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 CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier

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Morning Coffee
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MessageSujet: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyDim 24 Fév - 20:58





Claire Week
(du 25/02 au 3/03)

Règles

Un personnage, sept jours dans la semaine, sept mises en situation dans Town Square. Voici le principe des challenge weeks. Chaque jour de la semaine, un membre recevra une mise en situation qu'il devrait développer en un minimum de 500 mots. Dès qu'il aura répondu à une situation, Morning Coffee lui enverra la prochaine. Le tout, pendant sept jours, du lundi au dimanche. Si le membre a réussi son challenge, il gagne un prix.

Programme

Lundi ▪ Après une longue journée de travail, Claire se pète un talon en pleine rue. Elle galère jusqu'à rentrer chez elle, et fait des rencontres insolites.
Mardi ▪ Un des élèves de Claire est malade comme un chien, et aucun de ses parents ne peut venir le chercher. Elle doit se débrouiller.
Mercredi ▪ Rendez-vous chez le coiffeur. Les choses ne se passent pas comme prévues.
Jeudi ▪ Claire se fait honteusement draguer par le père de l'un de ses élèves à la sortie de l'école.
Vendredi ▪ Toute la classe de Claire lui demande d'expliquer comment on fait les bébés. Elle s'en sort comme elle peut.
Samedi ▪ Un adolescent aborde Claire dans la rue en la confondant avec une célébrité. Elle joue le jeu.
Dimanche ▪ Claire emmène ses élèves dans la petite forêt de Town Square pour étudier les champignons. Après une heure de ballade elle se rend compte qu'un enfant manque à l'appel.
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyLun 25 Fév - 16:48





Quand y'en a plus... et ben y'en a encore

(28.02)


Journée de merde.

Au début, tout avait parfaitement commencé. Temps impec, pas besoin de sortir les parapluies et les bottes en caoutchouc, réveil en douceur à côté de mon chéri, arrivée pile poil pour prendre le bus… Oui, c’était une bonne journée en perspective. Haha mais c’est sans compter ce petit farceur de Dieu hein ! Toujours à faire des blagues celui-là ! Déjà, il avait concocté une bonne petite maladie pour que plus de la moitié de mes élèves se trouvent mal en plein cour et qu’ils se mettent tous à crier et à pleurer… Ça c’était déjà suffisant. Mais non, après il avait fallu qu’il instaure un grand soleil comme on les aime pour que je décide de rentrer à pied. Ça, c’était l’idée du siècle ! Mais plus encore, il avait fait en sorte de me fiche des travaux sur le chemin que je prenais habituellement pour rentrer de l’école, me forçant à faire un détour… Par le centre de Town Square… Par le centre de Town Square qui se constituait UNIQUEMENT de pavés. Vous avez déjà essayé de marcher en talons sur des pavés vous ? Bon, je suis sure que des femmes ont déjà essayé. Preuve que Dieu est un mec quoi, certainement que… #CHRAAAACK# Ohoh.

Je trébuche, faillis m’étaler à terre mais me rattrape juste à temps. S’ensuit une désagréable impression. Oh ben tiens, il manquait plus que ça. Je tire sur le talon qui s’est coincé entre deux rainures de pavés. Bon, me restait plus qu’à aller les réparer ces chaussures. Sauf que maintenant, je fais quoi ? Le talon en main, je jette un regard autour de moi en espérant que personne ne m’ait vue. Peine perdue. Sur le trottoir d’en face, un jeune garçon et son chien. Figés sur place, ils me regardent bêtement. D’habitude, je suis super patiente avec les enfants, mais là je suis juste passablement énervée.

« Quoi, qu’est-ce qu’il y’a ? » dis-je avec agressivité en lançant un regard noir au gamin qui fait demi-tour sans demander son reste, son chien sur les talons.

C’est ça, fuyez la folle furieuse ! Je commence à faire quelques pas mais c’est mission impossible de marcher avec un seul talon. Pas le choix, j’enlève mes chaussures. Mmh oui, j’ai complètement l’air d’une débile maintenant. Je remonte mon sac sur mon épaule, et continue à avancer, de la façon la plus digne possible. Je tourne au coin de la rue et débouche sur une petite avenue peu fréquentée. A la recherche d’un magasin de chaussures, je jette des coups d’œil dans tous les sens, mais pas la moindre petite boutique. Je désespère de rentrer pieds nus à la maison mais il me semble bien que je n’aie pas d’autres solutions. Il faudrait que je choppe un bus. Ou un taxi. Mais c’est une rue sans circulation apparemment, les seuls véhicules que je vois sont des vélos, ou des rollers aussi parfois.

« Hééé, Cendrillon, alors on a perdu sa chaussure ! » fait une voix railleuse dans mon dos.

Toute à mes pensées maussades, je n’avais pas vu que je venais de passer devant la devanture d’un bar, et, accessoirement, devant Don Juan qui est adossé contre la porte, cigarette aux lèvres. Je préfère ne pas répondre et je continue mon chemin. Je l’entends me parler mais je n’écoute pas ce qu’il me dit. Au moins, il ne me suis pas, c’est déjà ça.

« Bonjour ma jolie… » Mais c’est pas vraiiiiiiiiii ! Je suis maudite ou quoi là ? Je me retourne avec lenteur, et foudroie du regard mon nouvel harceleur… qui se révèle être Jean-Maurice, un petit vieux en fauteuil roulant. « Oui ma jolie, si tu veux je te raccompagne » dit-il en pointant du doigt le fauteuil sur lequel il est assis.

Ah non mais là c’est le comble ! C’est quoi cette vieille technique de drague là ? Les chaussures au bout des doigts, je croise les bras sur ma poitrine en faisant mine de réfléchir. « J’préfèrerai des béquilles » ripostais-je cynique, un mauvais sourire sur le visage. Je ne lui laisse pas le temps de me répondre et je continue. Je suis bientôt arrivée en plus. Je tourne encore dans une autre rue, et pour la première fois, je crois bien qu’on a entendu mon appel ! Un magasin de chaussures, juste là ! Je m’approche, mais au moment où je passe devant la boutique, une blonde peroxydée en sors, talons de 15 aux pieds, tailleur chic, la bouche remplie de rouge à lèvre. Du haut de ses talons, elle me toise de haut en bas, et voyant mes pieds, son visage s’éclaire d’un sourire.

« Ma chériiiie, j’ai tout ce qu’il te faut ! » dit-elle en me prenant par le bras.

Et me voilà dans la boutique de Shirley la bimbo en talons haut, qui s’empresse de me montrer plusieurs modèles. Je grimace devant le prix puis essaye de lui fausser compagnie. Mais elle s’accroche à moi et me tire pour me montrer des escarpins, certes ravissants, mais carrément pas donnés. Je commence à m’énerver, mais elle ne me laisse pas le temps d’en placer une. Je lui foutrais bien mes talons d’en l’œil à celle-là tiens. Avant de commettre un meurtre, je finis pas me dégager de son emprise, la remercie du bout des lèvres et me sauve en la laissant plantée au milieu de ses chaussures. Sitôt dans la rue, j’entends une voiture klaxonner mais je presse le pas, lèvres pincées.

« Mlle ! Mlle ! Mlle Garnier ! ». Je m’arrête lorsque j’entends mon nom. La voiture passe à côté de moi et la vitre passager se lève. Je reconnais tout de suite Mme Kurkovitch, ma concierge Tchèque. Très gentille, mais avec l’accent LEGEREMENT prononcé. Elle ouvre la portière de son véhicule et me fait signe de monter. Avec reconnaissance, je m’installe côté passager.

« Vi savé, you peut vous passer adresse di cordonniiier à mi, si vou véné de mi part, il vous fera une bon prix ! » me dit-elle après avoir constaté mon absence de chaussure. Soulagée, j’acquiesce de la tête. Elle me dépose finalement devant l’immeuble, gare sa voiture, et me grifonne sur un papier une adresse et un numéro de téléphone. Mais honnêtement, je ne sais pas si je vais m’en servir. Mes chaussures, j’ai juste sacrément envie de les foutre à la poubelle.

Chaussures de merde.

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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyMar 26 Fév - 22:21





Madame, j'ai mal au ventre !

(29.02)


S’il y a bien une chose dont je suis sure, c’est que je n’ai aucun talent d’infirmière. La notion de médicament est une notion abstraite pour moi, si j’ai un problème, je sais que je peux compter sur mes parents ou sur Dany, qui s’y connaissent un peu mieux. Et c’est bien simple, si on m’apprend les noms, je les retiens mais je les oublie les secondes suivantes. Non, vraiment, ce n’est pas mon truc. D’ordinaire, lorsqu’un de mes élèves est malade, je l’envoie illico presto à l’infirmerie. Mais aujourd’hui, pas de bol, on est mardi, et le mardi, l’infirmière n’est jamais là. Elle le fait exprès j’en suis sure ! Et j’entends la longue plainte qui précède la déclaration de tous les dangers…

« Maitreeeesseee ! J’ai mal au veeeentre ! » dit la voix affaiblie du petit Killian.

Je le regarde. Il se tortille sur sa chaise, les mais sur l’endroit sus-indiqué. Je regarde son visage. Il a le teint pâle. Presque vert même. Il a des larmes dans les yeux. Des sanglots dans la voix. Je le connais Killian. C’est un petit plutôt sérieux, même s’il a quelques difficultés dans certaines matières. En tout cas, ce n’est surement pas un manipulateur. S’il a mal, il a vraiment mal. Sur le coup, je ne sais pas quoi faire, mais après réflexion, je file prévenir ma collègue qui se trouve dans la classe voisine, et lui demande de surveiller mes élèves, le temps que j’aille chercher une bassine et du linge. Elle accepte et je file dans le couloir. J’intercepte une femme de ménage qui m’ouvre en rechignant un local de rangement, m’empare d’une bassine en plastique orange et de chiffons propres puis me rend aux toilettes. Je mouille les linges, nettoie comme je peux le récipient et revient en classe, essoufflée. 50 secondes, top chrono ! Je pose la bassine aux pieds de mon élève que j’envoie s’allonger sur les fauteuils de la bibliothèque de la classe et lui recommande de tenir le linge frais sur le front.

Je redemande service à ma collègue, qui ne s’était pas éloignée de beaucoup, et me réfugie dans la salle de prof, ou se trouve les cahiers de renseignements sur les élèves. Je fouille dans celui des sept-huit ans, trouve le nom de famille de Killian et appelle ses parents. Sur le téléphone du domicile, pas de réponse. Je tente le second numéro, un portable, et au bout de cinq sonneries on décroche.

« - Allo ? fait une voix cristalline dans le combiné
- Allo, Mme Richards ?
- Oui c’est moi, que se passe-t-il mademoiselle ?

- Mademoiselle Garnier, je suis la maitresse de votre fils, je vous appelle parce que…
- Ah, n’en dites pas plus ! Qu’est-ce qu’il a fait comme bêtise encore ? Il vous a répondu c’est ça ? Vous l’avez puni j’espère, parce que si jamais il…
- Non, non madame, il n’a rien fait, je vous appelle juste parce qu’il s’est senti mal en classe… Je ne me sens pas de le garder, il n’a vraiment pas l’air d’aller bien… Pourriez vous venir le chercher ?
- …
- Vous ou votre mari, ou même la baby-sitter, il a bien une baby-sitter non ?
- C’est que… vous tombez mal… J’ai un shooting tout l’après-midi… vous savez je suis mannequin, un métier très dur… Je ne peux pas le rater ! Quant à son père… il est à son cabinet jusque tard. Il rentre toujours très tard ces temps-ci, il est très occupé…
- Et la baby-sitter ?
- Et bien, Sandy doit passer ses concours d’histoire… a moins que ce soit de géo… je ne sais pas si elle pourra venir avant quatre heures trente…
»

J’ai bien l’impression que je vais devoir garder mon élève en classe jusqu’à la fin de la journée. Après des négociations musclées avec sa mère, je vois qu’elle n’a pas l’air très disposée à mon égard. Au contraire, elle semble plus intéressée par son métier que par son fils. Je sens que je suis prête à m’énerver mais je reste calme, et finit pas raccroché, après avoir eu la promesse qu’elle essayerait d’appeler la nounou pour qu’elle vienne plus tôt.

De retour en classe, je constate que rien n’a changé. L’enfant continue de se tenir le ventre d’une main. Cependant, alors que je m’enquis de son état de santé, je le vois avoir un haut le cœur et j’ai à peine le temps de lui fourrer la bassine sous le nez qu’il rend tout ce qu’il semble avoir mangé à midi, sous les cris de dégout des autres élèves. Certains ont même l’air de se sentir mal. Désœuvrée je file rincer le récipient, sous le regard expert de ma collègue qui a compris ce qui se passait et qui me fait un sourire d’encouragement. Après un énième aller-retour, je rends la bassine à mon élève. Essoufflée, je m’assois à mon bureau et essaye de reprendre mon cours. Les enfants, pleins de bonne volonté, m’écoutent avec intention.
Alors que l’heure de la récré sonne, je confie mes élèves à ma collègue et reste dans la classe avec Killian, qui continue de se plaindre. Je m’empare de téléphone et appelle Dany, priant qu’il soit en pause et qu’il puisse me répondre. Coup de chance, il décroche dès la première sonnerie.

« Allo Chériiiiii ! J’ai un malade en classe là, mal au ventre, hauts le cœur… Je fais quoi ??! » . Je crie à moitié dans le combiné. Après explications, il m’informe que je ne peux rien faire d’autre, que c’est très bien d’avoir pensé à la bassine et au linge. Rassurée, je raccroche. Il ne me reste plus qu’à attendre quatre heures trente.
Le reste de la journée passe à une vitesse folle. Mon malade a vomit encore une fois avant de s’endormir, et je n’ai cessé de faire des allers retours. Heureusement, je pus assurer mon programme de la journée avec les autres. Ce n’est qu’a quatre heures qu’une jeune femme blonde surgit à la porte se présentant comme Sandy, la nounou de Killian. Je lui refile le gamin, un peu soulagée d’être soulagée d’un poids. Je remercie mentalement Mme Richards qui a finalement tenu sa promesse. Et à quatre heures et demi, cinq minutes avant la sonnerie : « Maitresse, j’ai mal au ventre ! ». Haha. Une fois sortis, je file voir la mère et la supplie de laisser son fils à la maison demain !


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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyMer 27 Fév - 19:30





Ciel, mes cheveux !

(30.02)


J’avais vraiment une tête horrible avec ces cheveux en pétard. Mais franchement, au saut du lit, qui peut se regarder dans le miroir et se dire « ouah, t’es canon toi ! ». Surement pas moi en tout cas. J’attrape une mèche folle et la tortille autour de mes doigts. C’est bien ce que je pensais : trop longs, beaucoup trop longs. Et je n’avais jamais remarqué que des cheveux blancs commençaient à pousser sur mon crane. Horreur ! Je deviens vielle ! A vingt-six ans… Je crois bien qu’il est temps d’aller faire un tour chez le coiffeur. Ça fait combien de temps que je n’y suis pas allée déjà ? Très longtemps, apparemment. Vite, j’attrape mon téléphone et un annuaire et compose le numéro du salon qui se trouve à deux rues de l’appartement pour prendre un rendez-vous. « Deux heures ça vous va ? Très bien très bien ».

Extrêmement ponctuelle, je pousse la porte à deux heures piles. A l’intérieur, une odeur de shampoing me prend au nez. Deux mamies papotent dans un coin, trois enfants agités se fond couper les cheveux par des coiffeuses manifestement agacées. Dans le fond, un homme passe le balai autour du siège d’une femme aux cheveux courts qui me tourne le dos. Enfin, la réceptionniste, sourire pincé aux lèvres, m’accueille près du comptoir. Je recueille le nom de ma coiffeuse attitrée et part feuilleter les magazines que l’on peut trouver aux quatre coins du magasin. Lorsque l’on s’occupe de moi, j’ai choisi ce que je voulais et en informe la jeune femme.

« Mmmh… Je souhaiterai couper ces cheveux, ils n’arrêtent pas d’entrer dans ma bouche c’est embêtant. Et puis, si vous pouviez me faire une coloration… châtain… oui, j’aimerai qu’ils soient plus foncés »

Aussitôt dit, aussitôt fait. La coiffeuse pose la couleur, me recommande de patienter dix minutes et file s’occuper d’une autre cliente. Patiente, je feuillette les magazines people… mmh, j’ai l’impression que cela fait bien longtemps que je ne me suis pas occupée de moi. La coiffeuse revient 10 minutes plus tard, me lave les cheveux, et je me contemple pour la première fois dans le miroir. Mais encore humides, j’ai l’impression qu’ils sont noirs. Je décide d’attendre que cela sèche. Enfin, la coiffeuse s’empare des ciseaux et commence à me faire la coupe désirée. Tout ce passe bien jusqu’à ce que…

J’entends le cri de la mère désespérée juste avant de sentir un choc contre ma tête. Ce qui vient de me percuter le front n’est autre qu’une balle en caoutchouc, manifestement lancée par l’un des petits clients. Je lève la tête de mon livre, et là, je rencontre le regard horrifié de ma coiffeuse. J’ai peur. « Je… je suis désolée… vous avez bougé et je n’ai pas pu… » me dit-elle en levant le bras. C’est à mon tour d’être horrifiée. Je vois qu’elle tient une longue mèche de cheveux dans sa main, et je comprends à l’instant ce qui vient de se passer. D’instinct, je passe ma main derrière la tête pour constater l’ampleur des dégâts. Oh mon Dieu ! Je me lève alors avec rage et apostrophe la mère qui a reculé en me voyant approcher.

« Non mais ça va pas ! Vous savez pas tenir vos gosses ou quoi ! Regardez ce qu’il m’a fait votre fils, et puis, qu’est-ce qu’il fout avec une balle chez un coiffeur hein ?! je lui hurle dessus
- Mais je… tente la mère, paniquée
- Il n’y a pas de mais ! Vous allez pas vous en tirer comme ça, vous me devez réparation ! »

Je dois vraiment faire peur, parce qu’elle ne cherche pas à négocier. Au contraire, elle hoche la tête à vive allure, s’excuse, balbutie, puis sors son porte-monnaie. Je ne dis rien, c’est justice après tout non ? Vite, elle paie le prix de la coupe –je lui fais grâce de la coloration– et, celle de son fils étant finie, elle part précipitamment en trainant son vilain garnement à bout de bras. Encore passablement énervée, je retourne m’asseoir. La coiffeuse est toujours plantée devant le miroir, mèche en main et maintenant, tout le personnel a les yeux rivés sur moi. Pas gênée pour deux sous, je demande à la fille de régler le problème. Il s’avère que rien ne se voit derrière, la mèche n’étant au final pas si grosse que ça. Je soupire soulagée. Mais aussitôt, je dois faire face à un deuxième problème : la couleur, on ne sait pas pourquoi, a viré au noir corbeau. Stupéfaite, je ne dis pas un mot, tandis que la coiffeuse se confond en excuses, je ne sais pas pourquoi… Mais non là… la COUPE est pleine ! Je bondis de ma chaise une deuxième fois et gueule : « Mais franchement, c’est l’hôpital qui se fout de la charité quoi ! »

Je commence à faire une scène au milieu du salon. Gênés, les coiffeurs me promettent de me rembourser, mais cela ne suffit pas à me calmer. Cinq minutes plus tard, après avoir poussé tous les jurons de la terre, je finis par accepter la proposition. Je dois revenir deux jours plus tard pour refaire une couleur. Mais en attendant… J’AI LES CHEVEUX NOIRS BORDEL !


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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyVen 1 Mar - 0:19





Eh mademoiselle t'es charmante...

(28.02)


Arborant fièrement ma chevelure noire –que finalement je trouve carrément pas mal– je me dirige en compagnie de mes élèves vers la sortie de l’école, tout en répondant aux dernières questions de l’un d’eux, qui semble très intéressé par la sortie projetée de la semaine prochaine. Parmi la trentaine de parents amassés devant les grilles, l’on trouve de tout : des mères qui poussent des poussettes, leur grand enfant marchant à côté d’elles, des frères et des sœurs plus âgés que l’on s’empresse de prendre par la main, des pères, le plus souvent accompagnés d’un chien tenus en laisse et qui filent sitôt leur gamin arrivé et même… ah tiens, il y a même des hommes qui font des clins d’œil aux institutrices. Non, ça je n’avais encore jamais vu tiens. Troublée, je tourne la tête vers deux petites filles qui me disent au revoir et leur répond. Parties, je reçois la mère de Lindsay, Mme Green. Sa fille étant l’une des meilleures, je ne m’attend pas à ce que l’on parle des notes de celles-ci. Ce n’est d’ailleurs pas le cas. Etant devenue peu à peu une amie, nous n’abordons finalement même pas le sujet de l’école. Quand nous avons fini, j’esquisse un demi-tour pour rentrer dans l’enceinte de l’école afin d’aller chercher mes affaires mais quelqu’un viens me barrer la route. « Bonjour Mlle Garnier, je suis le père d’Alex… D’habitude c’est sa mère qui vient le chercher mais là… » m’accoste l’homme que j’avais entr’aperçu au milieu de la foule en train de me faire un certain signe de l’œil en me tendant la main. Avec hésitation, je la serre. Malheureusement, mon regard croise le sien, et ce que j’y vois ne me plait pas. Bien habillé, des cheveux poivre-et-sel coupés très courts, il paraissait bien sûr de lui malgré sa quarantaine passée. Si j’avais eu son âge, j’aurais pu dire qu’il était plutôt bien conservé et assez bel homme mais comme ce n’était pas le cas…

«… Mais si j’avais su, je serais venu bien avant… Alex m’avait dit que vous étiez plutôt jolie, mais j’étais loin de penser que vous le seriez autant… » ajoute-t-il, sourire aux lèvres. Face à cette déclaration inattendue, je retiens à grand peine de rire, étonnée par autant d’audace.
« En fait mademoiselle, permettez-moi de préciser… vous êtes très jolie » dit-il en se penchant vers moi. J’en perds mes mots.
« Vous devez être encore plus belle dans le noir, car vous brillez vraiment de mille feux ». Là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase et j’éclate de rire. Le monsieur continue, imperturbable.
« Si vous plait mademoiselle, ayez l’obligeance d’accepter de prendre un café avec moi » propose-t-il en se rapprochant plus près encore.

Je lui lâche la main et recule de quelques pas, les larmes aux yeux d’avoir autant ri. C’est qu’il se prend vraiment au sérieux dis donc !

« Monsieur, je vous remercie des compliments mais je ne suis pas célibataire lâches-je de but en blanc après avoir repris mon calme.
-Et alors ? »
Je le regarde, estomaquée. Il vient bien de dire ce que j’ai entendu ?
« Voyons, une aussi jolie fille que vous… ça doit bien avoir l’embarras du choix non ? Pourquoi se contenter d’un seul ? » Là, je n’ai même plus envie de rire. Je suis tellement surprise du culot de cet homme que je lâche la première chose qui me vient à l’esprit. « En fait, je suis déjà mariée et… ». « Mais c’est pas grave ça ! Moi aussi je suis marié, si ça voulait dire que je ne dois pas regarder d’autres femmes, ça serait bien le bordel ! » enchaine-t-il sans même prendre le temps de regarder ma main voir si je porte une alliance.

A cet instant, j’entends mon portable sonner dans ma poche. Je le saisit, dans l’espoir de trouver une échappatoire, et regarde le numéro sur l’écran : « C’est mon mari d’ailleurs ! » dis-je en décrochant « Allo mon amour ! Ça va ? … Oui non moi j’ai juste un petit problème, y’a un mec un peu lourd là qu’est en train de me draguer… Ouais. Ouais devant l’école… Mmh Mmh… D’accord, à tout de suite ». Je jette un regard entendu à mon interlocuteur. Il semble avoir compris car il s’éloigne, prend son fils par la main et file sans demander son reste. Sur ce fait, Mme Green s’approche de moi, téléphone en main. « Je t’ai sauvé la mise hein ? », « Si tu savais ! » dis-je, avant d’éclater de rire une nouvelle fois.


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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyVen 1 Mar - 19:31





Chou, graine ou cigogne ?

(1.03)


Ah, les joies de l’instituteur ! Sérieusement, je crois que si on en parlait plus souvent, les places aux concours se feraient de plus en plus chères, tant de jeunes étudiants seraient séduits par un si beau métier. Oui, voir les enfants grandir et s’épanouir était un de mes bonheurs de ma vie quotidienne, et savoir que j’y participais me rendais plutôt fière. Le seul inconvénient ? Ce que redoutaient tous les instituteurs du monde entier au moins une fois par an ? C’était ZE question, la question fataliste, crainte autant par les parents que tous les autres adultes sur terre, la question cruciale, la question qui tue, la question gênante par excellence, oui, cette question, « Mais comment qu’on fait les bébés ?! »

Le couperet était tombé en plein milieu d’un cours de mathématiques. Les enfants avaient délaissé à l’instant même leurs travaux et avaient levé leur tête vers moi, dans l’espoir dans savoir un peu plus sur ce grand mystère qu’était la vie. Moi bien sûr, j’étais bien embêtée et plutôt mal à l’aise. Pourtant, j’avais déjà eu à y répondre. En trois ans d’enseignement, trois questions similaires avaient été posées et on aurait pu croire que j’étais rodée dans l’art d’expliquer ce concept qui semblait assez abstrait dans la tête de gamins de sept ans mais non, vous aviez beau y avoir déjà eu affaire, vous étiez encore gênés. Et à cet instant-là, vous ne pouviez pas repartir en arrière non, vous étiez obligés de répondre, sous peine de représailles de ces petits monstres qui vous harcèleraient jusqu’à la fin de la journée pour avoir le fin mot de l’histoire. Aussi, résignée, j’abandonnais mon envie de continuer le cours et m’assis à mon bureau, les mains croisées devant moi. Alors, quelle version allais-je pouvoir raconter ?

« Et bien les enfants, les bébés, c’est facile ! Les parents envoient une lettre dans laquelle ils disent qu’ils en souhaitent très fort un. Ensuite les cigognes lisent ces lettres et pour leur faire plaisir, elles fabriquent des bébés dans leurs usines. Elles leurs donnent des cheveux, des yeux, des bras et des jambes… Et quand ils sont prêts, elles les apportent et les parents sont très contents ! »

Un peu surréaliste comme histoire, mais dans l’esprit d’un enfant de cet âge, ce ne devait pas avoir grande importance. Suite à ma déclaration, un silence religieux s’abattit dans la salle. Je cru les avoir contenté et j’étais prête à passer à autre chose quand la question sentencieuse fut posée par l’un d’eux : « Ma maman à moi ben elle dit que pour qu’il y ait un bébé, il faut qu’on plante une graine dans le ventre de la maman et qu’après faut attendre qu’elle pousse ! Alors maitresse, c’est quoi qu’est vrai ? ». S’ensuivit un murmure de commentaires, la plupart insistant sur le fait que je disais toujours la vérité, que c’était moi qu’il fallait croire parce que j’étais la maitresse, et patati et patata. Je rétablis le silence d’un revers de main. Mauvaise idée, car tous les enfants se tournèrent à nouveau vers moi en quête d’une réponse. « Eh bien, ta maman dis vrai, souvent la lettre ne suffit pas, du coup il faut aller acheter une graine que l’on va planter alors dans le ventre de la maman. Cette graine va pousser, pousser quand elle va manger, et neuf mois plus tard, le bébé sera assez grand, et il faudra aller à l’hôpital pour que les médecins le fassent sortir. En fait, les médecins sont un peu comme les cigognes » répondis-je en cherchant mes mots.

« Mais le papa, il fait quoi alors ? me demande un élève, manifestement intrigué
- Mais t’es bête, c’est le papa qui plante la graine ! répond une de ces camarades avec un haussement de sourcil en signe d’exaspération
- Ooooh… Mais comment il fait ? »

Et rebelote ! Leur regard interrogateur se plante dans le mien et je suis cette fois carrément mal à l’aise. Je ne peux décidément pas leur dire la vérité, qu’ils gardent leur innocence de longues années encore ! « Le papa… s’il aime beaucoup la maman, alors il la prend dans ses bras, ils se font des câlins, ils s’embrassent et puis le papa prend la graine et il l’a met dans la bouche de la mère. La graine tombe jusqu’au ventre et puis elle reste là, en attendant qu’on la nourrisse » déclarais-je, un brin d’exaspération dans la voix, espérant en avoir fini, même si je réalisais que mon histoire, c’était du grand n’importe quoi. Un élève ne se prive pas d’ailleurs de me le faire savoir : « Maitresse, j’y comprend rien à ton histoire ! Pourquoi tu nous parle de cigognes et après de graine ? Et pourquoi cette graine elle reste dans le ventre et elle tombe pas plus bas ? Pourquoi les parents ils ont besoin de s’aimer s’il faut juste qu’on la mette dans la bouche ? ».

Je commence maintenant sérieusement à ne plus savoir que dire. Je cherche alors une solution extérieure à mon problème, mais ni la sonnerie qui ne sonne pas et mes collègues qui ne débarquent pas dans ma classe ne m’aident à cela. « Vous savez quoi ? Je pense que vos parents pourront vous répondre mieux que moi ! Nous, nous sommes en classe, et nous avons des opérations à terminer ! » finis-je par dire. Et pour clore la discussion, je me levais et m’emparais de la craie pour écrire au tableau. Aucune protestation ne se fit entendre, la plupart des élèves s’étant en réalité contentés de ma réponse. Je poussais un soupir de soulagement, même si je savais que je n’en avait pas fini avec cette histoire ! Sitôt les parents rejoints et les questions subsidiaires posées, j’aurais le droit aux commentaires particuliers des adultes et ça, c’était presque pire que les mignonnes interrogations d’enfants avides de savoir.

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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptySam 2 Mar - 23:08





Like an actress

(2.03)


« Natalie Doorfemme ! Natalie Doorfemme ! ». Quoi ? Qu’entend-je ? Qu’ouïs-je ? Natalie Doorfemme, mon actrice favorite, ici, à Town Square ? Mais c’était impossible, elle devait tourner son nouveau film à Hollywood en ce moment, elle ne devait surement pas se balader dans une petite ville de l’Oregon ! A moins que le producteur n’ait décidé de faire un tournage ici ? Ça se trouve, il cherche des figurants… Tourner dans un film avec Natalie, mon plus grand rêve ! Ouais, enfin presque quoi. Je m’emballais là. C’était tout bonnement statistiquement impossible que une actrice connue mondialement se promène à Town Square. Pourtant, ce n’était apparemment pas l’avis de ce jeune garçon boutonneux qui poussait des cris hystériques en agitant les bras dans ma direction. Quoi, elle se trouverait derrière moi en plus ?! Bon allez Claire, calme toi, respire… retourne toi lentement, surtout ne crie pas, ne reste pas non plus la bouche grande ouverte, souris, mais un sourire naturel quoi, faudrait pas lui faire peur non plus. Je m’exécute, le cœur battant mais derrière moi… Pas de trace de Natalie Doorfemme. Ce garçon avait bien besoin de lunettes. Mais qu’est-ce qu’il fait ? Pourquoi il vient vers moi ? Qu’est-ce qu’il me veux ? Et pourquoi il sort son téléphone en le pointant vers moi ? Est-ce que je rêve, ou il est en train de me photographier ? Non, sérieux, il EST EN TRAIN DE PRENDRE UNE PHOTO DE MOI ! « Hééé, mais qu’est-ce que vous faites ? Depuis quand on s’amuse à prendre des photos des gens sans demander l’autorisation ? ». Il se fige, ébahi. Je l’entend murmurer : « la vache, elle m’a parlé ! ». Interloquée, je le regarde sans comprendre. « Oh madame Doorfemme, je suis tellement ravi de vous rencontrer enfin ! Vous savez, je suis votre plus grand fan, j’ai vu tous vos films et… » ajoute-t-il plus fort. Holà eh, minute papillon, j’ai bien entendu ? Il m’a appelée Doorfemme ? Ce pourrait-il que… ? « Oh si vous plait, j’pourrais avoir un autographe ? »

Ah oui, il me prend bien pour elle. Dans un sens, c’est plutôt flatteur, on ne me l’avais encore jamais dit avant que je lui ressemblais. Après tout, peut être que oui, j’avais un peu les mêmes yeux… le même nez peut être, qui sait ? En tout cas, je devais avoir des points communs aux yeux de cet individu, qui avait déjà sorti un stylo du sac qu’il portait sur le dos. Et j’étais sensé faire quoi moi ? J’voulais bien lui signer son bras mais enfin…. Il me regarde avec des yeux de chien battu, ses mains tremblent d’excitation. Bon après tout, je pouvais lui faire plaisir non ? Ma BA de la journée. Oui, c’était ce que j’allais faire, j’allais lui donner ce qu’il voulait ce môme. « Tu as l’œil jeune homme, moi qui pensais me balader incognito… » lui dis-je en m’emparant de l’outil scripteur. « Oui, c’est ce que je me suis dit, avec ses vêtements, on risquait pas de vous reconnaitre ! Mais oui, on me la fait pas à moi ! » répond-il. Je ne relève pas la remarque, et fait comme si tout était normal. Il m’épelle son prénom et je lui écris le mien –enfin celui de Natalie-. Je pense en avoir fini avec lui, mais il me brandit son téléphone sous le nez. Je comprends la requête silencieuse et nous posons tous les deux devant l’objectif. A voir sa grimace, je me doute que la photo n’est pas comme il aurait souhaité qu’il le soit. Il avise alors un passant qui traversait sur le trottoir d’en face et lui demande de nous prendre. Ce dernier accepte, et je me prête au jeu une seconde fois. « Vous êtes frères et sœurs ? Vous vous ressemblez ! » nous dit notre apprenti photographe en rendant le mobile. Mon compagnon s’insurge, outré du manque de connaissance de celui-ci. Le passant me regarde de haut en bas puis me fait un sourire, et un clin d’œil goguenard. Nul doute qu’il n’est pas dupe. « Eh bien, madame Doorfemme, je dois avouer que je ne vous avait pas reconnue ! ».

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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyDim 3 Mar - 19:24





Promenons nous dans les bois...

(3.03)


Aujourd’hui, il n’y avait pas de meilleur temps pour aller se balader. La sortie était prévue depuis des semaines, les enfants l’avaient attendue avec impatience, et maintenant, c’était le grand jour ! A nous les champignons ! C’est ainsi que vingt petits monstres, une instit, deux mamans accompagnatrices et un chauffeur de bus débarquèrent dans la forêt de Town Square à dix heures, munis de petits fascicules transmis par l’organisme qui s’occupait des randonnées en forêt. Joyeux, les élèves sautillaient d’impatience, se demandant qui trouverait le plus de champignons, qui verrait le plus d’écureuils et qui ramasserait le plus grand nombre de châtaignes. Nous commençâmes à marcher en file indienne, moi devant les parents derrière, en chantant une chanson de notre crû : « Hé ho, hé ho, on cherche les champignons ! Lalalalala c’est vraiment rigolo ! ». Ceux qui marchaient en tête en aperçurent bientôt et le chant s’arrêta pour laisser place aux cris de joie. Ainsi, pendant près d’une heure, nous déambulâmes sur les sentiers à leur recherche.

11h30. L’excitation ayant laissé place à de la fatigue, nous nous arrêtâmes tous dans une clairière afin de se reposer, boire et se désinfecter les mains, la cueillette des champignons n’étant pas sans risque. « Maitresse, je vois plus Mickael » me dis soudainement une de mes élèves, ses yeux timides levés vers moi. QUOUAAAA ? Inquiète, je jette un œil au groupe d’enfants, les compte, et, ô malheur, me rend compte qu’effectivement, ils n’étaient que dix-neuf. Ce fut aussitôt le brans-de-bat de combat : les enfants se rassemblèrent instantanément sous la houlette des deux mères. J’interrogeais la fillette, et elle finit pas me révéler qu’elle n’avait pas vu son camarade depuis que nous nous étions arrêtés. Sans céder à la panique, je pris la décision de jeter un œil dans les environs et me lançais à la recherche de l’enfant disparu. Il ne devait pas être bien loin ce gosse tout de même ! Je l’appelais à maintes reprises, mais seul le silence de la forêt me répondis. Je finis par rebrousser chemin. Il était fort possible que l’enfant ait dévié du chemin ou ait changé brutalement de direction en ne nous voyant plus. Je m’aventurais alors hors du sentier et plongeais dans la végétation luxuriante des sous-bois. Il était physiquement impossible qu’un enfant de sept ans ait pu s’aventurer aussi loin. Les herbes étaient hautes, des branches immenses gênaient le passage, et aucune trace de champignon. S’il avait voulu en découvrir d’autres, il n’était surement pas passé par là. Je rejoignis alors le point de rendez-vous, résignée à appeler la police, à moins qu’il ne fusse revenu. Ce n’était pas le cas. Avec les deux femmes, nous appelâmes une dernière fois. Et c’est à cet instant, alors que tout espoir semblait perdu, qu’un cri lointain nous répondit. Nous appelâmes encore plus fort, et je m’avançais vers l’origine du bruit qui se rapprochait. Je vis alors surgir des broussailles un petit garçon, le pantalon plein de terre et les yeux rouges qui s’élança vers moi. A sa suite, un couple de randonneurs en pulls fluo. « Nous l’avons trouvé à 500 mêtres d’ici, errant… Il nous a expliqué qu’il vous avait perdu de vue quand il avait suivi un lapin dans le bois… » me dirent-ils. Je les remerciait, infiniment soulagée. Ils ne firent aucun reproche sur notre manque de surveillance mais nous souhaitèrent une bonne fin de balade. Décidant que celle-ci avait été assez éprouvante, nous rejoignîmes le bus. Dans le car, le petit Mickael raconta son aventure à ces camarades qui l’écoutèrent avec attention. Malin, il pris soin de remplacer le lapin par un loup, et tout le monde sembla bluffé.

Un peu penaude, j’expliquais toute l’histoire à la mère le soir. Un peu en colère sur le moment, elle finit par comprendre que, même si c’était un peu de notre faute, ce n’était pas volontaire. Aussi, l’incident fut oublié, et le lendemain, le matin fut passé au rappel de certaines règles de sécurité lors des promenades, surtout en forêt. Mais je n’étais pas dupe, je savais qu’il y avait toujours une probabilité pour que d’autres incidents surviennent, même si ce n’était souvent pas aussi grave qu’une perte. L’important, était que tout le monde soit sain et sauf, pas vrai ?


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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier   CHALLENGE WEEK → Claire P. Garnier EmptyDim 3 Mar - 22:57

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