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 A ses riques et périls

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MessageSujet: A ses riques et périls    A ses riques et périls  EmptyVen 2 Nov - 15:49

L’hyperactive et L’infirmier



Excitation. Adrénaline. Ne plus avoir le contrôle sur rien. Surtout lorsque son cœur s’emballe. Il est à deux doigts de l’explosion. Pire qu’un feu d’artifice, c’est une bombe à retardement qui a prit le relai du cœur. Tu as les yeux grands ouverts. Il ne faut surtout pas louper ne serait-ce qu’une seule minute de cette excitation extrême. Tu hurles, à t’en décrocher les poumons. Mais bordel, ce que tu te sens vivant en cet instant précis. Là juste cette fraction de seconde. Plus rien de compte, plus personne n’existe. Il n’y a que toi. Toi et ton cœur au bord du suicide. Mais tu ne t’arrêtes pas. C’est plus fort que toi. De toutes façons, tu n’as plus le choix. Lorsque tu te lances dans ce genre de défi, tu ne peux pas t’arrêter.
L’adrénaline et l’excitation compte plus que tout. Plus encore que Sacha.

Je suis sur une rivière. Le courant est fort. Je dois jongler entre les pierres et rochers. Sacha est avec moi. Ainsi qu’un moniteur. Mon casque me dérange. J’aurais préféré avoir les cheveux à l’air libre, que le vent les dompte. Qu’ils viennent fouetter mon visage. Violence, mais excitation. Mon cœur s’emballe, une descente approche. Je m’imagine déjà prendre mon envole tel un oiseau qui déploie ses ailes. Mais Sacha m’agrippe le bras. Elle me regarde avec des yeux de supplication. Elle sait. Merde. Je lui souris, essayant de la rassurer. Ça ne sert à rien. Elle ressent l’adrénaline qui fait le grand huit dans mes veines. Le moniteur nous donne les consignes. Le bateau accélère, mon cœur s’emballe. Je me sens pleinement vivante. Là, juste là. J’ai pleinement conscience de la moindre partie de mon corps. Et ces bouffées d’air que j’avale m’électrisent. L’air est glacial sous ses nuages gris. Le moniteur hurle pour que l’on se mette à l’intérieur du bateau. Je le fais. Mais je meurs d’envie de voir la chute. De me voir tomber.
Une secousse me déstabilise. Je me redresse pour regarder la chute. Ça y est, mon cœur se décroche. Peut-être un peu trop. Je sens que je glisse en dehors du bateau pour venir me lover dans l’eau glacée de la rivière. Sacha hurle. Après coup je m’en voudrai de l’avoir fait souffrir, mais après. Enfin … je redescends vite de mon petit nuage. L’eau froide me ramène vite à la réalité. Je suis dans la rivière, en plein courant. Je ne contrôle rien, pas un seul de mes gestes. Là, je commence à avoir peur. Je pensais que le rafting serait une bonne idée, mais à cause de mon inconscience je venais de m’éjecter du bateau. Je cherche de quoi m’accrocher, me raccrocher à la vie. Mon cœur menace de me lâcher, de partir loin. Il veut démissionner, changer de corps. Je suis trop dangereuse pour lui. Les tourbillons d’eau m’emmènent, à gauche, et à droite. Il faut que je garde la tête en dehors de l’eau. Mon genou gauche s’heurte violemment contre un rocher. Je le sens craquer. Lui aussi va me lâcher. Je n’arrive plus à bouger mon pied gauche. Merde. La fin de ma chute est proche. Je brasse des bras dans l’eau. Ça ne sert strictement à rien mais ça ma rassure. Un peu …

Fin de ma chute. Arrêt violent dans l’eau, et perte de l’équilibre. Ma tête se cogne à son tour contre un rocher. Sonnée et complètement désorientée. Je vois la rive, quelque part à gauche. J’y vais… enfin j’essaye. Je me traine et m’extirpe de l’eau. Mon genou me fait horriblement mal. J’n’ose même pas regarder et je m’affale sur le sol. J’entends Sacha hurler au loin. Sa voix se rapproche la lumière s’estompe.

Lorsque je rouvre les yeux, des hommes sont agglutinés autour de moi. Je suis allongée, mais je sens que je ne suis pas stable. Un bruit de monteur englobe ma tête. J’ai une sorte de masque sur ma bouche et mon nez. Mon cœur se contracte, mes poings se crispent. Panique. Un homme me tient la main, m’oblige à me calmer. Incapable de parler je cherche des yeux une réponse. « Beth. Tout va bien. Nous sommes pompiers, on vous emmène à l’hôpital. » QUOI ?! Nan mais nan ! Sacha. Elle est où Sacha ? Punaise, quelle idiote j’ai fait tout à l’heure sur le rafting. Elle est ou Sacha ? Je veux la voir. Elle n’a rien ? J’avais basculé du bateau, mais Sacha ? Et ce putain de masque à la con. J’essaye de me redresser mais j’hurle instinctivement et dans la foulée. Mon genou. Je souffle comme un bœuf, et balance des regards noirs aux pompiers. Je fantasme sur eux d’habitude, mais là, j’ai tous envie de leur trancher la gorge. « Restez allongée. » Connard. T’as de la chance que je ne puisse pas parler. J’attends, donc. Ils parlent entre eux, me parlent : je les snob.
Le camion s’arrête, on ouvre la porte, sort le brancard sur lequel je suis allongée. Je vois une tête blonde : Sacha. Un gémissement de soulagement s’échappe du masque qui m’aide à respirer. Je souris, mais ça ne se voit certainement pas. Elle, semble heureuse de me voir réveillée. Elle se précipite vers moi. Je vais mieux. On peut repartir et rentrer à l’appart, maintenant que je sais que ma sœur est là, c’est bon. Mais non. J’entre dans l’hôpital. Nouvel hôpital, je ne connaissais pas encore ses lumières accrochées au plafond. Bien plus aveuglantes qu’en Angleterre. Je soupire.
Je venais d’avoir une crise d’hyperactivité. Pratiquer un sport extrême, et comme à chaque fois, ça se soldait par un séjour à l’hôpital.

Je suis hyperactive.
Je le suis depuis petite. Malade, folle, insouciante, timbrée, autiste … tant d’insulte, mais jamais le bon mot. Hyperactive. Ce n’est pourtant pas compliqué. Hyperactive. Je le pense haut et fort. Mais pour le bien des autres je me force à dire « Dynamique ». Mais les gens ne sont pas cons. Ils voient bien que je suis plus que dynamique. J’ai un traitement. Des cachets à prendre, tous les jours. Un entrainement pour me défouler. Une thérapie. Rien n’y fait, on voit encore les signes de la maladie.
Les pompiers s’en vont laissant entre les mains d’un homme en blouse blanche prendre le relais. Il m’emmène dans une chambre, et me retire mon masque. Une infirmière demande à Sacha de rester en dehors. « Mais c’est bon j’ai rien de grave, ma sœur peut rester avec moi. » Je regarde l’infirmier. Bonjour. « Quoi ? J’ai rien, juste une blessure à mon genou … OH putain ! » Je viens de poser mes yeux sur mon genou. Le carnage ! Ensanglanté, ouvert, déchiqueté. Je me sens mal, très mal. Ma tête tourne. Je viens plaquer ma main contre cette dernière pour l’empêcher de tomber. « Je crois que je vais vomir … »
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MessageSujet: Re: A ses riques et périls    A ses riques et périls  EmptySam 3 Nov - 5:30

    Une ennuyante journée qui commence. Encore une.
    Je ne les comptais plus. Chaque jour se ressemblait. Levé à 6h du matin, sortit de la douche à 6h30, arrivée à l'hôpital 7h. Fin de mon service : 19h. Quand j'avais de la chance.
    J'aimais bien mon boulot. On pouvait apprendre un tas de trucs sympa sur les gens, leurs réactions, leurs peurs. En général, quand ils se retrouvent à l'hôpital - et souvent en état grave - ils se montrent sous leurs vrais visages. S'ils sont malheureux, ils pleurent. S'ils sont heureux, ils rient.
    Ils ne jouent pas.

    Moi, je jouais beaucoup. Tout le temps. Je m'amusais de chaque situation - comme je pouvais - tout en gardant le sérieux nécessaire pour ce type de travail. J'étais celui qui détendait l'atmosphère, parmi mes collègues.
    Je crois qu'ils m'aimaient bien.

    La matinée avait été longue à en crever. Pas un seul cas intéressant à se mettre sous la dent. Et quand, par miracle, quelqu'un arrivait aux urgences avec une blessure sérieuse du genre double fracture des ligaments croisés ou une maladie grave, c'était toujours les grands docteurs ou les chirurgiens qui s'en occupaient. Putain de docteurs, putain de coin paumé.

    Quand enfin j'eus droit à une pause, je m’empressai d'aller fumer une clope, histoire de me détendre un peu. Je n'étais pas pressé de reprendre, en fait, je n'avais qu'une seule envie : rentrer chez moi. Je n'avais pas envie de passer la fin de ma journée à vacciner deux ou trois gamins stupides, ou à rassurer des vieilles hypocondriaques. J'étais pas là pour ça. Personne ne l'était. Et les autres peuvent bien dire qu'être médecin, c'est donner de sa personne pour en sauver d'autres, c'était faux. Totalement faux.
    Être médecin, c'est rechercher la gloire. Qu'elle soit personnelle ou non. Certains le font pour donner un sens à leurs vies, d'autres pour alléger leurs consciences. Ce que l'Homme est égoïste, au final ...
    La voix de mon chef me sortit de ma torpeur, tandis qu'une certain agitation avait prit place aux seins des urgences. « Oh Ricky Martin, viens ici ! On a besoin de toi pour une fois. » Un connard, ce chef. Non seulement il n'avait pas le moindre respect ni considération envers moi, mais en plus, il se foutait de ma gueule. Il m'appelait toujours "Ricky Martin" parce que je suis un latino ... et parce que je suis beau, c'est ça ? Je déteste quand il m'appelle comme ça. Et il le sait, le con.

    Je fis abstraction - comme toujours - et m'exécuta. Il se trouvait aux côtés d'une jeune femme, allongée sur un brancard, qui visiblement paraissait en mauvais état. Tandis que je m'approchai d'eux, le grand manitou m'énonçait : « Beth Saint-Jones, 27 ans. A subit un accident de rafting. Apparemment, elle se serait jetée du radeau pneumatique. Double fracture ouverte du genou droit, cheville gauche foulée, quelques entailles et de multiples hématomes un peu partout sur le corps. Vous proposez, Rivera ? » Je fixai mon chef un instant, avant de tourner mon regard vers cette dénommée Beth. Un sourire en coin, je la scrutai un instant. Elle semblait ne pas réaliser ce qui lui était arrivé. Elle paraissait perdue, comme si elle ne comprenait pas pourquoi on l'avait amené ici.

    Derrière moi, une infirmière tentait de retenir une jeune femme à l'écart, qui prétendait être la sœur de la blessée. Je ne fis nullement attention à elle et me préparai à répondre au chef, tandis que la "victime" se mit à parler. « Quoi ? J’ai rien, juste une blessure à mon genou … OH putain ! » Baissant instinctivement les yeux vers son genou, la jeune femme lâcha un cris d'horreur à la vue de sa jambe ensanglantée. Son genou n'était vraiment pas beau à voire. Un os était visible et le sang continuait de couler. Perturbée par cette vision, elle faillit tourner de l’œil et retint difficilement sa tête « Je crois que je vais vomir ... » Toute les personnes présentes autour du lit firent un pas en arrière, simple précaution. « Apportez un sac plastique, elle veut gerber ! » criai-je aux infirmières. Je manquais peut-être d'un peu de tact mais tant pis, je ne tenais pas à ce qu'elle vomisse sur ma blouse propre.

    Tandis que je l'aidais à tenir sa tête, qui semblait lui tourner, je me tourna vers mon chef : « On prévoit et on évite toutes infections, puis on consolide à l'aide d'un plâtre, à garder pour minimum un mois. On prévoit ensuite un traitement de détection de cal vicieux puis des séances de rééducations. En ce qui concerne la cheville, je propose un traitement à base de cryothérapie et d'anti-inflammatoires, avec la pose d'une atèle. » Une fois ma tirade terminée, je repris difficilement mon souffle et fixa impatient mon chef. Ce dernier me dévisagea un instant, songeur, comme s'il cherchait la moindre faute que j'aurais pu faire dans mon pronostic. Or, je n'en ai fais aucune. Je lis la déception sur son visage, dans ses yeux. C'est jouissif. « Très bien, je vois que vous n'avez plus besoin de moi » rétorqua-t-il, avant de filer illico presto.

    Je me retourne - enfin - vers cette dénommée Beth qui me regarde comme si j'étais un dégénéré. Après tout, elle n'avait pas du comprendre un traitre mot de ce que j'avais pu dire, d'autant plus dans son état. J'aime cette situation de supériorité, ce sentiment de pouvoir. Quand moi je sais, quand moi je comprends, et que l'autre non.
    Ça me plait.

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MessageSujet: Re: A ses riques et périls    A ses riques et périls  EmptyMar 13 Nov - 0:07

« Apportez un sac plastique, elle veut gerber ! » Remontées acides. Je les sentais monter. Je n’ai jamais compris comment le corps humain pouvait faire remonter tout ce qu’on avait mangé. A moins d’avoir un truc qui propulse … J’aurais du moins mangé avant de partir, ça va être horrible. Ma gorge semble s’écarter comme pour faire une haie d’honneur à ce que j’allais gerber. Le sac plastique arrive sous mon menton, les mains de l’infirmier contre ma tête : c’est parti mon kiki !
Je vomis tout ce que je peux. Je passe les détails en disant que ça me sort par la bouche et le nez. Le nez ? Yeurk ! ça pu. C’est visuellement gerbant. Hop une deuxième couche.
Céréales, pancakes, jus d’orange – ça c’est l’arme fatal – et chocolat. Tout ça mixé, l’odeur y compris. Je m’étonne de voir mon estomac aussi extensible. Comment arrive-t-il a stocker tout ça ?

Vidée.

Une infirmière qui traine dans le coin me file des mouchoirs pour que je me débarbouille. Je m’essuie le visage. Je suis certainement livide. J’ai l’impression de ressentir ce que les anorexiques ressentent après s’être fait vomir. Je relève la tête avec mes yeux vitreux. Super … L’infirmier est plutôt mignon, mais c’est pas aujourd’hui que je vais le draguer. Demain non plus d’ailleurs. La première fois qu’on voit quelqu’un et la première impression que cette personne nous fait reste gravée. Donc je serais la ville au genou explosé qui vomi. Gé-ni-al.
Pendant que je me vidais, il était en train de faire un discours, aussi incompréhensible que Chewbacca qui parle. Je le regarde, et le dévisage. De quoi est-ce qu’il me parle ? Une attelle ? Pourquoi une attelle ? Comme Forest Gump ? D’un coup je flippe. Mon cœur s’emballe, explose. Je n’avais pas compris mais je savais que c’était compliqué. Et si jamais ils voulaient me couper la jambe ? J’avais la gangrène ? Oh non. Je n’aime pas les scies. Comment je vais faire avec une jambe ? Ce n’est pas bon ça. Du tout, du tout. Mauvais, très mauvais même. Aucun mec ne voudra s’envoyer en l’air avec une unijambiste. Unijambiste … c’était pas un bon plan de baise. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Mon cœur s’écraser, se sécher comme une vieille pomme au soleil. Une larme coule sur ma joue. « Vous allez me couper la jambe c’est ça ? » Dis-je sur le ton le plus mélodrame, un peu comme le fait Leah, la fille hypersensible qui pense que la vie est un roman à l’eau de rose. Ça faisait longtemps que j’avais écrit le scénario avec Leah en personnage principal. « De l’eau et une rose. » J’avais fait pleurer des milliers de femmes avec ce film, et des centaines de gays. Et j’adorais faire ma Leah, dans des moments dramatiques.
Mais là c’était vraiment un moment dramatique. J’allais perdre ma jambe. « Vous pouvez pas faire ça. Qui voudra baiser une unijambiste ? Vous aimeriez ça vous ? » Dîtes non. Surtout dîtes non. Je ne veux pas tomber sur le seul américain qui fantasme sur les unijambistes. « Vous pouvez pas juste recoudre le genou, faire un pansement, me doper aux antidouleurs et hop ! Hein ? » J’essaye de l’amadouer avec des yeux de Chat Potté. Mais un Chat Potté livide.

Je nage en plein délire. Le sang me fait perdre la tête. Je n’ai jamais aimé la vue du sang. Ça m’a toujours fait vomir, dans un premier temps. Puis, je sors des âneries à la seconde. Une sorte de protection que je me construis. Je refuse de voir la réalité, ou alors je l’aggrave. L’infirmier doit me prendre pour une cinglée. J’ignore s’il sait que je suis hyperactive … Sacha l’a peut-être dit aux Pompiers, puisque c’est dans une crise que j’ai effectivement « sauté » du bateau. Mais je n’avais pas encore de dossier médicaux dans cet hôpital, ils ignorait donc qui j’étais. Dans mon hôpital, en Angleterre, j’avais une chambre à moi. Tellement mes séjours étaient fréquents. J’en garde d’ailleurs plusieurs souvenirs, physiques. Des cicatrices, ici … et là. Mes cicatrices … la seule chose qui pouvait me différencier de Sacha. Sacha n’avait aucune cicatrice. Une peau sans imperfection. La mienne était marquée de chacune de mes crises. Je fais rarement des crises aussi violentes que celle là. J’ai peut-être du en faire dix depuis qu’on m’a diagnostiqué Hyperactive. Mais dix accidents assez lourds …
C’était mon dixième accident grave en effet. Ça se fête ! Ouais … avec un genou ouvert. Je le regarde de nouveau. Mauvaise idée. Je sens mon estomac se rétracter, de nouveau, ma gorge s’écarter … mais rien ne sors. J’ai plus rien à vomir il faut croire… « Bon, vous faites quelque chose pour mon genou ou vous allez attendre qu’il se décroche tout seul ? » Pas la scie … Pas la scie …

Délire complet.
Après Dumbo et ses éléphants roses, Beth et son genou en lambeau, la patiente cinglée des urgences.
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