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| Trust me, I'm the doctor — Deirdre | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Trust me, I'm the doctor — Deirdre Mar 8 Jan - 0:31 | |
| Trust your doctor. La morosité est un fait et pas une humeur, découlant lentement d'un amas aléatoire de choses altérantes, altérées lorsqu'elle se plaît à changer de nom, lorsqu'on lui prête les termes de « lendemain de fêtes », on l'emballe d'un joli paquet et on se dit qu'on va le laisser là où personne ne peut la voir, là où on saura s'en occuper. La morosité est un geste et pas un fait lorsque du bout des doigts Andrew Seamore facepalmera avec toute la fatigue qu'incombe l'énième intoxication alimentaire, tout le désespoir qu'engendre un coma éthylique, tout le dégoût que soulève l'inventivité déplacée d'un couple aux passions qu'il préférait ignorer — « non je vous jure Docteur c'est pas du tout ce que vous croyez » —. On plaisante un peu sur le fait qu'il y a peu de choses qu'Andrew préférait ignorer, on lui rappelle ces fois où par trop de vaillance il avait finit par jurer préférer se brûler les yeux à l'acide que de recommencer. On le raillait un peu sur ce flegme britannique qui l'envahissait, qu'il envahissait en plein territoire américain, on lui reprochait aussi, un peu, toute cette indélicatesse qu'il ne savait éviter, toute cette irritante indolence. On souligne un peu trop qu'il y a trop de choses qui lui passent au travers, et trop de choses qu'il sait sans jamais s'en servir pour de vrai. Soit. Flegme britannique. L'ennui est une situation et pas un sentiment dans laquelle il se trouvait régulièrement et c'était dans son sympathique petit coin d'enfer que les constatations lui laissaient cet arrière-goût amer qui tapissaient son cerveau, comme un air de non-dit, comme une impression d'inachevé, et il repartait comme il venait, et ça lui passait, parce qu'au fond ça passait toujours. Le fait est qu'un jour, on a réagi. C'était arrivé comme une fleur, comme un rien, avec une très certaine nomination pour le prix de l'accident le plus stupide qui lui avait été donné de voir de toutes ses études, c'était sûrement une mauvaise blague scientifique ou une remarque en l'air comme il lui arrivait souvent de faire, mais c'était avec un accent irlandais et un air paumé qu'on lui avait répondu. Bien. Dans ce cas. Il se racontait qu'Andrew Seamore était étrangement satisfait de sa soirée, et on soupçonnait les histoires les plus douteuses lorsqu'il ne s'agissait que du plaisir de savoir qu'on avait répondu à la manifestation de connaissance la plus futile du monde. C'était reparti comme c'était venu. Bien, dans ce cas ! Pourquoi pas. Ce n'était qu'un éclair de connaissance avant ce type qui avait réussi par un soi-disant accident à s'ouvrir le doigt avec sa braguette. Un délire étrange. Quoi de plus ? Quoi de plus que ça. Il était resté planté là, un sourire béat sur les lèvres, une trace de boulon sur le crâne, et dégoulinant d'eau c'était un irlandais qui revenait un peu trop vite, qui revenait un peu trop tout court, au final, et il n'avait suffit que d'un coup d'œil pour simplement imaginer l'absurdité de l'accident qui l'aurait conduit une nouvelle fois sur les chemins de l'hôpital de Town Square. Un sourire placide sur les lèvres, le médecin l'invita à le suivre d'une voix qu'il voulait plus calme qu'amusée de le recevoir dans cet état, que curieuse de savoir comment il avait pu se retrouver avec cette allure. Il lui avait tendu une serviette comme on offrirait un papier administratif et, daignant lui accorder un regard relevant d'autre chose que la furieuse envie de bombarder cet alien de questions, l'invita à s'asseoir d'un geste poli. — Vous êtes de retour bien rapidement. Ses yeux s'attardèrent sur le poignet violacé. Un accident de plomberie, très probablement. Vous avez une... Charmante trace de boulon sur le front et vous sentez le gel douche fraise. Ou fruits rouges ? Eh, bref. Hormis la migraine que vous allez attraper si vous restez mouillé comme ça et votre poignet, quoique ce soit d'autre qui n'aille pas ? Son sourire se réaffirma et, lui tendant une serviette plus par pitié qu'autre chose, il battit doucement des cils lorsque ses yeux se posèrent sur la marque violacée que prenait son poignet. Jurant reconnaître un genre de tournevis, il chassa rapidement toute comparaison stupide avec une série qu'il adulerait tout particulièrement, tout simplement car il passerait de toute évidence pour un crétin s'il racontait qu'il avait rencontré un homme possédant un tournevis sonique. Tout de même, ça serait foutrement cool. — Monsieur Medb- non, Deirdre Mallory si ma mémoire est bonne, n'est-ce pas ? Nous nous sommes déjà vus il y a... Moins d'une semaine, j'en suis certain. Je pense que vous connaissez la procédure, il paraît qu'on songe à vous faire une carte de visite. Il marqua une pause, sans réellement réaliser qu'il le regardait de haut en bas depuis cinq bonnes minutes — rien à voir avec un dédain mal placé, simplement cette fantastique manie d'analyser visuellement les gens qui l'avait entraîné dans des situations extrêmement délaisantes (« je sais que c'est mon boss mais franchement regarde-le, c'est écrit sur son front que sa femme vient de le quitter, il a l'air d'un clochard évadé d'asile »), et, enfilant rapidement des gants, lui adressa un sourire coupable. — Il n'y a pas longtemps que vous êtes dans l'Oregon, pas vrai ? J'espère pour vous que vous avez mis de côté de quoi payer toutes vos consultations parce que ça vous coûtera certainement plus que mon propre salaire. On ne voit pas beaucoup d'Irlandais par ici, j'espère que vous ne m'en voulez pas trop d'être du joug royaliste. On va commencer, voulez-vous ? |
| | | | Sujet: Re: Trust me, I'm the doctor — Deirdre Ven 18 Jan - 0:02 | |
| La vérité, c'était que Deirdre n'avait absolument pas prévu de faire exploser la tuyauterie de la salle de bain, pas du tout. Tout ce qu'il voulait, c'était rendre service et il avait eu l'idée comme ça ! Mais le mieux était encore de revenir au début. Lorsqu'il s'était réveillé ce matin là, Zeppelin et Lawrence étaient déjà partis. D'habitude, il se levait toujours à l'aube et toujours de bonne humeur, prêt à faire le petit déjeuner pour les deux personnes auxquelles il tenait le plus. Mais cette fois, il s'était couché très tard (ou tôt selon le point de vue) parce qu'il avait démonté un chien en peluche articulé et un réveil avant de tenter de combiner les deux. Il y avait été à l'aveuglette, pour ainsi dire, et il avait réussi à faire … un minuteur qui aboyait. Ce qui était assez drôle quand on y pensait même si c'était assez surprenant. Bref, il avait paresser au lit avant de commencer doucement sa journée sur fond de Metronomy, pour ne pas changer. C'est en chantant et en dansant qu'il s'était rendu dans la cuisine pour manger un morceau avant qu'il n'oublie (et que Lawrence ne lui crie dessus parce qu'il avait encore sauté un repas) puis il avait fait le ménage, parce qu'il en avait envie. Aussi étonnant que cela puisse paraître Deirdre adorait faire la poussière et laver par terre parce qu'il trouvait toujours des choses super intéressantes qui avaient été perdues; Mais ce qu'il adorait par dessus tout, c'était passé l'aspirateur. L'appareil faisait toujours un bruit hilarant et depuis les modifications qu'il lui avait apporté, il pouvait le téléguider. Les amateurs de voitures ou d'hélicoptères télécommandés pouvait aller se rhabiller parce qu'il n'y avait rien de mieux que de courir après un aspirateur et l'empêcher de se cogner contre les coins et la table basse. Et en plus c'était marrant.
Une fois le ménage fini, il avait été faire un peu de jardinage. Ce qui, dans le monde de Dee, consistait à regarder fixement un nain de jardin, sans cligner des yeux, pour avoir enfin le preuve que ces trucs étaient vraiment vivants et qu'il avait raison de les enfermer, parce qu'il était sûr que ces petits bonhommes aux allures de Père Noël étaient en fait des êtres malfaisants qui n'attendaient que le bon moment pour les attaquer et les manger tout cru. Jusqu'à présent personne n'avait cru à sa théorie mais il savait qu'il avait raison. Il avait déjà parler à des nains de jardins et ils lui avaient répondu, juste pour le frustrer. Bref, il n'avait pas réussi à surprendre le nain si bien qu'il avait renoncé pour le moment et avait décidé de prendre une douche. Et c'est en sortant de celle-ci qu'il avait remarqué la fuite de la baignoire. Or, s'il y avait un truc que Deirdre adorait, c'était bien de réparer des choses. Il avait donc été se préparer une tasse de thé, pour se donner des forces avant son labeur, en regardant distraitement son magnifique samovar qu'il avait trouver dans une brocante, à Paris, quand l'Idée lui était venu. Oui, l'Idée. Non pas qu'il s'agissait d'une idée originale, puisqu'il l'avait déjà fait dans son appartement de Oxford, mais c'était quand même l'Idée parce que c'était tout simplement un truc génial. Il devrait juste avoir fini avant l'arrivée des deux autres parce qu'il savait qu'il n'avait pas le droit de toucher à la tuyauterie de la salle de bain après l'accident qui avait impliqué de la glue, un marteau et des élastiques entre autres. Mais il savait que rien ne pourrait l'empêcher d'accomplir ce qu'il avait prévu.
La tasse finie, le jeune homme, armé de son tournevis électrique et de sa boite à ''outils'' (parce qu'il n'y avait pas que des outils dedans. Il y avait aussi des LED de toutes les couleurs possibles, certaines modifiées par ses soins et d'autres non, des colifichets, des chutes de tissues, des aiguilles de toutes sortes, le menu d'un restaurant dont il ne se souvenait plus rien et des paillettes, des sequins et tout un tas d'autres choses brillantes), s'était donc rendu dans la salle de bain. Il allait recréer une féerie des eaux, en miniature, dans leur immense baignoire ! Avec un peu de chance, il pourrait même manipuler la lumière pour qu'elle change de couleur et mettre de la musique ! Il avait déjà hâte de voir le regard de Zep et le haussement de sourcil de Law en voyant ce qu'il avait fait. Après tout, il avait déjà réussi une fois, pourquoi pas une autre ?
Seulement, il avait oublié une chose essentielle : la tuyauterie de leur nouvelle maison n'était absolument pas la même que celle de son ancien appartement. Il s'en aperçut quand, au bout d'une heure et quart de bidouillage, le tuyau sur lequel il travaillait explosa brusquement. Le jet d'eau qui jaillit était si puissant qu'un des boulons s'éleva dans les airs et l'atteignit au front alors même qu'une bouteille de gel douche tombait sur lui et que l'eau l'atteignait, le trempant jusqu'aux os. Il fut tellement surpris qu'il bougeait sans le vouloir la main qui tenait le tournevis. Il réussit à se frapper le poignet avec. Horrifié par l'état de la salle de bain , qui s'emplissait de plus en plus d'eau. Dee se dépêcha de couper l'eau et de rafistoler tout ça avant de nettoyer par terre. Puis il se regarda dans le miroir et grimaça. Il avait une grosse marque sur le front et un bleu sur le poignet. Et la marque était assez inquiétante … Dee n'était pas du tout du genre à aller à l'hôpital pour des broutilles, ou pour quoi que ce soit vraiment mais il imaginait déjà les cris de Zeppelin et Lawrence en apprenant que non seulement il avait bidouillé dans la salle de bain mais qu'en plus il s'était blessé sans se faire soigner.
Et c'est ainsi que Deirdre Darcy Mallory se retrouva à attendre aux urgences de l'hôpital, afin qu'on vérifie si sa tête n'avait pas reçu quelques dommages, trempé de la tête au pied et s'amusant à faire des grimaces à un enfant en face de lui. Peut être qu'il pourrait piquer des seringues pendant qu'il était là ? Il en avait besoin pour une expérience et peut être que … Il resta perdu dans ses pensées jusqu'à entendre une voix familière s'adresser à lui. Le docteur Seamore. C'était lui qui l'avait soigné la dernière fois qu'il s'était blessé ce qui remontait à … très peu de temps en fait. Oh la la, comme il allait se faire disputer en rentrant !
Il suivit le médecin en silence, se contentant de sourire et de regarder partout autour de lui. Ceci aurait pu être sa vie s'il avait décidé de suivre des études de médecine. Il avait finalement choisit la physique et le reste et il en était très content. Après tout, non seulement il avait lui aussi le titre de Docteur et la blouse blanche qui allait avec mais il n'avait aucune des contraintes qu'exigeait la vie de médecin. Lui pouvait faire ce qu'il voulait, surtout avec son invention qui l'enrichissait sans rien faire, sans aucune pression. Il était bien content de ne pas avoir écouter ce que tout les autres lui disait. Il saisit la serviette qu'on lui tendait avec gratitude et se sécha vigoureusement la tête, ébouriffant ses cheveux de manière presque extraterrestre. Deirdre rit quand le médecin lui parla d'une carte de visite.
-Une carte ? Ça serait surement une bonne idée. J'ai tendance à me blesser, mais je sai spas trop pourquoi. Je fais rien de dangereux. Tenez, aujourd'hui, j'ai juste essayé de faire une féerie des eaux dans ma salle de bain quand ça à explosé. C'est pas dangereux ça que je sache ?
Le pire c'était surement qu'il était complètement sincère. Pour lui, il n'y avait absolument rien de dangereux dans le fait de démonter tout ce qui lui passait sous les doigts et d'en faire autre chose. Ce n'était qu'un passe temps pour quelqu'un qui savait comment fabriquer une bombe nucléaire depuis qu'il avait l'âge de douze ans (et il se pouvait qu'il avait peut être réussi à en faire une sans le savoir ou pas).
-Oui j'ai de quoi payer pour les consultations. C'est grâce à mon invention, j'ai plus besoin de travailler pour l'instant sauf quand j'en ai envie. Mais j'ai pas envie de faire des trucs dangereux pour le moment … même si j'ai des projets.
Sa voix s'était faite pensive à la fin avant que son sourire ne reprenne sa place habituelle sur ses lèvres alors qu'il laissait le médecin faire son travail. Mais déjà, son hyperactivité reprenait le dessus et sa jambe commençait à être agité de mouvements frénétiques tandis que ses mains commençaient à s'agiter toutes seules dans les airs. Il se força à se calmer.
-Ne vous en faites pas, je ne suis pas ma mère. J'ai rien contre les anglais et il se trouve que je partage ma vie avec un anglais et une australienne. Vous êtes déjà aller en Irlande ? Où ? Moi je viens d'une petite île, très peu peuplé mais très jolie. Et qu'est ce que ça fait d'être médecin ? A un moment j'ai voulu le faire mais j'ai préféré la physique.
Deirdre était vraiment curieux, plus curieux encore qu'un chat, et le docteur Seamore semblait quelqu'un de très intéressant. Et puis, il fallait bien qu'il commence faire connaissance avec les habitants de la ville, n'est-ce aps ? |
| | | | Sujet: Re: Trust me, I'm the doctor — Deirdre Jeu 24 Jan - 23:50 | |
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Trust your doctor. C'était un chaton surexcité avec le malheur entre les mains. Il avait fureté de gauche à droite, comme un enfant abandonné à l'entrée d'un magasin de jouets, le sourire large et l'œil vif, ignorant délibérément les soins qui pouvaient lui être prodigué sur l'instant. Il avait battu des jambes, balancé les mains, barbotant paisiblement dans un bonheur enfantin, et il avait ce réflexe de gamin, ce truc qu'ils avaient en commun — bon sang, mais se taisait-il un jour ? Andrew s'était figé un court instant, comme frappé par un grand coup de miroir, un reflet hyperactif de lui-même entre les mains. Deirdre avait lancé des phrases au-hasard comme on aligne des bouteilles sans ordre précis pour vider un placard, comme s'il manquait de temps pour pouvoir vider tout ce qu'il avait en tête — et pourtant a priori il allait en avoir, du temps — et jonglait avec ses propres phrases sans s'interroger d'une quelconque logique, s'auto-influençant, se relançant automatiquement, conducteur et passager, et lui l'avait regardé bêtement, le stéthoscope dans les mains et la bouche entrouverte, comme butant sur un mot invisible — était-ce vraiment comme ça qu'il était lui aussi ? Il battit des cils. On aurait reproché à Deirdre Mallory d'être un bavardeur invétéré doublé d'un grand gamin perdu quelques siècles trop tôt. Andrew lui reprochait seulement de ne pas être venu avant. — Vous savez, Monsieur Mallory, il est peu conseillé de tenter une féérie des eaux avec une tuyauterie d'immeuble, elles ont en général déjà suffisamment de mal à tenir correctement lorsqu'elles sont utilisées à leur fonction originelle. Il avait eu le ton chantant, un sourire amusé trimballé sur les lèvres, tandis qu'il examinait soigneusement les ecchymoses singulières qui marquaient la peau de son patient, les soignait patiemment. Il ne relevait qu'à peine la remarque sur le ménage pourtant inhabituel dans lequel il évoluait, il avait haussé les épaules dessus comme sur une nouvelle banale, juste une information supplémentaire, peu concerné des mœurs qu'il était, il n'attachait d'importance à l'intime que lorsqu'il touchait au malsain, il ne cillait que lorsqu'il savait qu'il y avait quelque chose qu'il n'y avait pas lieu d'avoir. Un couple à trois ne lui était pas un concept étranger. Il préférait savoir trois personnes aimées ensemble que trois personnes pas aimées du tout. Toujours. Il ne releva pas non plus l'activité corporelle en montagne russe qui semblait l'agiter, comme un électrocardiogramme irrégulier, calmant cette main qui ne voulait que bougeait et ces jambes qui ne voulaient qu'explorer, ces lèvres qui ne voulaient que s'articuler, du touche-à-tout au bout des doigts et dans les mots. Il avait plutôt été attiré, lâchement, comme on agiterait un paquet de gâteau au nez d'un enfant, par ce qui n'étaient que des remarques sur le ton de la conversation pour Deirdre, qu'une absolution pour Andrew. On lui avait dit invention. On lui avait dit projets. On lui avait dit physique. Il ne se rendit pas compte que ça faisait bien trente secondes qu'il le fixait droit dans les yeux maintenant. — Physicien ? Vous êtes physicien ? Vous vous rendez compte que si j'avais pu me dédoubler, de quelque façon que ce soit, j'aurai trouvé le moyen, peu importe comment, de faire sérieusement de la physique ? Il agita les ciseaux pour appuyer ses propos. Je suis devenu médecin parce que j'avais envie d'un contact avec les gens, et que je rêvais depuis tout gamin de pouvoir me faire appeler Docteur par tous les gens qui me croiseraient. Peut-être pas le Docteur que j'attendais, certes, mais j'atteins lentement mon objectif. Vous avez mal en bougeant la main ? N'essayez pas de remuer trop les doigts si vous souffrez, je vérifie que rien n'est cassé. Il étala la pommade au rythme de ses mots, presque trop lancé, juste un peu trop transporté, embarqué par un flot de phrases qui déferlaient au mètre par seconde dans son cerveau mais que sa langue refusait d'aligner convenablement, et il lâchait les détails lorsqu'il reléguait les informations les plus urgentes au dernier moment, l'air d'une implosion latente sous la langue, et il lançait un regard paisible à son patient lorsqu'il bandait calmement son poignet. Si Andrew Seamore puait du flegme anglais dans sa plus caricaturale latitude, il l'associait merveilleusement bien à ce qu'on appelait un génie mal placé, plus tristement un potentiel mal utilisé auquel au final il levait les deux majeurs, mais ce n'était qu'une incontrôlable bête appâtée qui ne le quittait jamais, qui se sentait, toujours, sans cesser, sans pouvoir s'arrêter. Et il était tombé nez-à-nez avec quelqu'un ayant un tant soit peu la moindre idée de ce qu'il pouvait raconter, à qui enfin la théorie des cordes évoquerait autre chose qu'une cour de récré pour filles, et c'était lui-même qui avait pris le pas sur le lui médecin. Incontrôlable sale bête. — Vous savez théoriquement il n'y a que la qualité de la bière qui change de l'Irlande au Royaume-Uni, l'accent, éventuellement, compte peu lorsque vous rencontrez des Irlandais du Nord. Je suis déjà allé à Dublin, pendant un mois, et puis à Tullamore, où j'ai fait mon premier shot de whisky... Et j'ai campé sur Inishmore une semaine. J'ai attrapé la mort mais c'était une excellente semaine. Malheureusement, je suis un anglais pure-souche, je viens d'Oxford, vous savez, on pourrait me tatouer la rose Tudor quelque part. Il battit doucement des cils et releva le nez. Enfin je viens de la ville d'Oxford, je n'ai pas étudié à l'Université. Théoriquement, j'aurai pu, j'aurai dû mais j'ai refusé et, mon Dieu, je me rends compte que je dois arrêter de raconter ça à n'importe qui n'importe quand parce que ça me donne vraiment l'air d'un ingrât égoïste au cul bordé de nouilles, n'est-ce pas ? |
| | | | Sujet: Re: Trust me, I'm the doctor — Deirdre | |
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| | | | Trust me, I'm the doctor — Deirdre | |
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