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 You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu

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Micah Summers-Petterson
Micah Summers-Petterson
staff → master of sex
Côté coeur : Marié à Sebastian la bête de sexe !
Job : Pâtissier au Morning Coffee, adepte des pauses sexy dans la réserve avec le patron & papa comblé de Mary et Quinn.
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MessageSujet: You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu   You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu EmptySam 9 Fév - 21:34





Androu & Micah



« On se dit pas adieu. » expliqua Micah en rangeant ses affaires dans son sac à dos.

Assit au coin de la table, Captain Krokett l'observait du coin de l'œil tout en examinant un morceau de pomme entre ses petites pattes griffues. Captain Krokett, c'était le furet que Micah avait essayé de vendre à Sebastian quelques semaines plus tôt. Il était tombé malade récemment, et il avait du l'isoler des autres le temps des soins. C'est comme ça qu'ils avaient développé leur rituel du midi. Micah le sortait de sa cage dans l'arrière boutique, jouait et partageait son repas avec lui. C'était contre les règles, tout comme de le nommer d'ailleurs. Mais il s'était attaché à cette espèce de saucisse poilue, et puis... les règles n'avaient plus vraiment d'importance maintenant : il avait perdu son emploi.

Il n'avait pas grand chose à récupérer, juste des vêtements de rechange s'il se salissait en nettoyant les cages. Il les roula en boule dans son sac, le referma et tendit sa main au furet qui y grimpa automatiquement. « Je reviendrai te voir. » promis l'adolescent en le replaçant dans sa cage. Krokett l'observa de ses billes noires et Micah regretta de ne pas avoir les moyens de l'adopter.

Affectueusement, il glissa une dernière fois ses doigts dans sa fourrure blanche, referma la cage, quitta l'animalerie et téléphona à Andrew.


********

Les rayons d'un pâle soleil d'hiver coulaient sur son visage, épousant ses traits fins avec douceur. Perché sur une branche d'arbre, Micah contemplait les enfants sur l'aire de jeu du parc. Sam, dans une volonté permanente d'aller contre toute forme de logique, essayait de remonter le toboggan au lieu d'en descendre. Ce truc était trempé, mais elle aussi, et Micah aussi d'ailleurs. Ils avaient fait de la luge. Ouaip. De la luge. Dans une pente du parc et avec un sac poubelle. Ils avaient pu s'amuser une bonne heure avant que Cachou ne leur pique le sac poubelle et décide s'enfuir avec pour le déchiqueter dans un coin.

Et Micah n'était pas malheureux. Non. Il avait eu le réflexe typique des Summers : aller chercher sa sœur après l'école et trouver du réconfort dans sa présence. Être ensemble était le meilleur soulagement qu'il pouvait s'offrir pour l'instant. Alors non, il n'était pas malheureux. Juste... désabusé et inquiet. Trempé et passablement frigorifié aussi, mais ça ne le changeait pas de son aventure de la veille.

Mésaventure aurait été plus juste, étant donné que c'est parce qu'il avait passé l'après-midi suspendu à la boîte aux lettres de Sebastian, qu'il n'avait pas pu se rendre au travail et venait de se faire virer. Et c'était tellement – injuste. Micah avait envie d'être tendu, impatient et excité. Il avait été sauvé d'une boîte au lettre par un dieu grec qui l'avait porté chez lui comme une jeune mariée ! Hmm – non ça c'était assez honteux comme partie. Mais le reste méritait d'être raconté ! Et de regarder son téléphone toutes les trente secondes dans l'espoir qu'il l'appelle !

Mais non, bien sûr. Cette saloperie de licenciement était là pour le ramener à la dure réalité. Celle qui faisait mal et qui le mettait face à des problèmes d'argent qu'il ne savait pas comment régler.

Alors l'adolescent avait appelé Andrew. Si on lui demandait pourquoi il avait eu ce réflexe, Micah aurait été incapable de l'expliquer. En plus Andrew n'avait même pas répondu. Il avait donné rendez-vous au parc à son répondeur. Sans doute qu'il roupillait toute la journée après une nuit de garde. Et sans doute que Micah aurait du culpabiliser de l'obliger à trainer sa carcasse caféinée et nicotinée dans le froid sauf que... qu'il avait besoin de lui. Pour le meilleur et pour le pire, Andrew s'était rapproché des Summers. Souvent c'était le pire qui gagnait avec la famille. Mais dans un élan particulièrement masochiste, l'inconscient avait été là pour eux. Pour Sam, puis pour Micah. Pas pour l'ado accidenté qui s'était fêlé deux côtes, cassé le bras et garderait probablement toute sa vie une cicatrice à cause du morceau de carrosserie qui avait eu la bonne idée d'essayer de l'empaler, juste là, au dessus de l'aine. Bien sûr, il avait été là en tant que médecin, mais c'était l'homme qui avait marqué Micah. Celui qui craquait devant les dessins de Sam et qui n'avait pas envie de lui faire avaler sa flûte quand elle massacrait A la Claire Fontaine.

« Micaaaaah ? » C'était un truc qu'ils avaient un commun. L'entrée en matière appuyée par force de voyelles inutiles. L'intéressé se laissa mollement tomber en arrière, genoux calés sur la branche, dans la position du cochon pendu.
« Qu'est ce qu'il y a ? » demanda t-il à sa petite sœur, et tiens, le monde était interessant aussi vu à l'envers.
« J'ai faim. »
« Attends je dois avoir... » Il farfouilla dans sa poche, et en tira un kinder survivant d'un jour de folie des grandeurs où il avait craqué au rayon chocolat. « Tiens, et savoure le c'est-un-kinder » dit il en séparant bien chaque mots « le meilleur chocolat du monde, ça soigne tous les bobos ! »
Sam sembla considérer ses paroles, déballa le chocolat et en cassa un carré qu'elle lui fourra littéralement dans la bouche. Et Micah ne savait pas s'il devait être touché d'une telle attention (sans doute due à son poignet martyrisé par la luge et la grimpette dans l'arbre) ou se sentir comme un canard qu'on gave.
C'est le moment que Cachou choisit pour débarquer en fanfare et sautiller joyeusement autour de Micah en lui collant sa truffe sur la joue et en lui mordillant les mains.
« Arrêeeeeete, mais t'es con ! Cachou, merde ! »
« Andreeeeeeeeeeeeeew ! » entendit t-il, en voyant vaguement Samarah partir au galop, alors que hey ! Il avait besoin d'aide là !

Okay, Micah adorait Andrew et une partie de lui était ravie de le voir arriver, mais sincèrement ? Qu'est-ce qu'il avait à lui piquer sa sœur PILE POIL quand le chien avait décidé de jouer avec lui comme un ver de terre au bout d'un hameçon ?...
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MessageSujet: Re: You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu   You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu EmptyLun 11 Fév - 14:39

Medicine man, you will clear my mind

Une journée de plus dont Andrew n'embrasserait que furtivement la lumière. Dans une fuite quasiment perpétuelle du jour, il s'était de nouveau plongé dans le sommeil lorsqu'on gémissait d'en sortir, mis sur la touche de la ponctualité humaine. Ses études avaient littéralement violé son horloge biologique, qui ne ressemblait maintenant plus qu'à un amas d'engrenages indépendants les uns des autres, régie d’une dysfonction suivant une ironique constante, parfaitement stable dans son absence d’équilibre. Il avait plongé dans ses draps au lever des jours, le Soleil qui crevait son store vénitien coupant sa peau de lamelles de lumière, et il avait béni le bonheur quotidien que de savourer la chaleur d’une couette lorsque, le corps accablé de la fatigue d’un Titan, il écoutait les agitations de son propre voisin, lui condamné ce matin au travail. Le fait est que, en tant qu’interne en médecine, on chérit désormais les petites choses de la vie comme des lingots d’or posés sur le palier. Après quatre-vingt heures, au bout de six jours par semaine, on appréciait la simple idée d’avoir pensé à prendre un parapluie ou de manger des pâtes, comme un monumental syndrome de la femme enceinte. Andrew Seamore avait fermé les yeux sur le jour levant, et, son chat affalé sur ses hanches respirant paisiblement d’un souffle endormi, il avait officiellement déclaré cette journée comme une bonne journée.

16h.
Quelle personne saine d’esprit pouvait téléphoner à 16h ?
En caleçon, il avait écouté, sceptique, son répondeur lui donner rendez-vous. Un répondeur à la voix de gamin, aux tons familiers, un répondeur unique, singulier, une voix de gosse aux étoiles dans les yeux. A 16h40 au parc, Micah Summers l’attendrait. Soit. Il sortait à peine de la douche dans l’illusion que sa journée se déroulerait dans la condition larvaire qu’incombait les post-nuits de garde que déjà ses projets se libéraient de leur chrysalide de flemme, mutaient en la perspective d’une interaction sociale autre qu’embêter son chat, et toutes les contraintes que ce déplacement imposaient — s’habiller n’avait jamais semblé aussi difficile. Mais, Andrew était faible, et comme tout homme faible qui se respecte, il était un homme de parole. Il viendrait. Pour Micah, pour sa frangine, pour se flatter un peu sur un dynamisme volontaire qui ne lui correspondait que trop peu. A 16h40, très exactement, il était arrivé. A peine coiffé, rasé exclusivement là où ça se voyait, encore légèrement attaché à la glande qu’il avait abandonnée, à 16h40, très ponctuellement, il s’était littéralement fait attaquer. Tornade brune d’un mètre vingt, Samarah Summers, dite Sam au nom de sa dignité, gamine adorable, l’avait balayé sur son passage comme un ouragan de salle de bain, un cyclone de ventilateur, et, solidement accrochée à son cou tandis qu’il la soulevait sur ses épaules, elle avait dévoilé une exécution publique. Micah était là, suspendu comme un singe à son arbre, attaqué par l’affection de son propre animal, visiblement accablé de l’orchestration de sa mort. Déposant la gamine à terre, Andrew chassa le chien d’un mouvement de la main, conscient qu’il s’exposait à son tour aux manifestations compulsives d’amour de la bestiole, et s’accroupit en face du jeune homme d’un geste nonchalant, comme si retrouver le môme dans des positions improbables semblait tout aussi logique que la nuit et le jour.
    — Tu n’as pas encore la carrure de Spiderman, railla-t-il en grattouillant la tête du chien, et Cachou n’est sans doute pas ta Mary Jane, alors remets-toi à l’endroit avant de me faire une syncope. C’est mon jour de repos, pas question de trifouiller le rythme cardiaque de qui que ce soit dans les prochaines douze heures.
Un sourire moqueur sur les lèvres, il s’assit au pied de l’arbre avec un caricatural flegme anglais, et réceptionna Sam qui, délaissée un quart de seconde, récupérait son dû en s’installant sur ses genoux. Il avait délaissé le café et la cigarette pour voir cette minuscule fratrie, comme un devoir dont il ne se priverait sous aucun prétexte, accompli avec une conscience quasi-professionnelle sans pourtant n’être plus détachée de son travail. Il avait, machinalement, pris soin des gamins Summers. C’est en voyant Micah qu’il avait dès la première fois mécaniquement tendu l’épaule, offert le soutien que lui-même offrait aux siens. Qu’on l’appelle Atlas si on le souhaitait, Andrew était un menu « pause » au milieu du jeu vidéo, et on le taquinait sur cette compulsion qu’il avait à instantanément rattraper quiconque trébuchait. C’est pour ça, notamment, qu’il répondait présent au moindre coup de téléphone de Micah, que ça soit par besoin ou par envie, sans hésiter, sans même ciller. Pour lui, pour Sam, aussi, qui était tout de même l’arme suprême, une gamine adorable à qui il ne pouvait pas refuser quand chose tant il était faible face aux enfants, et qui passait pour l’instant plus de temps à lui tripatouiller le visage (« Andrew tu piques sur les côtés »). Un sourcil haussé, il releva le nez vers Micah et, lui lançant un sourire plus doux tandis qu’il embêtait les cheveux de Sam, son ton se fit moins cavalier.
    — Pourquoi avoir appelé ton preux chevalier, dis-moi ? Est-ce que je dois vous emmener refaire un stage chez le marchand de glaces ou ma dignité pourra-t-elle s’en tirer saine et sauve cette fois-ci ? Tu as la – Cachou ça suffit – tête des « Androu I need you » et, comme l'avorton que je suis, j'exaucerai tous vos désirs jusqu'à ce que mort de mon compte en banque s'ensuive. Il fit machinalement une natte à Sam, empruntant un ton exagérément mélodramatique. Je suis une personne manipulée, Sam, ton frère abuse de mes sentiments. Je suis une femme-objet !
Comme si ça le gênait.



Dernière édition par Andrew E. Seamore le Mer 8 Mai - 22:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu   You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu EmptyDim 10 Mar - 17:45





Androu & Micah


Son sauveur se matérialisa enfin, sous la forme d'un interne à la vivacité surprenante pour une créature nocturne exposée à la lumière du soleil.

« Tu n’as pas encore la carrure de Spiderman, » lui lança Andrew en guise de bonjour « et Cachou n’est sans doute pas ta Mary Jane, alors remets-toi à l’endroit avant de me faire une syncope. C’est mon jour de repos, pas question de trifouiller le rythme cardiaque de qui que ce soit dans les prochaines douze heures. »

Il était bien tatillon pour des petites histoires de position futiles ! « Je suis totalement Peter Parker ! » rétorqua Micah en hommage à ses amies les araignées. Son visage se décomposa légèrement. Ex-amies... Il se dandina pour se redresser sur sa branche et se rendit vite compte que se hisser d'une seule main n'était pas chose facile. Il avait passé l'après-midi à traumatiser son poignet à coup de luge et de galipettes. La pauvre chose était en grève. Hors de question qu'elle supporte le poids de son corps. Niet, démerdes-toi Micah.

« J'suis bien là... » dit-il innocemment, soucieux de conserver un minimum de dignité. En contrebas, Sam s'était greffée à Andrew comme une puce sur le dos de Cachou. L'adolescent se contenta de les observer un moment. Il n'avait jamais vu Sam aussi tactile avec n'importe lequel de ses amis. Elle l'avait adopté entre deux crises de larmes que Micah n'avait pas pu endiguer. Parce qu'il était coincé dans un lit d'hôpital et qu'il était trop shooté à coup de médocs pour se trainer hors de son lit et faire autre chose que laisser ses os se ressouder et le trou dans sa hanche de refermer.

« Pourquoi avoir appelé ton preux chevalier, dis-moi ? Est-ce que je dois vous emmener refaire un stage chez le marchand de glaces ou ma dignité pourra-t-elle s’en tirer saine et sauve cette fois-ci ? Tu as la – Cachou ça suffit – tête des « Androu I need you » et, comme l'avorton que je suis, j'exaucerai tous vos désirs jusqu'à ce que mort de mon compte en banque s'ensuive. Je suis une personne manipulée, Sam, ton frère abuse de mes sentiments. Je suis une femme-objet ! »

« T'es pas une femme. » remarqua Sam en tâtant du plat de la main le torse d'Andrew dépourvu de volume mammaire féminin. Et Micah se sentit fier d'avoir transmis sa promptitude à souligner l'évidence à sa petite sœur. Une légère douleur au niveau des jambes lui rappela qu'il était suspendu comme un imbécile et que son corps en avait ras le bol de ses frasques. L'avantage, c'est qu'après la nuit qu'il avait passé, ça aidait le sang et retourner irriguer ce qui se passait au-dessus de sa ceinture. Micah avait sérieusement douté de retrouver un jour toutes ses capacités neuronales.

Il se tortilla, mal à l'aise et se reconcentra sur la conversation. « Je veux bien une glace ! Ou – non, un truc chaud. » Ses grands yeux s'étoilèrent à l'idée d'un fondant au chocolat et de son coulis tiède sur son palais. « Moi j'veux une glace ! » vota Sam, comme si elle était croisée avec un ours polaire et que le froid ne l'atteignait pas derrière son gros manteau rose trempé de neige. Et comme une loi injuste des fratries stipulait que le plus petit l'emporte TOUJOURS, ils iraient chercher une glace. Évidemment.

Inutile de mener une bataille perdue d'avance, Micah était humble, il savait reconnaître une défaite. De temps en temps. « A part ça j'ai besoin de soulager ma conscience. » admit-il du bout des lèvres. Parce que Micah n'avait jamais cédé. Il n'avait jamais flanché, quelque soit le poids que son père ait délesté sur lui. Il était toujours resté jusqu'à ce que la crise passe, jusqu'à ce que toutes les choses qui devaient être dites le soient, que toutes les larmes aient coulé. Mais parfois c'était juste insoutenable, et l'adolescent avait eu viscéralement besoin d'évacuer ce qu'il avait sur le cœur. Il avait eu besoin de pleurer et qu'on l'écoute, qu'on le rassure. Et dans ces moments là, Andrew avait été présent. Personne ne lui avait rien demandé, ça ne faisait pas parti de son travail non plus, mais il avait été là. Alors Micah avait vraiment besoin de lui. C'était une soupape de sécurité, un havre de paix dans le chaos qu'était soudainement devenu sa vie. Avec lui il pouvait parler de tout, sans craindre qu'il lui jette des pierre ou se mette à pleurer.

« Il se peut que j'ai fais une connerie hier. » Comme d'espionner le courrier de Sebastian. Et de flirter avec lui aussi, non ? « Ou deux. » Ou encore de l'embrasser ? « Ou trois. » Et le canapé ? La douche ? Le lit ?... « Ou plus... » Mon dieu. En plus il était en couple. Il avait séduit et poussé un homme à l'adultère. Et ses jambes le lâchaient, comme si elles aussi voulaient le punir. Elles devenaient molles et ankylosées ! Oh merde, il tombait ! Non non non – trop tard. Micah avait glissé et venait de se ratatiner comme un vieux flan sur Sam et Andrew.

« Androuuuu » murmura dramatiquement le jeune homme en roulant sur le côté, harcelé par Cachou. « J'ai perdu ma dignité, ma vertu, et mon travail dans la même journée. J'suis un briseur de ménage. Un briseur de ménage sans emploi. »
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MessageSujet: Re: You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu   You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu EmptyMar 19 Mar - 23:57

Bad times come but we're not there

Les boucles de la gamine avaient roulé entre ses doigts lorsqu'elle s'était tournée, attifée d'une natte approximative dans les cheveux, et un sourire calme s'était dressé sur les lèvres d'Andrew, en proie à une fatigue placide comme si ses nerfs eux-mêmes n'étaient pas en état de manifester la colère de l'épuisé. Le vent d'hiver bazardait des mèches brunes dans ses yeux et lui brûlait la peau, il avait froid, il avait sommeil, son corps menaçait d'une grève syndicale et pourtant il avait un sentiment de plénitude simple qu'il ne s'était pas connu depuis un moment. Parce que les deux gosses Summers valaient tous les médicaments du monde, parce qu'ils étaient un remède étrangement efficace à la routine, et il était bien, là, simplement, comme une affirmation miraculeuse, il savait qu'il se sentait bien. Hochant humblement de la tête, il concéda la glace à Sam, car la voix des gosses porte toujours plus haut que celle des frères — au sens propre comme au figuré — et il trancha un « Va pour la glace » d'une voix qu'il voulait sage. Puis il porta son regard sur l'aîné, dont les yeux vagabondaient sur eux, toujours suspendu comme un singe à sa branche, l'interrogeant d'un regard soutenu signifiant qu'il apprécierait qu'il descende de sa demeure dans les plus brefs délais.
— A part ça j'ai besoin de soulager ma conscience. Il se peut que j'ai fais une connerie hier. Ou deux. Ou trois. Ou plus...
Le murmure l'avait ranimé d'une vivacité électrostatique, comme une rafale fouettée dans le vent, et son regard tout entier avait enveloppé Micah. Sans plus se limiter à simplement l'observer, il l'avait lu, il avait noté chaque pli, chaque mouvement, chaque secousse éclair qui traversaient son visage, il avait inspecté et reconnu ce qu'il avait manqué, et, entrouvrant les lèvres dans un stupide réflexe de cogitation, il ne réagit qu'au ralenti en constatant que, si le visage de Micah avait brutalement quitté son champ de vision, c'est parce qu'il venait de s'écraser contre terre. Hésitant vaguement entre une inquiétude réprobatrice et un facepalm profond, il tendit un bras plein de pitié vers Micah pour lui offrir un appui.

Une manifestation de Micah traduisait, de toute façon, d'une manière ou d'une autre un passif appel au secours, comme une urgence tue, déstabilisante mais banale, farouchement fréquent. Il répondait toujours présent, sur le champ, il annulait des rendez-vous entiers pour aller s'occuper d'eux. Il arrivait, il ne savait pas réellement ce qu'il faisait, au final, il se contentait d'être là, et c'est comme si tout le monde de Micah se mettait en parenthèse entre ses bras, il se voulait l'arc-boutant d'un mur qui, bien que le sachant solide, trop solide, avait le droit de s'user. C'était presque un réflexe, ça déclenchait quelque part dans sa tête un enthousiasme du devoir, parce que ça lui faisait plaisir, de venir, d'aider, de les voir, au final, simplement, parce que Sam était une gamine adorable, parce que son frère était un môme incroyable. Il avait appris à lire Micah comme on lit un livre tombé ouvert à terre, il avait retenu sa façon d'effectuer les gestes, de plisser les lèvres, de froncer les sourcils, et il avait lu, là, tout de suite, qu'il était l'heure de mettre l'espace-temps en pause pour être une gigantesque larve.
— Androuuuu. J'ai perdu ma dignité, ma vertu, et mon travail dans la même journée. J'suis un briseur de ménage. Un briseur de ménage sans emploi.
Il lève un sourcil quand il baisse la tête vers lui, une multitude de questions s'étant démultipliée au quart de seconde dans le chemin entre sa tête et ses lèvres. Le temps de sélectionner soigneusement les plus pertinentes, il lui lança un regard plus doux en grattouillant la tête du chien et, laissant dans son regard un silence vague, il esquissa un sourire rassurant d'un geste instinctif, première position physique à laquelle avaient songé ses nerfs lorsqu'ils avaient cessé d'être transis de sa réflexion.
— Je n'ai pas la moindre idée de ce qui a pu se passer dans cette journée, et si tu ne me racontes pas je ne demanderai pas. Mais ce que je sais, c'est qu'il n'y a rien que je ne puisse soigner avec une glace et un peu de mon charisme de limace morte, et aussi que je suis un pro pour les CVs. Il tapota d'un geste sage la tête de Sam qui réagissait au mot « glace » comme une pile mal branchée. Alors tu vas me bazarder tout ce qui ne va pas au-dessus d'un cornet. Si tu es dans le pétrin, je t'aiderai, même si je doute qu'il soit nécessaire de le rappeler. Il prit un ton dépité. Pour ta vertu par contre, je crois que je ne te serai d'aucun secours, si ce n'est que tu pourras dire à qui veut l'entendre que ça pourrait être pire. Il hocha solennellement de la tête. Comme on dit, tu pourrais être moi.
Andrew lui lança un autre sourire, l'air de bien se dire que c'était quand même son manque de vertu qui chauffait le plus, et, soulevant Sam pour la mettre sur ses épaules — et par la même occasion lui glaça les épaules de neige fondue —, il se mit en marche pour un marchand de glaces qui devenait presque une habitude. Il était là pour lui, pour eux, il pouvait lui raconter ce qu'il voulait, n'importe quoi — il était là. Il restait là. Il écoutait, écouterait, comme toujours, parce qu'il doutait profondément de la quelconque capacité de Micah a blesser une mouche, que ce soit par son caractère comme par sa force physique, parce qu'il était là pour ça. Parce qu'il adorait ça. Parce qu'il les adorait.
— Par contre, que ce soit bien clair. Le regard se fait sérieux. Ce n'est pas mon tour de sacrifier la fin de ma glace à Sam.
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MessageSujet: Re: You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu   You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu EmptyJeu 16 Mai - 23:21





Androu & Micah


« Je n'ai pas la moindre idée de ce qui a pu se passer dans cette journée, et si tu ne me racontes pas je ne demanderai pas. Mais ce que je sais, c'est qu'il n'y a rien que je ne puisse soigner avec une glace et un peu de mon charisme de limace morte, et aussi que je suis un pro pour les CVs. »

Même s'il avait mal à peu près partout, Micah esquissa un début de sourire. Il s'aida du bras d'Andrew pour se remettre sur ses deux pattes et épousseta la neige sur ses vêtements. Refaire des CVs. Encore. Voilà une perspective qui lui donnait juste envie de s'ouvrir les veines. Un peu moins maintenant qu'il savait qu'il pourrait très prochainement squatter chez Andrew avec son pc sous le bras.

« Alors tu vas me bazarder tout ce qui ne va pas au-dessus d'un cornet. Si tu es dans le pétrin, je t'aiderai, même si je doute qu'il soit nécessaire de le rappeler. » « A vos ordres. » répliqua Micah, mi-narquois, mi-reconnaissant. Andrew avait le chic pour lui donner les rares ordres que l'adolescent était ravi d'exécuter à la lettre. « Pour ta vertu par contre, je crois que je ne te serai d'aucun secours, si ce n'est que tu pourras dire à qui veut l'entendre que ça pourrait être pire. Comme on dit, tu pourrais être moi. »

C'était vraiment censé le rassurer ? C'était le genre de comparaison qu'on servait à Sam en lui parlant de la faim dans le monde pour qu'elle mange ses légumes. Micah était un restant de carottes dans l'assiette d'une petite fille, et Andrew était la faim dans tous les pays du tiers monde réunis. « J'suis bien parti pour devenir comme toi. » remarqua Micah, parce que hmm... il avait couché le premier soir, avec un homme qu'il ne connaissait quasiment pas. Il y avait de l'influence Seamore là-dessous. Le hic, c'est qu'il pensait encore à lui. Et qu'il avait envie de le revoir. Micah doutait fortement qu'Andrew se souvienne ne serait-ce que du prénom de ses conquêtes...

Il en était là de ses pensées quand Andrew fit voltiger Sam sur ses épaules et prit la direction du marchand de glaces. « Par contre, que ce soit bien clair. » Micah lui lança un regard interrogateur. Cachou se faufila entre ses jambes et manqua de le faire tomber au passage. « Ce n'est pas mon tour de sacrifier la fin de ma glace à Sam. »

Micah eut un rire léger et lança une œillade mesquine à Sam. En parlant de légumes... « Elle a pas terminé ses légumes ce midi. Le juge Micah-le-Magnifique la condamne à une peine de privation de fin de glace. Sentence à exécution immédiate !  »
« Mais j'aime pas les carottes ! » s'écria Sam en se dandinant sur les épaules d'Andrew.
« Sujet récalcitrant ! Micah-le-Magnifique ajoute une double peine – »
« Micaaaah ! » coupa Sam, outrée. Elle récolta la neige coincée dans ses bottes et s'employa à lui lancer du haut de son perchoir.
« Aïeuh ! » s'écria Micah parce que hey ! Un petit caillou planqué dans la neige venait de s'écraser contre son front ! « C'est bon, t'as gagné ! » Il attendit qu'elle se calme et ajouta pour la forme. « Mais tu finiras tes légumes ce soir jeune fille. »

Un gloussement suivit d'un « Promis ! » plus tard, Micah se replongeait dans sa bullcrap list. C'était pas tout mais il fallait qu'il fasse un tri sélectif de ce qu'il devait dire et garder pour lui. Le problème, c'est qu'il ne voyait pas quoi garder pour lui – à part les détails sexuels. Ce qui n'était pas un problème parce que ce n'était pas tant le sexe le principal ennemi de sa conscience. Oh il était en bonne place sur le podium, mais Micah avait des priorités. Et contrairement à ce que ses hormones avaient décidées la veille, sa vie sexuelle n'était pas sa priorité.

« J'ai couché avec Sebastian Petterson. » dit-il au bout d'un moment, après avoir levé les bras pour boucher les oreilles de sa sœur le temps d'énoncer cette première phrase. Il préférait éviter qu'elle étende trop tôt son vocabulaire... Quant à Sam, elle avait partagé sa chambre avec son frère assez longtemps pour avoir assimilé quelques règles de base, ainsi que la notion de "Tu ne dois pas entendre certaines choses que fait un garçon de dix-huit ans". « Tout l'monde à l'air de le connaître ce mec. On dirait un genre de star de Town Square. Enfin – ptêtre que ça te dit quelque chose à toi aussi du coup. Grand ténébreux, qui tient le Morning Coffe alors qu'il devrait envisager le mannequinat... » Micah haussa les épaules, et fourra ses mains dans ses poches. « J'voulais travailler pour lui et j'ai tout foutu en l'air. » Il mima une explosion atomique, et franchement ? Ce n'était pas exagéré. « Mon job ET le job que je voulais. Pour une nuit ! » Il baissa la tête. Son regard se voila, comme s'il se préparait à recevoir un coup. Comme s'il avait peur d'être déçu. Sauf qu'il l'était déjà. Micah s'en voulait. Il avait merdé, et cette fois sa famille en paierait littéralement les conséquences.

« J'sais pas quoi faire. » Et il ne parlait pas de sa relation à l'avenir incertain avec Sebastian. C'était le second dossier sa la longue pile qui lui tendait les bras. « Moi j'aime pas manger les restes toute la semaine. » remarqua Sam, parce qu'elle savait très bien ce que ''Micah qui perd son travail'' voulait dire dans leur vie de tous les jours. Et l'adolescent senti la culpabilité peser encore plus lourd sur ses épaules.

Fait chier.

Finalement, Micah esquissa un pauvre sourire sans joie. Le cœur n'y était pas, mais il pouvait donner le change. « On fait une belle brochette tous les trois. » Il s'immobilisa devant le marchand de glace et contempla Andrew qui se débattait avec sa sœur sur les épaules et le chien attiré par les glaces dans les jambes. C'était une image qui lui plaisait. Même si Micah avait eut du mal à accepter un autre homme dans le cœur de Sam, il devait reconnaître que ça le changeait de pouvoir se reposer sur quelqu'un. Même si ce quelqu'un était aussi fauché que lui et avait un rythme de vie copié sur celui d'un junkie. Andrew avait adopté sa sœur comme si c'était la sienne –

La sienne.

Mais il avait une sœur ! Et pourquoi Micah ne s'en souvenait que maintenant ? Et pourquoi Andrew ne lui avait jamais présenté ? Incapable de se souvenir du nom ou même de l'âge de la sœur Seamore, le jeune homme demanda avec curiosité. « Dis Andrew... elle vient jamais à Town Square ta sœur ? »
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MessageSujet: Re: You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu   You were a kindness when I was a stranger ▽ Androu EmptyVen 17 Mai - 23:45

Dead in the middle of the
C-O-double-M-O-N

— J'suis bien parti pour devenir comme toi.
Andrew ne sut pas si c'était l'hypothèse ou le soupir dépité des mots qui lui avaient arraché un sourire. Ça sonnait comme un tel dépit, comme une telle résignation, ça semblait tellement comme un stade de non-retour qu'il n'avait pu que rire de la situation dans un amalgame de surprise et de totale anticipation. Ça avait l'air d'un sinistre, ça avait des airs d'une irréparable connerie de « devenir comme lui », toujours, comme une graduation universelle sur l'échelle de la déchéance, et il concéda ses craintes d'un hochement grave de la tête tandis que ses mains se refermaient mieux sur les genoux de la petite fille qui s'agitait sur ses épaules, animée d'un esprit de révolution entré dans le répertoire commun tant il était impossible de faire changer Sam Summers d'opinion. Lâchant un quelconque mot d'autorité qu'il n'avait pas lorsqu'elle décida de sortir les armes, Andrew finit par reposer les yeux sur Micah d'un regard qui ne trompait pas, les yeux coincés dans un sas entre le calme et l'appréhension. Ça pouvait être beaucoup de choses. Le ton volontairement calme, l'humour délibérément détaché de Micah n'avait jamais fait qu'attirer un peu plus de son attention, parce qu'il savait que ça n'avait jamais que valeur de tampon entre le confort de soi-même et la vague inquiétude, et la crainte en arrière-plan qui prenait aux intestins lorsque le cerveau n'avait plus rien d'autre à faire pour l'ignorer. Il le savait. C'était sa technique.
— J'ai couché avec Sebastian Petterson. Tout l'monde à l'air de le connaître ce mec. On dirait un genre de star de Town Square. Enfin – ptêtre que ça te dit quelque chose à toi aussi du coup. Grand ténébreux, qui tient le Morning Coffe alors qu'il devrait envisager le mannequinat... J'voulais travailler pour lui et j'ai tout foutu en l'air. Mon job ET le job que je voulais. Pour une nuit !
J'sais pas quoi faire.
Il bat des cils, comme une ex-puritaine posant les yeux sur un magazine porno, bien que le choc ait détoné au nom de Sebastian et non pas aux mœurs légères de Micah, et il hoche encore de la tête, davantage dans une réflexion que dans un réel silence. Il avait failli avouer que c'était lui qui avait mis Sebastian sur la piste des Summers. Parce qu'ils étaient dans le même pétrin, parce que Micah avait besoin d'aide, parce qu'Andrew était incapable de lui en donner. Il s'était attendu à ce que leurs mains se serrent plus qu'elles ne s'égarent. Il s'était attendu à ce que les choses s'arrangent, pas se détraquent. Et c'était sa faute — entre autre. Il était conscient de ne pas avoir soufflé dans l'oreille de Sebastian que c'était une bonne idée de jouer à touche-pipi avec un ado, mais il se sentait dans la connivence de toutes les merdes qui avaient pu arriver ensuite.
De toute façon.
De toute façon, le mal était fait. Ce n'était pas totalement de sa faute, ça l'était un peu quand même, mais ça ne l'était pas totalement. Haussant vaguement des épaules — avant de se souvenir que Sam y était —, il conclut de reporter son remord à plus tard et esquissa un sourire mutin du bout des lèvres, comme si seul Micah pouvait comprendre — ce qui était le cas, puisque l'innocence de Sam avait été sauvée —, dans la volonté d'incarner ce quelqu'un au tournant des histoires qui sert de ressort, qui prend le héros par les épaules et qui lui murmure que, hey, petit, il y a d'autres choses dans ta vie. Et il y avait de ce brillant philosophe à la petite semaine sans le sou quand Andrew s'exprimait.
— Moi, je sais pertinemment ce que tu vas faire. Tu vas venir chez moi — une glace deux boules vanille mangue s'il vous plaît —, et je vais te rédiger un CV en béton armé. Après, tu vas aller le voir, parce que si j'étais dans une logique pareille, je me ferai virer, et même, tout simplement, je ne pourrai plus exercer aucun métier. Et s'il refuse vraiment de te proposer un job parce que vous avez fait je ne sais quoi de vos mains, soit dit en passant je ne veux pas le savoir, eh bien... Je suis persuadé que j'ai matière à le faire changer d'avis. Il releva la tête vers la petite fille, et lui lança un large sourire. Et Sam, tu sais quoi ? Comme je suis une ménagère célibataire, je fais toujours vingt fois trop à manger, alors vous aurez livraison gratuite pour ne pas manger les restes. Parce que Tonton Androu gère plutôt en cuisine, tu peux le dire. Alors maintenant, bande de sales mômes, je veux un sourire grand comme ça, et commandez vos glaces.
Se penchant vaguement en avant pour que Sam puisse lire à haute voix chaque parfum de glaces, il reposa un regard plus doux sur Micah, voilant le ton volontairement d'un sérieux la placide allégresse dont il faisait son crédo. Car il était très sérieux. S'il le fallait, il les nourrirait, il les hébergerait, c'était la moindre des choses. S'il le fallait, il le ferait. Sans hésiter. Jamais. Ce n'était pas de la pitié, ce n'était pas une faiblesse — c'était ce qu'il voulait. En tant que médecin, il se devait de ne pas s'attacher plus qu'il ne fallait à ses patients.
Mais ce n'étaient pas des patients. Passé la porte de l'hôpital, ils ne l'avaient plus jamais été, et il avait eu cet élan, cette poussée d'adrénaline vers un gosse qu'il aurait pourtant dû laisser de côté. Micah inspirait autre chose. Il n'avait plus rien. Il voulait le rattraper, il avait voulu se dresser entre lui et le sol dès qu'il l'avait senti s'affaisser. Alors, il avait décidé d'être là. Pour une fois dans sa vie, il pouvait, il voulait faire l'effort de ne pas se défiler, de ne pas toujours se détacher.
— On fait une belle brochette tous les trois.
Andrew rit, tendant doucement sa glace à l'enfant surexcitée sur ses épaules. Il rit. Sincèrement. Parce qu'il savait que tout ça, il ne l'avait jamais regretté.
— Dis Andrew... Elle vient jamais à Town Square ta sœur ?
Ça avait été plus fort que lui.
Ce réflexe, humain, désespérément humain, ces lèvres qui s'entrouvrent et ce regard qui s'étonne lorsque, posé sur Micah, dans un geste trop vif pour pouvoir jamais le mentir, ça avait été plus fort que lui de réagir, de ne pas s'abstenir. Ça lui avait échappé. Il sentit ses paupières papillonner d'elles-mêmes, comme si elles cherchaient à assurer les fonctions vitales lorsque le reste de lui-même avait eu des ratés, un battement qui a manqué le coche. Il reprit pied comme on atterit après un saut et, lâchant un soupir trop profond pour être celui d'une simple respiration, il entama patiemment sa glace. Il pouvait encore faire marche arrière, il pouvait encore rattraper le coup, un deuxième essai, une dernière minute, et il haussa une épaule comme s'il n'y avait que la soudaineté de la question qu'il ait seulement relevé.
— Non.
La voix se faisait calme, le ton était net, et il avait l'air purement détaché de la situation, comme d'habitude. Souvent, il songeait qu'il aurait dû faire du théâtre.
— Elle n'en a pas vraiment de raison. Elle n'a rien à faire ici, et on ne se donne pas de nouvelles. A vrai dire, on ne s'entend pas très bien. Ce sont des choses qui arrivent.
Le « Bref » restait perché sur ses lèvres alors qu'il changeait de sujet dans un geste vers Sam, retrouvant un sourire de calme vague à son adresse. Un chat qui retombe agilement sur ses pattes, et une furieuse pulsation battait ses tempes. Migraine. Évidemment.
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