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 Mon visage comme un vieux souvenir.

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MessageSujet: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyLun 29 Oct - 17:08

Mon visage comme un vieux souvenir. Tumblr_lxb2w01Utt1qdmitdo6_250 Mon visage comme un vieux souvenir. Tumblr_lxb2w01Utt1qdmitdo3_250 Mon visage comme un vieux souvenir. Tumblr_lxb2w01Utt1qdmitdo4_250
Mon visage comme un vieux

souvenir

Voilà quelques jours à peine que je venais de débarquer en ville. Cela faisait des mois que je savais que Dakota et Blaise vivaient ici. Mes parents me l’avaient dit, à mon retour à Los-Angeles. Pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour les rejoindre ? Surtout sachant que même après tant d’années, Dakota hante toujours mes pensées… La raison est simple : j’avais peur de leur réaction. Il y a 6 ans, j’ai tout quitté sans rien dire à personne, lorsque Dakota m’a laissé tomber comme une vieille chaussette. Personne ne savait que j’étais allé m’exiler au Texas, pas même mes parents. Je ne voulais pas qu’on me retrouve.

Je voulais oublier, tout oublier.

Mais rien à faire. Pas même 4 ans de relation avec une belle blonde n’y ont changé quelque chose. Il faut croire que je suis plus têtu qu’une mule. Dakota est restée dans mes pensées, presque jour et nuit. Tout, jusqu’à son odeur, le son de ses éclats de rire, sa façon de sourire en faisant pétiller son regard, tout me hanta pendant ces 6 années. Il n’y avait que deux moments où je me sentais libre : lorsque j’exerçais mon travail avec les chevaux, ou lorsque j’étais tellement saoul que je ne me souvenais plus de mon propre nom.

D’où la raison de ma présence dans cette rue, ce soir.

Je n’avais certes pas encore croisé Dakota, ni même Blaise… mais j’avais vu Sam, qui m’avait confirmé qu’ils étaient en ville tous les trois. Et ça suffisait à me donner envie de boire jusqu’à m’en exploser les neurones. Sam et Dakota… Dakota et Sam. Ensemble. Encore. Rien n’avait changé, à cela près qu’à présent, j’avais l’âge légal pour me bourrer la gueule.

Nous étions lundi soir, et je marchais dans la rue, à la recherche d’un bar. Ma veste en cuir sur le dos, les mains fourrées dans les poches, je profitais de l’air frais de la ville, tout en observant mon nouvel environnement. Feu rouge, je m’arrêtai au passage piéton. En face de moi, une jolie blonde attendait également que le feu passe au vert pour pouvoir traverser. Nos regards se croisèrent… et le signal changea de couleur. Je traversai, la croisai… et tournai à gauche : je venais de repérer l’enseigne lumineuse d’un bar.

Quand je poussai la porte, je n’avais pas encore remarqué que la blonde du passage piéton avait fait demi-tour pour me suivre. Je m’assis donc sur un tabouret et commandai un whisky.


Dernière édition par Jonah Callahan le Mar 30 Oct - 15:44, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyMar 30 Oct - 1:43



L’heure était tardive et j’étais toujours là à m’activer pour finir la fermeture du morning coffee. Sebastian était rentré chez lui plus tôt, occupé à planifier les derniers détails de la soirée d’Halloween qui allait bientôt se dérouler au sein de notre bonne vieille enseigne. Il était stressé et je l’avais vu, alors à défaut de pouvoir l’aider à organiser cette soirée, j’avais proposé de m’occuper des fermetures de cette semaine : ce qu’il avait accepté. Alors certes c’était fatiguant mais travailler ainsi me faisait oublier les douloureux moments qui s’étaient écoulés ces derniers jours. Noam après m’avoir dit qu’il m’aimait, m’avait encore une fois repoussé, j’aurais du m’en douter mais comme d’habitude je m’étais laissé aller à le croire, lui et son sourire innocent. Néanmoins j’avais pris une bonne résolution. J’avais décidé de laisser tomber l’affaire, d’apprendre à vivre sans lui. Et quoi de mieux pour chasser Noam de mes pensées que de travailler ? Alors je passais mes journées à me dédier à mes clients, faisaient autant d’heures supplémentaires qu’il m’était possible de réaliser. Travailler pour moins souffrir, voilà mon nouveau credo. Il fallait que je l’oubli et j’espérais que cette fois serait la bonne. J’avais déjà prévu d’effacer son numéro de mon téléphone, au cas où dans un élan de désespoir je voudrais le contacter. Mais je n’avais pas vraiment trouver de solution pour oublier son adresse. Oui, il fallait vraiment que je me sorte Noam de la tête. Il fallait que j’arrête d’être si faible et de lui courir après comme une âme perdue. Nous n’étions pas fait pour l’autre, il fallait que je me mette ça en tête.

Une fois ma tâche achevée, j’enfilais ma veste et fermais le café avant de marché d’un pas décidé chez moi. Depuis l’accident j’évitais le moindre engin roulant, il était donc tout naturel que je rentre à pied. A cette heure avancée, les rues de Town Square étaient désertes, seuls mes pas résonnaient dans l’allée. Au loin, une ombre se détache mais je n’y prête guère attention, perdue dans mes pensées sur le cas Noam. Un feu rouge vint pourtant arrêter ma démarche, je lève la tête pour guetter le moment où ce dernier passerait au vert et croisais le regard de l’ombre que j’avais aperçue au loin. Son visage me frappe, me perturbe. Je le connais, je l’ai déjà vu et pourtant l’image de l’endroit où je l’ai déjà croisé ne semble pas vouloir me revenir. Le feu passe au vert, je baisse la tête et évite le regard du jeune homme. C’est quand je passe à côté de lui que tout me revient. J’ai l’impression de tituber sous le poids des souvenirs. Arrivée sur le trottoir opposé, je m’immobilise. Ma respiration s’accélère devant les images qui me reviennent. Le sang, la douleur et ce visage surtout qui nous contemple au loin. Ce visage. Son visage. Comme une furie, je me retourne et le cherche du regard je cours presque pour le rattraper et enfin je l’aperçois. Je le suis, sans faire trop de bruits, le cœur battant pourtant la chamade. Je ne sais pas ce que je vais faire. J’ai juste ce fulgurant besoin de le voir de plus près. Après quelques secondes de filature ce dernier se réfugie dans un endroit. Ma respiration s’accélère tandis que je regarde l’enseigne. Un bar. Putain, il fallait qu’il rentre la dedans. Je commence à faire les cent pas devant la porte, hésitant à rentrer ou non. Il semblait que ce soir j’allais devoir repousser mes limites, renouer avec mon passé. J’inspirais un grand coup et d’une main tremblante, je poussais la porte. J’eu presque l’impression de revoir Gabriel et Noam accoudé au comptoir comme autrefois, l’ambiance malgré ces deux longues années étaient toujours la même. J’en eu presque mal au cœur de revenir ici. Ce bar était juste… trop plein de souvenirs. C’en était insupportable. Et pourtant, j’étais là pour quelque chose. Mon regard fouilla la salle à la recherche de l’homme que j’avais aperçue toute à l’heure. Mon regard se posa enfin sur lui, il était assis seul à une table et presque sans réfléchir je m’avançais vers lui. Je ne savais absolument pas ce que j’avais derrière la tête, ni ce que j’allais lui dire une fois à sa hauteur. Je me forçais simplement à sourire et finalement demanda avec désinvolture ; « Ca vous dérange si je vous offre un verre ? » Ok je ne sais absolument pas ce qu’il me prenait. Ca faisait pas mal de temps que je n’étais pas sorti dans un bar, j’avais probablement perdue la main pour ce genre de choses mais il fallait définitivement que j’en sache plus sur lui. Que je sache si c’était vraiment lui qui avait contribué à la mort de Gabriel. « Je suis désolée de m’imposer comme ça mais je vous ai vu seul et j’ai pensé… que peut être vous accepteriez ma compagnie. » continuais-je avec mon plus beau sourire et priant silencieusement pour que tout cela marche.
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyMar 30 Oct - 16:11

« Et voilà, monsieur » me fit le barman en posant un verre de whisky juste devant moi. Je le remerciai et réglai la note. J’aurais pu rester assis au bar, mais les courants d’air quand la porte s’ouvrait n’étaient pas des plus agréables, ce pourquoi je me levai et gagnai une table un peu plus dans le fond du bar.
Je pensais à Dakota, les yeux perdus dans le vague, tandis que le liquide brûlant me coulait dans le fond de la gorge. Être alcoolique, c’est tout un art. Essayer de le devenir le temps d’une soirée, aussi. Il faut supporter la solitude, et puis le fait que tout le monde autour de vous est conscient que vous êtes triste au point de vous saouler jusqu’à tout oublier de vos problèmes. Mais l’avis des gens m’importe peu. Tout ce que je veux, c’est qu’on me foute la paix. Gens et souvenirs compris.

Malheureusement, les choses ne se passent jamais comme on en a envie.

Des bruits de pas se rapprochèrent de moi. Je pensais que leur possesseur allait simplement dépasser ma table pour rejoindre le fond de la salle… mais non. La personne s’arrêta devant moi, et je fus obligé de lever les yeux vers elle. Quand nos regards se croisèrent, je fronçai les sourcils. Je pensais reconnaitre la blonde du passage piéton, mais je n’en étais pas sûr à 100%. Après tout, pourquoi une fille croisée dans la rue, que je ne connaissais ni d’Eve, ni d’Adam, aurait-elle fait demi-tour pour me suivre jusque dans un bar ? Elle me sourit, je tentai de faire de même. Avec désinvolture, elle lança : « Ça vous dérange si je vous offre un verre ? ». Je baissai les yeux vers mon whisky. Il était presque vide. Je le vidai d’une traite avant de relever la tête vers elle. « Non » répondis-je simplement, maintenant que mon verre était vide. « Je suis désolée de m’imposer comme ça mais je vous ai vu seul et j’ai pensé… que peut être vous accepteriez ma compagnie » m’expliqua-t-elle ensuite, souriant toujours.

Avais-je affaire à une bonne âme… ?

Je n’y croyais pas trop. Pour moi, elle devait avoir quelque chose derrière la tête. L’idée que, peut-être, elle avait envie de me mettre dans son lit m’effleura l’esprit. Et, franchement, vu la nana, ça ne me dérangeait pas le moins du monde. « Asseyez-vous, je vais chercher à boire » déclarai-je en me levant. Elle me communiqua ce qu’elle avait envie de boire, et je retournai au comptoir. Cela faisait à peine 10 minutes que j’étais là, et je commandais déjà mon second verre. La soirée commençait bien. Je revins rapidement près de la blonde – après avoir payé les consommations ; mon côté homme viril qui refuse de se faire payer à boire était peut-être ridicule, mais c’était ainsi que j’avais été élevé : on ne se fait pas entretenir par une femme.

Je me rassis face à elle et lui tendis son verre. Tout en remuant les glaçons dans le mien, je l’observai avec attention, tentant de percer ce que je lisais dans son regard et de donner une signification à son arrivée soudaine. J’étais à présent sûr que c’était elle que j’avais croisé sur le passage pour piétons, quelques minutes à peine auparavant. Brisant le silence qui s’était installé entre nous, pendant que nous nous dévisagions, je pris la parole : « C’est vous que j’ai croisé dans la rue, n’est-ce pas ? … pourquoi m’avez-vous suivi jusqu’ici ? ». J’étais assez cash dans ma question, mais cette fille commençait à m’intriguer de plus en plus. Il fallait que je sache ce qui l’avait amenée à s’installer en ma compagnie.
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyMar 30 Oct - 19:03

Je ne savais pas ce qu’il me prenait. Pourquoi étais-je incapable d’oublier l’accident ? Pourquoi fallait-il que, n’importe où j’allais, je trouvais quelque chose qui me le rappelait ? Il semblait que je m’accrochais à la moindre parcelle de souvenirs. A croire que je devenais folle, assez folle pour percevoir dans le visage d’un inconnu celui du conducteur qui avait contribué à tuer mon frère. Je ne savais pas exactement pourquoi je l’avais abordé comme si je voulais le draguer. Je me trouvais ridicule d’agir ainsi pour débuter la conversation mais il était déjà trop tard pour faire marche arrière, les mots étaient lancés. Je regardais la réaction du jeune homme, ce dernier avala la fin de son verre d’un trait et me répondis « Non » Je soupirais le plus silencieusement possible, soulagée de ne pas m’être ridiculisée. J’entrepris alors de m’excuser, parce qu’au fond je me choquais presque de réagir ainsi. Ca faisait des années que draguer n’était plus vraiment dans mes capacités. En fait ça faisait surtout des années que je n’avais pas foutu un pied dans un bar. Rien que l’odeur de l’alcool me rendait malade mais il fallait que je fasse avec. Concentre-toi Lenny. « Asseyez-vous, je vais chercher à boire » Il attendit que je lui dise quelle boisson je souhaitais et je ne pu que rester silencieuse quelques minutes. L’alcool, ça faisait deux ans que je n’y avais pas touché. Tout mon être se révulsait rien qu’à l’idée d’y tremper mes lèvres. Mais si je ne disais rien, je serais grillée. Qui va dans un bar si ce n’est pas pour boire de l’alcool ? Je respirais alors un grand coup et demandais une bière pour commencer. Autant y aller doucement.
Je le gratifiais d’un sourire, et m’asseyais tandis qu’il se levait pour chercher nos boissons. Je l’observais s’éloigner et fût presque surprise de découvrir qu’il était plutôt attirant. J’avais été tellement absorbé par mes souvenirs et par ce que je voulais savoir que j’en avais été aveuglée. Au final, je priais doucement pour que ça ne fût pas lui car il aurait été dommage de détester un homme pareil. Du gâchis. Et pourtant, les deux personnes avaient beaucoup de points communs, les mêmes pupilles sombres, la même peau dorée. Certes mes souvenirs n’étaient pas d’une netteté débordante et pourtant je ne pouvais m’empêcher d’y retrouver de nombreux traits semblables.

Je fus agréablement surprise qu’il m’offre ma bière alors que c’était moi qui à la base lui avait proposé quelque chose. A croire que cet homme en plus d’être attirant, était bien élevé. Bon dieu, faite que ce ne soit pas lui. Il se rassit en face de moi et je pus m’empêcher de le dévisager. Ce n’était absolument pas poli. Mais c’était plus fort que moi, il fallait que je compare avec mes souvenirs. L’accident sembla se dérouler de nouveau sous mes yeux tandis que j’observais ce visage. Ces pupilles sombres horrifiés, ce visage qui se brouille, l’odeur d’huile, d’essence. « C’est vous que j’ai croisé dans la rue, n’est-ce pas ? … pourquoi m’avez-vous suivi jusqu’ici ? » Je sursaute presque en entendant sa voix. Sortie de mes pensées, je le contemple et finis par détourner quelque peu le regard. Il m’a reconnue. Je réfléchissais à grande vitesse, cherchant une explication. Finalement je finis par me calmer tentant d’arborer un visage serein. « Oui, j’ai eu la vague impression de vous avoir déjà vu, alors j’ai préféré vérifier plutôt que de me tourmenter l’esprit toute la soirée » Je souriais avant de boire une gorgée de ma bière et d’arquer un sourcil. « Ca fait longtemps que vous habitez Town Square ? » C’est ça Lennon, mène ta petite enquête. Au moins ce que je lui disais n’était pas un mensonge, j’avais réellement l’impression de l’avoir déjà vu après quant aux circonstances je désirais pour l’instant les garder secrètes.
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyMar 30 Oct - 21:47

A l’énoncé de ma question, la blonde en face de moi sembla gênée de s’être faite reconnaître. Elle m’observa de longues secondes sans rien dire, comme si elle pesait le pour et le contre avant de juger si elle devait me dire la vérité ou pas. Finalement, elle baissa les yeux, ce que je ne trouvai pas très encourageant. Ainsi, elle comptait me mentir ? Je pris mon verre et bu une gorgée de whisky, sans la quitter des yeux.

« Oui, j’ai eu la vague impression de vous avoir déjà vu, alors j’ai préféré vérifier plutôt que de me tourmenter l’esprit toute la soirée » répondit finalement la demoiselle, sur un air des plus innocents qui me berna complètement. Une si jolie fille ne peut pas mentir comme un arracheur de dents, n’est-ce pas ? Et en plus, elle fait des cacas papillons et des pets arc-en-ciel, mais oui, Jonah ! Reprends-toi. Mais son sourire était tellement convaincant que je ne pouvais que la croire, de toute façon. Je reposai mon verre, et elle prit le sien pour en boire une gorgée. « Oh, je vois… » répondis-je vaguement, plus pour dire quelque chose et meubler que par réelle nécessité.

« Ça fait longtemps que vous habitez Town Square ? » me demanda-t-elle ensuite. Et, je ne sais pas pourquoi, sa façon de s’intéresser à moi ainsi me perturba. Est-ce que je lui avais réellement tapé dans l’œil ? Ou alors avait-elle vraiment l’impression de m’avoir déjà vu... ? Je poussai un peu mon verre et m’accoudai à la table, puis me penchai vers elle. « C’est la première fois qu’une jolie fille s’intéresse à moi comme ça, lui dis-je. Je vous trouve suspecte. Mais, pour répondre à votre question : absolument pas, je viens d’arriver. Je suis né à Los Angeles, j’y ai vécu et habité jusqu’à mes 18 ans. Je suis ensuite parti pour le Texas. Et me voilà » lui répondis-je, sur un air faussement nonchalant. En réalité, ça commençait à me stresser. Surtout que je n’avais pas spécialement envie de commencer à lui raconter ma vie. Après tout, je ne la connaissais pas, et ce n’était pas mon genre de me livrer aux inconnus à ce point-là. Je trouvais que j’en avais déjà assez dit. Comme j’étais un peu parano sur les bords, j’avais l’impression – avec un verre de whisky dans le nez – qu’elle était un détective privé à mes trousses, engagé par cette raclure de Sam, ou peut-être par Dakota, quand elle avait su que j’étais en ville ? C’était même peut-être pour ça qu’elle n’était pas encore venue me voir… Ah, réflexion faite, cette nana pouvait me poser toutes les questions qu’elle voulait ! Sauf que… si ce n’était pas ça, si elle n’était pas détective, elle s’intéressait trop à moi à mon goût. J’avais limite envie de lui demander qui l’envoyait, mais je me contentai d’un : « Où pensez-vous m’avoir déjà vu… ? », qui me ferait moins passer pour un con que la phrase précédente. Tout en posant ma question, je fronçai un sourcil interrogateur, qui devait démontrer de la méfiance que j’avais à présent à son égard. C’est pas que j’avais quelque chose à me reprocher, ou même à craindre de qui que ce soit… mais bon ! « Parce que moi, bien que vous soyez très jolie, je suis sûr de ne jamais vous avoir vue. Enfin, pas avant ce soir, en tout cas ».
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyMer 31 Oct - 17:52

Qu’est ce que je foutais là ? J’aurais du continuer ma route comme si de rien n’était. Même si c’était lui ? Qu’est ce que je comptais faire ? Après tout l’accident n’était même pas de sa faute mais bien celle de mon frère. Foutu alcool, foutu feu rouge pensais-je en fixant le verre devant moi. J’étais là à penser à faire la justicière alors qu’il n’y avait aucune injustice à réparer à moins de s’en prendre au destin lui-même. J’étais ridicule. Ou plutôt désespérée. Moi qui pensais que j’avais fini par tourner la page sur l’accident j’avais la preuve du contraire, persuadée de voir le conducteur dans n’importe quel visage que je croisais. Je me retrouvais donc dans un bar, à boire, en pleine contradiction contre mes nouvelles phobies et mes principes juste parce que j’avais cru reconnaitre quelqu’un. J’observais le jeune homme, il était méfiant je le sentais, en même temps je posais certainement trop de questions. Je commençais à regretter de ne pas être sortie plus durant ces deux dernières années, j’avais définitivement perdue la main. Il se rapprocha de moi et mon cœur loupa un battement, néanmoins je tentais tant bien que mal de me contrôler face à son regard, faisant comme si je n’avais absolument rien à me reprocher. « C’est la première fois qu’une jolie fille s’intéresse à moi comme ça » J’essayais de cacher mon malaise derrière un sourire enjôleur. « Ca ca m’étonnerait que je sois la première jolie fille à m’intéresser à vous... mais c’est vrai que vous êtes le genre de mec avec qui on a pas forcément envie de perdre son temps à poser des questions » voilà que je faisais carrément du rentre dedans. Bon dieu Lenny qu’est ce qui te prend ? il semblait que draguer ainsi me ramenait deux ans en arrière. La où tout était encore simple, là ou je prenais encore le temps de m’amuser. « Je vous trouve suspecte. Mais, pour répondre à votre question : absolument pas, je viens d’arriver. Je suis né à Los Angeles, j’y ai vécu et habité jusqu’à mes 18 ans. Je suis ensuite parti pour le Texas. Et me voilà » La déception fût immense, je fronçais les sourcils et détournais le regard, déçue de m’être ainsi trompée. J’étais vraiment obsédé par l’accident. Une obsession malsaine qui allait bien devoir s’arrêter un jour ou l’autre. Je restais silencieuse, plongé dans ma mémoire tentant de comprendre ce qui avait bien pu me faire penser qu’il s’agissait bien du même homme, quand la voix du jeune homme me ramena sur terre. « Où pensez-vous m’avoir déjà vu… ? » J’hésitais à lui répondre et comme pour gagner un peu de temps, je bu une gorgée de bière tandis qu’il continuait. « Parce que moi, bien que vous soyez très jolie, je suis sûr de ne jamais vous avoir vue. Enfin, pas avant ce soir, en tout cas ». Je souriais doucement, deux fois en quelques minutes qu’il disait qu’il me trouvait jolie, voilà qui me flattait et me consolait un peu de mon échec. Je posais ma bière sur la table et le regardais avant de prendre une grande inspiration. « Je vous ai pris pour un chauffeur routier qui a grandement contribué à la mort de mon frère. » Je reprenais ma bière, en buvait avant de continuer. « Joyeux n’est ce pas ? » tentais-je de dire avec un léger sourire. Je n’avais aucune envie que la soirée devienne morne à cause de mes révélations, j’étais assez déçue sans devoir m’apitoyer sur mon sort. Tout ce que je voulais à présent c’était oublier. « Dans tous les cas, ça ne peut pas être vous. Vous n’étiez pas encore à Town Square à l’époque » tentais-je de le rassurer. Je finissais ma bière avant de la reposer sur la table. « Je ne serais pas contre une deuxième bière… juste pour penser à autre chose. Enfin, je peux toujours aller à une autre table si ma présence vous dérange. »
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyVen 2 Nov - 16:30

Est-ce que je rêvais, ou elle me faisait du rentre-dedans, là ? C’était de plus en plus suspect ! Non pas que je me trouve repoussant, ce n’est pas ça le problème, ni même la question… Mais son regard m’intriguait, cette façon qu’elle avait de me scanner, comme si elle cherchait des réponses dans mes yeux. J’avais l’impression qu’elle ne me disait pas tout sur la véritable raison de sa présence, et ça me mettait en état de stress. Hop, une gorgée de whisky pour faire passer la pilule.

Je lui dis donc que je la trouvais suspecte, puis lui demandai-je où elle pensait déjà m’avoir croisé, étant donné que j’étais pour ma part persuadé de ne pas la connaître. Le petit compliment qui vint ensuite ne fut pas vraiment fait exprès, par contre. Je disais simplement ce que je pensais. Elle me sourit d’ailleurs quand je le lui fis. La belle blonde assise à ma table prit enfin sa respiration, tout en reposant sa bière entre nous. Allais-je enfin obtenir des réponses claires ?

Eh bien, oui. Et j’aurais sans doute préféré ne pas poser cette question.

« Je vous ai pris pour un chauffeur routier qui a grandement contribué à la mort de mon frère » m’avoua-t-elle, ce qui – je dois bien l’avouer – me mit mal à l’aise. Heureusement pour ma conscience, je n’avais jamais conduit de camion de ma vie ! « Ah… je… je suis désolé » bafouillai-je alors en baissant les yeux, sans savoir quoi dire d’autre. Nous attrapâmes nos boissons et burent à l’unisson, comme pour chasser le malaise qui tentait de semer le trouble. En reposant sa bière, elle fit un commentaire puis tenta un sourire, avant de poursuivre : « Dans tous les cas, ça ne peut pas être vous. Vous n’étiez pas encore à Town Square à l’époque ». « Et je n’ai jamais conduit de camion de ma vie » ne pus-je m’empêcher d’ajouter, comme pour la convaincre que j’étais parfaitement innocent dans cette histoire. Ce qui était ridicule de ma part, j’en conviens. Je n’avais pas à me justifier, ou même à m’excuser de ressembler à quelqu’un. Mais c’était plus fort que moi, allez savoir pourquoi.

La belle blonde termina sa bière, et j’en fis autant avec mon whisky. Nous étions là depuis quoi ? Une demi-heure ? Même pas ! Et je venais déjà de m’enfiler deux verres. Mon retournement de cerveau serait plus rapide que ce que je pensais… même si, je dois bien l’avouer, depuis que la demoiselle s’était jointe à moi, je ne m’étais pas encore apitoyé sur moi-même. C’était une raison suffisante pour avoir envie qu’elle reste là, pas vrai ? Ainsi, quand elle me dit : « Je ne serais pas contre une deuxième bière… juste pour penser à autre chose. Enfin, je peux toujours aller à une autre table si ma présence vous dérange », je protestai vivement. « Non, non ! Vous ne me dérangez pas, au contraire. En fait… j’avais prévu de passer la soirée seul, mais je me serais sans doute mis à déprimer, et ça n’aurait pas été beau à voir. On peut dire que vous sauvez mon honneur » déclarai-je. Je pris nos verres vides et me levai, bien décidé à ce qu’elle reste là. « Ne bougez pas, j’y vais ».

Hop, nouvel aller/retour vers le bar. Un whisky et une bière plus tard, je revins m’asseoir en face d’elle, tout en déposant son verre devant la blondinette. « Et voilà… » commentai-je, plus pour dire quelque chose que parce que c’était vraiment nécessaire. Nous entrechoquâmes nos verres pour trinquer, et je bus une nouvelle gorgée. Ça commençait à passer tout seul, c’était mauvais signe. « Comment vous vous appelez ? » lui demandai-je alors, en me rendant compte que je ne connaissais absolument rien d’elle, et qu’il fallait bien commencer par quelque chose. Son prénom serait très bien. Mais avant qu’elle ne puisse me répondre, je me rendis compte d’autre chose.

Si je ressemblais à la personne qui avait contribué à la mort de son frère, n’aurait-il pas été plus agréable pour elle de changer de table, afin de ne pas remuer le passé ?

J’ajoutai donc précipitamment : « Mais en fait, euh, si… si je ressemble à la personne qui a… enfin, vous voyez. Si je lui ressemble, vous êtes sûre que vous voulez rester avec moi ? Enfin, j’veux dire, ça ne doit pas être très agréable pour vous de me… euh… regarder ? ».
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MessageSujet: Re: Mon visage comme un vieux souvenir.   Mon visage comme un vieux souvenir. EmptyMer 7 Nov - 22:52

Je ne voyais pas vraiment ce qu’il m’avait pris de raconter toute mon histoire, tout mon passé à cet inconnu. Une fois que j’avais découvert que je m’étais méprise sur la personne, j’aurais du partir, fuir cet endroit qui me rendait malade. Et pourtant. Pourtant, j’étais là assise à le détailler, une bière dans les mains comme si cela était normal alors que je sentais bien qu’au fond mon corps faisait tout pour repousser cette boisson. Il suffisait d’observer le tremblement de mes mains tandis que j’amenais le verre à mes lèvres. Je me trouvais ridicule de plomber ainsi l’ambiance en parlant de mon frère et pourtant ce fût plus fort que moi. J’avais comme un besoin de me justifier auprès de lui alors que je ne le connaissais qu’à peine. C’était assez troublant. Peut être était-ce l’effet de l’alcool, après tout cela faisait tellement longtemps que j’en avais bu qu’il ne serait presque pas étonnant qu’une seule gorgée arrive à me libérer de toutes inhibitions. Le jeune homme s’excusa et je me contentais de vaguement hausser les épaules avec un sourire. Il n’y pouvait rien. Je n’y pouvais rien. Ce qui est fait, est fait. Et pourtant cela me déchirait le cœur de penser cela. Si j’avais pu, si j’avais su… rien de tout cela ne serait arrivé, j’aurais trouvé un moyen, une façon d’échapper avec ça. Mais c’est bien connu : les « si » ne change rien, ils ne font que cacher la dure vérité. Sorte de carapace contre la douleur. J’avalais une gorgée de bière comme pour me donner une contenance et pour éviter le malaise puis reprenais. « Dans tous les cas, ça ne peut pas être vous. Vous n’étiez pas encore à Town Square à l’époque » « Et je n’ai jamais conduit de camion de ma vie » Il répondit rapidement, presque stressé comme si il avait quelque chose à se reprocher. Cela eut au moins le don de me faire sourire.

Nos verres furent rapidement vidés et je ne pu m’empêcher de demander un autre verre. Les flashbacks commençaient à se faire nombreux, pressants. Je n’avais aucune envie d’être laissée seule avec eux et autant préférais-je les noyer dans cette boisson que je m’étais interdite si longtemps. Je commençais à comprendre ce besoin qu’avait eu Noam et pourquoi il s’était réfugié si rapidement dans l’alcool. Cette addiction avait ses bons côtés. Dans un élan de bon sens, je demandais à mon partenaire si il voulait que je bouge vers une autre table et je fus presque soulagée de l’entendre répondre : « Non, non ! Vous ne me dérangez pas, au contraire. En fait… j’avais prévu de passer la soirée seul, mais je me serais sans doute mis à déprimer, et ça n’aurait pas été beau à voir. On peut dire que vous sauvez mon honneur » Un sourire apparut sur mes lèvres. « Heureuse d’avoir sauvé votre soirée ! » Au moins ne servais-je pas à rien. Ce que je n’osais pas dire c’est qu’il me sauvait moi aussi de ma solitude. Il me semblait m’être suffisamment confiée comme cela. Le jeune homme se leva et attrapa nos verres pour nous les remplir une nouvelle fois.

Il fût de retour à peine quelques secondes plus tard, j’observais la boisson dorée qu’il déposait devant moi, me demandant si, de là-haut, Gabriel était déçu de mon comportement. Je levais les yeux vers le brun et nous entrechoquâmes nos verres avant d’en boire une gorgée. «Comment vous vous appelez ? » Je fus presque surprise de sa question. C’est vrai que je ne m’étais même pas présentée dans ma course à l’information. Je posais ma bière avant d’avouer « Je suis désolée, c’est la première chose que j’aurais du dire. Je m’appelle Lennon. Lennon Ainsworth. Et vous ? » Je marquais une courte pause, buvant une gorgée de bière avant de proposer avec un sourire : « ça vous dérange si on se tutoie plutôt ? » Je n’étais pas du tout à l’aise quand on me vouvoyait, ça donnait une sorte de distance que je n’appréciais pas.

Par la suite, le jeune homme rajouta : « Mais en fait, euh, si… si je ressemble à la personne qui a… enfin, vous voyez. Si je lui ressemble, vous êtes sûre que vous voulez rester avec moi ? Enfin, j’veux dire, ça ne doit pas être très agréable pour vous de me… euh… regarder ? ». Je le regardais interdite quelques secondes, ne sachant pas quoi dire. Parce qu’au fond il avait raison. Je devais probablement être maso et pourtant plus je regardais le jeune homme, moins je voyais le visage de ce fameux conducteur. Avec un rire je désignais ma bière avant de rétorquer « Crois moi, encore deux comme celle-ci et ton visage ne me dira absolument rien. Quel meilleur moyen d’oublier que l’alcool ? »
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