« J’ai juste besoin de te voir… Demain, au parc à 20h. » Il faut l’avouer, à première lecture de ce message, il allait presque éclater de rire mais il s’est vite rendu compte qu’il avait reçu ce message sur son numéro privé. Il en aurait facilement conclue que c’était un ami, sauf que le numéro n’était pas enregistré. Le numéro… Le jeune brun songea longtemps sur le numéro, sur CE numéro. Soit il le connaissait, et donc la personne derrière le portable, soit c’était une erreur plutôt drôle. Quoiqu’il en soit, la personne en question lui avait bien donné rendez-vous au par cet obstiné comme il est, c’était certain qu’il irait, rien que pour voir la personne et se foutre de sa gueule, ou… Ou prendre conscience. Peu de temps après, toujours enfermé dans ses studios d’enregistrements, il se raidit, se rendant compte qu’il était tellement troublé qu’il ne pouvait même pas enregistrer. Il exécuta quelques notes sur son double-piano, puis laissa tomber, contrarié et s’enfouit dans sa chambre.

C’est certain, cette personne il la connait. Pourquoi ? Parce ce numéro bouscule quelque chose dans sa tête, dans son cœur. Une connaissance de Los Angeles, peut-être. Changer de numéro ? Il n’y avait pas pensé, il n’y voyait pas d’intérêt, mais pourtant, s’il comptait couper tous ses liens avec L.A, il se devait de changer de numéro. J’ai juste besoin de te voir. Qui peut avoir besoin de le voir à Los Angeles ? Son père sûrement… Mais non, son père n’aurait pas agît ainsi, sa mère ? Peu probable… Cette dame s’était opposée aux volontés de son fils, la notoriété, la popularité, la richesse, non, en fait, elle n’avait rien compris puis finie par céder. De toutes manières, pour Andrew, son avis ne signifiait nawak, il n’en avait plus que rien à foutre. Des amis ? Ouais, à Los Angeles, il en avait beaucoup, encore, beaucoup à l’air petit comme mot. Certains l’ont traité de lâche quand il quittait la ville, lâche de les abandonner, mais il s’en foutait. En gros, ça ne pouvait être que des personnes de Los Angeles, parce que normalement, il avait le numéro de tous ses potes de Town Square. Mais pourquoi ? Pourquoi ce numéro avait l’air de signifier tant de choses, pourquoi ce message le troublait autant ? Pourquoi n’arrivait-il pas à répondre ? C’est vrai que pour lui, répondre et demander qui c’est, serait beaucoup trop facile et tuerait l’enthousiasme. Il enfonça sa tête dans l’oreiller et grogna doucement, trop pressé que 20h arrive. Il fait des va-et-vient dans la chambre, comme s’il venait d’apprendre la mort de quelqu’un d’important dans sa vie. Il ne sait pas et c’est beaucoup trop troublant, la faute à qui ? La faute au numéro. L’enchaînement de nombres qui lui paraissent si familier. Il n’a rien à faire, autant s’investir dans l’enquête. Il saute de son lit, tel superman dans les airs, cours jusqu’au grenier, où il a préalablement rangé tous ses cartons. Il déniche vite un agenda, dans les cartons qui évidement sont propres jusqu’aux plis, contrairement à certains greniers. Il fouille, en prends un autre, fouille et refouille, puis trouve… Le nom est déchiré, mais le cœur griffonné, à côté du numéro, le gifle violemment, à le faire tomber même. C’est elle, il le savait bien, il ne voulait juste pas avouer y avoir pensé. Elle, depuis son départ, il ne fait que penser à elle, elle à qui il n’a pas annoncé son départ, « elle » qu’il a aimé toute sa vie, et qu’il aime encore plus que tout… Cette fille, c’est elle. Il jette un regard précipité sur sa montre et sans même réfléchir un peu, il s’élance vers le parc à pas de course, sans même prendre sa voiture. Il est en retard.

Une fois dans le parc, il regarde autour de lui, il fait nuit, il fait noir, mais il la voit. Il sait, il sait que c’est elle. Il souvient du contact de sa paume avec les cheveux si doux de cette fille, de cette sensation qui revient, il se souvient aussi de son corps contre celui de sa brune, il se souvient de tout… Il se souvient d’elle. Il avance lentement vers le banc, et plus il avance, plus la boule dans sa gorge grandit, elle est arrêtée là, devant un banc et regarde la lune se formée, calmement. Calme, il va falloir qu’il garde son calme, mais dès qu’il aperçoit son visage, il ne peut pas s’empêcher de sauter sur elle et la prendre dans ses bras. Sauter si artistiquement sur elle au point qu’il se retrouve sur elle, par terre. Vite, il se retourne et la met à califourchon sur lui et chuchote dans son oreille. « Tu m’as manqué… » Oui, c’est quand même Drew, mais c’est quand même Val aussi. Il se rappel, et se bloque brusquement et change de ton, elle l’avait trahie. « Tu crois que quoi Valentina ? Que tout va être aussi facile, que tu vas débarquer et que tout va s’arranger ? Tu crois que c’est facile pour moi de passer mon temps à penser à… » Il se tait, sur le point d’admettre quelque chose de fatal.

Des choses importantes qu’il fallait que j’accepte, y’a a beaucoup… Du genre, les Bisounours n’existent pas, mais ça, ça me bouleverse quoi. Deux, j’ai passé mes onze ans donc on ne viendra jamais m’annoncer que je suis Harry Potter bis… Et puis, y’a Val. Je ne sais pas parmi eux qui est le plus important, quand même LES BISOUNOURS quoi. Ok… Ouais je ne pourrais pas le nier cette fois, c’est Val. Il n’y a pas de sens, il ne peut pas y avoir de sens, c’est contre les règles, contre la loi, contre moi-même ce que je ressens pour elle, c’est injuste. C’est pas juste que je n’ai pas mon mot à dire, pas juste que je ne puisse pas me contrôler, pas juste que ce soit ma sœur. Je me souviens, la vieille de mon départ pour Town Square, j’étais là à la regarder dormir, à caresser sa joue. Je m’en veux, je m’en veux tellement de ne pas lui avoir annoncé que je partais, c’est cruel de ma part, je peux affirmer que maintenant, je me fou bien de ce qu’elle a pu me faire pour que je me sente aussi mal et décide de partir, c’est elle qui doit me pardonner et pas l’inverse. Je me déteste en fait, en plus de la faire souffrir elle, je me prends pour la victime et tout… C’est injuste. Injuste pour elle, injuste pour moi. Je veux juste qu’elle soit heureuse, si j’avais des pouvoir méga hypra super galactique je lui aurais transmis toute la joie que j’ai parce qu’à voir la tête qu’elle fait. Lui résister ? J’ai essayé, tant de fois, j’ai même fuis, mais il faut bien que je l’accepte, elle est mon destin, comme Summer avec Cohen – non, je ne regarde pas cette série, pourquoi tu dis ça ?

« Tu m’as beaucoup trop manqué aussi. » Ba-Thump. C’est quoi ça ? C’est un battement de cœur ? Pourquoi ça me fait ça ? Putain que ça fait mal… J’me déteste encore plus. J’évitais son regard, je ne la regardais même pas s’asseoir sur le banc, et bizarrement, je ne disais rien. Y’A UN TRUC QUI CLOCHE MOI JE DIS. Pour moi, la question n’est pas « on se pardonne ? » Nan... C’est complètement autre chose, je ne sais pas quoi, pas encore. Pourquoi je ne parle pas ? C’est hors de mon habitude, c’est vraiment pas normal quoi, je devrais m’inquiéter, ON DEVRAIT S’INQUIETER… Aaah, je me fais rire. « Je sais que tu m’en veux et je sais que tout ça est ma faute mais tu crois pas que je culpabilise déjà beaucoup à cause de ça. Je veux que ça s’arrange, j’en ai marre de cette situation… Marre de penser à quoi ? » Ba-Thump. Je l’écoute parler, ça m’étonne mais TROOOOP d’habitude je la coupe TOUT LE TEMPS, je ne vais pas bien... J’essais de zapper sa dernière phrase, mais je ne peux pas, c’est plus fort que moi, beaucoup plus fort. Je m’assois en face d’elle, par terre, la vraie posture du petit frère quoi. « Marre de penser aux Teletubies ouais ! Ou marre de penser à TOI, de penser que tu es loin de moi, de penser qu’ils te tournent toujours autour, de penser que je t’aime plus que je ne devrais et que… » OH MERDE. Je ne devais pas dire ça là, non, surtout pas là. Je fais un magnifique Colgate-Smile en mettant mes paumes sur ma bouche doucement comme un gamin qui vient de faire une bêtise et espérant qu’elle n’y a pas fait attention, espérant vainement, je sais…

« Tu crois qu’on en est où ? » Parce que j’ai besoin de comprendre ce que je ressens vraiment, ces battements de cœur qui me font si mal et si bien en même temps, parce que je ne comprends plus rien et que je commence à me perdre. Où j’en suis ? Je le sais très bien, trop bien même. Moi, je l’aime, je l’ai toujours aimé, je l’aime plus que tout. Ça à l’air facile comme ça, mais je ne l’ai pas encore accepté, intérieurement, c’est un problème. Ce n’est pas entièrement con le fait que j’hésite, c’est compréhensible, c’est ma sœur quand même. Inceste, c’est horrible comme mot, j’avais constamment eu l’impression de porter cette étiquette que moi seul voyais, mais qui me gênait tellement. Avec elle, c’est bizarre, je passe de la colère, à la joie, puis je retourne dans ma folie constante comme un bipolaire… « Je veux qu’on s’équilibre, je veux que tout se règle, je ne veux pas que tout se repasse comme… Comme avant. Je t’aime puisqu’une sœur, c’est sûr… Je t’aime comme ce n’est pas permis, comme… Comme un fou et… Roooh ça va t’as compris. »

« Je ne sais pas… La seule chose que je sais, c’est que je ne peux pas vivre sans toi. » Je penchais la tête vers l’épaule droite pour regarder ses cheveux glisser vers le bas, en même temps que sa tête. Ses cheveux... Je l’observe, je la contemple et plus les secondes passent, plus je constate à quel point elle est exceptionnelle. Personne ne parle, en fait, on n’a même pas besoin de parler, je n’ai même pas besoin de parler. Je veux juste profiter de ce calme pour ressentir son parfum, entendre son souffle, profiter de sa simple présence et me dire qu’elle est bien là. Je finis par baisser les yeux, submergé par tant d’idées pas catholiques du tout (a). Attends… Je suis assis par terre, dans le parc, à vingt-heures et demi, éclairé par quelques lampadaires, en face de… En face de ma sœur. Je n’y crois pas, ce n’est pas possible. Je ne peux pas la fuir, on est destiné à être ensemble quoi. Qu’importe ce qui va se passer. Comment elle a fait pour me retrouver ? Je ne lui ai absolument rien dit, comment c’est possible ? Je ne sais pas… Je ne peux pas savoir, je n’ai même pas envie de savoir. L’essentiel, c’est qu’elle est en face de moi, qu’elle m’a retrouvé et qu’on peut tout recommencer à zéro, sachant ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. A quel point je l’aime ? Sur une échelle de dix, je dépasserai sûrement dix ouais… Plus les secondes défilent et plus j’ai envie de la prendre dans mes bras, mais en même temps j’ai tellement envie de lui sauter dessus et la décoiffer, comme avant. Son sourire m’avait tellement manqué. Je m’en rends compte que maintenant, mais depuis que je suis arrivé à Town Square, je n’ai pas pu arrêter de penser à elle. Ouais, ça fait un peu trop eau de rose pour moi mais je n’y peu rien.

Des choses ensembles, ont en avaient fait beaucoup, des très saintes, comme des moins saintes, ok. Les gens n’y avaient jamais réellement fait attention mais chaque fois qu’un de ces gros bras musclés s’approchait de ma sœur, je devenais pâle… De jalousie. C’est déplacé, je sais… Mais c’était beaucoup plus fort que moi, et je ne crois pas que ce sentiment ce soit atténué. C’est égoïste et beaucoup trop surprotecteur, mais j’ai toujours voulue qu’elle ne soit rien qu’à moi, pour ne pas qu’on lui fasse du mal. Qu’elle soit ma grande sœur, je m’en foutais, et je m’en fou encore… Si je ne la protège pas, qui le fera ? Les parents peut-être, sûrement pas. Ils n’ont presque jamais été là et quand ils étaient là, on devait tous être droits et impeccables pour qu’ils repartent en voyage avec l’image que tout va bien. Ils n’ont jamais été au courant de rien, ils n’ont jamais éprouvé le besoin de savoir ce qui se passe dans nos vies quotidiennes, surtout ma mère, si on peut encore appeler ça une mère. Mais je ne regrette pas… Ma sœur et moi avons reçu la meilleure éducation qui puisse être au monde, avec une gentille gouvernante qui était vite devenue comme une grande sœur pour nous. Mais si on ne lui avait jamais rien dit, je crois qu’elle se doutait bien de ce qui se passait entre ma sœur et moi. Je sortais doucement mon visage de mes paumes en l’écoutant parler avec mes yeux qui brillent.

« Ne me demande pas d’oublier ce que je ressens pour toi parce que je n’y arriverais pas. » Je mords ma lèvre inférieur, je n’avais pas l’intention de lui demander ça, bien au contraire. Mais tout dépends de ce qu’elle ressent vraiment pour moi maintenant, si elle disait ça rien que pour me faire plaisir et que je me laissais prendre si facilement. Non je ne crois pas… Je la connais assez bien pour savoir qu’elle ne ferait jamais ça. Si j’avais envie de lui demander des nouvelles sur L.A ? Non sûrement pas… Je voulais rayer complètement Los Angeles de ma vie, et j’imagine que la moindre des choses est de ne même pas chercher à savoir ce qui s’y passe. Je regarde les insectes s’amuser sous les lampadaires, j’ai froid. « Tout peut redevenir comme avant… » Je me souviens des conneries que nous avons fait ensemble, la jalousie, l’amour… Je me rends compte à quel point notre relation est unique, représente tellement de choses. « Tout va redevenir comme avant… On va se marier et on va avoir tout plein d’enfants… Pas vrai ? » J’ai toujours été un enfant moi-même, je suis tellement fière, c’est mon moi, l’enfant hyperactif. Peter Pan, version originale. Je me lève du sol et je tapote mon pantalon. « J’imagine que tu es à l’hôtel ? T’as annoncé ton départ ou… T’es venue comme ça ? T’as tes affaires ? A manger ? »

« Oui je suis à l’hôtel, j’ai annoncé mon départ mais genre une heure avant de partir ! J’ai tout ce qu’il faut pour survivre t’inquiètes pas pour moi. » Maintenant tout le monde peut dire que les Stenfler ont du mal avec les départs en douceur. Je m’imaginais déjà bien la scène, entre ma mère qui devait déjà agonisé, criant que tout le monde allait lâchement l’abandonner pour finir par gâcher leur vie dans des trous perdus de Town Square – c’est exactement ce qu’elle a dit pour moi et mon père qui serait entrain de se foutre de la gueule de sa chère et tendre, riant aux éclats tout en expliquant à ma sœur ce qu’elle devait faire une fois arrivée. C’est comme ça chez nous, papa parle et on l’écoute, maman parle et on s’en fou, cela traduit un manque naturel d’affection de la part de cette dernière, la plupart du temps en voyage d’affaire, ce qui ne nous déplaisait pas le moins du monde, parce quand elle était présente à la maison et qu’elle n’avait rien d’autre à faire, elle nous faisait asseoir pour nous « inculquer les valeurs de la réussite » comme elle le dit. C’était moche et ennuyant, mais on s’y faisait. Par contre papa, c’est le type plutôt rigolo, qui a cette habitude plutôt chiante de faire le contraire de ce qu’il dit mais qui ne manque pas d’autorité. On se demande souvent comment ils en sont arrivés là, le mariage, les enfants, la maison, les animaux et la réussite.

Je crois aussi que niveau relation amoureuse, je n’ai jamais réellement aimé personne. Tout dépend aussi de la conception de l’amour dans chaque cas. Ce que je ressens pour Val est tellement à part, son amour, j’en ai besoin, besoin de son affection, son attachement ou rien que sa présence même. Le fait que je n’arrive pas à décrire ce que je ressens est sûrement lié au fait que je n’ai éprouvé que de l’amour familial, tendre, souvent même platonique et qu’avec elle, c’est différent. Aller à l’encontre des règles, faire tout le contraire de ce qu’on m’autorise, dépasser les limites. J’aurais pu faire ça rien que pour une réputation de « briseur de règles », mais quand il s’agit d’elle, je m’en fou de ce que les autres peuvent penser. Et quand je repense à nos conneries, nos jeux complètements déplacés, les délires. Ma sœur quoi… Ma Val. J’aurais jamais pensé qu’un jour j’en arriverais au stade où je me moquerais moi-même de mes propres crises de jalousie. Je tire enfin son bras pour la faire se lever du banc. « Et… Tu crois que tu vas rester à l’hôtel ? TOUTE SEULE ? T’es seule hein… ? » La jalousie, certain la décrive comme la peur de perdre et d’autre comme un sentiment d’insécurité. Moi, je dirais que c’est plus un sentiment égoïste, j’avoue… Pourquoi nos parents n’ont jamais compris ce qu’il y avait entre Val et moi ? Ils ont toujours été contre l’affection qu’on se portait, contre les décisions qu’on prenait. On avait voulue être dans la même chambre, ils ont refusés, pour eux, ce n’est pas normal (mais ce n’est pas ça qui m’a empêché de DORMIR dans le même lit que ma sœur). Ils ont refusés quoi d’autre encore ? Pleins de choses, du genre on ne doit pas avoir la même salle de bain, c’était complètement débile, mais il ne pouvait pas nous interdire d’être ensemble, même en permanence. Je me souviens qu’au lycée, on s’était dit qu’on traînerait moins ensemble parce qu’ils allaient finir par se douter de quelque chose, vous allez trouver ça dingue en fait non, pas du tout, mais on n’y est pas arrivés. On est beaucoup trop habitué à être l’un près de l’autre. C’est pour ça que c’était complètement idiot de quitter Los Angeles comme ça, la preuve, c’est que maintenant, on est ensemble. Je la soulève et la mets sur mon dos. « On rentre à la maison. »

Je tourne en rond pendant quelque seconde comme si je voulais lui donner le vertige. Il y a problème. Je m’arrête un moment, toujours avec elle sur mon dos. « Il suffit juste que Buzz l’éclair se rappelle d’où il à garer la cosmo voiture. » Sauf que. AH J’AI-PAS-PRIS-MA-VOITURE. Cerveau débile. « On va devoir marcher… De toutes façons c’est pas bien loin. Tu peux même rester sur mon dos, si tu veux. »