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 An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian

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Micah Summers-Petterson
Micah Summers-Petterson
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Côté coeur : Marié à Sebastian la bête de sexe !
Job : Pâtissier au Morning Coffee, adepte des pauses sexy dans la réserve avec le patron & papa comblé de Mary et Quinn.
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MessageSujet: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyMar 3 Juin - 22:29





Sebastian & Micah

L'air dans la voiture est pesant, étouffant, pourtant Sam tremble. Elle tremble parce qu'elle a peur pour son frère, assit derrière le volant de la grosse range rover blanche garée devant la maison.

De la banquette arrière, elle ne peut voir que ses mains crispées sur le volant. Elles ne tremblent pas autant que celles de Sam, mais elles sont abimées, comme s'il avait frappé quelque chose jusqu'à saigner.  Il y a du sang et des lambeaux de peau écorchée sur ses jointures.

C'est sa faute. C'est elle qui voulu voir papa. Micah a dit oui. Il dit toujours oui tant que ça peut faire plaisir à Sam. Tant qu'aucun d'eux n'en parle à Sebastian.

Micah ne bouge pas lorsqu'elle enjambe le levier de vitesse pour grimper sur le siège passager. Il ferme juste les yeux très fort, et tout son visage se contracte douloureusement.

Pendant quelques secondes, Sam hésite à bouger. Puis lentement, elle se contorsionne jusqu'à être à genoux sur le siège entièrement tournée vers son frère. Plus lentement encore, elle pose une main sur son bras. A son contact, Micah ne bouge toujours pas, n'ouvre pas les yeux. Pas même lorsque sa petite main parcourt le long de son bras jusqu'à la main blessée qui tient le volant. Avec douceur, elle défait un a un les doigts de la main droite. Micah ne fait rien, ne dit pas un mot, ses mâchoires sont serrées et ses lèvres sont hermétiquement closes, mais des larmes commencent à couler de ses yeux fermés. Alors Sam avorte son geste pour dénouer son autre main du volant et avec une infinie légèreté, elle caresse le dos de sa main.

« Ça va aller. » murmure t-elle comme on rassure un animal blessé.

Micah n'a rien d'un animal. Il ne fera jamais de mal à Sam peu importe combien il souffre. Oh ça non. Alors il attrape sa sœur et la serre contre lui. Fort. Tellement fort. Comme s'il voulait la faire entrer dans sa poitrine. Et il pleure, il pleure et pleure encore. Il tremble comme une feuille en pleine tempête et Sam est sa bouée de sauvetage.

***
Debout devant l'évier de la cuisine, Micah laissait l'eau fraîche anesthésier la douleur sur ses mains fines. Ça ne faisait pas mal. Pas vraiment. Et il finit par les retirer pour passer une main humide sur la peau de sa nuque échauffée par la rage et la tristesse. La tête basse, le jeune homme demeura immobile un instant, puis fit de même avec son visage d'où il chassa les sillons creusé sur ses joues par les larmes.

Son visage essuyé, il tira son portable de la poche de son pantalon. Pas de message de Sebastian. Le dernier de Micah remontait de son arrivée à la prison. Pour dire qu'ils étaient bien arrivés chez Maddie, la copine d'école de Sam, et que sa mère lui tenait la jambe en le gavant de tarte.

Un mensonge. Pas le premier, ni le dernier. Celui que Sebastian ne pardonnerait pas. Micah avait promis. Il avait promis de ne plus mentir, jamais. La culpabilité enserra ses nerfs à vif en même temps que la honte et les regrets.

Il avait naïvement cru pouvoir affronter son père seul, maintenant qu'il avait Mary, Quinn. Sa propre famille. Qu'il était un adulte lui aussi. Et Sebastian... Comment est-ce qu'il pourrait seulement comprendre ? Sebastian qui les avait sauvé lui et Sam. Les avait pris sous son aile, et emmenés loin de l'Enfer qu'était devenu leur propre maison. Il avait lui-même veillé sur eux et à ce que leur père n'approche plus jamais Micah ou Sam.

Il lui devait tellement.

Et il ne lui avait rien dit. Seigneur... Micah ouvrit son répertoire sur le nom de Sebastian. Il voulait l'appeler, rien que pour entendre sa voix. Il lui manquait tellement en cet instant –

Les larmes remontèrent à l'assaut de ses yeux mais Micah les retint de tout son être. Il ne pouvait pas – ne devait pas lui dire. Ne devait plus lui dire. C'était trop tard. Il avait laissé passer sa chance de trouver du réconfort auprès de son époux. Il avait menti et trahi sa confiance.

Il relâcha son téléphone comme s'il avait soudainement pris feu entre ses mains. L'appareil s'échoua sur la table et l'adolescent quitta la pièce pour s'abrutir devant la télé.
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptySam 7 Juin - 19:45





Micah & Sebastian


Stella et Elena étaient devenues les meilleures amies du monde sans que quiconque l’ait vu venir. J’étais ravi pour elles, mais c’était déroutant de tomber sur la seconde lorsque je venais frapper à la porte de chez mon frère. J’avais peur un instant de ce que ça impliquait. Je me souvenais de la discussion que Micah et moi avions eu l’année dernière, lorsqu’il m’avait parlé de ces trois personnes du quartier qui… « vivaient » ensemble. « Sortaient » ? Je ne trouvais pas de bon mot, et heureusement, parce que ça m’empêchait d’aller au fond de mon idée. J’aimais mon frère, mais je préférais éviter de savoir ce qu’il se passait dans son lit. Lui, aimait mettre son nez partout dans les affaires de couple des autres (en même temps c’était son métier), mais je m’en tenais éloigné le plus possible. C’est pourquoi j’avais vite changé de sujet dans mon esprit en reportant mon attention sur les bébés que je tenais contre moi. Elena prenait l’une des filles dans ses bras, et m’invitait à rentrer.

Micah était de corvée d’emmener Sam voir sa copine Maddie tandis que je décidais de passer un après-midi en famille. Chacun racontait sa vie, les potins qui rythmaient son existence. Les heures passaient sans que nous nous en rendions compte. J’avais droit à quelques messages de mon mari, prévenant qu’il était bien arrivé chez Maddie mais que sa mère lui tenait la jambe. Comme toujours. Les mères de famille prenaient un malin plaisir à nous retenir l’un comme l’autre. Notre famille était, avouons-le, assez atypique. Sans nous prendre pour des animaux de foire, la plupart des mères prenaient un malin plaisir à nous étudier, à nous poser des questions, et celle de Maddie ne faisait pas exception. Ça n’avait rien de méchant, mais c’était parfois usant.

L’après-midi s’achevait, et j’avais arrêté de recevoir des messages. Ici, les discussions n’en finissaient pas. Alors que Quinn et Mary jouaient, couchées sur un tapis d’éveil, Elena vint s’allonger à côté d’elles. « Vous avez sacrément grandi vous deux. » remarqua-t-elle en agitant un petit ballon devant Mary. « Heureusement que vous étiez plus petites à la naissance. Vous ne seriez jamais sorties sinon. » Je grimaçais, commentant d’un peu plus loin : « Charmant ! » J’entendais un rire, suivi d’un large « Oh ! » venant de la jeune femme. « Je connais ce froncement ! » dit-elle en s’adressant à l’un des bébés. « C’est ton papa ronchon là-bas qui te l’a appris ! » Je me rapprochais des trois, plongeant mon regard sur le tapis d’éveil lorsque Quinn recommençait à froncer les sourcils. « Encore ! » Elle se tourna vers moi. « Tu pourras jamais la renier celle-là. » Et l’autre non plus. Mary savait aussi  bien que sa sœur montrer son mécontentement avec les traits de son visage. « J’en avais pas l’intention. » dis-je à Elena en lui donnant un petit coup de coude. « Continue mon ange, montre à la madame que t’aimes pas ce qu’elle dit ! » continuais-je en me penchant un peu plus vers Quinn qui souriait.

***

J’avais tout de même fini par rentrer. Et avec les deux bébés, malgré Elena qui avait râlé en me proposant de me les louer pour quelques jours. Le regard d’horreur que je lui avais lancé en guise de réponse lui avait suffi, et elle nous avait dit au revoir. Charlie et Stella aussi, qui s’excusaient en plus de l’attitude de leur invitée. Les peurs que j’avais eues en entrant chez eux s’emparaient à nouveau de moi, et je les oubliais en grimpant en voiture. Je pénétrais dans notre quartier lorsqu’une femme sur le trottoir agita les bras pour m’appeler. A ses côtés se trouvait une petite fille : Maddie. Je me garais le long de la route et descendais une petite minute de la voiture pour discuter avec elles. Les mots avec lesquels la mère m’accueillit… furent loin de ceux auxquels je m’attendais. « Sebastian ! Je pensais justement à toi tout à l’heure. Maddie me demandait quand Samarah pourrait de nouveau venir passer un après-midi à la maison. Ça fait si longtemps ! Ton mari et les bébés sont évidemment les bienvenus aussi. » Je marquais une pause un moment, réfléchissant à ce qu’elle venait de dire. « Longtemps ? » demandais-je, interloqué. Quelques heures, c’était « longtemps » pour elle ? « Eh bien… oui. Quelques semaines au moins. » Quelques semaines. Pas quelques heures. Quelques SEMAINES ! « Euh. Bien… j’en parlerai avec Micah. » bégayais-je, pris de court. « Parfait ! Je sais combien il aime mes tartes, j’en ferai s’il vient ! » Sur ces mots, elle reprit sa route avec la petite fille qui me fit de grands « au revoir » avec la main. Je remontais en voiture, pas forcément prêt à avoir une petite conversation avec Micah.

***


J’avais réfléchi aux raisons qui auraient pu donner envie à Micah de me mentir. Et… je n’en voyais aucune. C’était peut-être le plus frustrant. Il était parti avec Sam. Quels secrets pouvaient-ils avoir tous les deux pour moi ? C’était le pire des mystères. Et j’espérais vite pouvoir l’éclaircir en rentrant. Je ne prenais pas le temps de chercher mon mari en passant le seuil de la porte, et montais simplement coucher les bébés qui s’étaient endormies dans leurs sièges auto pendant le trajet. J’avais vu la voiture garée devant, je savais que Micah était là, quelque part, et préférais avoir une conversation seul avec lui. Une fois Quinn et Mary couchées, je partais donc à sa recherche. Je le trouvais rapidement dans le salon, à côté endormi sur le canapé. J’allais m’asseoir à ses côtés, et plantais un baiser sur sa joue pour le sortir de son assoupissement. De travers sur les coussins, je pliais mon bras sur haut du dossier du canapé, poids fermé sur lequel je reposais mon visage. « Alors ? Comment c’était chez Maddie ? » demandais-je, curieux de voir si Micah allait s’enfoncer dans son mensonge ou m’avouer la vérité maintenant que je lui en donnais la chance. « C’est sa mère qui t’a épuisé comme ça ? » Il était… dans un sale état. Ça me rappelait la fête du printemps lorsqu’il avait été horriblement malade. Il semblait sans force, éreinté par… bien des choses. Petit à petit, je commençais à avoir peur.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyMar 10 Juin - 22:18





Sebastian & Micah

Seul, en rendez-vous avec lui-même, Micah n'avait pas grand chose à faire à part ressasser ses idées noires. Recroquevillé contre les coussins du canapé, le jeune homme regardait l'agitation d'une série télévisée dans le grand écran plat du salon, songeant distraitement à toutes les règles qu'il avait outrepassé. En plus d'avoir le moral en chute libre, il vivait extrêmement mal de voir son physique si atteint par un mal qu'il s'était donné tant de mal à endiguer. Le spectre de mains de son père sur son corps était revenu le hanter en même temps que son visage et le son de sa voix. Il n'avait pas la moindre chance de dissimuler la vérité à Sebastian, mais Micah recelait une combativité défiant toute logique et il pouvait au moins essayer.

En soupirant, il caressa la grosse tête de Cachou couché au pied du canapé et se laissa partir.

***

Le baiser qui l'avait réveillé avait la douceur d'un baume sur une plaie irrité. Micah ouvrit les yeux sur le visage de Sebastian juste au dessus de lui. Comme ses pensées, il était encore un peu flou. Mais Micah ressentait sa présence, cette fragrance particulière teintée de café qui lui collait à la peau et l'ombre de ses épaules larges qui s'étendait sur la sienne encore engourdie de sommeil.

Comme s'il découvrait ce qu'était la tendresse, l'adolescent effleura sa joue du revers de ses doigts. « Tu es rentré. »

Il esquissa un sourire d'une égale tendresse. Sebastian était... partout. Sa présence un puissant narcotique. Ses traits étaient addictifs et Micah voulait explorer son visage, se perdre dans ses yeux incroyables et frôler la courbe de ses lèvres si proches des siennes mais inaccessibles sans un effort physique même minimal.

« Alors ? Comment c’était chez Maddie ? C’est sa mère qui t’a épuisé comme ça ? »

Wow... ok, retour à la réalité. « Je suis juste fatigué. » mentit Micah, parce qu'il avait besoin de temps et que le sien était compté.

Il n'avait même pas voulu mentir. Pas consciemment en tout cas. Le jeune homme se sentait comme un animal acculé par un fauve imprévisible. Et le fauve, c'était Sebastian. Un frisson violent vint mordre sa colonne vertébrale, qui n'était pas entièrement du à la peur et le jeune homme prit ses lèvres d'assaut. Parce que c'était Sebastian, cet homme dont la barbe était devenue familière, trainant sa brulure langoureuse le long de du ventre de Micah, le même homme dont les bras étaient solides et rassurants autour de Micah la nuit, le même homme qui avait pris soin de Micah ces quinze derniers mois, de toutes les manières, en l'hébergeant, en le nourrissant, en lui réapprenant à vivre, en lui faisant l'amour.

Tout ce dont Micah avait besoin, Sebastian le lui donnait, et plus encore.

Et peut-être... peut-être que ça manquait parfois à Micah. La fermeté dont il avait fait les frais lors de leur première nuit ensemble et qui le maintenait en place. La force naturelle et l'aisance avec laquelle Sebastian avait su le canaliser. Son époux avait relâché la bride de sa laisse et sans réfléchir, Micah s'était jeté au devant de l'être qui l'avait le plus détruit.

« J'ai besoin de toi. » susurra t-il, une fois le baiser rompu. Et dans un élan, le jeune homme se redressa, grimpa sur les cuisses de Sebastian et du plat de ses mains, le plaqua brusquement contre le dossier du canapé avant de couvrir une nouvelle fois sa bouche de la sienne. « Fais moi l'amour. » demanda t-il – et il suppliait, ses doigts se crispaient autour du t-shirt le Sebastian, le tiraient contre lui alors que son corps se pressait déjà contre son torse. « J'ai besoin que tu me fasses l'amour. » Il avait l'impression que son propre torse s'alourdissait puis se comprimait. Son cœur tambourinant contre ses poumons, il avala une goulée d'air dans la bouche de Sebastian, gémit contre sa langue.

Il avait – tellement besoin que Sebastian lui fasse l'amour. Qu'il remette en place tout ce qui était brisé. Qu'il le maintienne, qu'il le possède, qu'il chasse ses peurs, qu'il le prenne et le marque de son essence. Sa peau se hérissait au souvenir de son père.

« S'il te plait... »  gémit Micah sans cesser de l'embrasser. La peine lui rongeait le coeur, autant que la peur d'une confrontation qu'il ne pourrait pas supporter, ou peut-être était-ce l'incapacité qu'il se savait à jouer la comédie face à lui ? Le baiser continua, s'approfondit, désespéré et invasif. Le sexe était le seul moyen qu'il connaissait d'avoir ce dont il avait besoin.
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptySam 14 Juin - 1:00





Micah & Sebastian


« Je suis juste fatigué. » Micah semblait bien plus que fatigué. Ou alors, ça allait au-delà de la fatigue physique. Il semblait éreinté. Par automatisme, tout mon corps guidé par l’envie de réconforter Micah quoi qu’il lui arrive, je glissais ma main sur son visage, caressant tendrement sa joue alors que je venais déposer un baiser sur son front. Micah profita de la proximité pour s’emparer de mes lèvres. J’en oubliais mes intentions en venant m’asseoir à ses côtés. J’en oubliais sa fatigue, et lui aussi avait l’air de le faire. Je répondais simplement à son baiser, lapant ses lèvres  avec envie. « J'ai besoin de toi. » murmura-t-il tout à coup. Sans attendre la moindre réaction, Micah grimpa sur moi. Ses mains se plaquaient contre mon torse, me forçant à m’enfoncer dans le canapé. J’enroulais mes bras autour de lui, le maintenant contre moi. Nos lèvres se retrouvaient. Nous nous embrassions avec la même intensité, la même passion. Je gémissais contre la bouche de mon mari alors qu’il me demandait, ou… m’ordonnait : « Fais moi l'amour. ». Je ne disais rien, et rapprochais seulement nos corps un peu plus. « J'ai besoin que tu me fasses l'amour. » répéta-t-il. Mes doigts s’ancraient dans son dos, laissant probablement des traces sur sa peau malgré ses vêtements. Mon cerveau avait déconné de la réalité. J’oubliais tout. La détresse dans la voix de Micah. Son mensonge. « S'il te plait... » réclama Micah un peu plus.

Micah s’accrochait un peu plus à mon t-shirt. Je glissais mes mains jusqu’aux siennes, les desserrant du vêtement pour entrelacer nos doigts. Je les gardais contre mon torse, près de mon cœur alors que je caressais lentement ses phalanges. Une sensation… inhabituelle me fit rompre notre baiser. Je reprenais mon souffle difficilement et reculais quelque peu mon visage pour laisser tomber mon regard jusqu’à nos mains jointes. Je remarquais des écorchures sur celles de Micah. « Attends… » murmurais-je en réalisant peu à peu comment toute cette scène avait commencé. « Attends… » répétais-je en me repositionnant sur le canapé, me donnant plus de place pour observer les mains de Micah que je relevais pour mieux les voir. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » demandais-je calmement en alternant mon regard entre ses blessures et les yeux de mon mari. « Micah ? » l’appelais-je, un pointe d’inquiétude dans la voix.

Nos baisers fougueux et le désir montant me paraissaient bien loin tout à coup. Je repensais à sa fatigue, à ses mensonges de cet après-midi, à ses traits tirés, à sa manière d’avoir besoin de moi comme un homme désespéré qui cherche à se raccrocher à quelque chose. J’étais ce quelque chose. Ou le sexe l’était. Ou peut-être tout simplement les deux. Je comprenais dans le fond. Mais je comprenais surtout que quelque chose n’allait pas. Quelque chose dont j’ignorais tout, et que Micah voulait me cacher. « Qu’est-ce que tu me dis pas ? » finissais-je par demandé, de plus en plus inquiet. Mon regard était plongé dans celui de mon mari. J’essayais de voir quelque chose, n’importe quoi, n’importe quelle réponse. « Je sais… je sais que t’as pas complètement été honnête avec moi aujourd’hui. Et je pensais que ça m’énerverait mais… je suis juste inquiet là Micah. » avouais-je, réalisant que le mensonge était le cadet de mes soucis à ce moment-là. Je voulais juste… effacer l’expression sur son visage, panser ses blessures, retrouver son sourire. « Laisse-moi t’aider s’il te plait. » Je serrais un peu plus ses doigts dans mes mains et les portais à mes lèvres pour les embrasser. « Mais j’ai besoin que tu me parles. » J’essayais de me préparer à tout, à ce qu’il refuse, à ce qu’il m’annonce quelque chose d’horrible. Je n’arrivais pas à trouver une raison à tout ça. Je m’attendais à une catastrophe, mais j’étais incapable de formuler laquelle. J’ignorais ce qui pouvait mettre Micah dans un tel état. Et j’ignorais encore plus ce qui l’avait empêché de m’en parler. « Mon amour… » l’appelais-je, la voix cassée.
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyJeu 19 Juin - 18:48





Sebastian & Micah


Sebastian glissait ses doigts dans les siens, les décrochait de leur emprise sur son t-shirt. Pourquoi ? L'adolescent se débattit maladroitement contre lui, poussa un gémissement plaintif à la caresse contre ses écorchures.

« Attends… » demanda Sebastian en s'écartant pour dissuader Micah de retourner l'embrasser. Comme si ça ne suffisait pas, il s'enfonça dans les coussins et releva ses mains blessées à hauteur de son visage pour avoir une bonne vue sur les petits témoins sanguinolents de ses mensonges. Micah voulu retirer ses mains. Les enlever de son regard scrutateur et médusé, mais Sebastian le tenait avec toute la force de son étonnement. « Attends… Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » Sa voix était calme. Ce qui devait être bon signe, sauf que Micah ne pouvait pas s'empêcher de l'interpréter comme mortellement calme. Ou comme le calme avant la tempête, allez savoir. Dans son for intérieur, c'était l'ouragan. Et comme d'habitude, les traits de Micah dépeignaient avec une parfaite transparence tout ce qu'il ressentait, offrant au regard sondeur de son mari un mélange de crainte, d'angoisse et de culpabilité qui mua son calme en un « Micah ? » préoccupé. Et bon sang, ce qu'il détestait l'entendre prononcer son prénom sur ce ton.

« Qu’est-ce que tu me dis pas ? » questionna plus franchement Sebastian, les yeux dans les yeux. « Je sais… je sais que t’as pas complètement été honnête avec moi aujourd’hui. Et je pensais que ça m’énerverait mais… je suis juste inquiet là Micah. »

Pas honnête ? Comment est-ce qu'il... Sam ne pouvait pas l'avoir mis au courant, ils ne s'étaient même pas encore croisés depuis son retour. A moins que... Il était endormi. Il avait pu se passer n'importe quoi pendant son sommeil. Micah pâlit significativement et tout son corps lui dicta de se décrocher de Sebastian et de mettre une distance de sécurité entre eux. Sauf qu'il ne pouvait pas bouger, parce que Sebastian resserrait son emprise autour de ses doigts et les portait à ses lèvres. « Laisse-moi t’aider s’il te plait. » demanda t-il finalement comme si... comme si il pouvait vraiment l'aider. Micah aurait ri s'il avait assez de force pour ça. D'un rire sardonique et désespéré, calqué sur le vent de chaos qui s'était abattu sur sa vie une nouvelle fois quelques heures plus tôt...

Centre de détention, Oregon. Plus tôt dans l'après-midi.


La première chose qui avait troublé Robert Summers en revoyant son fils pour la première fois depuis plus d'un an, c'était sa démarche féline et gracieuse. Son garçon était tendre et maladroit. Le jeune homme qui fendait l'air pour venir s'asseoir à sa table était différent. Captivant de par l'assurance qui émanait de lui. Mais ce n'était pas, pas...

« Micah... »
Son aîné ne répondit pas. Il le scruta un instant, avec intérêt et indifférence, comme on évalue une marchandise. Puis il tira une photo de sa poche, et lui présenta le cliché de deux bébés aussi blonds que Mary l'était.
« Elle c'est Quinn. » expliqua Micah en désignant celle de gauche. « Et elle c'est Mary. Ce sont tes petites filles. »

Le père. Non. Grand père. Le grand père ouvrit de grands yeux. Il avait appris que Micah était père, et qu'il s'était marié aussi. Les nouvelles circulaient, même ici pour peu qu'on sache avec qui négocier. Mais les voir, apprendre leurs noms, de la bouche de son fils qu'il croyait perdu à jamais ? C'était inespéré. Comme si Micah était entré et qu'avec lui le soleil perçait au travers des murs ternes de la prison.

Il tendit les bras pour voir ses petites filles de plus près, mais avant qu'il ai pu l'effleurer, Micah repris la photo hors de sa portée et la replaça dans sa poche.

« Tu ne les rencontreras jamais. »

Le jeune homme s'adossa confortablement au dossier de sa chaise, releva une des ses jambes, cheville sur sa cuisse et paracheva la posture nonchalante en nouant ses mains sur son ventre. Il porta ses prunelles ambrées dans celles emplies d'effroi de son père.

« T'as meilleure mine. » constata t-il, comme s'il ne venait pas de le poignarder sciemment. « Enfin – pas là tout de suite, mais on voit bien qu'ici y a pas d'alcool. T'as le teint moins rouge. »
« Tu – tu te moques de moi ? » demanda prudemment son père. « C'est pour ça que tu es venu ici ? »
Micah fronça les sourcils et esquissa une moue songeuse. Il prenait son temps. Robert Summers aurait pu jurer à ce moment là, sur la bible et tout le reste, que son fils ne réfléchissait pas réellement à ce qu'il allait dire. « Non, et non. J'aurais bien aimé pouvoir répondre oui à la seconde question mais... non. »
« Alors pourquoi ? »
Parce que Sam voulait te voir. C'était la seule raison qui avait poussé l'adolescent à traîner sa carcasse jusque dans cette prison à l'oxygène immobile et stagnant. Dans un premier temps du moins... « Pour régler mes comptes. »

Et le père sut, aussi clairement qu'il savait que le soleil se lève à l'est. Il avait perdu son fils.

Retour au présent...

Micah était parti. Il était parti là-bas seul. Avec Sam sous le bras, ce qui était pire que seul. Il avait regretté. Souhaité que Sebastian soit là, tellement fort qu'il avait ouvert la bouche pour dire « on rentre. » avant de se raviser à la dernière seconde. Parce que quand on est un Summers on serre les dents et on encaisse. Alors il avait dressé ses murailles, et il était entré dans l'arène affronter son pire démon.

Ce que Sebastian n'était pas. Face à lui, le jeune homme se sentait vulnérable et démuni. Il lui avait déjà menti et juré de ne plus jamais le faire. Affronter son père et son époux dans la même journée était un tribut trop lourd pour le cœur lacéré de l'adolescent, d'autant plus qu'il se refusait à considérer ce dernier comme un adversaire. A bout de nerfs, il se redressa sur ses jambes et se détourna de Sebastian au moment même où ce dernier l'appelait. « Mon amour... »

Épuisé de lutter contre lui-même, contre son besoin viscéral de Sebastian, contre la vérité, l'adolescent soupira avant de se réfugier près de la fenêtre.

« C'est vrai, je t'ai menti. » avoua t-il armé d'un courage et d'une retenue tant illusoires l'un que l'autre. Il caressa distraitement le rideau, créant un fluide jeu d'ombres et du lumières avec les éclats du soleil. « J'étais à la prison cette après-midi avec mon père. » Il tourna le visage pour s'obliger à lire le désarroi sur celui de Sebastian. Mon dieu, pourquoi ça faisait si mal ? Micah secoua la tête nerveusement alors qu'il prenait appui contre le mur sur le côté. « Tu m'aurais interdit d'y aller. Ne me mens pas Sebastian, ne me fais pas croire que tu m'aurais laissé approcher mon père moi même. » se défendit t-il, la voix tremblante, autant que le reste de son corps.
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyJeu 19 Juin - 22:45





Micah & Sebastian


Je sentais que Micah voulait s’éloigner, comme si affronter mon regard devenait un véritable supplice. Pourtant, je voulais qu’il reste près de moi. Je le sentais vulnérable, blessé, émotionnellement et physiquement comme le montraient ses mains. Je voulais le prendre dans mes bras, lui dire que tout irait bien, peu importe ce qu’il me cachait. Ça ne pouvait pas être grave. Tout allait bien désormais. Et tout devait le rester. Je cherchais une réponse. J’avais besoin de savoir ce qui était arrivé à ses mains. Je me sentais perdu, abandonner face au silence de Micah qui devenait de plus en plus pesant. Et il le devenait d’autant plus qu’il finissait par réussir à se décoller de moi pour migrer jusqu’à la fenêtre. « C'est vrai, je t'ai menti. » finit-il par avouer. Je ravalais ma salive difficilement. Je le savais déjà, mais c’était difficile de l’entendre le confirmer. Il m’avait menti. Pas sur le fait d’avoir tricoté un pull en cachette. Sur quelque chose d’important. Quelque chose qu’il n’aurait peut-être pas dit, ou pas tout de suite, si je n’avais rien demandé.

« J'étais à la prison cette après-midi avec mon père. »

Je venais de recevoir un coup sur la poitrine. Mon cœur se serrait. Tout comme mon poing qui reposait sur ma cuisse. Je posais un regard vide sur Micah quelques mètres plus loin. J’avais pensé être préparé à tout, mais c’était loin d’être le cas. J’étais tout sauf préparé à une telle annonce. Comment ? Pourquoi ? Surtout pourquoi ? « Tu m'aurais interdit d'y aller. Ne me mens pas Sebastian, ne me fais pas croire que tu m'aurais laissé approcher mon père moi-même. » Je me raclais quelque peu la gorge. Je réalisais que ses paroles m’avaient quelque peu coupé le souffle. J’étais sans voix. Et surtout, pour l’instant, sans mot. Je m’avançais un peu sur le canapé, chacun de mes coudes sur mes genoux, le visage sur mes deux poings serrés. J’observais Micah en silence, fermant parfois les yeux de longues secondes. Je connaissais la réponse à sa question, mais j’essayais de répondre aux miennes avant ça.

Malgré tout, et parce que je savais que je serais incapable de répondre à mes propres questions, je me décidais à lui donner raison. « C’est vrai. » lâchais-je calmement. « Mais si tu m’avais expliqué pourquoi tu voulais y aller, j’aurais compris et t’aurais laissé le faire. » continuais-je sans bouger, mais en baissant le regard au sol. « Je crois… je crois que j’aurais surtout aimé être là. Et que tu m’en parles. J’aurais… j’aurais rien dit là-bas. » bredouillais-je en essayant de m’imaginer la scène. « Je lui aurais surement lancé des regards de tueur. » Je lâchais un rire triste. « Mais je vous aurais laissé parler. Mais j’aurais pu être là pour éviter que… Qu’est-ce qui est arrivé à tes mains ? » Le souvenir de ses doigts me revenait en tête. Je me levais aussitôt de ma place, et avançais d’un pas vers Micah. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? T’y es allé… t’y es allé avec Sam ? » demandais-je, choqué par ma propre question. Tout commençait à prendre forme dans mon esprit. Ils y étaient allés ensemble. Sans moi. Et ça c’était mal passé. Micah l’avait mal vécu, et son corps en gardait les traces. Et… je n’avais pas été là pour empêcher ça.

« S’il te plait… Dis-moi tout ce qui s’est passé. » le suppliais-je en m’approchant encore un peu plus de lui. Je lui tendais une main en espérant qu’il la prenne. Je voulais qu’il revienne vers moi, au moins un peu. Je n’aimais pas voir cette distance qu’il imposait entre nous. J’étais… perturbé. J’étais rempli de questions, et assez choqué par ce que Micah venait de me dire, mais je ne voulais pas qu’il me rejette pour ça. « Il t’a contacté ? C’est toi ? C’est… Sam qui voulait le voir ? » J’essayais de trouver des éléments d’explications moi-même. Ou du moins de lancer Micah sur des pistes d’explication. Je restais calme, la peur l’emportant sur toute forme de colère qui aurait pu apparaitre en apprenant tout ça. J’ignorais tout de ce qui était arrivé, et ça m’effrayait. Je me sentais impuissant, lâche, aveugle. Je l’avais laissé vivre ça seul. Je lui avais fait croire qu’il devait me cacher ça, que je ne serais pas capable de l’aider. J’aurais pu comprendre qu’il veuille affronter des épreuves sans moi. Mais pas ça. On avait trop souffert. Je détestais trop cet homme qu’il appelait encore « père » pour vivre en paix avec l’idée qu’il l’ait revu sans moi. J’aurais su me taire, observer et simplement intervenir en cas de besoin. J’aurais pu être les bras qui auraient rassuré Micah à la fin de ses « retrouvailles ». Là, j’étais l’homme à qui il avait dû mentir et qui le forçait à parler maintenant. « J’aimerais que tu m’en parles… librement. Je m’énerverai pas. Pas… pas contre toi en tout cas. J’aimerais juste savoir ce qu’il t’a dit ou… fait. » Je frissonnais en prononçant ses mots. Je gardais toujours ma main tendue, espérant que Micah la prendrait dans la sienne et commencerait à parler.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyDim 22 Juin - 6:28





Sebastian & Micah


« C’est vrai. » concéda Sebastian après une réflexion bien trop longue pour le cœur en déroute de l'adolescent. « Mais si tu m’avais expliqué pourquoi tu voulais y aller, j’aurais compris et t’aurais laissé le faire. » Mensonge, siffla une petite voix dans la tête de Micah. Sebastian avait toujours agit avec lui comme le parfait cerbère. Par chance pour eux deux, il était le plus modéré du couple. Micah montait sur la première marche de leur podium à deux marches de psychos possessifs. Toutefois, il était question de son père. L'homme qui l'avait abusé. Celui qui l'avait arraché à ses bras. Le seul être capable de faire vaciller leur couple.

Il l'aurait brisé si Sebastian n'avait pas tenu bon. Cette pensée fit frémir l'adolescent. Il ramena ses bras autour de son buste dans cette position qu'il prenait chaque fois qu'il était sur la défensive.

Le mouvement de Sebastian le ramena à la réalité en même temps que sa question sur ses blessures. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? T’y es allé… t’y es allé avec Sam ? » Micah soupira en détourna le visage du côté du mur, oppressé par la nuée de questions que son époux faisait pleuvoir sur lui. « S’il te plait… Dis-moi tout ce qui s’est passé. »

Bien qu'il se refusait à le regarder, il vit du coin de l’œil Sebastian lui tendre sa main. Un court instant, Micah voulu la saisir, se blottir entre les bras, reprendre courage auprès de l'homme de sa vie....

Il ne devait pas.

Sebastian l'avait rejeté. Il avait mis fin à leur étreinte lorsque Micah avait le plus besoin de lui. Alors qu'il avait réclamé et supplié de le sentir contre lui, qu'il lui fasse l'amour. Tout ce qu'il voulait c'était une confession. Et pour ça, il était prêt à lui céder traîtreusement quelques câlins ?

« J’aimerais que tu m’en parles… librement. Je m’énerverai pas. Pas… pas contre toi en tout cas. J’aimerais juste savoir ce qu’il t’a dit ou… fait. »

« Et après qui tu vas t'énerver ? Mon père ? Il est en prison. Sam ? Elle a 8 ans. Qui va faire les frais de ta colère si c'est pas moi ? » cracha sèchement Micah. « Ne me fais pas croire que tu ne m'en veux pas. » Parce que moi je m'en veux. Il ne le dit pas à voix haute, parce que ça ressemblait à une mauvaise excuse et que Micah se savait trop en tort pour inciter son époux à s'apitoyer sur son sort. Oui il avait merdé, mais il avait au moins le cran d'assumer ce qui avait été fait et ne pouvait plus être défait.

Malgré tout, et parce qu'il ne pouvait pas faire autrement, le jeune homme fit lentement face à Sebastian. Son dos était collé au mur. Il ne comptait pas s'enfuir. Son chien de garde ne lui en laisserait de toute façon pas le temps. Dans 10 ans, Micah pesterait encore contre cette différence de force physique que les opposait, en attendant, il se faisait une raison. Sebastian avait le dessus. Sebastian avait toujours le dessus, et il ne lâchait jamais rien.

« Qu'est ce que ça peut faire ce qui est arrivé à mes mains ? » questionna t-il brusquement, essuyant d'un revers de manche les larmes qui lui brouillaient le regard. « Tout ce que je voulais, c'était un peu de répit, mais toi non, il faut que tu saches. Tu veux savoir ? Ce qui est arrivé à mes mains, c'est rien . Qu'est ce que tu veux qu'il m'arrive ? Ça t'est pas venu à l'idée que j'ai déjà traversé le pire? » Il avait failli mourir. Son propre père l'avait brisé en mille morceaux. « Tout ce que je voulais – là maintenant – c'était que tu ferme les yeux, juste un peu, et que tu m'aides à oublier. »

Centre de détention, Oregon. Plus tôt dans l'après-midi.


« Micah... Je sais que je ne peux pas te demander de me pardonner. »
« Non en effet. » rétorqua l’intéresse aussi sec. Et comme si c'était la considération la plus triviale de l'univers, il la balaya d'un revers de main. « Est-ce que tu t'es trouvé un petit minet par ici pour assouvir tes pulsions ? » demanda t-il avec une curiosité malsaine entièrement feinte.

Son père le dévisagea. Lui ne cilla pas.

Sans le savoir, Micah flirtait avec la haine. Cette douce alliée aux allures si alléchantes et séductrices. Elle affluait dans ses veines, cette méchanceté incandescente, lui conférant l'assurance de prononcer des mots qu'il n'aurait jamais osé dire avant.

« Est-ce que tu lui susurres Micah à l'oreille quand tu te le tapes sous la douche ? Ou est-ce que c'est plutôt Mary ? » Il avait plissé les yeux et abandonné sa posture décontractée pour s'avancer un peu plus sur la table. Il y déposa ses mains à plat, lentement, à la manière d'un fauve. « Si on fendait ton crâne en deux. » Il leva un index et traça un ligne verticale imaginaire entre les deux yeux de son père. « Quel genre d'atrocités tordues on y découvrirait, mh ? »

Car il le haïssait. Il le haïssait d'avoir commencé à boire lorsque lui se démenait pour rendre leur quotidien plus supportable. Il le haïssait de l'avoir violé. Et par dessus tout, il le haïssait de l'avoir poussé à le haïr.

Il le haïssait comme on hait quelqu'un qu'on a aimé plus que tout au monde. Jusque dans le tréfonds de son âme. Et il l'écraserait pour ça. Il le verrait gémir et ramper.

Retour au présent...

Déraisonnablement, l'adolescent en voulait à Sebastian. Pas autant qu'il s'en voulait à lui. Mais Micah était bouleversé. Il avait fait mal volontairement et maintenant, il souffrait en retour. Incapable de se résoudre à avouer l'atroce vérité qui lui collait à la peau comme une couche d'acide brûlant, il se défilait, usant du seul prétexte que son époux lui avait offert sur un plateau d'argent en guise de tout dernier rempart. D'une petite voix, il murmura, les yeux rivés piteusement sur le sol.

« Laisse-moi tranquille... »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyDim 22 Juin - 22:20





Micah & Sebastian


« Et après qui tu vas t'énerver ? Mon père ? Il est en prison. Sam ? Elle a 8 ans. Qui va faire les frais de ta colère si c'est pas moi ? » attaquait Micah alors que j’attendais toujours qu’il me jette un regard ou un geste tendre. Je comprenais finalement que… ça ne serait pas pour maintenant. « C’est pas parce que… cet homme… » Je me refuserai toujours à dire qu’il était toujours son père. « …est derrière les barreaux que je vais pas m’énerver contre lui. C’est pas contre toi ou Sam que j’ai un problème. Mon problème c’est lui, et tout le mal qu’il fait à notre famille. » J’avais pensé être débarrasser. Je croyais bêtement que la prison l’effacerait de nos vies complètement, mais il arrivait à revenir. Peu importe les raisons, il était là. Je voulais qu’il disparaisse, de nos vies, de nos mémoires, et de cette terre. Il était un monstre à mes yeux depuis plus d’un an, et ne méritait rien d’autre que de s’effacer. « Ne me fais pas croire que tu ne m'en veux pas. » renchérit Micah. J’inspirais longuement avant de lui répondre. « Je t’en veux de pas m’avoir fait confiance pour m’en parler avant. » Je réalisais que ma main était toujours tendue vers lui. J’attendais encore un moment avant de la passer sur mon visage. Il continuerait de m’éviter.

Il finissait tout de même par se tourner pour me faire face. « Qu'est-ce que ça peut faire ce qui est arrivé à mes mains ? » demanda-t-il en essuyant ses larmes. Je voulais le faire à sa place, mais me doutais qu’il me rejetterait comme il le faisait depuis déjà plusieurs minutes. « Tout ce que je voulais, c'était un peu de répit, mais toi non, il faut que tu saches. Tu veux savoir ? Ce qui est arrivé à mes mains, c'est rien. Qu'est-ce que tu veux qu'il m'arrive ? Ça t'est pas venu à l'idée que j'ai déjà traversé le pire ? Tout ce que je voulais – là maintenant – c'était que tu fermes les yeux, juste un peu, et que tu m'aides à oublier. » Je l’écoutais sans rien dire. J’essayai d’encaisser chacune de ses paroles, de les comprendre. Il était mal, et n’en pensait probablement pas la moitié. Mais ça faisait mal.

« Laisse-moi tranquille... »

Et ça faisait encore plus mal. Les larmes commençaient à monter, mes yeux s’humidifiaient un peu plus alors que je posais un regard triste sur mon mari. Je ravalais un sanglot avant de reprendre, avec un rire triste : « Non. » J’essuyais la larme qui perlait au coin de mon œil. « On a déjà traversé le pire. » remarquais-je, la voix cassée. « Toi et moi. C’est ensemble qu’on a réussi à tout surmonter, et c’est ensemble qu’on continuera de le faire. » Les épreuves nous avaient renforcés. Elles nous avaient fait réaliser certaines choses, et c’est grâce à elles qu’on en était là à ce moment-là. Je ne me réjouissais d’aucune d’entre elles, mais j’avais conscience qu’elles nous avaient rendu plus forts et plus proches. Sans Micah… j’ignorais où j’en serais actuellement. Je serais probablement terré au café avec mon chien à râler contre l’univers. Avec lui, j’avais appris à revivre après les horreurs que la vie mettait sur notre chemin. On avait cru toucher le fond, être incapable de se relever, mais ensemble on y était parvenus. « Je me contenterai pas de te faire l’amour pour te faire oublier ta journée. Il y a des sextoys plein les tiroirs si t’as envie de ça. Mais moi je suis ton mari, tu peux me parler, je peux essuyer tes larmes, et je peux te prendre dans mes bras pour te rassurer si tu en as besoin. Je l’ai toujours fait, et je le ferai toujours. » Aujourd’hui y compris, malgré les mensonges et tout ce qu’il avait pu décider de faire sans m’en parler.

« Parle-moi Micah. » insistais-je en faisant un pas vers lui. « Me dis pas tout si t’es pas prêt, mais me laisse pas dans l’ignorance comme ça. S’il te plait. » On avait déjà trop souffert à cause de cet homme. « Je peux pas – il t’a déjà éloigné de moi une fois. Je peux pas supporter qu’il le fasse à nouveau. » J’avais cru qu’on m’enfonçait des couteaux dans la poitrine à l’époque. C’était une douleur… horrible, que je n’avais jamais ressenti avant. Je commençais à le ressentir à nouveau aujourd’hui alors que je voyais Micah m’éviter. « Si tu parles pas… laisse-moi te prendre dans mes bras. Ou… prends  ma main. Je sais pas, mais s’il te plait, ne t’éloigne pas. » A nouveau, je tendais ma main vers lui. Il n’avait même pas à bouger pour l’attraper, il n’avait qu’à tendre la sienne. J’avais besoin qu’il l’accepte. Je ne voulais pas le voir si distant, si triste sans qu’il accepte ma présence près lui. De ma main libre, j’essuyais une nouvelle larme qui coulait le long de ma joue.
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptySam 28 Juin - 2:13





Sebastian & Micah


« Je veux juste voir Sam. » statua fermement Robert Summers.
« Tu vas la voir. » Sam était là avec le personnel de la prison attendant son retour. « Regardes la bien, parce que ce sera la dernière fois. »

Pour la première fois, son père, qui jusque là avait encaissé chaque attaque sans répliquer, se rétracta sur sa chaise. « Tu ne peux pas m'enlever ma fille. »
« Oh si, je le peux. » répliqua Micah, « Je le peux aussi bien que je t'avais éradiqué de ma vie. Tout allait bien pour moi tu sais ? Ma vie était parfaite ! J'étais marié, j'étais heureux et j'allais avoir deux magnifiques petites filles, mais toi... toi, il a fallu que tu m'appelles. » Un rire sans joie secoua son corps. Micah ne s'était pas reculé. Ses avant bras sur la table, il fixait son père droit dans les yeux. Cinquante centimètres les séparaient et il ne reculait pas. « Il a fallu que tu te rappelle à moi, alors que j'avais fait tellement d'efforts pour t'enlever de ma tête. Et c'est là... c'est là que j'ai compris. Tu vas sortir. Tu vas sortir un jour de prison. Et tu vas revenir. »

Une grimace de dégoût déformait ses traits. Son père lui, sembla comprendre quelque chose. Sa colère apparente s'émoussa. « Oui je vais sortir. Et rien ne pourra m'empêcher de voir Sam. Micah, je suis son père, aucune loi ne me l'interdit. » dit-il posément, comme s'il essayait d'expliquer quelque chose de simple à quelqu'un de particulièrement stupide.

L'adolescent pencha la tête sur le côté. « Aucune loi ? » demanda t-il d'une voix calme. Trop calme. « Et que dira la loi quand j'aurais dis toute la vérité ? On laisse les dealers voir leurs enfants quand ils sortent de prison, mais les violeurs ? »

Il y eut un silence. Quand il avait vu les flics débarquer, les choses étaient claires : Micah avait tout raconté. Et le verdict était tombé : revente de drogues. Ça aussi il en était coupable, mais derrière la peine de prison qui l'attendait, Robert Summers avait réalisé l'improbable. Son fils ne l'avait pas dénoncé. Seul entre les murs froids de sa cellule, il avait eu tout le temps de comprendre pourquoi.

« Ça te détruirait. » murmura t-il, sous le choc. « Tu ne l'as pas fait avant. A Town Square, tout le monde te montrera du doigt. Toi, tes enfants, Sebastian. » Et Micah pouvait voir les conclusions se mettre en place dans sa tête. Il l'avait effacé de sa vie. C'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour aller de l'avant et être heureux. S'il le dénonçait, son père serait toujours présent. Dans chaque regard de chaque habitant de la ville.

Et Micah répondit, en détachant bien chaque mots. « Ça nous détruira tous les deux. »

Lui aurait une chance de se relever. Il avait des amis, une famille. Il avait Sebastian.

Et il avait Sam.

La petite fille d'un homme qui avait absolument tout perdu, sa femme, son fils, sa vie. Il ya de ça cinq minutes, Robert Summers croyait avoir deux enfants. Il venait d'en perdre un, et on était en train de lui arracher la seconde.

Micah était venu pour lui enlever Sam. Les yeux fatigués de ce père de famille qui avait tant souffert se gorgèrent de larmes.

Et c'était exactement ce que Micah voulait : qu'il ne lui reste que ses yeux pour pleurer.

***

« Je me contenterai pas de te faire l’amour pour te faire oublier ta journée. Il y a des sextoys plein les tiroirs si t’as envie de ça. Mais moi je suis ton mari, tu peux me parler, je peux essuyer tes larmes, et je peux te prendre dans mes bras pour te rassurer si tu en as besoin. Je l’ai toujours fait, et je le ferai toujours. »

Micah marqua le silence, saisi par la dévotion dont Sebastian faisait preuve malgré ses mensonges. « Je ne veux pas que tu le fasses. » murmura t-il pourtant, la gorge pleine de sanglots. « Parle-moi Micah. » tenta malgré tout Sebastian. « Me dis pas tout si t’es pas prêt, mais me laisse pas dans l’ignorance comme ça. S’il te plait. Je peux pas – il t’a déjà éloigné de moi une fois. Je peux pas supporter qu’il le fasse à nouveau. »

Micah releva les yeux. Alors c'était ce qu'il croyait ? Son dos épousa un peu plus le mur, et il coinca sa lèvre inférieure entre ses dents. « Ce n'est pas lui. » C'est moi... voulut-il continuer, mais son époux lui offrit une voie de repli tout en lui tendant de nouveau sa main.

« Si tu parles pas… laisse-moi te prendre dans mes bras. Ou… prends  ma main. Je sais pas, mais s’il te plait, ne t’éloigne pas. »

Micah observa sa main sans savoir qu'en faire. Ce n'était pas son père qui l’enchaînait à ce putain de mur dans sa meilleur impression du fossile vivant. Et ce n'était pas Sebastian. Ce n'était surtout pas lui et l'adolescent voulait lui dire. Il voulait le rassurer, le prendre dans ses bras, essuyer ses larmes et lui dire « je t'aime, et rien ne changera jamais ça ». Rien n'était de sa faute, parce que tout était de la sienne.

« Je voulais qu'il meurt. » articula le jeune homme dans le silence jeté comme une chape de plomb sur le salon. « J'étais là bas et tout ce à quoi je pensais c'était ''pourquoi maman et pas toi ?'', je voulais qu'il meurt. » répéta t-il, subjugué et horrifié par ses propres propos. Et ce fut, cette phrase, cette révélation qui fracassa la digue qui maintenait toute la haine de Micah dans une pièce sombre et reculée de son esprit.

« Qu'est ce que ça fait de moi ? » aboya t-il au visage de Sebastian, alors que les larmes roulaient sur ses joues sans qu'il puisse les retenir. « J'ai accompagné Sam, parce qu'elle voulait qu'on aille le voir. » expliqua t-il dans un souffle. « Je pensais... je pensais que je serais mal à l'aise mais que ça serait qu'un mauvais moment à passer. Et j'avais peur... » un haut le cœur acide, entrecoupé de pleurs le fit se tordre un peu plus sur lui-même. « J'avais tellement peur. Je voulais partir mais – Sam... elle sait pas ce qui s'est passé, elle... » Il s'essuya d'un revers de poignet les joues, et se redressa péniblement. « J'y suis allé, et je lui ai interdit de la revoir quand il sortirait. Parce qu'il va sortir, Sebastian. » Et ça le terrifiait. « Il pourra aller la voir à la sortie de l'école et toi et moi, on sera pas toujours là. On peut pas vivre comme ça. Je peux pas vivre en sachant qu'il sera là quelque part. Alors... » le sang avait quitté ses lèvres atrocement pâles. Il inspira tant bien que mal entre deux hoquets. Il avait du mal à respirer, ses émotions le dévastaient. « Je lui ai dis que je le dénoncerais s'il nous approchait. »

Il n'avait pas demandé son avis à Sebastian et ça le tuait un peu plus, mais il ne lui demandait toujours pas. Peu importe les répercussions sur leur famille, sur lui, Micah avait pris sa décision en entrant dans la prison. Mais il mourrait de peur. Il mourrait de haine. Et il mourrait de douleur.

Au travers du rideau de larmes qui lui brouillait la vue se dessina la main de Sebastian. Micah s'y accrocha de toute ses forces et se décolla du mur. « Je te demande pardon. » croassa t-il. Et il n'y tenait plus. Vraiment. Même ses jambes refusaient de le porter, alors il se jeta dans les bras de son époux. « Je voulais pas – je voulais pas que tu sois là. Je voulais pas que tu me vois dans cet état. » Il éclata en sanglots, sa tête tombant sur l'épaule de Sebastian. « Je voulais lui faire mal. » Il voulait lui faire mal, comme il avait rarement eu envie de faire souffrir quelqu'un auparavant. Comme il n'avait jamais voulu faire souffrir. « Je savais qu'il voulait voir Sam... il me l'avait dit à Noël et je... je voulais lui enlever tout espoir et qu'il croupisse dans sa prison, qu'il – qu'il... » meurt. Ce n'était que justice. C'était son père qui l'avait fait souffrir. C'était son père qui avait fait éclater leur famille. C'était son père... Seigneur. C'était son père. L'homme qu'il avait le plus aimé, en qu'il avait eu le plus confiance. « Je le hais. » Il ouvrit la bouche, et l'air bien trop épais, s'emmêla dans sa gorge. « Je le hais tellement ! » La fin de sa phrase s'éteignit sur un râle sifflant. La panique grimpa dans son estomac, étouffant ses pleurs dans sa gorge, et Micah sentit des larmes, de frustration cette fois, perler aux coins de ses yeux et, bon sang, il n'arrivait pas à reprendre son souffle, peu importe combien son torse se surélevait contre celui de Sebastian pour inspirer l'air. Non. Non !

Il relâcha Sebastian, porta sa main à son cou, essaya de tousser mais ne réussit qu'a perdre encore un peu plus d'oxygène. « Sebastian... » souffla t-il avec l'impression qu'on lui râpait la gorge avec du papier de verre. « Je me sens... » Il avait du mal à articuler, et ce n'était plus à cause de ses pleurs. Micah tira sur son col, lança un regard éperdu à Sebastian. « Je me sens mal. »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyDim 29 Juin - 15:26





Micah & Sebastian


J’avais fait ce que j’avais pu. J’avais fait s’asseoir Micah, j’avais hurlé à Sam de venir en même temps que j’appelais une ambulance avec mon téléphone. C’était la meilleure chose à faire. Je savais que la situation allait m’échapper, je ne pouvais qu’attendre que Sam trouve l’inhalateur de son frère pour moi pendant que je m’occupais de lui. J’avais essayé de le calmer, de lui faire reprendre sa respiration, sans vraiment y parvenir. J’avais essuyé les larmes qui coulaient toujours le long de ses joues, lui répétant que ça irait bientôt mieux.

J’avais vu les minutes avancer, et pouvais dire que l’ambulance était arrivée très rapidement. Mais pour moi, j’avais eu l’impression d’attendre un siècle. Le temps était ralenti par la douleur de Micah, par ce souffle qu’il n’arrivait pas à récupérer, par mon impuissance face à cette situation. Lorsque les ambulanciers étaient arrivés, j’avais réussi à retrouver mes sens, demandant à Sam d’appeler quelqu’un pour qu’il vienne s’occuper d’elle et des filles. Moi, je partais avec Micah. J’avais lu dans son regard la volonté de nous accompagner, mais elle avait eu la sagesse de comprendre qu’il valait mieux qu’elle reste ici, pour l’instant. On avait vécu assez de situation similaire pour qu’elle sache que je la tiendrais toujours au courant, et qu’elle viendrait vite nous rejoindre. La petite fille avait grandi trop vite. C’était dans de tels moments que je m’en rendais le plus compte. Je l’avais prise dans mes bras une dernière fois avant de rejoindre l’ambulance.

La route avait été rapide, la folie qui s’agitait autour de moi ne m’avait pas laissé le temps d’attendre, et nous étions arrivés à l’hôpital. Là encore, tout a été très rapide. Micah a immédiatement été pris en charge. J’ignorais ce qu’il lui faisait. J’en avais de vagues idées à cause de toutes les conversations qu’on avait pu avoir après qu’il m’ait avoué que son asthme était plus grave qu’il n’osait le montrer. Mais concrètement… je ne cessais de me poser des questions. Je me demandais si j’aurais pu faire plus. Si je m’étais bien comporté lors de sa crise. Il faudrait que je pose la question à un médecin plus tard. Pour l’instant, je ne pouvais rien faire à part attendre. Alors je pensais à l’autre question qui me taraudait : est-ce que j’aurais pu l’éviter ?

Je n’avais rien dit face aux aveux de Micah. Pas. Un. Seul. Mot. Je l’avais simplement écouté, et pris dans mes bras lorsqu’il avait finalement cédé à la main que je lui tendais. J’avais essuyé ses larmes, et embrassé son front pour tenter de le rassurer. D’abord, j’avais voulu le laisser finir, dire tout ce qu’il avait à dire avant de réagir avec mes mots. Au final, je n’en avais pas eu le temps. Et je ne pouvais m’empêcher de penser que… peut-être que si j’avais parlé, ça l’aurait calmé. Mais j’avais beau y réfléchir, je ne savais pas ce que j’aurais pu lui dire. D’après ce qu’il m’avait raconté, j’approuvais chacun des mots que Micah avait pu prononcer à ce monstre. J’avais voulu qu’il meurt aussi, qu’il souffre d’avoir brisé Micah, qu’il disparaisse complètement de nos vies. S’il ne fallait, j’étais prêt à accepter les conséquences des aveux de Micah. Je me fichais de regards que les gens pourraient poser sur nous, et si ce n’était pas le cas pour lui… j’étais prêt à partir. On pourrait se reconstruire ailleurs, loin de lui.

La seule chose qui m’avait vraiment posé problème dans son discours était toute la haine qu’il portait à son père. C’était… la chose la plus humaine qui soit. Mais je voyais l’état dans lequel ça le mettait, je voyais comme il souffrait, comme il s’en voulait d’éprouver ça pour un homme qu’il avait tant aimé. J’avais voulu qu’il le haïsse, autant que moi je pouvais le faire. Mais je n’avais jamais approuvé d’amour pour lui, je ne connaissais que la noirceur de cet homme. Micah… Micah avait connu tout ce qu’il y avait de bon en lui. Il l’avait aimé, c’est lui qui lui avais appris à faire du vélo, à lancer une balle. Il l’avait réconforté lors de ses chutes et ses cauchemars. Aujourd’hui, il était devenu son cauchemar. Et je voulais qu’il l’oublie. Je voulais qu’il disparaisse de sa vie et de ses souvenirs. La haine ne lui apporterait rien à part de la tristesse et de la culpabilité. Je n’étais pas certain de pouvoir faire comprendre à Micah que ce qu’il éprouvait était normal après ce qu’il avait vécu, qu’il n’avait pas à s’en vouloir de ressentir tout ça. Son père avait disparu. La personne qu’il avait aimée était morte, remplacée par une sorte de monstre qui ne demandait qu’à sortir de sa cage. Il fallait que Micah fasse le deuil de cette personne. Et moi, il fallait que je le protège de ce monstre.

***

J’ignorais combien de temps j’étais resté assis à attendre dans le couloir. Mes pensées m’avaient longuement occupé, et j’étais presque surpris lorsqu’un médecin m’invita à rejoindre Micah dans sa chambre. Il était endormi. Je me demandais de plus en plus combien de temps j’avais bien pu attendre. Mais ça n’avait pas d’importance. Je tirais une chaise jusqu’au lit, et m’y posais en attrapant l’une des mains de mon mari. Je caressais ses doigts, les serrais entre les miens, embrassais ses phalanges. J’attendais qu’il se réveille, tout de même soulagé de le voir si paisible après l’avoir vu dans une telle détresse un peu plus tôt. J’avais eu peur. Peur de ne pas être à la hauteur, que l’ambulance n’ait pas été assez rapide. Mais il allait bien. Maintenant, il fallait juste qu’il ouvre les yeux. Plus tard, peut-être même dans quelques jours, il faudrait qu’on parle de ce qu’il m’avait dit tout à l’heure. Mais pour l’instant, oubliée la prison, je voulais simplement entendre la voix de mon mari et voir ses yeux tournés vers moi. Et justement, ceux-là commençaient à s’entrouvrir.

Je bondissais de ma chaise pour venir m’asseoir sur le rebord du lit. Mes deux mains tenaient la sienne, et mon regard était rivé sur son visage, un grand sourire sur les lèvres. J’étais… tellement heureux de le revoir ainsi, éveillé, la respiration normale. Il était pâle, plus que d’habitude, mais il était toujours aussi beau. Il paraissait juste plus… fragile. J’avais un peu plus envie de l’enrouler dans du papier bulle que d’habitude. Lorsque ses yeux s’ouvraient complètement, je portais une main à son visage. « Salut toi. » lançais-je d’une voix tendre. « Tu nous as fait une sacrée frayeur. » En disant ça, j’ajoutais à mon post-it mental d’appeler Sam au plus vite pour lui dire que son frère allait bien. « Comment tu te sens ? » demandais-je en me doutant plutôt bien de sa réponse.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyDim 29 Juin - 21:29





Sebastian & Micah


Micah émergeait difficilement. Il avait la tête lourde comme s'il avait été plongé dans un sommeil de plomb, et ses cils collaient entre eux.

Difficilement il les entrouvrit, sur le visage mi inquiet, mi souriant de Sebastian. L'adolescent tenta de lui sourire en retour, mais il lui semblait que chacun de ses muscles accusait une fatigue sans nom.

« Salut toi. » l’accueillit la voix douce de son époux, juché sur le bord de son lit tout contre lui. « Tu nous as fait une sacrée frayeur. » Micah pinça les lèvres dans une petite moue tristounette et navrée, tandis que Sebastian reprenait. « Comment tu te sens ? »

« Épuisé. » répondit il sincèrement. C'était la troisième fois en mois de deux ans qu'il se réveillait à l’hôpital. Il y eut un silence durant lequel Micah fit travailler sa mémoire. Ce n'était pas facile parce qu'il se sentait engourdi, aussi bien du corps que du cerveau. Un à un, les événements de la journée lui revinrent. La prison, le face à face avec Sebastian, les pleurs, la peine, la crise, la panique, l'ambulance et enfin, le blackout.

Ses lèvres tremblèrent. Il avait envie de pleurer mais manquait de forces pour le faire. A la place, il serra la main de son mari et leva vers lui un regard triste. « Est ce que... est-ce que tu m'en veux ? »

Il savait qu'il ne lui répondrait pas la vérité. Pas dans son état. Mais Micah avait besoin de savoir. Son inconscience l'avait conduit jusqu'à l'hôpital. Vidé de toute énergie, il n'aurait pas le courage d'insister, mais un espoir absurde que Sebastian lui dise la vérité persistait. Parce que malgré tout, Micah lui avait menti, alors qu'il avait promis de ne plus le faire. Ce n'était pas une embrouille, comme ses petits mensonges qui lui filaient constamment hors des lèvres pour mieux surprendre son mari. Il avait menti, sur quelque chose d'important. Et il était à l'hôpital pour ça.

L'idée de perdre Sebastian lui était insupportable. « Tu ne me feras plus jamais confiance. » bredouilla t-il, résigné. Il avait perdu sa confiance. Sebastian lui avait donné une seconde chance... et voilà ce qu'il en avait fait. Bravo Micah, encore un haut fait à ajouter à la longue liste de ses minables échecs.

L'arrivée du médecin interrompit leur conversation. Il demanda à Micah comment il se sentait et lui fit quelques examens supplémentaires tandis qu'une infirmière lui apportait à boire. Le jeune homme qui avait espéré sortir vit tous ses espoirs s'effondrer quand le docteur annonça qu'il resterait en observation pour la nuit. A ce moment là, l'adolescent envisageait très sérieusement de se jeter par la fenêtre, mais le médecin n'en avait pas fini avec lui.

Après quelques questions d'usages, il s'avéra qu'après avoir négligé son asthme, Micah s'était ressaisi, et que contrairement à beaucoup de jeunes de son âge qui refusaient de considérer leur asthme comme une maladie incurable qu'il fallait impérativement soigner quotidiennement, il prenait ses médicaments tous les jours et surveillait régulièrement son état de santé. Le bilan était positif, pourtant ses voies respiratoires étaient endommagées. Par chance, ça, ce n'était pas incurable !

« Est-ce que vous faîtes du sport ? » Comme l'expression horrifiée de son patient était une réponse en soit, le médecin sourit et prit place sur une chaise. « Je ne vous parle pas de vous tuer à la tâche, mais votre mari est sportif, il pourrait peut-être vous aider ? »

« Mon – mon mari ? » Micah ouvrit des yeux ronds comme des soucoupes. « Non mais regardez le, c'est une bête de concours ! » fit il, reprenant manifestement du poil de la bête face à une condamnation aux travaux forcés pour le restant de ses jours. « Moi je suis juste... » Il jeta un coup d’œil éloquent à l'ensemble de sa pauvre carcasse. « moi. »

« J'envisageais plutôt une aide morale. » concéda le médecin. « Pour vous y tenir et vous accompagner tous les jours. Comme je vous l'ai dis, le but n'est pas de vous tuer à la tâche, et surtout pas de pousser hors de vos limites. De simples séances de 10 minutes d'exercices simples, jogging ou vélo dans un premier temps peuvent vous faire beaucoup bien. » Il tourna son regard vers Sebastian. « C'est la régularité de l'exercice qui est importante. »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian   An ache so deep that I can hardly breathe ▽ Micastian EmptyLun 30 Juin - 0:04





Micah & Sebastian


« Épuisé. » Ça représentait bien l’état dans lequel était Micah. J’étais heureux d’entendre le son de sa voix, et de le voir, malgré tout, plutôt éveillé. Il était triste, mais je comprenais vite pourquoi lorsqu’il me demandait : « Est ce que... est-ce que tu m'en veux ? ». Je haussais les sourcils, surpris qu’il me demande ça à un tel moment. « Quoi ? Non ! Bien sûr que non. » lui répondais-je aussitôt, un sourire franc sur les lèvres. Il ne me croyait pas. Ça se lisait sur son visage, et il faudrait que j’arrive à lui rentrer dans la tête à un moment. Mais c’était vrai, je ne lui en voulais pas. J’avais été déçu qu’il me cache tout ça, et triste qu’il ne me l’avoue pas une fois qu’il y était invité. Mais je ne lui en avais jamais voulu. Et si ça avait été le cas, je l’aurais oublié depuis plusieurs heures déjà. Je n’oublie pas tout ce qu’il m’avait dit, et je comptais bien lui en reparler quand il serait prêt, mais en ce moment, je me fichais bien de son mensonge et de son programme de l’après-midi. « Tu ne me feras plus jamais confiance. » reprit-il, sûr de lui. « C’est f – » Je n’avais pas le temps de répondre à mon mari que son médecin arriva.

Il lui fit faire quelques tests et posa quelques questions. Je restais avec Micah tout le long, mais prenais quelques minutes à un moment pour appeler à la maison et rassure Sam. C’était Charlie qui décrochait. J’étais heureux de voir que c’était lui que la petite fille avait appelé lorsqu’elle avait eu besoin de quelqu’un. Je lui expliquais les nouvelles à lui une première fois, puis une seconde à Sam qui insistait pour avoir les informations de moi directement. En apprenant que Micah passerait la nuit à l’hôpital, elle s’empressa de demander si elle pouvait venir le voir. Je promettais de venir la chercher un peu plus tard. Une fois Sam rassurée, je raccrochais et retournais dans la chambre. En retournant au côté de Micah, j’entendis le médecin demander : « Est-ce que vous faîtes du sport ? ». J’essayais de cacher mon sourire en attendant sa question. J’observais l’échange entre Micah et lui. J’aurais pu intervenir, surtout lorsqu’ils parlaient de moi, mais attendais plutôt de réagir lorsqu’il s’adressa vraiment à moi : « C'est la régularité de l'exercice qui est importante. ». J’acquiesçais d’un petit signe de tête.

« J’imagine que le sport de chambre qu’on pratique déjà très activement plusieurs fois par jour et pendant bien plus de dix minutes ne compte pas ? » trouvais-je le courage de demander au docteur. C’était légitime comme question. Du moins j’espérais. J’en doutais un peu lorsque je vis rire le médecin. « C’est déjà une bonne chose. Vous pouvez faire ce sport… autant que vous voulez. Mais ça serait vraiment bien de prendre le temps, chaque matin, de faire dix minutes de sport… intensif. Non pas que je doute de l’intensité de vos ébats. » Je cachais mon visage dans mes mains, gardant mes quelques instants de gêne pour moi. « Très bien. Je vais essayer de le coacher. C’est rien dix minutes chaque matin. » J’en faisais le triple tous les jours depuis des années. Et on irait doucement. J’attirerais Micah avec des séances d’étirement très tactiles, je lui proposerais de la natation nue. Les idées n’allaient pas manquer pour lui donner goût au sport avec moi.

Après ça, Micah et moi nous sommes retrouvés tous les deux dans la chambre. J’en profitais pour grimper sur son lit, et me coucher contre mon mari. J’irai chercher Sam d’ici quelques minutes, mais pour l’instant, j’avais besoin de prendre dans mes bras l’homme que j’avais de nouveau cru perdre. « Je t’aime Micah. » murmurais-je contre sa bouche après lui avoir volé un baiser. « T’as pas perdu ma confiance, je te le promets. » avouais-je, terminant ce que j’avais essayé de dire avant l’arrivée du médecin. J’avais encore beaucoup de choses à lui dire concernant cet après-midi, mais jugeais que ça n’était pas encore le bon moment. Je me contentais de serrer Micah dans mes bras, pas trop fort, seulement assez pour sentir sa chaleur et les battements de son cœur. « Tout ira bientôt mieux. » murmurais-je à son oreille. « Je te le promets. » J’allais tout faire pour. On discuterait lorsqu’il sera rentré à la maison. Calmement, sans se mentir, en prenant le temps d’exposer ce qu’on ressent l’un et l’autre. Une fois remis sur pied, on commencerait l’entrainement. Je m’attendais déjà à le voir râler, mais je savais qu’il prenait soin de lui, un peu plus chaque jour. Alors il fera tout de même ce que je lui propose, et je serai là pour l’aider, le soutenir, et tout faire à ses côtés. Concernant ses peurs, le retour probable de son cauchemar… je me tenais prêt.

***

J’étais tellement prêt que quelques jours plus tard, une fois Micah rentré, je lui avais demandé s’il acceptait que j’aille voir Robert à mon tour. Je lui avais proposé de m’accompagner s’il le désirait. Mais en voyant son regard, j’avais changé ma proposition. Il viendrait avec moi, mais resterait dans la voiture. J’aimais le savoir proche pendant un tel moment, mais tout de même assez loin de cet homme. Nous n’avions pas attendu, et dès le lendemain… je m’étais retrouvé devant lui, dans cette grande salle remplie d’autres détenus avec leurs proches venus pour leur rendre visite.

« Sebastian. Quelle surprise. » m’accueillit-il, sincèrement surpris. « Robert. » le saluais-je en m’asseyant en face de l’homme. « D’abord mon fils, puis toi. C’est une semaine chargée pour un homme comme moi. »  Un sourire se dessina au coin de mes lèvres. « Votre fils. Après ce que je vous ai dit il y a un an, et ce qu’il vous a dit il y a quelques jours… vous pensez toujours pouvoir l’appeler comme ça ? Qu’est-ce qu’on doit faire au juste pour que ça rentre dans votre petite tête de malade mentale ? Vous. N’avez. Plus. Aucun. Droit. Sur. Micah. Et. Sam. » expliquais-je le plus lentement possible à l’homme en espérant que, peut-être, comme ça, ça rentrerait. « C’est peut-être légalement le cas. Mais s’il vous reste… une once de bon sens, si vous tenez à avoir un avenir en dehors de ces murs, ou si, par miracle, il vous reste encore un peu de considération pour eux, vous ne vous approcherez plus de nous. » reprenais-je avec le ton le plus menaçant que je possédais. « Vous les avez détruits. Vous avez forcé une petite fille à grandir trop vite, et il y a à peine quelques jours vous avez envoyé un jeune homme à l’hôpital. Vous leur faites du mal. Vous êtes la pire des maladies pour eux. » Tout en restant calme pour ne pas attirer l’attention sur nous, j’arrivais à transmettre tout mon dégout et toutes mes menaces au prisonnier.

« Ils sont heureux sans vous. Arrêtez de les appeler, de chercher à les voir. Les approcher ne vous apportera rien à part de la haine de leur part. Ils ne vous aiment plus. Vous n’êtes plus rien à leurs yeux. » Sam avait fini par comprendre. Si elle avait voulu le voir la dernière fois, cette fois-ci elle avait compris qu’il ne leur apporterait que du mal. « Et je vous jure… que si vous les contactez encore une fois, je trouverai un moyen pour que ce soit la dernière. Définitivement. » Je n’avais plus peur d’avouer ce qui s’était passé si ça pouvait nous permettre d’en être débarrassé. Et je n’avais plus peur des pensées plus… radicales qui me traversaient l’esprit. « Profitez de votre future liberté pour changer de vie. Sortez de la nôtre. » lui conseillais-je avant de me lever et de partir, sans me retourner.

En sortant de la prison, j’avais l’impression d’être envahi par l’oxygène. C’était comme si, là-bas, j’avais arrêté de respirer. L’air était toxique, pollué par des êtres comme Robert Summers. Je détestais qu’il porte ce nom. Je détestais qu’il existe. Je détestais qu’il puisse un jour être assez fou pour nous retrouver lorsqu’il serait libre. J’espérais l’avoir fait réfléchir. Et si ce n’était pas le cas, je serai prêt à lui faire face. Pour la dernière fois. En attendant, je m’empressais de retrouver Micah qui m’attendait contre la voiture. Je le prenais aussitôt dans mes bras, soulagé. « Cet endroit… promets-moi qu’on y retournera plus jamais. » Je me promettais de tout faire pour éviter à ma famille de devoir y remettre les pieds un jour. « Merci d’être venu avec moi. » le remerciais-je, réellement heureux de le savoir avec moi à ce moment-là. « Rentrons chez nous. »
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