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 Please tell me what happened - Sineag (Fin)

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MessageSujet: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyJeu 25 Oct - 19:14

Please tell me what happened - Sineag (Fin) 234098tumblrm53x5jx6Jz1qejx1wo1500
La journée s’annonçait plutôt bien, un soleil bas, peu de nuages et pour une fois Evan ne s'était pas prit le coin du meuble dans son orteil en se redressant du lit. Une douche, la vérification de son sac avec ses papiers et il était en route pour l'école. Comme tous les jeudis, il se rend à l'école primaire ou enseigne Sineag. C'est un peu comme un rituel depuis quelques temps, les deux hommes se côtoient et s'apprécient, cependant, malheureusement du côté d'Evan ce n'est pas que cela, pas qu'un ressenti normal entre deux amis ou deux collègues. Après la mort d'Elliot, il se refusait à retrouver quelqu'un et s'approcher d'un autre homme dans l'espoir d'avoir une relation avec, mais avec Sineag c'est différent, il est différent des autres, il est réellement gentil, attachant, souriant et extrêmement bon avec les enfants. De nombreuses fois, Evan s'est arrêté devant sa salle pour l'observer du coin de l’œil en train de donner un cours. Il est parfois subjugué par son talent avec les enfants. Evan a aussi un talent avec, parce que c'est son travail, il doit les faire parler et les soigner si besoin, toujours à l'écoute et toujours à la recherche de solutions aux problèmes. C'est d'ailleurs assez bizarre de voir la simplicité que parfois il peut avoir à régler les problèmes des autres alors que les siens restent des mystères. Evan s'oublie parfois, même en réalité souvent , surtout depuis le départ d'Elliot, celui-ci était toujours là derrière à le pousser à manger, à faire du sport, à bouger de la maison, à aller au cinéma, boire un verre etc parce qu'Evan est quelqu'un de casanier, lui, son ex-compagnon et un canapé pouvaient lui suffire. Il ne demande jamais grand chose, simplement de l'affection et de l'écoute, cela lui suffit pour vivre. La vie d'amour et d'eau fraîche, une très belle vision qui pouvait suffire à Evan avant, parce qu'il se sentait vivre dans les bras de son mâle, il était heureux, n'importe où où il allait, du moment qu'il y avait Elliot. Ils allaient certainement passer leur vie tous les deux parce qu'ils avaient la chance d'être les deux morceaux d'un même tout. Mais tout le monde sait que les histoires comme celles-là ne finissent jamais bien alors Elliot a été percuté par une voiture et le chauffard est resté en vie bien qu'il risque de rester longtemps en prison, pendant de très longues années étant donné ce que les policiers ont trouvé dans sa voiture. Bref, ce n’est absolument pas le moment de songer à Elliot étant donné qu'aujourd'hui, c'est Sineag qu'il va voir. Le sourire au lèvres, la cigarette en bouche, Evan se permet une pause devant l'école avant d'entrer à l'intérieur de celle-ci.

Son mégot dans le cendrier, un chewing-gum en bouche, il fait son entrée dans le bâtiment ou Sineag travaille, le seul à l'appeler par son second prénom qui est Anastase, d'ailleurs c'est assez comique, parce que la première fois qu'ils se sont rencontrés, Evan n'a pas été foutu de se présenter en tant qu'Evan, mais entendant le nom de son collègue, il a voulu présenter le sien, le second un peu plus farfelu et original que le premier. Depuis ce jour là, c'est toujours Anastase, même après lui avoir expliqué qu'il s'appelait Evan, c'est toujours Anastase et il est heureux d'être cet homme pour lui. Sineag est devenu quelqu'un d'important à ses yeux, certainement un peu de trop, mais ce genre de choses, cela ne se contrôle pas. Le pédiatre ne s'était pas fixé de date, de moment pour ne pas tomber amoureux, de ne pas trouver quelqu'un après son ex-compagnon parce que celui-ci aurait voulu qu'il réalise son rêve, qu'il fonde sa famille. Ça n'a pas été si simple au début de reprendre sa vie à zéro, on reste toujours traumatisé de quelque chose comme ça. Perdre l'être aimé et songer à recommencer une nouvelle vie sans lui, c'est plus facile à dire qu'à faire alors Evan s'est laissé faire, emporté par la vague de routine après avoir changé d'air complètement. Il ne fuit pas Elliot non, mais il savait qu'en restant là-haut, tout allait lui rappeler sa vie d'avant et jamais il n'allait faire de pas en avant alors il a tout quitté pour tout reprendre. Peu de gens sont au courant et il aimerait bien en parler à Sineag puisqu'ils deviennent réellement proches et puis ça sera une manière comme une autre pour rester plus longtemps avec, discuter, profiter de sa présence, même si il n'a pas le droit de le faire étant donné qu'il est marié. Evan porte aussi encore l’alliance d'Elliot, enfin pas devant son collègue, elle est toujours dans sa poche pour pas qu'il voit, qu'il essaye de comprendre, il veut tout lui expliquer clairement, même si ça va faire mal. Ça a été un jour horrible de découvrir qu'il était marié, le pire c'est qu'il est avec une femme. Il n'aime pas les hommes, il aime les femmes et une en particulier, Evan n'est pas foutu de connaître son prénom, il veut l'oublier à chaque fois qu'il l'entend parce qu'il éprouve un sentiment de haine et de jalousie envers elle, même si elle doit certainement être quelqu'un de très bien, une femme tout à fait charmante, mais il ne l'aime pas, parce qu'elle, elle a Sineag et lui, non. C'est sous ces pensées qu'Evan pousse la porte de la salle de classe, il salue son collègue qui l’accueille froidement. Le pédiatre ne comprend pas réellement ce qu'il se passe et se remet en cause immédiatement, hier ça allait à peu près, c'est vrai qu'il était déjà distant enfin..., là il n'est pas en retard, il ne comprend pas.

Evan va se mettre dans son coin de la salle et sort ses papiers, prenant des notes sur le comportement des enfants comme à son habitude. La journée se passe, Sineag l'évite soigneusement, même si il est obligé à plusieurs reprises de discuter avec. Les discussions sont mauvaises, cela ne va que dans un sens et il semblerait que son collègue veuille apposer des distances. C'est horrible pour Evan de digérer cela, parce qu'il ne comprend absolument pas ce qui est en train de se produire. Tout allait bien, tout se passait bien et là, tout commence à s'écrouler. Ne cherchant pas à le mettre mal à l'aise devant les enfants, il ne fait aucune remarque face à son comportement cependant, il ne manque pas de lui répondre tout aussi froidement pour lui montrer son mécontentement. Il attend la fin de journée pour le rejoindre dans son bureau et demander des explications. Evan va fumer une cigarette et va le voir, prenant une grande inspiration, il toque à la porte du bureau et entre dès qu'il l'entend lui répondre. « Hey... Qu'est-ce qu'il se passe aujourd'hui  ? » Il essaye de ne pas trop le brusquer, mais on ne peut pas louper la pointe d'agacement dans sa voix. « J'ai eu l'impression que quelque chose s'est passé entre toi et moi, mais j'en suis pas au courant. » Ajoute-t-il en s'approchant, déposant ses mains sur le dos du fauteuil des visiteurs. Malheureusement pour Evan, il est incapable de mal lui parler, il n'y arrive pas, c'est trop lui demande de le faire, parce qu'il ressent trop de choses en lui, même si là c'est de la colère, de l'agacement et l’incompréhension, il reste son Anastase, il ne veut pas détruire cette image de lui.


Dernière édition par Evan A. Quincy-Carlton le Mer 31 Oct - 21:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyJeu 25 Oct - 20:46

I WONDER WHO IS TOUCHING THE DEPHTS OF MY CLOSED EYES_

Jeudi. C'est la boule au ventre que tu te prépares à partir travailler. Tu laisses couler l'eau plus longtemps qu'habituellement, tu enfiles quelques vêtements sans vraiment y penser, tu te remplis une tasse de café. Tu aspires un peu de café et tu le recraches. Tu as oublié de le sucrer. Tu ne supportes pas le café non sucré. Trop amer, agressif pour ta langue et ton palais. Tu recommences la manœuvre, fais se noyer dans le liquide sombre plusieurs carrés de sucre roux. Meilleur. Presque délectable. Tu prends ton temps. Quand bien même tu souhaiterais hâter tes mouvements, quelque chose t'en empêche. Tu te sens lent et lourd. Sûrement ce poids sur ton cœur qui bloque ton corps.
Il y a une raison à cet état presque d'inertie. Légèrement amorphe, par moment. Tu traînes, trouves tout un tas de choses à faire avant de t'en aller. Tout un tas de choses auxquelles tu ne songes même pas en temps normal. Mais là, c'est différent. Tu ne veux presque pas aller travailler. Bien sûr : tu veux retrouver tes élèves et leurs sourires et leurs drôles de tournures de phrase. Ceci-dit : on est jeudi. Et le jeudi est devenu une sorte de rencontre rituelle entre Anastase et toi. Une rencontre que, aujourd'hui, tu redoutes. Pour la simple raison qu'il fait battre ton cœur trop vite et qu'il te fait parfois perdre tes mots. Qu'il t'enivre, t'exalte et te captive. Malgré la promesse faite à ta femme. Malgré toutes ces choses finalement bancales et instables que tu prenais pour des certitudes. À tort, tu t'en rends compte. Lorsque cet homme est près de toi, qu'il te parle légèrement et qu'il te couve de son regard envoutant, alors tout fout le camp et dans tout ton être un souffle nouveau s'engouffre. Trop agréable pour que tu puisses t'y complaire. Alors tu réfutes. Tu refuses. Tout en bloc. Sensations et sentiments.
Depuis quelques temps, tu te montres distant et froid, parfois acerbe, avec le pédiatre. Ça c'est fait progressivement. Lorsque tu as senti trop distinctement ce qu'il était en train de se passer. Malgré toi. Tu ne peux pas te permettre de céder à ces pulsions que tu ne comprends même pas. Tu n'as jamais tout à fait ressenti ça. Et le fait que ce soit un homme – malgré cette tolérance qui te définit pourtant si bien – change encore la donne. Si Fenella savait toutes ces choses qu'Anastase était capable de te faire ressentir et envier... elle te renierait certainement, elle si intransigeante sur ce genre de sujet.
Alors, évidemment, tu es en retard. Toi si ponctuel, habituellement. Les minutes se sont égrainées sous tes yeux soucieux, mais pourtant. Les quelques personnes que tu croises sont étonnées de ce retard que tu ne prends pas même la peine d'expliquer. Que pourrais-tu bien leur dire qui soit suffisamment pertinent et cohérent pour qu'ils cessent de se poser des questions ? Qu'importe. Tu n'as aucun compte à leur rendre. Tu te contentes d'un sourire peut-être forcé.

La porte s'ouvre. Tu te raidis. Tu sais que c'est Anastase avant même qu'il n'entre. Tu aperçoit sa main, d'abord. Blanche. Et son visage. Blanc, lui aussi. Et son corps. Sur lequel tu ne peux t'empêcher de poser un regard désireux. Avant de t'en apercevoir et de détourner le regard. Ailleurs. N'importe où. Mais pas sur lui. Non. Il te souris, te salue, te souris, viens te voir. Quant à toi, tu gardes un visage neutre et lance une salutation d'une voix plus polie que chaleureuse. Tu ne le renvoie pas mais ne cherche pas à engager le moindre début d'une conversation qui, tu le sais, serait tout à fait passionnante et inédite, quoi qu'il en soit. Il comprend le message implicite puisqu'il n'insiste pas et s'isole dans un coin de la salle, commençant à écrire.
Toute la journée se déroule de cette même manière. Tu l'évites avec brio lorsque tu le peux. Et, sinon, tu lui adresses juste quelques mots. Seulement ceux qui sont indéniablement nécessaires. Les autres, tu l'en prives. N'être pas trop avenant. Tu veux que cela s'arrête. Tu ne comprends pas toutes ces choses qui t'étreignent lorsqu'il est là. Et, sincèrement, tu n'es pas certain de souhaiter le comprendre. Tu crains trop de trouver des réponses qui ne te conviennent pas, de tout devoir recommencer, de perdre chacun des repères que tu t'es construit. De t'apercevoir que, en fait, tu n'es pas réellement heureux dans cet idéal que tu penses – hypothétiquement à tort – être le tien.
L'homme ne te fait aucune remarque, il se contente de quelque réponses acides et revêches. Et, lorsque tu captes son regard attristé, cela te serre le cœur et te cri de l'approcher encore, de l'enlacer. D'être, en toute simplicité. Mais tu ne peux pas. Bien sûr que non ; tu ne peux pas. Jamais.

Fin de la journée. Enfin. Une journée épuisante et délicate. Emplie de questions. Et de plans capillotractés afin d'avoir à côtoyer le moins possible Anastase. Un comportement d'une puérilité ambiguë.
Dans ton bureau. Coudes sur le bois, tête dans les mains. Tu fermes les yeux et souffles. Un soupir t'échappe. Tu n'en peux plus. Tu t'en grillerais bien une. Si seulement tu trouvais la motivation de te lever. Et que tu étais certain de ne pas croiser le pédiatre en sortant. Tu en es là dans tes réflexions lorsque l'on vient doucement taper à ta porte. Automatiquement, tu autorises l'accès à ton antre.
Anastase. Évidemment. Tu te ressaisis, te redresses, te recompose une mine neutre sans être agressive. Juste le visage que tu pourrais offrir à n'importe qui. Tout en sachant pertinemment qu'il est loin – vraiment excessivement loin – d'être seulement n'importe qui, juste un homme entre les Hommes. Quelle foutaise.
Il te demande ce qu'il se passe, agacé. Tu le sens. Tu comprends la légitimité de cette question. Néanmoins, il ajoute : « J'ai eu l'impression que quelque chose s'est passé entre toi et moi, mais j'en suis pas au courant. » ; tout en s'approchant, respectant pourtant cette limite professionnelle que tu imposes aux parents d'élèves, ou à tous les autres.
Tu restes à ta place. Le bureau comme une barrière, entre vous. « Je ne vois pas de quoi tu parles. », tu dis d'une voix blanche, doucement, tout en haussant les épaules. Tu plantes tes yeux dans les siens, afin qu'il saisisse que tu ne mens pas, que tu es sérieux. Même si ce n'est pas le cas, réellement. Tu sais ce qu'il mentionne, tu sais que c'est ton comportement incompréhensible, certes, qui l'énerve. « Je ne vois vraiment pas, Evan. » ; tu ajoutes, d'une voix légèrement plus dure et tendue.
Tu sais qu'à la seule mention de ce prénom il réagira. Car, bien que ce soit son prénom usuel, tu ne l'as encore jamais utilisé. Depuis votre rencontre, tu fais doucement rouler « Anastase » dans ta bouche, sur ta langue, soufflant chacune des syllabes avec, tout le temps, une étincelle candide au fond du regard, tentant de te l'approprier, presque. Anastase. Anastase... Parce que c'est ce prénom-ci qu'il t'a offert. Celui-ci qu'il a échangé contre le tien. Son prénom, comme un cadeau inestimable. Que tu ne souhaites aucunement souiller en le mentionnant dans une discussion anguleuse, désagréable, et sûrement emplie de mensonges dont tu seras tout à fait conscient.
Tu te lèves finalement, gardant cette distance presque de « sécurité » entre son corps qui t'appelle et le tien. « J'ai l'impression d'une discussion stérile. Si tu veux bien t'en aller ; j'ai des choses à faire. », tu ordonnes presque. D'une voix plus réellement neutre, mais presque mauvaise. Tu te forces. Mais tu ne penses pas qu'il s'en aperçoive. Tu n'as, bien évidemment, rien d'autre à faire. En tout cas : rien qui ne mérite de le renvoyer ainsi ; rien qui ne puisse attendre quelques heures, en tout cas. Tu lui indique machinalement la porte, tout en soutenant son regard qui te blesse. Qui te serre le cœur. Une sensation qui te conforte simplement dans l'idée qu'il faut – impérativement – que tu l'éloignes de toi.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyJeu 25 Oct - 21:52

Oh, it's been such a long time
One day soon you will be mine.

C'est désormais plus qu'une impression Evan se sent rejeté et dans ses regards et dans ses paroles. Sineag ne veut plus de lui c'est ce que son cerveau est en train de lui crier. Any doit être seul et restera toujours seul, cette idée ne fait que persister son mal-être et agrandir cette boule au ventre qui ne va certainement plus jamais le quitter. Et si tout continuait comme ça ? Et si Sineag restait comme ça avec lui, avec ses remarques froides et surtout le strict minimum de conversations, Any ne pourrait pas tenir, c'est évident, il s'en irait, il s'enfuirait, il oublierait -ou pas- mais c'est pas possible. Any a besoin de cet homme depuis qu'il le connaît c'est comme sa nourriture, s'en passer serait mourir d'une certaine façon, alors la douleur est grande. Tout semblait aller si bien, tout semblait aller mieux pour lui, il commençait à sortir de son trou jusqu'à ce que du jour au lendemain et ça progressivement, Sineag essaye de le faire sortir de sa vie, comme si il était désormais de trop. Est-ce que cela se voit autant qu'il éprouve des choses ? Et pourtant Dieu sait qu'il le cache très bien, malgré les instants ou il pose un regard plus qu'appuyé sur son collègue, comment pour se ressourcer. Tout cela n'est plus, Any se sent mal et pourtant, il ne devrait pas parce qu'il savait depuis le début que jamais rien n'allait se passer entre eux. Il n'a pas l'intention de briser le couple de Sineag même si parfois, il a l'impression que celui-ci n'est pas si heureux que cela, qu'il est mieux avec, mais il ne sait pas si il est capable de lui offrir mieux. Il ferait tout pour, il donnerait sa vie pour s'il devait, mais il n'a pas le droit. Any n'a pas le droit de l'aimer, c'est aussi simple que cela. C'est interdit. C'était certain qu'une chose pareille allait lui arrive, les choses ne devaient pas se passer autrement, la souffrance va l'accompagner jusqu'à sa mort, comme si sa vie est faite juste pour cela. Plus jamais il ne sera heureux, peut-être qu'il ne devait m'être qu'avec Elliot après tout, maintenant que celui-ci n'est plus de ce monde c'est comme si il avait passé sa chance et donné son droit au bonheur à quelqu'un de certainement plus méritant que lui. La gorge serrée, il lui en veut, du plus profond de lui, il n'a pas le droit de faire une chose pareille, Sineag n'a pas le droit de le mettre à l'écart comme ça, il doit lui donner des explications et c'est ce qu'il recherche, il a besoin de savoir ce qu'il se passe si c'est lui ou si c'est Sineag qui a un problème. Les choses prennent une tournure incongrues, ils auraient du rester comme ça, Any devrait mieux cacher ce qu'il ressent certainement, il devrait mourir d'amour en silence et tout le monde serait heureux. Parce qu'il préfère mourir d'amour dans son coin que de perdre la chance de le revoir. Maintenant qu'il ne connaît il ne peut pas faire autrement, Sineag d'une manière ou d'une autre fait partit de sa vie, comme le jeudi est sa journée préférée. Le voir lui rend le sourire, il n'a pas le droit de lui enlever cela, ce n'est pas possible alors c'est pourquoi, il est là, appuyé sur la fauteuil et il attend des explications, rapides si possibles et claires, qu'ils ne tourne pas autour du pot, que les non-dits ne règnent pas.

Ses doigts tapotent le siège alors qu'il daigne enfin à répondre et ça le brise, littéralement, cette réponse, il ment, clairement, il se cache derrière des mots indifférent, il est lui-même indifférent, il gâche tout, il détruit tout, tout en petits morceaux chez Evan. Cette douleur, il l'a connaît, elle n'est peut-être pas aussi forte que celle qu'il a eu lors de la mort d'Elliot, mais elle y ressemble étrangement, sauf que là, il semblerait que c'est de sa propre mort qu'il s'agisse. Si il se comporte de la sorte, Evan va trouver quelqu'un d'autre à lui envoyer et il ne reviendra plus, il fera tout pour l'oublier, même si à ce stade, c'est dans le domaine de l'impossible. Cette première réponse est douloureuse à encaisser, mais la seconde. C'est un calvaire, un réel calvaire qui le met en pièces. Il n'aurait jamais du venir dans ce bureau, il n'aurait jamais du vouloir comprendre et simplement se contenter de ce qu'il avait. C'est terminé maintenant, il a mit les pieds dans le plat, à lui de se débrouiller pour en sortir d'une manière ou d'une autre. « Ev... » Sa phrase, du moins son mot n'arrive pas à sortir de sa bouche. Sineag vient de l'appeler Evan, jamais il ne l’appelle Evan, c'est un signe ça non ? Tout le monde le sait, c'est comme avec ses parents, lorsqu'on est gentil on a un petit surnom sympathique, mais à partir du moment ou une bêtise est faite c'est toujours le prénom qui ressort et là c'est exactement ce qui est en train de se passer. Ça ne veut jamais rien dire de bon lorsque quelqu'un use du prénom comme ça et surtout venant de Sineag, il a eu le temps de travailler sur ses méthodes de travail et de son comportement vis à vis des enfants. L'incompréhension se lit sur son visage, il ne peut rien cacher. Ses mains s'ancrent dans le fauteuil, il ne sait absolument pas quoi faire ni comment réagir à tout ce qui est en train de se passer parce que c'est inattendu, jamais il ne se serait préparé à une discussion de ce genre. « Foutaises. » Lance-t-il d'une voix amère. Cette fois, c'est trop, il ne peut pas, tout ce qu'il ressent en lui, ça doit ressortir, le calme de Sineag l'agace, comment fait-il pour être comme ça.

Evan bouge sur ses pieds et se balance un peu sur les côtés, il est certainement trop nerveux, il a peur et il est énervé, toutes ces choses qui se mêlent en lui ne vont rien faire de bon. « Ça fait un moment que tu ne me parles plus sincèrement, tu évites nos anciennes conversations, tu ne veux plus me parler, mais tu es obligé de le faire parce qu'on travaille ensemble. » Il marque une petite pause en passant sa main gauche sur son visage, las avant de reprendre. « On ne fait plus que travailler. Je croyais qu'on était amis et que tu me parlais Sineag, est-ce que je me fourvoie ? » Il se stoppe sur cette question, merde à la fin, il doit tout de même se contrôler sinon, il ne va plus s'arrêter et il va littéralement cracher tout ce qu'il a sur le cœur pour se libérer de ce poids et ainsi tout détruire. Heureusement qu'il s'arrête, heureusement... les paroles suivantes sont blessantes, horribles, destructrices. Evan est en train de se morceler, clairement. Ses pieds refusent de porter son poids alors il appuie sur le fauteuil et Sineag, il s'approche, Sineag il est debout, froid, distant et pourtant si proche à la fois. Le silence s'installe, il lui montre la porte. La discussion est stérile, il a des choses à faire. C'est affreusement difficile. C'est un réel combat, Anastase se recule décollant ses mains du fauteuil, il plonge son regard dans le sien, Sineag peut y voir de la haine, profonde et pure et surtout de la tristesse, parce que c'est ce qu'il ressent majoritairement. Il ne peut pas s'imposer dans sa vie, il ne peut pas l'obliger alors il est temps de s'effacer, mais qu'il ne se fasse plus d'illusions, plus jamais il ne va le revoir, plus jamais, qu'il grave cet instant dans sa petite tête parce que c'est terminé, tout simplement terminé. Cette chose qui n'a jamais existé entre eux est finie. « Bien... Je vois. » Ces trois mots sortent de sa bouche d'une voix grave, basse, hachée. « Ne prends pas la peine de répondre à ma question, j'ai déjà mes réponses. » Finit-il par lâcher, acerbe avant de sortir, il ne manque pas de claquer cette putain de porte en sortant pour relâcher une partie de sa douleur. Il aurait pu se confier, non, c'est vrai que c'est tellement plus simple de mentir, c'est tellement mieux de mentir après tout.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyVen 26 Oct - 19:12

I WONDER WHO IS TOUCHING THE DEPHTS OF MY CLOSED EYES_

Tu peux lire l'incompréhension, l'agacement, la colère et la tristesse sur ses traits. Il ne sait rien cacher de ses sentiments. En tous cas : il ne sait rien te cacher de ses sentiments. C'est une des choses que tu aimes, chez lui, son expressivité. Il ne peut pas te tromper sur ce qu'il ressent, parce que tu lis aisément sur son visage toutes ses joies, et tous ses tourments. Présentement, tu es le seul coupable des émotions qui déforment sa voix et ses traits. Et toute cette contradiction qui danse dans ses yeux t'étouffe. La culpabilité fait s'accélérer ton cœur. Son amertume affichée te détruit. Tu brûles d'envie de retirer de vos esprits ton comportement des derniers jour, qu'il soit oublié, que tout continue comme avant. Que tu sois la cause de son sourire lumineux plutôt que celle de cette colère sourde. Mais, tu ne peux pas. Ce serait bien trop dangereux. Qui sait dans quoi cette amitié ambigüe pourrait te faire t'embourber ?
Sa réaction à l'entente de son premier prénom que tu n'as jusqu'alors jamais utilisé, tu l'avais deviné avant de le prononcer. Tu le savais. Tu l'avais employé dans l'unique but de le blesser. Et c'est maintenant chose faite. Tu ne te sens pas mieux pour autant. Loin de là. Tu n'es absolument pas fier d'être parvenu à tes fins. Pour une fois. Tu ne retires aucun plaisir sadique à lui faire du mal. C'est toi-même que tu as la sensation d'agresser, de frapper et de briser lorsque c'est dans ses gestes et ses mots que tu captes un quelconque éclat de tristesse ou d'un autre sentiment tout aussi désagréable. C'est incommensurable, à quel point tu t'en veux d'agir de la sorte. Tu adoptes une attitude tour à tour mesquine, mauvaise et indifférente qui te déplaît. Une attitude qui, même, te fait honte. Tu dois durement descendre dans l'estime d'Anastase. Et c'est tout à fait justifié. Tu mérites tout autant ce regard qu'il te lance, pour agir ainsi sans même lui en signifier la raison. Mais, pourrais-tu le lui dire ? Avouer que si tu ne veux plus de lui dans ton entourage c'est que, intrinsèquement, tu souhaites qu'il soit encore plus proche de toi. Trop près pour que ce soit seulement amical, innocent ou sans conséquences. Tu n'en peux plus qu'il soit à portée de main, mais pourtant inatteignable. De ne rien pouvoir tenter. Par lâcheté, indécision et peur. Par éthique, morale, fidélité et loyauté aussi, en somme. Parce que tu ne sais pas, parce que tu ne comprends pas toutes ces choses qui te tourmentent. Et, bien évidemment, tu doutes de la réciprocité improbable de ces choses qu'il te fait, malgré toi et malgré lui – certainement –, ressentir. Ce serait étrange. Et encore plus problématique. Car, si jamais vous veniez à ressentir les mêmes choses... L'horreur du dilemme, alors, t'assaille. Tu balaies ces pensées inutiles. Au loin. Quelle idée ! Toi seul te trouves dans cet état misérable lorsque tu es près de lui. Cela va de soit. Quant à lui, que pourrait-il trouver d'enivrant en toi ? Rien. Et tant mieux. Parce que tu es marié. Et qu'une chose est sûre : tu aimes ta femmes. Tu t'empêches de penser à cette nuance essentielle entre « aimer » et « être amoureux ». Tu l'aimes. C'est tout. C'est certain. C'est tout ce que tu possèdes encore et entièrement, cette certitude de l'aimer.
Tu le vois nerveux. Tu l'écoutes parler, mais tu ne dis rien. Tu ne réponds pas non plus à cette question qui te brise le cœur. Le silence, alors, à ton refus de lui répondre, s'installe. Pesant. Douloureux, surtout. C'est alors que tu lui demandes de partir, sec.
Anastase lâche le dossier du fauteuil, se recule lentement. Il ancre ses yeux dans les siens, et tu dois supporter ce regard plein de reproches et de malheur. D'une voix basse et déstructurée qui te fait frissonner, il dit : « Ne prends pas la peine de répondre à ma question, j'ai déjà mes réponses. » ; et de tourner les talons, t'offrant son dos droit en sortant. La porte claque. Le bruit résonne, intolérable, dans ton crâne. Comme la fin. Et, concrètement, la fin de quoi ? D'une relation à-peine entamée. D'une amitié bienfaisante, de celles qui vous font du bien, qui vous réchauffent le cœur et vous redonnent le sourire lors des inévitables mauvais jours. La fin de quelque chose de plus intense, inavouable. Qui ne sera sans doute jamais assouvi. Parce que c'est mal. Immoral. Improbable. De l'ordre de ces fantasmes presque sordides que l'on se plaît à s'imaginer tout en sachant pertinemment que jamais cela ne sera réalisé. Après tout, c'est le b.a.-ba de tout ce qui a trait au domaine du fantasmagorique.
Tu veux le rattraper, rester près de lui, trouver la sécurité de ses bras accueillants. Qu'il t'offre à-nouveau son sourire tendre plutôt que ce rictus accusateur qu'il avait revêtu quelques secondes plus tôt, tout en faisant battre le battant de la porte lourde.
Mais tu veux aussi trouver, très superficiellement, la force de ne pas le rattraper. Rester là, cloîtré. Et le laisser t'échapper. S'évaporer. Ce serait mieux ainsi. Certainement. Mieux pour toi. Et, surtout – non négligeable –, mieux pour lui. Mieux pour ton Anastase. Il n'a pas besoin de toi. Il n'a pas besoin que tu jalouses chacune des personnes qui osent l'approcher, toutes celles qui sont trop proches de lui et qui battent des cils tout en simulant un rire cristallin de pimbêche égarée. Tu ne supportes pas la proximité excessive qu'il peut entretenir avec d'autres que toi. Possessivité maladive. Il est loin d'être le seul à en faire les frais. Tu sais bien que, certaines fois, c'est invivable. Cette jalousie incontrôlable qui rend flou le regard que tu poses sur les choses et sur les gens a déjà été la cause de bon nombre de tes ruptures. Ce qui ne te dérangeait finalement jamais outre mesure puisque tu n'éprouvais généralement rien d'autre qu'une simple sympathie à l'égard de ces femmes qui ont rythmé ta vie. Tu n'étais avec la majorité que par peur. La solitude t'a toujours exagérément effrayé. Tu ressens le besoin viscéral d'être avec quelqu'un. Tu as besoin de t'occuper d'au moins une personne, d'une façon quasi-permanente : lui faire plaisir, l'écouter, simplement. Lui sourire ou l'enlacer. Souvent, ta mère t'a reproché ce trait de ta personnalité.

Tu fais les cents pas, enfermé dans ton bureau. Tu ronges tes ongles sans même t'en apercevoir. Tu calmes ta respiration. Ton cœur cogne bien trop fort, c'est épuisant. Tu t'arrêtes. Souffles fortement. Fermes les yeux, fais le vide. Enfin. Tentes de faire le vide. Tu n'y parviens pas. Tu jures en rouvrant les yeux. Une insulte sans destinataire que tu fais glisser entre tes dents serrées. Peut-être que c'est toi, que tu vises. Certainement, même. Anastase aussi, sans doute. Tu lui en veux autant qu'à toi. Au minimum. Tout est de sa faute. Pourquoi te fait-il tourner à ce point la tête ? Pourquoi ne semble-t-il même pas s'en rendre compte ? Et, surtout !, qu'est-ce qu'il entendait lorsqu'il t'enjoignait de ne pas répondre à sa question puisqu'il en avait déjà les réponses ?
C'est le cœur empli d'une colère facile et lâche que tu ouvres à la volée la porte de ton bureau. Tu marches rapidement jusqu'à l'entrée de l'école. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu pressens qu'il est encore là. Peut-être en train de fumer, d'ailleurs. C'est ce que tu ferais, toi. Avant de l'écraser, sans doute, en te rendant compte que ta cigarette n'avait finalement rien d'apaisant. Tu le vois, derrière la porte. Tu l'ouvres sans perdre ton élan. Et tu l'agresses. Presque. « Tes réponses ? Tu as tes réponses ? », tout en étant toujours derrière lui, attirant alors son attention. « J'aimerais bien savoir où tu les as trouvé, ces réponses ! » ; il s'est retourné, vous vous faites face. Vous vous affrontez. Cette fois-ci, tu n'es plus seulement neutre et distant. Ton regard lance des éclairs. C'est une manière d'extérioriser. Tu en as besoin. Peut-être que lui aussi. « Tu as parlé d'amitié, aussi. Et, pourtant, tu tournes les talons et claques la porte sans réellement sembler chercher à en savoir plus. », un ton acerbe, une ligne droite en guise de sourire, le regard durcit. « J'ai cru lire dans tes yeux comme un adieu. » ; malgré toi, ta voix se brise, ce qui crée une faille dans ta confiance en toi et te fait baisser le regard. Juste un instant. Bref. Mais tu le relèves, les dents serrées et les sourcils légèrement froncés. Et, à ton tour, tu tournes les talons.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyVen 26 Oct - 22:09

Durant un instant Evan pense que claquer cette porte lui ferait du bien, une façon de dire au revoir à toutes ces choses qu'il garde jalousement en lui depuis un certain moment. Parce que ça dure ce qu'il ressent pour l'homme qui vient de lui mentir ouvertement. C'est difficile à encaisser, il ne sait même pas si un jour il pourra l'encaisser complètement, parce que ça crève les yeux qu'il ment, qu'il cache les choses. Bien entendu, Evan ne peut pas l'obliger à dire la vérité et toute la vérité, il est évident qu'il essaye de se protéger, c’est normal. Evan lui aussi pourrait essayer de se protéger et ne plus jamais le revoir, mais il sait pertinemment que c'est difficile, alors même si tout sonne comme un adieu, il reviendrait, ne serait-ce que pour souffrir, parce que cette souffrance sera celle que Sineag lui infligera, ça sera quelque chose de lui qu'il pourrait avoir. Mais là, il ne pense qu'à une chose, s'en aller d'ici et fumer une cigarette. Il s'empresse de sortir du couloir, il se tape les murs à plusieurs reprises, il a la tête qui tourne, la fatigue le submerge d'un seul coup, toute cette affluence de pensées et sentiments dans lui-même lui font du mal alors il titube, un peu, beaucoup. Evan sort enfin dehors et prend une longue inspiration, surtout, il ne doit pas pleurer parce qu'il vient de mettre un terme à quelque chose qui n'a jamais existé, qui n'existe pas et qui n'existera jamais. Il doit absolument se faire à l'aidée qu'il ne dit au revoir à rien de concret dans sa vie et que peut-être ça peut l'aider à aller de l'avant. Les mains tremblantes, il s'empare d'une cigarette qu'il met en bouche et l'allume avec son briquet après quelques essais. Il est seul dehors, il n'y a personne, la nuit commence peu à peu à tomber, dans une demi-heure il fera certainement complètement sombre. Un toux nerveuse s'empare de lui et quelques larmes quittent ses yeux contre son gré. Pourquoi est-ce que c'est aussi difficile de faire ce genre de choses, c'est ce qu'il essaye de comprendre et pourquoi il ne fait qu'attirer les choses tristes vers lui, les impossibilités, les problèmes. La fumée s'engouffre dans ses poumons rapidement et il continue de tousser, et pourtant, il n'y met pas fin, il veut fumer, il sent qu'il en a besoin et il sait que Sineag va arriver, même si il commence à mettre du temps, il va venir parce qu'il va vouloir fumer et qu'il ne peut pas le faire à l'intérieur. Evan lance son mégot d'un geste sec toujours de dos à la porte d'entrée et c'est là qu'il commence à l'entendre. La porte s'ouvre à la volée et c'est là que tout va commencer, l'affrontement. Evan ne peut plus garder ces choses pour lui alors si c'est la dernière fois qu'il doit pouvoir le regarder et être proche de lui alors il faut tout donner. Malgré sa boule au ventre, il va le faire, malgré sa peur de le perdre à tout jamais. Qui ne tente rien n'a rien après tout et cette colère, elle est salvatrice.

Evan soupire et serre les dents à la première répliques avant de se retourner enfin et de lui faire face, il oublie un instant qu'il doit avoir les yeux rouges et brillants suite à ses quelques larmes, mais il le fixe avec colère dans les yeux, sans le quitter du regard. Il est temps de mettre les choses au point. « Oui, j'ai eu mes réponses tout à l'heure dans ton bureau ! Tu n'assumes pas un seul instant ce qu'il se passe en toi Sineag, tu préfères te mentir à toi-même que de faire face ! Mais ce n'est pas pour ça que je t'en veux, parce que je te comprends, c'est risqué pour toi ce genre de choses ! » Sa voix est tranchante elle aussi, mais il se calme un peu, ne voulant pas qu'il s'en aille tout de suite, il ne faut pas qu'ils fassent le jeu du chat et de la souris, sinon jamais il ne vont réussir à se parler et à se comprendre sans laisser des non-dits dicter leurs comportements. « Mais il suffit de te regarder pour trouver des réponses Sineag bon sang ! » Ajoute-t-il avec un mouvement de main dans le vide, ça l'énerve, ça l'agace, tout commence à revenir. L'explication est enfin en route, les choses vont changer, c'est inévitable, à partir de maintenant, quelque chose va se bloquer ou bien de débloquer entre les deux hommes, mais ils ne pourront plus jamais continuer de la sorte. Evan fait face aux éclairs que lui lance Sineag, on dirait qu'il essaye de faire tourner les choses en sa faveur alors que si il était honnête avec lui-même, toutes ces choses ne se passeraient pas comme ça, il n'y aurait pas cette dispute, il y aurait des larmes certainement, mais rien de plus alors que là, les deux hommes sont dans les extrêmes, parce qu'ils sont tous les deux impulsifs, ils partent au quart de tour lorsqu'on les chauffe un peu et là c'est le cas, ils sont tous les deux à bout, ça se voit, van souffre de ce qu'il se passe et Sineag semble souffrir lui de ce qu'il dit. Il est évident qu'il dit le contraire de ce qu'il désire, mais comme Evan l'explique avant, il comprend pourquoi, c'est tout à fait justifiable, mais dans ces moments là, il faut le dire, il faut s'exprimer, mentir n'est certainement pas la meilleure chose à faire. L'incompréhension se fait soudainement plus forte chez Evan. « Attends, tu me dis que je n'essaye pas de comprendre alors qu'il y a quelques minutes tu me faisais clairement comprendre que j'étais de trop dans ton bureau, que tu avais des choses à faire ? Non, mais attends c'est pas toi qui te moque de moi là Sineag ? » Il s'emporte et commence à faire des mouvements avec ses bras dans le vide. De toute manière, il n'y a personne alors qu'ils aient l'air d'un couple ou pas cela n'a pas d'importance. Enfin sauf si ils commencent à crier fort et là, les voisins risquent de ne pas être d'accord avec le vacarme, parce que si il faut, Evan n'hésitera pas à augmenter le ton de sa voix. Ses mains tremblent de nouveau et il se rallume une cigarette tout aussi nerveusement que la première, sauf que celle-ci finit par terre, la voix de Sineag se brise lorsqu'il parle d'un adieu et il le laisse là, en plan s'en allant tournant les talons, moins bruyamment qu'Evan certes, mais avec un message tout aussi clair. « C'était un Adieu oui et si tu t'en vas, je ne reviendrais plus Sineag. » Il se voile la face à lui-même aussi, mais il est sincère dans ses paroles, il veut simplement qu'il réagisse. « Je ne te demande absolument rien, si ce n'est faire comme avant. Je te demande juste de revenir là, et d'oublier tout cela. » Cette fois, il est égoïste, il faut se l'avouer, mais il a besoin de lui pour son équilibre, pour sa nouvelle vie qu'il commence enfin à mettre en place. C'est comme un château de cartes, là il est branlant à cause de toute cette colère, mais si il s'en va, le château s'écroulera et là, tout sera à refaire. « S'il te plaît... » Sa voix devient de plus en plus basse, ses mains tombent de long de son corps. « Reviens... » C'est un murmure,une supplique. Il n'y a pas d'Anastase sans Sineag, il n'y a qu'un Evan.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyMar 30 Oct - 15:29

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Ses quelques paroles et ses yeux brillants te font frissonner. Il a tout à fait raison. Tu es lâche, tu n'acceptes pas ce que tu ressens, tu ne veux pas mettre de nom sur tes sentiments. Tu ne veux pas. Parce que nommer les choses les rend tout à fait réelles. Tu n'assumes pas. Tu te mens. Ce sont ses mots. Et ils sont vrais. Ils résonnent douloureusement en toi. Dans ton crâne. Ils font battre plus vite ton pauvre cœur. Mais tu ne veux pas creuser, pas chercher plus avant. Tu ne veux pas comprendre, pas savoir. C'est plus simple. Tu ne souhaites que te complaire dans cette vie qui te suffit. Te rendre compte que, peut-être, tu n'es pas totalement heureux. Ce serait profondément blessant. Une remise en question à laquelle tu n'aspires pas. Pas tout de suite. Pas maintenant. Pas alors que tu as la sensation superficielle que tout va bien. Tout est bien. Tout est pour le mieux, pour toi. Ta femme, ton travail, ta famille, l'argent. Tu as tout. Oui, tout. Que demander de plus ? Certainement pas cette chose qui risque de tout briser au profit de... au profit de quoi ? Une relation ambigüe, incertaine, malsaine, instable ? Cela en vaut-il seulement la peine ?
Tu ne réponds donc pas à cette première tirade tranchante qui te mutile de par sa justesse étonnante. Tu n'es pourtant pas certain du sujet qu'il aborde. Et, qu'est-ce que cela signifie-t-il, alors ? Qu'en est-il, pour lui ?
Il suffit de te regarder pour trouver les réponses. C'est ce qu'il dit. Tu ne pensais pas être à ce point transparent. Tu te demandes quelles réponses il a, au final. Tu voudrais qu'il soit explicite. Mais, cette explicité, tu la crains, aussi. S'il dit à haute voix ce que tu te refuses à t'avouer à toi-même... Ce serait fini. La honte mettrait irrémédiablement fin à cette chose qui se passait aisément entre lui et toi.
Tu serres les dents. Elles crissent.
Il reporte la faute sur ta seule personne. Il n'a pas totalement tort, peut-être. Mais tu n'es pas d'accord. Au contraire, tu dirais que tout est de sa faute. S'il n'était pas rentré dans ta vie, s'il ne t'avait pas rendu passionné, s'il ne faisait pas s'accélérer les pulsations de ton cœur et rêver que de l'enlacer... Alors, évidemment !, vous n'en seriez pas là. Peut-être qu'il faudrait se partager les tort, alors, faire la part des choses. Actuellement, tu en es tout simplement incapable. Il te rappelle que tu l'as mis dehors, arguant une quelconque occupation. Une phrase qu'il a extrapolé, au fond. Mais que tu as peut-être prononcé avec ce ton décisif qui le laissait à penser. Tu ne sais même plus si c'est le message que tu voulais faire passer. Mais, tu penses que si. Quelques mots mauvais qu'il pouvait interpréter comme il le souhaitait. Certainement de cette même façon. De le voir te fait te poser trop de questions et te torture. Mais devoir lui dire adieu te ferait aussi extrêmement mal. Une douleur incommensurable.
Tu tournes les talons. « C'était un Adieu oui et si tu t'en vas, je ne reviendrais plus Sineag. » Tu te stoppes. Le dos toujours tourné. Tu ne sais pas ce que tu veux. Anastase ajoute qu'il ne te demande rien. Juste que tu reviennes et que tout redevienne comme avant. Ton cœur se serre. Encore. « S'il te plaît... Reviens... » ; juste un murmure. Il t'en supplie. Tu baisses la tête. Tentes de calmer ta respiration saccadée et les battements irréguliers et douloureux de ton cœur. Tu fermes les yeux. Ils te brûlent. C'est insupportable. Cette situation est insupportable. Ce choix, qu'il t'impose et que tu t'imposes toi-même, est insupportable.
Tu te retournes doucement vers le pédiatre. « Tu as raison. Je me mens. Je suis incapable d'assumer et de faire face. C'est pour ça que... C'est pour ça que je dois m'éloigner. De toi. », tu dis, fixant ses yeux. Tu fais une pause. Tu ne dis rien. Tu le dévisages. Lentement. Tu prends ton temps. Comme pour le graver tout entier dans ta mémoire. La dernière fois que tu le vois, peut-être. Et tu l'aurais bien mérité. Tu baisses le regard. Tu ne peux plus affronter le sien. Il te fait mal. Il te met mal. Un peu plus et tu pleurerais. De colère, de rage, de haine, de tristesse, d'incompréhension. Tu t'apitoierais sur ton sort. Et tu le détesterais au moins autant que toi-même. Tu passes une main dans tes cheveux. Tu as l'air gauche, tu le ressens vaguement, tu ne sais pas comment occuper tes membres. Mais... Qu'importe ? Vu les mots qui suivent. « Je m'en vais, et tu ne reviens plus ? » ; tu reprends, d'une voix douce, un ton blessé. Tu relèves les yeux, les ancrent dans ceux de l'autre homme. Pour plus d'impact. « C'est ce que je veux. » ; tu as rassemblé tout ton courage afin d'être certain de garder une voix assurée. Une voix blessante, dure. Que ça sonne vrai. Et, ça sonne vrai, à tes oreilles, au moins. Tellement, que cette simple phrase te brise, elle te déchire intérieurement, elle arrache tout ce qu'elle trouve. Ton cœur, ton esprit, ta voix. Tu es certain de ne pas parvenir à aligner deux mots, actuellement. Ravagé. Par toutes ces émotions malsaines qui te tailladent et te tiraillent.
Tu te laisses tomber sur les quelques marches, devant l'entrée déserte. Tu prends ta tête entre tes mains. Et tu la secoues doucement de gauche à droite. « Je suis désolé, Anastase... », tu murmures. Tellement bas qu'il ne t'entend peut-être pas. Tu ne sais même pas s'il est encore là, de toute façon.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyMar 30 Oct - 17:30

Les bras ballants, Anastase ne comprend pas ce qui est en train de se passer parce que ça ne devait pas se passer comme ça, dans sa tête ça n'était pas prévu comme ça. Il devait se retourner, s'approcher de lui, tendre ses mains en avant et bien entendu l'embrasser à en perdre haleine, lui dévoiler la profondeur de ses sentiments, arrêter de se mentir à lui-même. Mais bien entendu les choses ne se passent pas comme ça. Sineag est là et il appuie ses propos, il doit s'en aller, il doit partir et ne plus jamais revenir parce que manifestement c'est trop dur pour lui de continuer à le voir. Il ne veut s'en doute pas faire une bêtise, amis selon Anastase la plus grosse bêtise qu'il est en train de faire c'est celle de lui dire au revoir. Son cœur, il n'en avait plus besoin, il peut lui dire au revoir. Cela ne sert à rien de se battre, tout semble être comme un combat perdu d'avance. C'est bien Anastase le problème, lui-même le sait, ses propos en font que conforter ses propos. Là, il n'a pas de solutions toute faite ;, il ne peut strictement rien faire puisque c'est sa présence qui cause tous ses problèmes. Sineag a besoin qu'il s'en aille, Sineag a besoin de ne plus jamais le revoir parce qu'il a des doutes sur ce qu'ils ressent, sur son futur. Il a raison de dire que c'est un lâche, parce que c'est exactement ce qu'il est et ça l'énerve, Eva, a horriblement mal. Certes c'est une situation des plus compliquée à gérer, mais il doit faire un choix, il prend le plus simple, il abandonne, il n'essaye même pas de comprendre, il va vivre dans l'ombre, il ne sera sans doute jamais heureux. On ne peut pas nier entendre la tristesse et la douleur dans sa vie, il sait qu'il renonce à quelque chose, quelque chose de certainement fort, mais il préfère sa monotonie. Il abandonne avant que le combat ne commence réellement et Anastase est l'horrible perdant, il a cru un instant qu'après cette conversation les choses allaient changer, mais manifestement cela ne va pas se faire dans le bon sens. Il va tout perdre. Son travail, l'homme qu'il aime, ses espoirs, tout. Il reste là, les choses se passent, il est dévasté par tout ce qu'il entend mais lui-non plus ne fait rien pour se battre, on ne peut pas le faire contre un combat gagné d'avance. Des tonnes d'idées lui viennent à l'esprit, des tonnes idées pour fuir et ainsi ne plus jamais revenir. Lui aussi a une réaction lâche, mais à force d'aller en avant, de tenter les choses et d'en souffrir, il n'y a certainement plus que cela à faire, Sineag sera l'homme de trop à aimer, c'est tout. Il n'est pas le bon et en plus, il ne veut pas l'être. Lentement, il avale sa salive alors que des larmes silencieuses coulent sur ses joues, il lui montre son dos, Sineag s'en va après lui avoir fait comprendre qu'il ne veut plus le revoir, qu'il veut qu'il s'en aille. Il a lancé un message on ne peut plus clair, mis à part avec le contraste de ses sentiments omniprésents. C'est terminé. Mais, Anastase a besoin de l'entendre de sa bouche. Même si ce ne sont que des mots, il a besoin de les entendre, pour clarifier les choses, mais si ça fait horriblement mal, c'est psychologique, Sineag va devoir les dire les choses, clairement si il ne désire plus jamais le revoir.

Il le regarde s'en aller, enfin non, il ne s'en va pas, il s'écroule devant l'entrée, le visage entre ses mains, alors comme ça il a aussi mal que cela. Ce n’est certainement pas comparable, parce que ce soir Sineag quand il va rentrer, il y aura quelqu'un chez lui, quelqu'un qui va s'occuper de lui, il ne sera pas seul avec lui-même. Même si il ne l'aime pas, ou plus, ou pas assez, elle sera là pour lui, sa femme. Anastase fixe son dos, avant de glisser ses mains sous ses yeux pour essuyer ses larmes du revers de la manche de sa veste. Any s'empare d'une cigarette qu'il glisse entre ses lèvres avec ses mains tremblantes. Il l'allume avant d'essayer de le rejoindre, son esprit lui rappelle ses mots et le ton qu'il a employé pour les utiliser, c'est comme des coups de marteaux dans sa tête. Tremblent il s'approche de lui mais reste tout de même à quelques mètres. « Regarde-toi Sineag. » Dit-il d'une voix qu'il veut dure. « Tu n'arrives pas à assumer tes choix. » Il fait un pas vers lui. « Je suis pareil que toi. Je me voile la face depuis le début, le refuse de t'imposer ce que je ressens. » C'est la dernière fois qu'il va pouvoir lui parler, alors autant le faire avec sincérité et tout lâcher. « Mais c'est pour toi que je faisais ça, parce que je ne veux rien briser dans ta vie. Je ne voulais pas être celui qui allait tout détruire et t'obliger à faire des choix. Je n'ai pas le droit de te mettre le pied au mur. » Son ton est étrangement calme, il gère comme il peut tout ce qu'il ressent, mais cependant quelques larmes coulent encore et toujours, il ne contrôle pas, mais il s'en sort bien. « Je sais que tu es désolé, que tu ne veux pas que je souffre, mais c'est trop tard, je souffre depuis le début, parce que je sais que jamais je ne pourrais t'avoir. Je me suis résolu à cette idée, mais aujourd'hui... Pendant un instant, j'ai cru que les choses allaient changer, en bien, mais ce n'est pas le cas. Tant pis pour moi. » Finit-il avant de tirer nerveusement sur sa cigarette, il passe son autre main dans ses cheveux qu'il décoiffe avant de se mordre la lèvre inférieure. « Je vais te demander une seule chose Sineag, juste une chose et après tout cela, je viendrais déposer ma feuille de démission demain matin à l'aube. » Il s'approche un peu plus de lui tout en restant avec une certaine distance de sécurité. « Dis-moi que c'est terminé. » Dit-il d'une voix certainement plus brisée que les précédentes, cette réplique est sa dernière échappatoire, parce qu'il ne peut pas nier qu'il y croit, encore, un tout petit peu, même si il ne devrait pas. Anastase a du mal à lui dire au revoir, à l'oublier, à se dire que plus jamais, il ne sera là.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyMer 31 Oct - 11:29

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Tu l'entends allumer sa cigarette. Une autre. Encore. Quant à toi, tu ne trouves même pas la force de partir à la conquête de tes blondes et de ton briquet. Tu fumes depuis l'adolescence, comme beaucoup. On t'a toujours dit que cela ne t'allait pas. Du coup, tu n'as jamais recherché l'envie de t'arrêter. Esprit de contradiction. Purement et simplement. Stupide, aussi. Tout comme cette situation qui te semble tout bonnement inextricable.
Tu devines qu'il s'approche. Si tu n'avais pas voulu qu'il vienne, qu'il t'approche à-nouveau, tu aurais définitivement tourné les talons et t'en serais allé avec fracas. Très loin de lui. Partout, mais ailleurs. Là où tu serais certain de ne pas le trouver. Pour pouvoir t'en vouloir en paix, loin de ses yeux hypnotiques et de son regard triste et accusateur. C'est de ta seule faute, s'il tente encore. Il est à seulement quelques mètres. Tu vois ses pieds, seulement. Ta tête est toujours baissée, écrasée de tes deux mains crispées.
Il parle d'une voix dure. Il énonce des vérités. Insupportables. Il fait un pas. Il recommence. Il parle. Il te sépare petit à petit de ce virtuel bénéfique. De ce monde de déni et de refus qui te sied tant. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il assène encore et toujours ce genre de propos qui brisent tout, qui te reconnectent misérablement à cette réalité bien trop complexe ? Qu'il arrête. Qu'il ne dise plus rien. Mais non. Ce n'est pas dans son intention, de toute évidence. Il dit qu'il ne veut pas t'imposer ce qu'il ressens. Tu tentes de bloquer ses mots, de ne pas en chercher et en trouver le sens. Il dit qu'il a agit comme ça juste pour toi, pour ne rien briser, ne rien changer, pour ne pas te détruire, toi et cette vie paisible et rangée. Tu captes ses mots. Lancés d'une voix calme, étrangement apaisante et coercitive. Paradoxe. Tu les comprends trop bien. Mais tu fermes fort les yeux et tentes de faire l'impasse. Tu ne veux pas que tout s'éclaircisse. Non. Il dit qu'il sait que tu es désolé, il a compris que ton but premier n'était pas sa souffrance, loin de là. Pourtant, il te dit qu'il souffre depuis le début. Et quand il te dit que c'est parce qu'il sait qu'il ne pourra jamais t'avoir... Ton cœur se gonfle. Tu ne parviens pas à retenir une larme, qui s'échappe et roule doucement sur ta joue. Parce que comprendre est douloureux. Et que, bien malgré toi, tu viens d'apposer un nom sur cette sensation qui vrille chacun de tes sens lorsqu'il est là, non loin.
Tu n'oses pas relever la tête. Tu ne veux pas rencontrer une autre fois son regard. Tu ne sais pas si tu pourrais le supporter. Si tu ne t'effondrerais pas.
Il veut te demander quelque chose. Juste une chose, une dernière. Avant de donner sa démission. Et tu ne le verras plus. Ou moins. En tout cas, tu ne serais pas obligé de travailler avec lui. Tu ne sais pas réellement si ce serait une souffrance ou, en quelque sorte, une délivrance. Certainement un peu des deux. Et un temps considérable devrait s'écouler avant que le mal ne s'estompe. Si jamais il venait à s'estomper, du moins.
Il s'approche encore, réduisant considérablement la distance qui vous sépare. Par automatisme, tu finis par relever les yeux. Pour être certain de tout à fait comprendre. Sait-on jamais. Vous avez les yeux brillants, tous les deux. Regardez-vous. Vous êtes dans un état pitoyable, pathétique, misérables, tous les deux. Pour une chose tellement simple. Oh oui, si simple... « Dis-moi que c'est terminé. », d'une voix brisée. Comme toi. Pour ces quelques mots et toutes ses phrases précédentes, tu dis : « Tais-toi. S'il te plaît. Tais-toi... », une voix basse, dénuée de toute énergie. Tu n'en peux plus. Tu lui en veux. Il ne peut pas t'obliger à lui dire ça. Ce ne sont certes que des mots. Mais ils sont trop difficiles à dire, tellement le mensonge est flagrant.
Tu passes une main sur tes yeux, virant nonchalamment les quelques larmes égarées. Tu te lèves. Tu t'approches de lui, à ton tour. « C'est... » ; tu tentes pourtant. Mais tu n'y parviens pas. C'est terminé. C'est terminé ! Terminé ! Terminé, terminé, terminé. Terminé... Tu le tournes en boucle dans ta tête, ce mot. Simple, banal, tellement répété, dans diverses situations. Terminé. Mais il refuse de passer le barrage de tes lèvres. Il reste enfermé dans ton crâne, il danse dans ta bouche sans jamais vouloir s'en extirper.
Tu fermes les yeux, encore, un court instant. Tu expires tout l'air de tes poumons. « C'est simple, pourtant. », tu dis doucement. « Anastase... », tu t'approches encore. Un seul et unique pas et vous en serez à vous frôler. « Ne pouvais-tu pas simplement te taire et me laisser m'en aller ? », tu demandes. Ta voix n'est plus qu'un murmure. Tu n'as pas besoin de parler fort, de toute façon. Tu sais qu'il t'entend distinctement. Vous n'êtes que tous les deux. Vous avez l'air d'un de ces couples que l'on croise souvent. Tu sais que son regard est rivé sur ta personne. Plongé dans tes yeux et fixé à tes lèvres. Pour être certain de bien tout comprendre, de saisir la moindre lueur et le moindre chuchotement. « J'aurais peut-être pu trouver le courage de te dire adieu, si tu n'avais pas... si tu n'avais pas dis... tout ça. » ; un ample mouvement du bras. « Tu n'avais pas le droit. » ; cliché. Ta voix s'est légèrement durcie, elle sonne un peu plus fort. « C'est égoïste, je sais. » Et pourtant.
« Anastase, je-... » ; ton téléphone sonne. Tu laisses ta phrase en suspend, laisse ton regard planté dans le sien. Il ne se passe rien, pendant un moment. Aucun autre bruit que ton portable qui hurle. Tu n'aimes pas toutes ces nouvelles technologies. Mais, un portable s'avérait utile, voire indispensable. Tu as appris rapidement à l'utiliser. Pas comme cette horrible chose extrêmement complexe qu'est l'ordinateur. Tu n'aimes pas toutes ces nouvelles technologies, donc. Et cette interruption impromptue ne fait que te conforter dans cette idée. Tu attrapes l'appareil, avise le nom qui s'inscrit. Celui de ta femme. Kseniya, typiquement russe. Ta main tremble doucement. Tu ne peux pas répondre ; tu ne veux pas répondre. Surtout pas. Pas maintenant. Tu raccroches sans même avoir décrocher et le range à nouveau dans ta poche. Tu t'excuses en un regard vers le pédiatre. Tu sais qu'il a deviné l'identité de l'appelant. Donc tu ne dis rien, à ce sujet. Tu baisses à-nouveau la tête. « Je ne comprends pas... » Tu n'as pas envie d'expliciter. Tu ne comprends pas ce qu'il ressent, tu ne comprends pas ce que tu ressens, tu ne comprends pas pourquoi, ni comment vous en êtes arrivé là. Tu ne comprends pas trop de choses. Des choses qu'il doit certainement deviné. Peut-être qu'il se pose les mêmes questions. La plus importante, pour toi, c'est celle que tu souffles finalement : « Je ne comprends pas... toutes ces choses qui m'assaillent et m'enivrent... », tu recherches son regard, dans lequel tu te plonges à nouveau, avant d'ajouter : « … quand tu es juste là, près de moi. ».
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyMer 31 Oct - 19:00

Please tell me what happened - Sineag (Fin) 510782tumblrlsyripaX4J1qmdsg8o2500
Jamais des mots n'ont été aussi difficiles à prononcer. Généralement, il est facile de mentir, facile d'user des mots, souvent c'est le comportent qui fausse tout ce que l'on peut dire. Mais là, le comportement, il ne ment plus. Les deux hommes se dévoilent et savent ce qu'il va se passer, ils ne peuvent plus tourner autour du pot, cela ne sert plus à rien. L'évidence la fait exploser. Anastase aurait certainement pu tenir indéfiniment comme ça, ne voulant pas changer sa vie, l'obliger à faire des choix. Jamais il ne voulait brusquer Sineag pour l'obliger à changer sa vie, même si c'est ce qu'il désire le plus au monde, que de passer sa vie avec, le voir quitter sa femme pour être avec, le garder jalousement, ne jamais le partager. Anastase est quelqu'un de possessif, si il arrivait à l'avoir, jamais il ne pourrait le quitter. C'est quelqu'un qui a grandement besoin qu'on s'occupe de lui et d'une présence, la mort de son ex-compagnon lui a bien fait comprendre qu'il a beau aimer la solitude, ce n'est pas ce qui va faire de lui quelqu'un d'heureux. Anastase a besoin de quelqu'un, de se réfugier dans les bras de quelqu'un après une dure journée de travail sans dire un seul mot et profiter de la chaleur. Il est tactile, mais seulement avec les gens qu'il aime, jamais les autres et que très rarement les amis. C'est comme un cadeau qu'il offre, le fait de toucher, de s'offrir, de s'ouvrir. Il voulait donner ce cadeau à Sineag et ne plus jamais le quitter, cependant les choses ne vont sans doute pas se passer de la sorte. Pour le moment, il est incapable de se dire que jamais rien ne va se produire, il reste persuadé que les choses peuvent changer, du moment qu'il ne lui dit pas que c'est terminé. Il a besoin de la force de ces mots pour se dire que c'est terminé, à tout jamais. Sinon, il pourra y croire, encore et toujours, jusqu'au bout. Anastase pourrait se mentir à lui-même, mais au fond, les choses seraient les mêmes. Sans les mots, il n'agira pas, point barre. C'est un choix à double tranchant, parce qu'ils peuvent souffrir séparément, comme ils peuvent souffrir tous les deux ensembles, en se revoyant, en se côtoyant, en passant du temps tous les deux. Evan ne sait pas laquelle des deux solutions serait la meilleure, mais quoi qu'il arrive, il souffrirait. Les deux d'ailleurs il faut noter, même si l'un plus que l'autre. Evan se sent mal, très mal à cause de tout ce qui est en train de se passer, ce matin tout allait bien et là tout est en train de changer. Les choses ne sont pas si simples que cela, la vie n'est absolument pas juste, jamais pour les bons.

Son regard dur pour accompagner ses paroles ne tient guère plus longtemps. Sineag fait tout pour que les choses soient horribles. Il ne veut pas se taire non, Sineag doit savoir, il doit comprendre ce qu'il rate, ce à quoi il dit non. Même si il va souffrir, il doit le ressentir pour partager sa douleur. De ce côté, on peut dire qu'Any n'est pas égoïste en voulant tout partager, y comprit sa douleur, à cet instant, surtout sa douleur, sa douleur qui est haine, sa douleur qui est amour. « Je ne peux pas. Ce n'est pas possible de m'en aller comme ça et de ne rien dire. Tu dois comprendre ça, comme je comprends que tu ne veuilles pas que je parle. Si je ne dois plus avoir à te revoir, je veux te le dire Sineag, je veux que tu le saches que je t'aime. Peut-être depuis le début, peut-être depuis le second jour, je n'en sais rien. Cela n'a certainement plus d'importance puisque c'est terminé. » Souffle-t-il avant de passer sa main gauche sur son visage, il tire sur sa cigarette et serre les dents, retenant les prochaines larmes qui menacent à ses yeux, il doit se retenir, être fort. Un homme, ça ne pleure jamais, ou du moins rarement, alors que là, il est près à tout moment à se transformer en fontaine humaine. « Alors comme ça, c'est à cause de moi... Tu pouvais le faire avant que je ne parle, sans doute parce que tu n'étais pas sur de ce que tu ressentais au fond de toi, tu ne voulais pas placer des mots et là, maintenant que moi je le fais tu ne peux plus. » Anastase hausse la tête de haut en bas, il comprend, il essaye du moins, il fait tout comme. Il prend une nouvelle fois sa cigarette entre ses lèvres pour tirer une longue bouffée et renifler à cause des larmes qui ont coulé. Il hausse les sourcils et l'observe, il commence une phrase pour ne jamais la terminer, son téléphone se met à beugler dans sa poche. Un sourire un coin, moqueur, haineux se pose sur son visage. Sineag n'a même pas besoin de lui dire, il sait pertinemment que c'est sa femme qui appelle, c'est sa femme qui veut le joindre, sans doute parce qu'il est en retard, qu'elle veut lui parler, qu'il a oublié des courses. Il soupire et secoue sa tête sur les côtés lâchant un rire. Elle sera toujours là, et pourtant intiment, il a l'impression que ce n'est pas elle qu'aime Sineag, que la situation est bien plus compliqué que cela, qu'il aime un autre, qu'il est partagé. Certes sa situation n'est pas des plus simples, mais il se doit de trouver une solution, et c'est ce soir qu'il va la prendre, point barre. Anastase ne va pas reculer dans tout ce qu'il vient de lui dire, il est temps ce soir de prendre cette foutue décision, de savoir ce qu'il va se passer pour les deux par la suite. « Il faut que tu mettes un nom dessus. » Il souffle la fumée de sa cigarette par ses narines. « Tu pourras les affronter ces sentiments. » Il secoue une nouvelle fois la tête sur les côtés avant de lancer son mégot par terre. « De mon côté, je ne peux pas rester ici, je ne peux pas te regarder comme ça, je ne veux pas fausser ton jugement. » Il marque un pas en arrière, le regard de Sineag sur ses lèvres, son visage, le fait qu'il était trop proche, il allait faire une bêtise. « Je vais te dire au revoir. » Il avale péniblement sa salive, et s'avance d'un seul pas, un grand pas. Il glisse sa main gauche sur sa joue qu'il caresse du bout des doigts avant de glisser ses lèvres sur sa joue, le coin de ses lèvres, pendant quelque secondes lui offrant tout lui, sa personne, ses sentiments, sa tendresse, tout. Rien de plus. Anastase se recule, son cœur se serre une dernière fois. C'est terminé. Son cœur lui crie de ne pas s'en aller, se le prendre dans ses bras, de l'embrasser à en perdre haleine, de ne pas abandonner, de lui faire faire face à tout ce qu'il ressent, mais il commet le contraire et s'en va. Il se retourne et prend le chemin du parking. Au lieu d'êtres misérables à deux, ils seront donc misérables séparément.
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MessageSujet: Re: Please tell me what happened - Sineag (Fin)   Please tell me what happened - Sineag (Fin) EmptyMer 31 Oct - 20:57

I WONDER WHO IS TOUCHING THE DEPHTS OF MY CLOSED EYES_

Il l'a dit. Clairement. Il l'a dit. Irrémédiablement. Inexorablement. Je t'aime. Il l'a dit. Dans un souffle. Qui rend la chose encore plus concrète. Tellement. Brutalement. Douloureusement. Et, il te presse. Il t'ordonne. Il exige que tu mettes un nom, toi aussi, sur tous ces sentiments. Contradictions qui te bouleversent, qui te secouent, qui te partagent, qui te heurtent et te perdent. C'est trop compliqué. C'est trop tôt. C'est trop te demander. Risquer tout ce que tu as, sur un coup de tête, pour une incertitude ? Non. Il te faut un minimum de réflexion. Être certain d'avoir, à la clef, quelque chose de concret, de solide, de viable. Il te dis que, ces sentiments, tu pourras les affronter. Alors, nerveusement et frénétiquement, tu secoues la tête en un « non » silencieux, sans user de mots. Non. Non, tu ne peux pas. Peut-être que tu ne veux pas, aussi, c'est sûr. Mais, surtout, tu ne peux pas. Affronter toutes ces choses... Non.
Fausser ton jugement ? Il ne fausse rien du tout. Il rend seulement les choses plus vraies. Plus pressantes. Il bouscules tout dans ta tête, dans ton cœur. Dans ton corps, aussi. Indéniablement. Il se recule, doucement. Avant de t'annoncer qu'il va te dire au revoir. Comme pour t'empêcher d'être pris au dépourvu. Mais, pourtant... Il s'avance et tu ne peux pas bouger. Pétrifié par cette proximité qui n'a pourtant rien d'inédit, dans votre relation. Tu es de nature quelqu'un d'extrêmement tactile. Elles ne sont pas rares, les fois où tu as frôlé sa cuisse, accroché ses épaules, caressé sa joue ou son torse, effleuré sa nuque. Pour diverses raisons. Souvent sans arrières-pensées. Seulement pour te sentir encore plus proche de lui. Sans que cela ne sonne réellement ambiguë. Seulement normal. Une douceur purement amicale, sans qu'elle ne soit considérée comme étant autre chose. Enfin... A y repenser, maintenant, il est certain que tu as trop souvent appelé à cette promiscuité exacerbée et trop peu innocente. Mais, ça passait, pourtant. Tu voudrais continuer, recommencer. L'enlacer, ne plus jamais le lâcher. T'abandonner. Lui faire confiance et le laisser te guider. Impulsions aériennes. Tu te sentirais bien, heureux, complet. Si tu étais du genre insouciant et irresponsable. Tu ne peux pas te laisser aller ainsi. Tu as une vie, avec de véritables bases, des fondements loin d'être mal assurés. Tu t'es construit, tu as construit ton existence. Et tout ne dépend malheureusement plus de toi. Tu es marié. Et heureux. Enfin. Tu le crois. Tu le croyais... Il te fait tout remettre en question. Tu as horreur de ça. Tu as envie de hurler, de le frapper. D'extérioriser. Mais, ce ne serait pas la bonne façon de faire, tu imagines.
Il glisse une main sur ta joue. Il fraie un chemin de frissons qui te paralyses. Littéralement. Il pose ses lèvres sur ta joue. Trop près de tes lèvres. Beaucoup trop près. Tu fermes les yeux. Une autre larme s'échappe. Tu réalises. Tu comprends tout, sans réellement parvenir à tout saisir. Tout s'éclaircit, dans ton esprit. Illumination. C'est rapide. Tu ne captes que des bribes. Mais certainement les plus importantes, actuellement.
Tu réalises, donc. Alors qu'il recule. Qu'il tourne les talons. Et qu'il s'en va. Tu réalises.
Tes membres phagocytés. Tu ne peux pas bouger. Pendant un moment. Qui te paraît une éternité. Mais qui, au final, ne doit pas dépasser les quelques secondes. Il te suffirait de peu de pas afin de pouvoir le rattraper. Il n'est pas encore trop tard. Tu le sais, tu le sens. Alors. Que vas-tu faire ? Bouger, le rattraper ? Ou rester là, seul, à le contempler s'éloigner. Pour devenir rapidement inaccessible, peut-être. Impensable. Ton cœur rate un battement et accélère ensuite brutalement. Tu poses une main sur ta poitrine. Tu sens les coups. Tu fermes les yeux. Les rouvre. Déterminé. Pour le moment, du moins.
« Attends ! », tu cris. Avant même de bouger. Tu as simplement le bras tendu vers lui. Comme dans l'un de ces films mélodramatiques. Et tes jambes se débloquent. Tu le rattrapes, rapidement. Tu le tires par la manche. Et tu fais glisser ta main sur la sienne. Tu entremêles vos doigts. Tu le regardes dans les yeux. « Je veux... Je veux juste... » ; tu ne termines pas ta phrase. C'est évident. Tu caresses doucement sa joue, comme lui l'a fait précédemment. Et, tout doucement, afin qu'il ait le temps de comprendre et de se dégager s'il ne veut pas... tu apposes tes lèvres sur les siennes. Explosion d'émotions dans tout ton être. C'est enivrant. Définitivement. Tu fais durer la chose. Tu sens sur ses lèvres le goût de ses larmes, mêlées aux tiennes. Touche amère. Tu fermes les yeux, par automatisme. Ça fait bien longtemps que tu ne ressens plus cela en embrassant ta femme. Malheureusement. Tu quémandes l'accès à sa bouche. Accès qu'il t'accorde. Et vos langues se mêlent. C'est magique. Féérique. Tellement attendu. Ce que tu souhaitais intrinsèquement depuis tellement longtemps...
Mais la réalité te rappelle à l'ordre. Elle te tombe lourdement dessus.
Tu fourres ton nez dans la nuque d'Anastase. Tu dois l'inonder de ces larmes que tu ne sens même pas couler sur ta peau trop blanche. « Je suis tellement désolé... », tu murmures. Puis, tu lâches doucement sa main. Te retournes. Et t'enfuis. Lâchement.
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