alors par me parler de Jack. Son collègue au bar. Tout les deux ont toujours une relation que je qualifierais de quelques peu bizarre. Et surtout de compliquer a suivre. Un jour elle l’aime bien et le lendemain elle le déteste. J’essaye de me tenir à jour, mais je dois avouer que ce n’est pas toujours facile. Surtout lorsque Charlie change d’avis toutes les cinq minutes au sujet du jeune homme. Enfin. Aujourd’hui il semblerait qu’elle ne porte pas réellement Jack dans son cœur, puisque ce dernier ne cesse de s’amuser à l’emmerder. Histoire de la taquiner quelque peu, je finis par lui dire qu’elle devra tout simplement coucher avec ce dernier et que tous ses soucis prendront fin. Il aurait peut être fallut que je me taise sur ce coup-là, vu la tête qu’elle est en train de faire. Je me retiens de rire en me mordant les lèvres. « Casey... ne redis jamais un truc de ce genre... » me dit-elle en faisant la jeune femme offusquée. Cette fois, je ne peux m’empêcher d’exploser de rire. L’air de rien, j’attrape mon verre et me dirige vers Charlie. Je me penche près de son oreille et lui murmure doucement : « Ca ce voit comme le nez au milieu de la figure que t’en crève d’envie. » Et toujours l’air de rien, je m’en vais dans le salon. Elle va sans doute vouloir me tuer, mais je m’en fiche. Au fil des années j’ai appris à interpréter les paroles et les expressions de Charlie et je sais très bien que ce mec lui plaît, même si elle ne veut surtout pas ce l’avouer.

Nous voilà finalement installer dans le canapé du salon, un verre à la main, près à passer une très bonne soirée. Ou pas… Rapidement je lui demande de ne pas hurler et ce malgré ce que je vais bien pouvoir lui dire par la suite. Je vois bien qu’elle ce met tout de suite à craindre le pire. Elle va vouloir ma mort j’en suis sûr… « Casey... qu'est-ce que t'a fait encore ? » me dit-elle presque exaspérée. Oui, elle va vraiment vouloir me tuer. Je pose mon verre sur la table basse et reprends ma place sur le canapé tout en me reculant quelque peu. Histoire d’éviter les gestes brusques. On ne sait jamais. Je me racle quelque peu la gorge et finis par décider à me lancer. « Euh… » Je sais, je ne vais pas aller très loin comme ça. Mais j’ai tellement peur de sa réaction en même temps. « J’ai revu Isobel il y a quelques jours et… » Bon aller Isaac, lâche le morceau. « Je l’ai embrassé… » dis-je en baissant quelque peu le regard. Je ne suis pas vraiment fier de cela. Enfin. J’en rêvais jour et nuit depuis son retour c’est vrai, mais je n’arrive pas à savoir si c’est vraiment une bonne idée ou pas. « Avant que tu dise quoique ce soit. Il ne c’est rien passer d’autres. Et… Elle me manque c’est tout. »