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 Save me before he kills me... [ Natheeghan ]

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MessageSujet: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMar 28 Jan - 10:43





Save me before he kills me...


Je dois dire que depuis que je suis rentrée de Russie, j’ai du mal à me séparer de Nathan. J’ai eu de la chance, il n’a pas beaucoup travaillé, et même quand il travaillait, je trouvais le moyen de venir le voir à l’hôpital pour passer du temps avec lui. Je ne veux pas non plus être trop intrusive, mais tant que je sens que ça lui fait plaisir de me voir, je ne compte pas m’arrêter. Je suis bien avec lui, pourquoi m’en priver ? J’ai aussi fait la connaissance de sa maman, avec qui nous avons fêté la nouvelle année, et depuis, je vis plus ou moins chez eux. Je donne un coup de main, je m’occupe des garçons pour soulager un peu leur maman, j’essaie de me rendre utile...

Ce matin, c’est le réveille qui nous sort de notre sommeil. Je grogne un peu en me retournant et agrippe mon petit ami pour me serrer contre lui, je n’ai aucune envie de sortir du lit. Mais il me rappelle qu’il a un rendez vous important avec sa maman et le chirurgien qui pratiquement l’intervention sur elle. Je soupire un peu, m’étire et saute hors du lit, après avoir embrassé Nathan, ça va de soit. «Je vais en profiter que les garçons soient chez votre tante pour passer chez moi ce matin, je vais récupérer quelques affaires et mon courrier aussi, j’attends des lettres importantes.». Nathan hoche la tête et une fois dans une tenue plus descente, nous empruntons l’escalier pour aller prendre un petit déjeuner rapide. Une fois douchés et habillés, nous quittons la maison, Nathan sa maman et moi. Ils me déposent chez moi avant de filer à l’hôpital. Avant de descendre je dépose un baiser au coin des lèvres de mon amoureux et adresse un signe de main à sa maman. «Je suis sûre que tout va bien se passer ! A tout à l’heure !». Je claque finalement la portière et me dirige vers mon immeuble, clefs en main.

En sortant de l’ascenseur, les yeux rivés sur mon téléphone, je ne remarque pas qu’il y a quelqu’un assis sur mon paillasson. Je sursaute donc en me retrouvant face à Luka. «Qu’est-ce que tu fais là ?». Ses pupilles sont dilatées, sa respiration saccadée, je n’aime pas ce que je vois là. «Nasty il faut qu’tu m’aides. J’suis pas bien, j’ai pris un truc dégueulasse, j’vais crever j’crois.». Je soupire, je n’aime pas cette situation, je l’ai vécue bien trop de fois. J’hésite un long moment, et finis par le pousser pour entrer la clé dans la porte. «J’croyais que tu devais arrêter tes conneries...». J’entre finalement et le laisse passer, il entre et s’étale sur le canapé. Je pose alors mon sac dans l’entrée et vais lui faire couler un café, et sors d’un placard un anti inflammatoire. Ce n’est pas forcément le meilleur mélange, mais Luka m’avait appris que les anti-inflammatoires peuvent facilement faire passer les effets indésirables de la drogue, chez certaines personnes. Je reviens vers lui et m’assieds sur la table basse, avant de lui tendre le café qu’il avale d’une traite, après avoir englouti le comprimé. Il retire sa veste et je vois qu’il transpire pas mal. «Qu’est-ce que t’as pris ?» «Je sais pas, c’est un gars qui m’a filé ça, il veut ma mort putain...». Mes yeux glissent sur les bras du jeune homme, l’intérieur de ses bras est criblé de petits points rouges, sûrement les empruntes des seringues qu’il s’injecte. Ses veines sont saillantes, d’un bleu électrique. C’est vraiment pas beau à voir. «J’vais crever c’est ça ?» «Si c’est le cas, tu pourras t’en prendre qu’à toi même...». Il se redresse un peu et plante son regard bleu dans le mien. Quoi qu’on n’y voit plus beaucoup la couleur de ses yeux vu comme ses pupilles sont dilatées. Il a presque les yeux noirs, et j’avoue que ça ne me rassure pas du tout. «Pourquoi tu m’as plaqué Nasty ? On aurait pu être bien ensemble, j’aurai pu arrêter mes conneries.» «Non t’aurais jamais arrêté tes conneries, et tu m’as fait trop de mal. Je suis bien mieux sans toi. Et maintenant j’ai trouvé quelqu’un de bien, pas quelqu’un qui me détruit et qui me frappe.» Il lâche un rire, ce rire que je déteste. «Pff j’t’ai jamais frappée. Je m’en souviendrai quand même.» «C’est ça ouai...». Je me lève, exaspérée, bouleversée aussi, parce que ça fait remonter en moi beaucoup trop de choses.

«Tu ferai bien de dormir un peu, vu la gueule de tes cernes, ça doit bien faire une semaine que t’as pas dormi...» pas de réponse. Je me retourne et il est allongé sur le canapé, les yeux fermés. D’un coup, je pense à Nathan, à ce qu’il va dire quand je vais lui avouer que j’ai laissé entrer Luka chez moi, alors qu’il m’a demandé de rester chez lui pour éviter justement ce genre de chose. Mais au fond de moi, j’ai mal au coeur pour le jeune homme. J’ai l’impression qu’il n’est pas profondément méchant, mais simplement que son passé, et que toutes les saloperies qu’il absorbe ne l’ont pas rendu meilleur, au contraire. Il a des circonstances atténuantes. Je reste là à le regarder, et peu à peu je me souviens de tout ce qu’il m’a fait vivre, et je reviens sur ce à quoi je pensais un peu plus tôt. Il n’est pas profondément gentil. Quelqu’un de gentil ne lèverait jamais la main sur une femme.

Je préfère arrêter de penser à tout ça, et le laisse dormir un peu. Pendant ce temps j’en profite pour aller dans ma chambre trier quelques vêtements, prendre ce dont j’ai besoin, je ne sais pas trop combien de temps encore je vais rester dormir chez Nathan. Mais je compte bien les aider avec les garçons, le temps que leur maman se fasse opérer et revienne en pleine forme. Après, on pourra sans doute penser à un avenir tous les deux, juste Nathan et moi.

Pendant que je me laisse aller à penser à mon avenir heureux avec Nathan, je sens une présence derrière moi, et me retourne brusquement. Luka est là. La lueur qu’il a dans les yeux ne me plait pas du tout, mais j’essaie de faire bonne figure. «Oh bah ça a l’air d’aller mieux. Tu vas pouvoir partir...» Il s’approche de moi, et à chaque pas qu’il fait, je recule d’un pas moi aussi. «Partir ? Pourquoi je partirai alors que tu es là... j’me dis que peut-être on pourrait remettre ça tous les deux, tu sais comme avant... on s’éclatait bien au pieu quand même...». «Luka arrête tes conneries. C’est du passé tout ça, tu le sais. Hein tu le sais ? Et puis maintenant j’ai quelqu’un dans ma vie. Donc c’est pas la peine de penser à quoi que ce soit entre nous...» J'essaie de garder une voix douce et la plus calme possible, pour éviter de le braquer ou quoi que ce soit qui pourrait se retourner contre moi. «Mais non, c’est qu’un petit gringallet coincé... t’es pas le genre à aimer ce genre de mecs toi... hum c’est pas ton genre...». Mon dos rencontre le mur, et je ne peux désormais plus reculer. Je suis tétanisée, trop de souvenirs reviennent en moi, trop de maux qui n’ont pas encore disparus. Trop de bleus, trop de traumatismes encore enfouis. Il pose sa main sur le mur, au niveau de ma tête. «Allez laisse toi faire... comme avant...». «Luka arrête, je t’en supplie arrête. Laisse moi partir ok, j’te laisse prendre ce que tu veux dans cet appart, mais laisse moi partir...» «Ce que je veux c’est toi, le reste je m’en fous...». Il remet une de mes mèches de cheveux en place, et je ferme les yeux, une larme coule déjà sur ma joue. Je suis pétrifiée à l’idée de ce qu’il compte faire avec moi. Il fait presque 2 fois mon poids, et je sais trop bien que je ne peux rien faire contre sa force, surtout qu’elle est décuplée lorsqu’il a de mauvaises substances qui gisent dans son sang. «Laisse moi partir Luka...». Il commence à m’embrasser dans le cou, j’ai envie de vomir, j’ai envie de mourir. Son odeur me donne la nausée. J’essaie de le repousser mais je ne sais que trop bien qu’il adore ça, et que ça a le don de l’exciter encore plus. Il m'attrape et me jette sur le lit. Je commence à crier. «Laisse moi Luka dégage putain ! Me touche pas !». Il a bloqué mes poignets avec une seule de ses mains. J’essaie de bouger mes jambes, de lui donner un coup de pieds dans l’entre jambes, mais il est déjà sur moi et son poids m’empêche de faire quoi que ce soit. Je crie de toutes mes forces mais il plaque sa main sur ma bouche. Un flot de larmes coulent le long de mes joues. «Si tu cries encore, je risquerai de te faire mal, très mal. Alors reste tranquille et tout ira bien d’accord ?». Finalement, je préfèrerai qu’il me tue plutôt que de devoir vivre ça.

J’ai beau me débattre, tout faire pour qu’il me lâche, c’est de plus en plus dur, il resserre son étreinte. Le bruit de sa ceinture et de la fermeture de son jean qui descend me donne envie de vomir. Dans ma tête, je prie pour que Nathan s’inquiète et vienne, avant que n’arrive le pire...



Dernière édition par A. Teeghan Ivanovitch le Sam 1 Fév - 17:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyVen 31 Jan - 20:43





Reach for her hand...


Jouant avec le stylo dans ma main j'ai de la peine à regarder ma mère. Je sais que je suis plus angoissé qu'elle par ce rendez-vous, ce qui est idiot. Je sais déjà parfaitement ce que le médecin va nous dire, je sais quand dans quelques jours ma mère sera enfin greffée – et pourtant je ne peux m'empêcher de redouter qu'un malheur nous tombe dessus. Je sens la main de ma mère attraper la mienne pour que j'arrête de gigoter. « T'aurais peut-être du demander à Teeghan de nous accompagner. » C'est vrai que je suis toujours plus serein quand elle est dans les environs et ma mère l'a vite remarqué, mais la vérité c'est que je ne m'attendais pas à stresser autant. J'avais répété toute la semaine – pour rassurer tout le monde – que ce n'était qu'un rendez vous de routine alors demander à Teeghan d'être présente aurait été aller contre mes propres propos. Puis ce rendez vous est celui de ma mère pas le mien, si une personne doit être là pour soutenir une autre c'est bien moi. J'offre donc un sourire rassurant à ma mère avant d'ajouter. « Ça va bien aller ! » Elle hoche la tête comme si mon affirmation avait sonné à son oreille telle une question. Comme à son habitude si rassurante et je me calme.
J'attrape mon portable pour envoyer un premier message à Teeghan qui me manque déjà.  « Après le rendez-vous je dépose ma mère et je te rejoins chez toi ? On pourra profiter de passer un moment juste tout les deux  ; ) » J’appuie sur envoyer un petit sourire au bord des lèvres, c'est vrai qu'avoir Teeghan à la maison est un bonheur mais que question intimité ce n'est pas le top, nous manquons parfois un peu d'espace entre les jumeaux et ma mère. La porte s'ouvre enfin laissant place au Docteur Freeman – sans doute l'un des meilleurs chirurgiens de l'hopital et un de mes supérieur par la même occasion. « Madame Bridgestone, Nathan. » Il nous offre une poignée de main avec un sourire sincère et plutôt rassurant. « Et si on parlait un peu de cette intervention ? »

Nous ressortons tous les deux 20 minutes plus tard. Aucune mauvaise nouvelle n'a pointé son nez et tout s'annonce pour le mieux pour l'opération de ma mère. C'est totalement rassuré que nous rejoignons la voiture et tout aussi vite la maison. « Tu pourrais m'aider à descendre un truc du grenier avant d'aller retrouver Teeghan ? » Je jette un coup d’œil à ma montre, le rendez vous n'a pas été très long et je me dis que Teeghan doit de de toute façon m'attendre pour plus tard – même si je trouve étrange qu'elle n'ait pas répondu à mon message. Cinq minutes plus tard je suis à nouveau dans la voiture pour me rendre chez elle.

En montant les escaliers un long frisson parcourt mon dos. Je ne sais pas vraiment d'où il vient mais je n'y prend pas trop garde, sans doute un reste de l'angoisse du rendez-vous. Arrivé devant la porte je toque trois coups avant d'entrer. « Teeghan ? » Je pénètre dans son salon vide. « Teeghan t'es là ? » Pas de réponse – Étrange. Je sors mon portable pour vérifier mais toujours aucun message de Teeghan, peut-être n’a-telle tout simplement pas vu le mien. Je l'appelle une dernière fois mais n'ayant toujours pas de réponse je m'apprête à faire demi tour. Elle a du revenir à pied.

Au moment où je pose la main sur la poignée un bruit me glace le sang, comme une sorte de crie étouffé. Je reste pétrifié quelques seconde en me disant que j'ai rêve – alors que l’appartement est a nouveau plongé dans le silence.  Un fois de plus j'appelle Teeghan et ma voix se perd dans le silence. Je rebrousse pourtant chemin me dirigeant vers sa chambre. A nouveau j'entends ce bruit étouffé et j'ouvre brutalement la porte pour faire face à un scène qui me coupe le souffle. Teeghan est allongée sur le lit, son ex au dessus d'elle, sa main écrasant si violemment sa bouche qu'elle doit sans doute être à court d'air et son pantalon aux genoux. Je crois que c'est mon corps qui prend le dessus, une sorte de pulsion animal qui me fait me jeter sur lui en hurlant. Je sais même pas ce que je hurle – sans doute des insultes – ça a peu d'importance, je suis à peine maître de mon corps, mon esprit est resté figé sur l'image que j'ai vu en ouvrant la porte.

Je ne pensais pas un jours pouvoir avoir envie de voir un autre humain mort, je m'en croyais incapable et pourtant c'est ce que je ressens quand je plaque son corps violemment contre le sol en me positionnant au dessus de lui. Il se débat mais je suis animé par une force que je ne me connais pas. Mon poing va s'écraser violemment sur sa figure faisant craquer bruyament mes os. C'est la douleur du choc qui me ramène enfin à la réalité. Je me relève vite, attrapant mon téléphone. « Dégage ou j'appelle la police connard. » Je vois bien qu'il a envi de se battre mais qu'à l’évocation de la police son regard a changé. « DEGAGE ! » C'est plus que de l'énervement, plus que de la haine, j'ai l'impression que mon front va exploser. « Te fais pas d'illusion elle le voulait aussi. » Je ferme les yeux retenant mes pulsions parce que j'ai l'impression que si je devais recommencer à taper je ne pourrais plus m'arrêter tellement ce gars me dégoûte et ce malgré la douleur lancinante dans ma main.

Il quitte enfin la chambre alors que je jette un regard à Teeghan recroquevillée sur elle-même son visage inondé de larme. Je sens alors les émotions me submerger. Je m'approche un peu d'elle, osant à peine la toucher. « Hey Teeghan ? » Je voudrais qu'elle me regarde mais je la sens loin de moi. Je pose ma main sur la sienne, la serrant. J'ai peur de la brusquer après ce qu'elle vient de vivre, mais ma seule envie et de la serrer dans mes bras. J'ai envi de lui promettre que tout ira bien maintenant – même si au fond je n'en sais rien. Puisqu'elle n'émet aucune protestation je me rapproche un peu – attrapant son corps pour le rapprocher un peu plus du mien – l'enroulant dans mes bras. « Viens là. Il est parti Teeghan c'est fini. Je suis tellement désolé, je t'avais promis qu'il te ferais plus de mal.» J'ai l'impression de m’effondrer moi aussi, d'avoir loupé le coche. Si je lui avais demandé de venir avec moi à ce rendez vous, si je lui avais demandé de m'attendre pour aller chercher ses affaires, si je n'étais pas allé aider ma mère ... Trop de si qui se mélangent dans ma tête. Je berce son corps, posant un baiser sur son front et tentant de faire abstraction de la douleur dans ma main. Je ne sais pas quoi dire. Je n'ai pas envie de m'enfermer dans mon mutisme cette fois, je veux qu'elle sache que je suis là. Je voudrais qu'elle me parle qu'elle me dise ce qui c'est passé mais je n'ose pas poser peut-être par peur... Car cette événement me ramène à une de mes peurs primaires. Je suis maintenant paralysé par l'idée de le perdre – de devoir vivre sans elle.
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptySam 1 Fév - 11:23





Save me before he kills me...


J’ai l’impression de voir ma vie défiler en un instant. J’ai beau me débattre, je sais qu’il a le dessus sur moi, qu’il a plus de force, il l’a toujours su, je l’ai toujours su. Je pourrais me résigner, comme je l’ai déjà fait plusieurs fois lorsqu’on était ensemble, mais cette fois c’est différent, ma vie a changé, je suis en couple avec quelqu’un que j’aime, et il n’est plus question de me laisser faire. Pourtant, ça n’enlève rien à la peur qui me ronge au plus profond de moi. Un torrent de larmes ont déjà inondé mes joues. Il me caresse de sa main libre et d’une voix perverse il ajoute «Ne pleurs pas Nasty, je sais que tu aimes ça autant que moi...». Il me dégoûte, il me répugne, il me donne envie de vomir. A cet instant précis j’ai envie de lui arracher les yeux, de lui couper les parties intimes, ou tout simplement de planter un couteau dans sa gorge.

Mon pantalon désormais aux pieds, il essaie de me faire écarter les jambes mais je les serre du plus que je peux, en essayant de crier chaque fois qu’il enlève sa main de ma bouche. J’ai beau crier à l’aide, j’ai l’impression que je vais mourir ici et que personne n’en saura jamais rien. Plus je crie et plus je me débats, et plus Luka devient violent dans ses gestes. Il me gifle violemment et le choc provoqué me fait baisser la garde une seconde, suffisamment de temps pour lui de faire écarter mes jambes pour y trouver sa place. Pour l’instant, il n’est pas deshabiller, il a du mal à me tenir plaquée contre le lit, et à se deshabiller en même temps. Mais je peux sentir la dureté de son entre jambe, qu’il presse contre moi violemment. Et je prie, je prie pour que Nathan arrive. Et lorsque j’entends sa voix m’appeler dans le salon, Luka s’arrête net, pressant un peu plus sa main sur ma bouche pour m’empêcher de crier, et presque même de respirer. J’ai l’impression que je vais étouffer d’un moment à l’autre. Pourtant, j’essaie dans un espoir de crier, même si mon cri sera étouffé, j’ai peut être une infime chance pour qu’il m’entende.

J’entends alors la porte de la chambre s’ouvrir et la voix de Nathan retentit. Il hurle tout un tas d’insultes plus immondes les unes que les autres, mais aucune d’elles n’arrive au niveau de ce qu’est Luka. Nathan l’attrappe et avec une violence extrême le plaque au sol. J’avoue qu’à cet instant, c’est le trou noir, je ne vois plus rien, je n’entends plus rien. Je prends conscience simplement que je suis passée à côté d’un nouvel enfer. Mon pantalon toujours à mes pieds, je me recrocqueville sur moi même et reste bloquée, les yeux dans la vide, la respiration rapide et des larmes par centaines qui coulent sur mes joues. Je me sens salie, mais grâce au ciel, Nathan est arrivé à temps. Il s’avance d’ailleurs vers moi, je ne le vois qu’à peine, mes yeux trop embués pour voir quoi que ce soit. « Hey Teeghan ? ». Mes genoux tout contre ma poitrine, mes bras entourés fortement autour de mes jambes, je me suis construit une forteresse en l’espace de quelques secondes, au moment même où Luka a quitté le contact avec mon corps. Je sens la main de Nathan se poser sur la mienne, doucement, il tremble. Pour l’instant je n’arrive même plus à bouger. Peu à peu, doucement, il se rapproche de moi et enroule ses bras autour de mon corps.  « Viens là. Il est parti Teeghan c'est fini. Je suis tellement désolé, je t'avais promis qu'il te ferais plus de mal.». Je me laisse faire et me laisse bercer par Nathan. Je finis par laisser tomber ma tête contre lui, et je ne peux retenir les lourds sanglots qui me hantaient depuis trop longtemps. Je me décale un peu pour me fondre dans ses bras, et comme une enfant, recroquevillée entre ses bras, je laisse mes larmes couler comme bon leur semble. Après une dizaine de minutes, je rassemble le peu de forces qu’il me reste pour me redresser un peu et entourer mes bras autour du cou de nathan. «Je suis désolée. Je suis désolée j’aurai jamais dû le laisser entrer... pardon». Je ne sais même pas pourquoi je m’excuse, après tout, c’est à moi qu’il a fait mal, mais je m’en veux de l’avoir laissé entrer chez moi, et c’est peut être à moi même que j’essaie de m’excuser.

De nouvelles larmes viennent couler sur mes joues, et la voix tremblante, je finis par dire à Nathan. «Je veux plus, je veux plus le voir, jamais. Je veux qu’il parte, qu’il crève, je veux plus qu’il me touche. Je t’en supplie le laisse plus jamais s’approcher de moi. Me laisse pas seule... Me laisse pas Nathan...». Je le serre aussi fort que je peux, comme par peur qu’il s’en aille, qu’il me laisse seule avec mes peurs et mes angoisses. Depuis que je l’ai rencontré, ma vie a changé, j’ai réappris à aimer, à faire confiance, à me faire confiance aussi. Et je ne laisserai personne m’éloigner de lui, je me battrai pour ça s’il le faut.

Nathan me rassure comme il peut, avec tendresse et douceur. Il me faudra bien une bonne heure et demi pour arriver à me calmer à peu près, et retrouver un semblant de rythme cardiaque descend. «Tu veux bien nous faire couler un bain ?». J’ai besoin de quelque chose qui puisse me détendre un tant soit peu. Je sens mon corps encore tout tendu, et légèrement tremblant. Evidemment, je crois qu’à cet instant, je pourrai demander n’importe quoi à Nathan, il me dirait oui à tout. Il se lève alors après m’avoir embrassé, pour aller à la salle de bain nous faire couler un bain.

Je rassemble mes forces pour me lever, et une fois qu’il est parti, je m’avance vers la grande glace qui se trouve dans ma chambre. De gros bleus sont en train de se dessiner sur mes cuisses et ce n’est qu’en retirant mon pull que je remarque les traces rouges sur mes bras et sur mes poignets. Une bouge naît dans ma gorge, jusqu’à ce que Nathan arrive pour me prendre dans ses bras, et directement, j’arrive à respirer et me calmer. Comment imaginer ma vie future sans sa présence qui m’apaise autant..?
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyDim 9 Fév - 21:19





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J'ai beau tenter de me calmer, il me semble que tout mon corps tremble. Plus je me rapproche  de Teeghan et plus j'ai peur qu'elle me rejette. C'est sans doute un peu idiot, je sais bien que ce n'est pas moi qui lui ai fait du mal, mais je me sens coupable. Coupable de l'avoir laissé seule de ne pas avoir pu lui éviter ce moment. Je sais que je suis arrivé à temps, que le pire est évité mais ce qui vient de se passer va nous changer à jamais. Je ne me sens déjà plus vraiment le même. Son corps contre le mien me rassure enfin, je peux respirer tenter de vider mon esprit. Je n'avais jamais frappé avec une telle violence, je n'avais en faite jamais frappé tout court, prônant la non violence. Mais ce que j'ai ressenti en tapant Luka est loin de mes idéaux et je sais bien que si c'était à refaire je le referais.

Le silence règne entre nous, entrecoupé par les sanglots de Teeghan que je tente de calmer par ma simple présence. Mais je me sens tellement inutile – impuissant face à cette situation. Je ne sais pas combien de temps nous restons dans cette même position. Je tente de vider mon esprit de ne plus y penser mais cette image me hante et me donne la nausée. C'est Teeghan qui finit par bouger me rappelant à la réalité – ses bras entourent ma nuque et je plonge mon regard dans le sien essayant de lui donner une image positive.  «Je suis désolée. Je suis désolée j’aurai jamais dû le laisser entrer... pardon». Ma mâchoire s'ouvre d'elle même alors que je balbutie un « Qu-quoi ? » Je m'étais imaginé qu'il c'était introduit dans son appartement et savoir qu'elle l'a laissé entrer me dégoutte encore plus. Non parce que Teeghan a fait une erreur, je la connais maintenant assez pour ne m'étonner que brièvement qu'elle ait voulu lui venir en aide ou croire en lui – Non ce qui me dégoûte c'est qu'il ait osé abuser de la confiance qu'elle a mise en lui. Une confiance qu'il ne méritait clairement pas. J'ai toujours eu tendance à croire en tout le monde, à penser qu'au fond des gens il a toujours du bon – avec ce mec je n'en suis pas sûre. Plus j'en apprends sûre lui, plus je confirme ce que j'ai ressenti la première fois que mon regard a croisé le sien. Luka est quelqu'un de malsain – de mauvais.

Teeghan ne développe pas plus que ça et je crois que c'est mieux, je ne suis pas sûre d'avoir envie de savoir – l'image qu'il me reste est suffisante pour me donner envie de vomir puis c'est sans doute encore trop tôt – trop frais dans son esprit pour lui demander de ressasser ce souvenir.  «Je veux plus, je veux plus le voir, jamais. Je veux qu’il parte, qu’il crève, je veux plus qu’il me touche. Je t’en supplie le laisse plus jamais s’approcher de moi. Me laisse pas seule... Me laisse pas Nathan...» Je sens la pression de ses bras se faire plus puissante alors que son corps se blottit un peu plus contre le mien. La boule dans ma gorge se fait  plus présente et je me sens tellement impuissant. Je voudrais avoir les mots pour la rassurer mais il me semble que je suis incapable de lui faire encore des promesses. Je pensais pouvoir la protéger, à aucun moment je n'ai évalué mon adversaire. Je comprenais aujourd'hui que je ne pourrais pas le faire seul, mais il était encore trop tôt pour évoquer l'idée avec Teeghan, je la sentais bien trop fragile pour ça.

Je libère la main qui ne me fait pas souffrir – puisque à première vu l'autre doit sans doute être fracturée - pour aller caresser son visage tendrement essuyant ses larmes. « Je te laisse pas Teeghan. Je suis là et je te lâche plus. Je te promets de faire tout ce que je peux pour que ce connard ne te fasse plus jamais de mal. Je suis prêt à tout. » L'idée de m'en charger moi même traverse mon esprit en une fraction de seconde me laissant encore plus perturbé. Plus notre relation avance plus je me rends compte que je suis prêt à tout pour Teeghan, pour qu'elle ne souffre pas. Elle m'est devenue totalement indispensable.

Je ne vois pas les minutes défiler. Teeghan et moi parlons peu, parfois je tente de prononcer quelques mots pour la rassurer, pour lui dire qu'elle n'est plus seule et qu'elle ne le sera plus, mais le plus souvent nous restons silencieux. Rien de similaire à ces silences pensants – ceux où je ne sais pas quoi dire – nous partageons celui-là. Il est comme un secret que nous échangeons, une caresse volée alors que je ne peux pas rompre le contact avec elle. Nous sommes maintenant étendus dans le lit l'un en face de l'autre – assez proche pour sentir son souffle sur mes lèvres mais sans oser l'embrasser. Il me semble que ce moment partagé et peut-être le plus fort que nous ayons jamais vécu et que sans se parler en se touchant à peine. Je me sens connecté à elle.

 «Tu veux bien nous faire couler un bain ?». Je me contente de hoche la tête, mais rompre le contact est difficile. Je sais bien qu'en étant dans la pièce juste à cotée elle ne risque rien, mais c'est plus fort que moi. J'y vais pourtant, par ce que c'est ce qu'elle veut et que je ne peux rien lui refuser – pas maintenant. Une fois le robinet allumé je me pose sur le bord de la baignoires quelques secondes, juste le temps d'attraper un peu d'eau est de me la passer sur le visage. J'ai l'impression de sortir d'un mauvais cauchemars.

En rentrant à nouveau dans la chambre je vois Teeghan devant son miroir, elle inspecte les parties de son corps, trouvant celles qui ont été lésées par son ex. Les bleus sur sa peau font monter une vague de tristesse en moi et alors que je m'approche un peu d'elle, je sens mes yeux s'embuer. Elle est encore dos à moi quand je glisse mes bras autours de sa taille et que ma tête va se nicher dans sa nuque y déposant la larme qui vient de couler sur ma joue. Je relève un peu la tête pour faire face à notre reflet dans le miroir. Puis ma main va caresser délicatement la marque rouge qui est entrain d’apparaître autour de son cou. Je baisse à nouveau les yeux, humant le parfum de ses cheveux comme pour être sûre qu'elle est bien là. Je voudrais être plus fort que ça, parce que c'est sans doute ce dont elle a besoin – pas d'un copain qui s'effondre – mais je n'y arrive pas. « Je – je... » Je tente de parler mais les mots sortent difficilement. « Je sais pas ce que j'aurai fait si j'étais pas arrivé pour empêcher ça. S'il avait été au bout de ce qu'il voulait faire. J'ai l'impression que ce gars est capable  du pire  qu'il pourrait te... » Je ne finis pas ma phrase incapable d'émettre l'idée qu'il puisse la tuer. « Je t'aime tellement Teeghan je peux pas imaginer ma vie sans toi. » Je sens mes yeux s'embuer une nouvelle fois mais je ne tente même pas de lutter.

Réalisant ce que je viens de dire je relève à nouveau les yeux pour croiser le regard de Teeghan. « Tu sais j'avais pas prévu de te le dire comme ça, je voulais faire les choses bien parce que c'est peut-être idiot mais c'est important pour moi. Mais je t'aime Teeghan et il faut que tu le saches parce que ça il pourra pas le casser. Il pourra pas te l'enlever – Jamais. » Je dépose un baiser dans son cou avant de lui adresser un sourire. «Avec toi je me sens prêt à tout affronter... La vie me fait moins peur quand je suis à tes cotées. » C'était paradoxale au fond. Ce qui me faisait peur maintenant c'était de devoir vivre à nouveau sans elle.  
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyDim 16 Fév - 13:12





Save me before he kills me...


J’ai encore du mal à me calmer, les images de tout ça ne font que se bousculer dans ma tête, et même en essayant de penser à autre chose, c’est plus fort que moi. J’ai l’impression de sentir encore son parfum. Je me serre tout contre Nathan, mon nez dans son cou, comme pour m’imprégner de son odeur et ne plus sentir Luka. Mes mains agrippent le tissus de sa chemise, comme pour lui demander de ne plus jamais me lâcher. Peu à peu, au fil des minutes, mon corps commence doucement à se détendre, mes mains se décrispent, sentir les bras de Nathan autour de moi me fait beaucoup de bien, malgré les images qui défilent encore dans ma tête.

Le silence est apaisant, contrairement à ce que j’aurai pu penser. Je n’ai besoin de rien d’autre que d’être là dans les bras de Nathan. Je pense déjà à rendre cet appartement et en choisir un autre, je pense que je ne pourrai jamais plus dormir ici, les souvenirs seraient trop difficiles à ressasser, même s’il y en a eu de très bons avec Nathan aussi.

Nathan s’écarte un peu de moi pour pouvoir me regarder, et il caresse doucement ma joue, plongeant son regard dans le mien. « Je te laisse pas Teeghan. Je suis là et je te lâche plus. Je te promets de faire tout ce que je peux pour que ce connard ne te fasse plus jamais de mal. Je suis prêt à tout. ». Mes yeux se remettent à briller. Un mélange d’émotions contradictoires. A la fois un pincement au coeur, et à la fois un soulagement de savoir que Nathan serait prêt à tout pour me protéger. Je ne l’avais jamais vu comme ça, quand il a mis son poing dans la figure de Luka. D’ailleurs en y repensant, je baisse le regard sur sa main, et la prends délicatement dans les miennes. Je laisse mes doigts glisser sur les arrêtes de sa main, légèrement gonflées et bleutés. «Il faudrait aller montrer ça a quelqu’un. Y’a peut-être quelque chose de cassé...». Je redresse la tête pour le regarder et le petit sourire qu’il me tend me fait esquisser un sourire à mon tour. Puis je me rapproche de lui à nouveau pour me lover dans ses bras, encore quelques longues minutes. J’imagine un instant ne pas avoir eu Nathan dans ma vie, qu’est-ce qui se serait passé... Je préfère chasser cette idée de ma tête le plus rapidement possible.

Je finis par lui demande de nous faire couler un bain. Pendant son absence, j’en profite pour regarder l’état de mon corps endolori. Les minutes passent et je compte mes bleus, mes rougeurs. Mon coeur se serre un peu plus, mais comme toujours, Nathan arrive avant qu’une larme ne coule le long de ma joue. Ses mains glissent à ma taille pour venir se nicher au creux de mon ventre. Il enfouit son visage sans mon cou, délicatement, et je pose mes mains sur ses siennes, nous regardant tous les deux dans le reflet du miroir. J’ai tellement toujours rêvé de quelqu’un de tendre avec moi. Pas comme l’était Luka. « Je – je... Je sais pas ce que j'aurai fait si j'étais pas arrivé pour empêcher ça. S'il avait été au bout de ce qu'il voulait faire. J'ai l'impression que ce gars est capable  du pire  qu'il pourrait te...». Je serre un peu plus mes bras autour des siens, comme pour le sentir un peu plus contre moi. La suspension de sa phrase me fait mal au coeur, parce que je sens que cette histoire lui a fait mal, pas dans le même sens que moi, parce que finalement, ce n’est pas comme si c’était la première fois. Je ne sais pas s’il aurait été capable de me tuer, sous l’influence de la drogue ou de l’alcool peut-être. Mais je préfère ne pas penser à ça.

« Je t'aime tellement Teeghan je peux pas imaginer ma vie sans toi. ». Mon coeur se serre en l’entendant ce dire ça. Ces quelques mots que personne ne m’ait jamais dits. Personne. Jamais. ni ma mère, ni quelqu’un de ma famille, et surtout pas mon ex. Je ferme les yeux, une boule énorme dans la gorge. Les paroles de Nathan m’emplissent d’un bonheur incomparable, malgré la lourdeur de la situation. Lorsque j’ouvre les yeux, je croise son regard, je n’arrive même pas à ouvrir la bouche tellement l’émotion est grande, et tellement la boule dans ma gorge est grosse. « Tu sais j'avais pas prévu de te le dire comme ça, je voulais faire les choses bien parce que c'est peut-être idiot mais c'est important pour moi. Mais je t'aime Teeghan et il faut que tu le saches parce que ça il pourra pas le casser. Il pourra pas te l'enlever – Jamais. ». Je crois que j’ai enfin trouvé le bonheur. Je me tourne pour pouvoir m’étouffer dans ses bras. «Avec toi je me sens prêt à tout affronter... La vie me fait moins peur quand je suis à tes cotés. » . Je finis par m’effondrer, en pleurs, lâchant de gros sanglots. Je le serre encore plus contre moi, comme pour sentir la réalité de ce moment. Je finis par murmurer à son oreille. «Je t’aime Nathan. Merci... merci pour tout... j’aurai jamais espérer avoir quelqu’un comme toi dans ma vie...».

Je m’écarte un peu et prends son visage entre mes mains, les yeux rougis. Mon pouce caresse délicatement ses lèvres. «Tu sais...». Je baisse le regard, presque honteuse de ce que je vais lui dire. Mais après tout, ce n’est pas de ma faute. «Personne ne m’a jamais dit ces 3 mots. Je...». Je me mordille la lèvre comme à mon habitude pour éviter de pleurer, mais j’ai vraiment du mal. Finalement, je ne finis pas ma phrase, et préfère embrasser Nathan en guise de fin de phrase.

D’un coup je sursaute et quitte les bras de Nathan, courant vers la salle de bain en criant «Le bain !». J’arrive juste à temps avant qu’il ne déborde, et lorsque Nathan entre dans la salle de bain, à mes trousses, je lâche un grand soupir. Je me rapproche de lui et commence à déboutonner sa chemise. «Tu crois pas que je vais prendre un bain toute seule quand même...». J’esquisse un mince sourire, qu’il me rend.

Une fois tous les deux dans le plus simple appareil, nous entrons dans le bain. J’attrape ses mains pour les mettre sur mon ventre, et je cale bien correctement ma tête contre son torse. «Comment s’est passé le rendez vous avec ta mère et le chirurgien ?». J’ai simplement besoin de changer de sujet.
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMar 18 Fév - 0:45





Reach for her hand...


Je voulais attendre la St-valentin, c'était sans doute un peu idiot, mon côté romantique qui était ressorti de je ne sais où alors que j'avais presque oublié qu'il se cachait quelque part. C'était ce jour-là que je voulais lui dire que je l'aimais, parce que  l'image me plaisait bien et que de jours en jours je sentais mes sentiments devenir plus forts. Je peux pas dire que j'avais eu une révélation, que je m'étais réveillé un matin en me disant que j'étais amoureux. Les choses c'étaient faites si naturellement au final, dès les premiers instants il y avait eu cette connexion puis c'était l’évidence. Teeghan n'avait pas été mise sur mon chemin par hasard. Je ne me pensais pas malheureux à l'époque – sans doute parce que je ne savais pas encore ce qu'était le bonheur à ses côtés.
J'aurais pu penser que Luka m'avait volé ce moment – j'aurais pu être frustré de ne pas avoir suivi le plan, mais ce n'étais pas le cas. Cette révélation n'avait pas été prévue, elle était sortie du cœur et avec sincérité, au fond c'était peut-être la seule chose qui comptait. Il n'y avait probablement pas de moment idéal pour se le dire, juste celui où on le ressent si profondément – comme moi à cet instant. Puis notre histoire avait déjà connu ses tourments, il était sans doute un peu prétentieux de penser qu'un peu de bonne fois nous permettrait de passer à côté des obstacles. Il était clair que nous traînions tout le deux un passé avec ses complexités et une situation actuelle un peu bancale alors je préférais me dire qu'on ne s'en tirait peut-être pas si mal.

Passer de justesse à côté du pire était gérable... Avec elle ça l'était.  

Je vois bien que ça la surprend, mais quand je la regarde je n'ai aucune peur – pas une seconde je ne doute de ce que je veux lui dire. Je me moque bien qu'elle ne réponde pas, j'ai juste besoin qu'elle sache ce que je ressens pour elle. Quand Teeghan se retourne j'ai à peine le temps de croiser son regard qu'elle éclate en sanglot. Je ne sais pas exactement d’où ses larmes viennent, ce qui est entrain de se passer en elle, alors je passe mes bras autours de son corps, caressant ses cheveux en sentant ses larmes couler sur ma chemise. Pour finir sa bouche vient trouver mon oreille pour y murmurer quelques mots. «Je t’aime Nathan. Merci... merci pour tout... j’aurai jamais espérer avoir quelqu’un comme toi dans ma vie...» Un léger sourire fend mon visage, les émotions se bousculant en moi. Je prends à peine conscience de ce qu'elle vient de répondre, pour moi Teeghan est mon miracle, cette fille inattendue qui m'a tellement apporté alors que j'ai l'impression de lui donner si peu en retour – d'avoir seulement amené un peu plus de problèmes dans sa vie – d'être le plus souvent incapable de faire face de la bonne façon, de lui apporter ce qu'elle attend. J'avais d’ailleurs presque peur de la pousser à me faire une déclaration en lui avouant mes sentiments. Mais ses mots sortent avec une telle sincérité – je le sens au plus profond de moi. Je ne peux qu'y croire et me dire qu'un final, Teeghan voit sans doute plus en moi que ce que je suis capable de le faire.

Je me rends compte que j'ai arrêté de respirer qu'une fois que ses mains se posent sur mon visage. Je crois que l'intensité de ce moment m'a coupé le souffle. Je plonge mon regard sans doute encore un peu embué dans ses yeux rougis et un léger sourire se dessine au coin de mes lèvres alors que je la sens proche de me faire ce qui semble être une révélation au vu de son hésitation. «Tu sais...Personne ne m’a jamais dit ces 3 mots. Je...» M'a mâchoire s’entrouvre un peu laissant devenir mon étonnement. Je la referme pourtant bien vite prononçant un. « Vraiment je.. » Je ne sais pas quoi lui dire mais Teeghan coupe court à mon discours intérieur avec un baiser. Il me semble alors que ça fait mille ans que mes lèvres n'ont plus touché les siennes. Comme si ce baiser avait une toute nouvelle saveur. Mais un fois décollé l'un de l'autre mon esprit divague à nouveau. J'ai de la peine à imaginer un vie sans jamais avoir eu le droit à un « Je t'aime » moi qui en reçoit tout les jours de ma mère et même de mes frères quand ils sont de bonne humeur. Cette révélation me bouleverse tout en me laissant entrevoir un peu plus qui est Teeghan. « Tu mérites qu'on te dise à quel point tu es fabuleuse tout les jours Teeghan. Aujourd'hui n'est que le premier je t'aime d'une longue liste et je compte bien rattraper tout ce retard que tu as accumulé... » Au fond ça me touche d'être le premier presque autant que ça m'attriste.

A peine le temps d’échanger un sourire que Teeghan me quitte au grand galop sans que je comprenne la raison. «Le bain !». Mais oui le bain. Je me lance à sa poursuite et quand j'arrive Teeghan a stoppé l'eau juste à temps. En quelques secondes elle me rejoint à nouveau en commençant à déboutonner ma chemise.  «Tu crois pas que je vais prendre un bain toute seule quand même...» Je lui rend son sourire me rendant compte que son invitation me rassure. Je ne sais pas pourquoi cette peur qu'elle me rejette et si présente ce soir. Comme si je lui avais moi même fait ses traces qui se font de plus en plus présentes sur son corps et me ramènent encore une fois à cette image écœurante de Luka. Je ne détourne pourtant pas le regard et nous nous installons tout les deux dans le bain, lovés l'un contre l'autre sans pudeur.

«Comment s’est passé le rendez vous avec ta mère et le chirurgien ?» « Hem bien... Bien. » Je suis un peu surpris par sa question, j'en avais presque oublié ce rendez-vous. Le silence qui s'installe quelques secondes après ma réplique me fait comprendre que c'était un moyen pour elle de penser à autre chose et je saisis enfin – avec un peu de retard – la perche qu'elle m'a tendu. « Ma mère m'étonne, elle est tellement – tellement sereine face à cette situation. Je suis bien plus stressé qu'elle. C'est idiot non ? En plus je connais tout ça par cœur, je sais exactement comment ils vont procédé et pourtant j'avais cinquante mille questions poser. » Je fais une brève pause avant de reprendre. « J'aurais dû te demander d'être là. Je crois que j'ai voulu être un peu trop fier sur le coup. » J'échappe un petit rire en essayant de chasser de mon esprit l'idée qu'en lui demandant j'aurais pu éviter tout ça. Que Teeghan ne se serait sans doute jamais retrouvée dans cette situation.
La conversation continue pendant plusieurs minutes durant lesquelles je lui parle plus en détail de l'entretien et de ce qui va se passer dans une semaine quand ma mère sera opérée. J’évite soigneusement de penser à l'après opération, comme si ça pouvait nous porter malheurs.

Sentant l'eau devenir plus froide, je lui propose enfin de sortir et une fois bien emballés dans nos serviettes respective mon regard se pose un fois de plus sur son cou où la marque se fait de plus en plus présente. Mon regard y reste rivé comme une obsession. « On devrait aller à la police maintenant. » Ma phrase est sortie beaucoup plus sèchement que prévu et surtout pas dans le bon contexte. Je ressens alors la soudaine envie de me taper la tête contre le mur. Des années d'études de médecine sur la psychologie pour lui sortir ça aussi peu subtilement. J'y pensais pourtant depuis le début, gardant cette idée en prévoyant de  l’amener autrement, avec beaucoup plus de douceur. Mais il avait fallu que je lâche ça comme une bombe  et en croisant le regard de Teeghan je peux vite comprendre que j'ai effectivement très mal choisi mon moment et ma façon de l’amener. « Je veux dire ça serait bien de le faire maintenant qu'ils peuvent voir les – les marques et c'est là – une – heu.. » Je sens que je m’emmêle encore plus les pinceaux et et stoppe ma phrase là, me grattant l'arrière du crane machinalement.
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMar 18 Fév - 9:30





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A vrai dire, jusqu’à présent je ne pouvais pas vraiment dire que c’était un manque. Je sais pourtant que ces 3 mots ont un pouvoir magnifique, je le sais parce que j’ai eu des ami(e)s qui y ont eu droit, et qui m’ont raconté ô combien c’était un réel bonheur de les entendre de la bouche d’un être aimé. Mais quand on ne connaît pas un bonheur de ce genre, on ne peut pas vraiment en manquer. C’est un peu comme un chat d’appartement. On dit toujours ‘il doit être malheureux de ne pas aller dehors’. Mais en fait non. Il n’a toujours connu que ça, et on ne manque pas de ce qu’on ne connaît pas. C’est exactement pareil pour moi. Je ne manquais pas qu’on me dise ‘je t’aime’. Mais maintenant prononcés ces mots quasi magiques, c’est un torrent de larmes qui dévale mes joues. Sûrement le trop plein d’émotions. Mon coeur s’est empli d’un bonheur sans nom, malgré la situation plutôt glauque de tout à l’heure.

Ces mots, j’aurai pu les lui dire déjà il y a plusieurs mois, je crois bien même qu’à notre 3 ème rendez vous, je me suis pris une claque en me rendant compte de sentiments que j’avais pour lui. Mais impossible de prononcer quelque chose qui ressemble un tant soit peu à ce que ressent mon coeur. J’ai tellement été habituée à taire mes sentiments, à ne les exprimer que par mon corps lorsque je dansais, que j’en avais presque perdu la parole. Et il m’est arrivé trop souvent de dire à quelqu’un à quel point je tenais à lui, pour au final le perdre parce que tout ça n’était pas réciproque. Alors dire à Nathan que je l’aimais, avant qu’il ne le fasse, m’était inconcevable. Mais aujourd’hui tout est différent, puisque c’est d’entre ses lèvres que sont sortis ces 3 mots magnifique.

A mon tour de lui dire combien je tiens à lui, combien je l’aime, et combien je le remercie. S’il n’était pas là, je ne sais pas vraiment à quoi je ressemblerai à cet instant précis. Mais au moment où je lui avoue que je n’ai jamais entendu personne me dire ‘je t’aime’, son regard change du tout au tout, et c’est de la tristesse, mêlée à de la surprise que je peux lire dans ses yeux. « Tu mérites qu'on te dise à quel point tu es fabuleuse tout les jours Teeghan. Aujourd'hui n'est que le premier je t'aime d'une longue liste et je compte bien rattraper tout ce retard que tu as accumulé... ». Mon dieu mais qu’est-ce que j’ai fait pour le mériter ? Est-ce que moi aussi j’ai finalement le droit au bonheur ?

Chacun de ses mots m’emplit d’un bonheur intense et innommable. Avec lui je peux enfin être moi même, dire ce que j’ai sur le coeur, me livrer et aimer sans aucune retenue. Tout ce que j’ai toujours rêvé depuis toute petite.

Prise d’un instant de lucidité, je coupe net cet instant tendre pour aller couper l’eau du bain qui allait presque déborder. Nathan à mes trousses. Je l’invite finalement à prendre ce bain avec moi, j’ai besoin de me sentir tout contre lui, arriver à me détendre avec lui. Et d’ailleurs pour ça, j’ai besoin de changer de sujet. Je lui demande donc comment s’est passé le rdv de sa mère avec le chirurgien. « Hem bien... Bien. » . Sa réponse concise me fait comprendre la surprise dans sa voix. Sûrement par mon changement brutal de sujet. Je n’ai même pas besoin de voir son visage pour le comprendre, je commence à vraiment le connaître sur le bout des doigts. Mais à ma surprise, il finit par comprendre pourquoi ce revirement de conversation, et il reprend la parole pour m’expliquer un peu comment tout ça s’est déroulé. « Ma mère m'étonne, elle est tellement – tellement sereine face à cette situation. Je suis bien plus stressé qu'elle. C'est idiot non ? En plus je connais tout ça par cœur, je sais exactement comment ils vont procédé et pourtant j'avais cinquante mille questions poser. ». Je laisse glisser mes doigts sur ses avant-bras qu’il a entourés autour de ma taille. «Ta mère est une battante. Je suis sûre que tout se passera bien.» Nathan ne répond rien à ça, et je comprends vite qu’il pense à autre chose. Chose qu’il ne tarde pas à me dire.

« J'aurais dû te demander d'être là. Je crois que j'ai voulu être un peu trop fier sur le coup. » . J’entrelace mes doigts avec les siens et tire sa main pour l’apporter vers ma bouche afin d’y déposer un baiser. «Mais non dis pas ça. Personne n’aurait pu prévoir de toute manière. Et puis l’important c’est que tu sois arrivé à temps.». Nous continuons de discuter pendant plusieurs minutes avant que l’eau ne finisse par devenir froide. Nathan propose que l’on sorte. Ce bain m’a fait du bien, penser à autre chose, c’est de ça dont j’avais besoin. Une fois dans ma serviette, Nathan me frictionne un peu pour le réchauffer et je lui offre un petit sourire. Je vois son regard se poser sur mon cou, mes cheveux étant relevés. Je redresse un peu mes cheveux et m'emmitoufle un peu plus dans ma serviette comme pour cacher cette marque. Je ne veux pas qu’il se focalise là dessus, elle va disparaître, comme à chaque fois. Heureusement, je n’ai jamais gardé aucune marque de toutes les violences que Luka a eu envers moi. « On devrait aller à la police maintenant. ». Je redresse d’un coup mon regard pour le plonger dans le sien. A la fois surprise de la dureté de sa voix, et blessée du revirement de situation. Je n’ai pas besoin qu’il me parle de ça, j’ai simplement besoin qu’il me fasse penser à autre chose. Mon corps se tend de nouveau à l’évocation de la police et je fais machinalement un pas en arrière, comme un signe de protection. Mon regard est devenu plus sombre d’un seul coup, je suis tellement surprise par le manque de tact de Nathan à cet instant précis, que je m’en retrouve bouche bée.

« Je veux dire ça serait bien de le faire maintenant qu'ils peuvent voir les – les marques et c'est là – une – heu.. ». Je comprends rapidement qu’il a juste été maladroit, comme il l’est souvent. Mais cette fois ce n’est pas anodin. Je lâche un «Non», sec et d’une voix plus grave que celle que j’utilise d’habitude. Aucun trémolo dans ma voix. Aucune émotion. Juste une certitude que je n’irai pas à la police. Je vois la surprise dans le regard de Nathan, et je soupire avant de quitter finalement la salle de bain, le laissant seul ici.

Je vais m’enfouir dans mon dressing pour trouver de quoi m’habiller. Je prends soin de nouer autour de mon cou un foulard, pour que Nathan arrête de loucher sur les traces qui s’y trouvent. Lorsque je sors du dressing, je n'aperçois pas Nathan. Ce n’est qu’en retournant dans la salle de bain que je le vois assis sur le rebord de la baignoire, déjà tout habillé, les yeux rivés sur le sol, l’air penaud. «Ecoute, je sais que tu fais ça pour mon bien. Mais tu ne connais pas Luka. Tu disais tout à l’heure qu’il pourrait aller jusqu’à me tuer. Tu n’as pas fini ta phrase mais oui effectivement. Il pourrait en venir jusque là si jamais je le dénonce à la police. Il me l’a déjà dit. Il m’a menacée plusieurs fois. Alors ne me demande pas d’aller porter plainte contre lui. Je préfère encore vivre avec la peur qu’il me fasse du mal, plutôt que la peur qu’il me tue.». Sur la fin, j’ai senti ma voix chuter, trembler. Je sais que ça doit être difficile à entendre, ou même à comprendre, mais j’ai besoin qu’il essaie au moins de se mettre à ma place, ne serait-ce qu’une seconde.

Mon esprit tourne dans tous les sens, pendant que le silence devient de plus en plus pesant. «Je sais pas j’ai qu’à... me payer un garde du corps chaque fois que je dois sortir toute seule ?». Nathan me fait comprendre par un regard que ce n’est pas le moment de plaisanter. A vrai dire, ce n’était qu’à moitié une plaisanterie. «J’ai juste besoin de comprendre ce qu’il fait là, s’il était là pour moi, ou par simple hasard. On peut pas trouver un moyen de le faire rapatrier en Russie sans passer par la case police ? Sans qu’il sache que ça vient de moi ?»
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMar 18 Fév - 14:30





Reach for her hand...


«Non», Le son de sa voix a résonné si sèchement dans mon oreille que j'ai de la peine à me dire que c'est vraiment Teeghan qui l'a prononcé. Pourtant il est sans équivoque et a le don de me remettre à ma place me faisant bien comprendre que ce n'est pas mes affaires. Je ne peux pas dire que c'est une surprise qu'elle refuse – pas même le regard qu'elle m'a lancé après cette proposition si mal placée. Je suis conscient d'avoir très mal géré le moment, comme trop souvent d’ailleurs. Mais jamais elle ne m'a regardé de cette façon, jamais elle ne m'a répondu comme ça et en une fraction de second j'ai senti un énorme mur se créer entre nous deux. Je hoche maintenant la tête alors ma bouche s'étire dans une sorte de grimace qui laisse transparaître ma gêne et une sorte de colère apparente qui s'empare de moi . Mais alors que je tente de chercher le regard de Teeghan elle me tourne le dos pour sortir sans dire un mot. C'est donc comme ça que ça va se passer ? Elle dit non et elle s'en va sans même que l'on puisse en parler ? Il me semble que je mérite au moins une explication. Je suis maintenant impliqué personnellement dans cette histoire et si j'ai envie qu'on fasse front ensemble, je doute d'un coup que pour Teeghan il en soit de même.

Durant plusieurs secondes mon regard reste rivé sur la porte en me disant qu'elle va revenir mais  comprenant que ce n'est pas le cas j'attrape à mon tours mes affaires pour les remettre, mon esprit encore perturbé par cette conversation que nous n'avons pas eu. Je sens que la frustration se fait de plus en plus fort et l'envie de partir me saisit – pourtant je reste là, assis sur le bord de cette baignoire comme un imbécile. Je sais que je ne peux plus fuir, que je n'ai pas envie d'être ce lâche qui s'en va. Je sais que si je sors de cette salle de bain, de cet appartement je vais m'en vouloir toute ma vie, alors je reste là sans bouger. Incapable de faire un pas ou même d'y songer.

Il me semble que des heures s’écoulent avant que j'entende à nouveau les pas de Teeghan qui se dirigent vers moi. Quand elle rentre dans la salle de bain à nouveau je relève à peine le visage incapable de trouver un mot qui a du sens. «Ecoute, je sais que tu fais ça pour mon bien. Mais tu ne connais pas Luka. Tu disais tout à l’heure qu’il pourrait aller jusqu’à me tuer. » Je relève enfin mon regard vers elle au souvenir de ce moment partagé et comprenant qu'elle est revenue pour en parler. Qu'elle est sans doute entrain de faire un effort considérable. Et c'est déjà bien plus que ce qu'elle me proposait quelques minutes auparavant en quittant la pièce.  « Tu n’as pas fini ta phrase mais oui effectivement. Il pourrait en venir jusque là si jamais je le dénonce à la police. Il me l’a déjà dit. Il m’a menacée plusieurs fois. Alors ne me demande pas d’aller porter plainte contre lui. Je préfère encore vivre avec la peur qu’il me fasse du mal, plutôt que la peur qu’il me tue.» Je hoche à nouveau la tête dans une silence qui semble peser des tonnes. Je suis pas assez stupide pour ne pas comprendre son point de vu mais il m'est difficile – voir même impossible de m'y rallier. Pourtant je sais bien que c'est à elle de prendre la décision que c'est son corps et son problème comme elle me l'a bien fait sentir, mais l'idée qu'il s'en tire sans aucune sentence me donne envie de tout casser.

«Je sais pas j’ai qu’à... me payer un garde du corps chaque fois que je dois sortir toute seule ?» C'est une blague ? Est-ce qu'elle est vraiment entrain de blaguer avec ça ? Je plante mon regard dans le sien en lui faisant bien comprendre que si c'est le cas c'est une remarque extrêmement mal placée. Je n'ai pas envie de rire, pas avec un sujet comme celui là. Pas quand on parle de sa sécurité et d'un pervers violent qui traîne dans les environs. «J’ai juste besoin de comprendre ce qu’il fait là, s’il était là pour moi, ou par simple hasard. On peut pas trouver un moyen de le faire rapatrier en Russie sans passer par la case police ? Sans qu’il sache que ça vient de moi ?» C'est un petit rire nerveux qui sort de ma bouche alors que Teeghan a à peine eu le temps d'aller au bout de sa pensé. « Bah oui bien sûre c'est tout simple. Attends je vais chercher ma baguette magique et je reviens. » J'ai à peine fini ma phrase que je la regrette déjà, je peux voir que mes sarcasmes la touche et je me sens stupide d'avoir agit ainsi. Je me relève enfin lui faisant face, encore beaucoup trop loin pour se toucher comme si un mur invisible nous séparait. « Excuses moi... J'aurais pas du dire ça mais... Je peux pas croire que tu veuilles pas que justice soit faite, que tu le laisses avoir encore cette emprise sur toi. C'est exactement ce qu'il veut, il te menace, il te fait peur et comme ça il sait qu'il est tranquille – qu'il n'a pas à s’inquiéter. Combien de fois il devra recommencer ? Qui te dis qu'il reviendra pas ? Qu'il sera pas armé ? » Je fais une bref pause ravalant difficilement ma salive. « Tu vois pas que je fais pas le poids ? Que je reste avec toi ça changera rien ? Je peux pas nous protéger contre un type de ce genre. Je sais même pas comment on a pu s'en sortir si facilement cette fois. » Je fais un pas vers elle mais il me semble qu'elle est encore bien trop retissant pour me laisser approcher plus, et je ne peux pas vraiment lui en vouloir pour ça.


Je prends une autre grande inspiration – conscient que ce que je vais lui dire et d'un égoïsme assez conséquent mais je me sens obligé de lui livrer le fond de ma pensée. « J'ai l'ai frappé Teeghan et je crois pas qu'il ait apprécié. Je me trouve de toute évidence en numéro un sur la liste des gens qu'il ne porte pas dans son cœur. Je suis inquiet pour toi mais pas que... Imagine qu'il cherche à nous retrouver, qu'il trouve mon adresse. Imagine qu'il vienne chez moi, qu'il tombe sur ma mère ou pire encore sur les jumeaux... Je le connais pas aussi bien que toi mais il me semble pas qu'il ait de limites bien définies... Je sais que tu as peur mais les forces de l'ordre sont là pour ça... Je suis sûr qu'ils ne laisseront pas Luka mettre ta vie en danger – Ils doivent bien avoir des moyens, ce genre de situation ça doit arriver à d'autres. Ils trouveront des solutions si on leur explique tout... Non ? » J'ai beau tenter de la rassurer, je sens bien que la fin de ma phrase est trop hésitante pour arriver réellement à atteindre mon objectif. En vérité je n'ai aucune idée de la façon dont la police pourrait bien agir, mais tout me semble mieux que de ne rien faire. D'imaginer que je pourrais revenir à n'importe quel moment et trouver ce gars chez moi. Le trouver à faire du mal à une personne que j'aime... L'idée me semble insoutenable.
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMar 18 Fév - 18:07





Save me before he kills me...


Je me doute bien que Nathan a raison, je ne suis pas dingue non plus. J’ai juste peur. Et la peur, rien ne peut me l’enlever à moins de m’expliquer - comme à une enfant - qu’il est mieux pour mon bien et celui de mon entourage, de dénoncer cet enfoiré à la police. Pourtant, j’ai vraiment du mal à m’y résoudre. Lorsque que je retourne dans la salle de bain, je vois bien que j’ai blessé Nathan avec mon ‘non’ très sec tout à l’heure. La peur me fait me comporter vraiment bizarrement.

J’essaie tant bien que mal de lui exposer mon point de vue, de lui faire comprendre ce que je ressens, ce que je pense, la peur qui me ronge... pourtant, Nathan est toujours réticent. Et lorsque je tente un peu d’humour pour dérider la situation, le regard que me lance Nathan ne me donne plus du tout envie d’utiliser l’humour. Je baisse les yeux comme une enfant prise en faute, et je triture nerveusement le tissus de t-shirt. J’essaie pourtant. J’essaie de faire un effort, mais c’est plus fort que moi, je suis morte de trouille, qu’il me retrouve, qu’il recommence à me faire du mal ou pire... c’est d’ailleurs ce que j’essaie d’expliquer à Nathan. Je voudrais juste qu’il s’en aille, sans savoir que c’est moi qui l’ai dénoncé à la police.

Mon petit ami, visiblement à bout de nerfs, lâche un petit rire infecte avant de me dire, sur un ton qui me déplait totalement. « Bah oui bien sûre c'est tout simple. Attends je vais chercher ma baguette magique et je reviens. ». Je fronce naturellement les sourcils. Je ne le connaissais pas si sarcastique, et dans un moment pareil, ça ne me plait pas du tout. Il se lève pour s’approcher de moi, et par protection, je fais un nouveau pas en arrière. Je n’aime pas la tournure que sont en train de prendre les choses. J’ai besoin de lui pour me rassurer, pas pour me pousser dans mes retranchements. Pas encore. C’est trop tôt et je ne me sens pas prête. « Excuses moi... J'aurais pas du dire ça mais... Je peux pas croire que tu veuilles pas que justice soit faite, que tu le laisses avoir encore cette emprise sur toi. C'est exactement ce qu'il veut, il te menace, il te fait peur et comme ça il sait qu'il est tranquille – qu'il n'a pas à s’inquiéter. Combien de fois il devra recommencer ? Qui te dis qu'il reviendra pas ? Qu'il sera pas armé ? ». Au fond de moi, je sais qu’il a raison, je sais que je devrais l’écouter mais pourtant, mes yeux jonchent le sol et je n’arrive même pas à croiser son regard ne serait-ce qu’une seconde. Je me mords l’intérieur de la joue si fort que je pourrai m’en faire saigner.

Nathan continue sur sa lancée, essayant tant bien que mal de me faire changer d’avis. « Tu vois pas que je fais pas le poids ? Que je reste avec toi ça changera rien ? Je peux pas nous protéger contre un type de ce genre. Je sais même pas comment on a pu s'en sortir si facilement cette fois. » . Je me contente de hocher la tête. Je sais tout ça. Mais c’est comme être au bord d’une falaise, avoir un vide énorme devant soi, une corde pour sauter, mais trop le vertige pour en avoir le courage. Quelqu’un derrière à beau te dire ‘ne t’inquiètes pas tu ne crains rien, tu peux y arriver..’ la peur est trop grande, l’oxygène semble te manquer, et tu te résouds à sauter le pas. C’est exactement dans cette situation que je me trouve. Et plus Nathan me parle, plus l’oxygène semble me manquer. Je m’imagine au poste de police, faire une déposition, recevoir des menaces de la part de Luka, et qu’il me retrouve finalement pour achever sa quête.

Mon imagination se bouscule dans ma tête, je vois tout en noir, ce n’est habituellement pas ma façon de voir les choses, mais la peur me fait me sentir petite, toute petite, une moins que rien face à toute cette situation. Et Nathan reprend de plus belle, m’expliquant cette fois un autre de ses points de vue. « J'ai l'ai frappé Teeghan et je crois pas qu'il ait apprécié. Je me trouve de toute évidence en numéro un sur la liste des gens qu'il ne porte pas dans son cœur. Je suis inquiet pour toi mais pas que... Imagine qu'il cherche à nous retrouver, qu'il trouve mon adresse. Imagine qu'il vienne chez moi, qu'il tombe sur ma mère ou pire encore sur les jumeaux... Mon dieu non pas les jumeaux. A cet instant je relève la tête très rapidement pour croiser son regard, aussi embué que le mien. Tout sauf ça. Je ne veux pas que les gens que j’aime se retrouvent en danger à cause de moi...» «Je le connais pas aussi bien que toi mais il me semble pas qu'il ait de limites bien définies... Je sais que tu as peur mais les forces de l'ordre sont là pour ça... Je suis sûr qu'ils ne laisseront pas Luka mettre ta vie en danger – Ils doivent bien avoir des moyens, ce genre de situation ça doit arriver à d'autres. Ils trouveront des solutions si on leur explique tout... Non ? ».

Sur la fin de sa phrase, je n’ai plus quitter ses yeux. Il a raison c’est indéniable, mais je n’arrive même pas à ouvrir la bouche pour le lui dire. Mes lèvres semblent scellées, dans l’incapacité totale de bouger pour exprimer quelque chose ou prononcer un seul minuscule mot, pétrifiées par la situation. J’essaie pourtant. J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Je recule encore d’un pas et mon dos rencontre le mur, avant que je ne me laisse glisser contre celui-ci. Je me recroqueville tout contre moi. Pourquoi je n’arrive pas à passer au dessus de tout ça. Pourquoi ? En fermant les yeux, les images d’une ancienne amie de lycée me reviennent. Elle se faisait battre par son père. Un jour je ne l’ai pas vue au lycée, puis deux jours, puis trois, et j’ai commencé à m’inquiéter. J’ai été chez elle, mais je n’y étais pas la bienvenue. Ce n’est que plusieurs semaines après que j’ai appris qu’elle était à l’hôpital et je suis allée la voir. Elle m’a avoué cet après midi là, qu’elle avait porté plainte contre son père, poussée par sa soeur, et qu’il avait essayé de la tuer. Heureusement pour elle, la police était arrivée avant que le pire n’arrive.

A la remémoration de ce souvenir, une larme perle sur ma joue, et je begaye quelque chose de pratiquement inaudible. «D’accord... em - emmène moi au commissariat.». Il n’est pas question que je laisse cette ordure faire du mal aux gens que j’aime. Surtout pas aux jumeaux, et encore moins à Nathan... Ma décision est prise, maintenant, il ne reste plus qu’à l’appliquer, et à ne pas changer d’avis en chemin.
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMer 19 Fév - 15:28





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Je me sens un peu honteux d'avoir utilisé les jumeaux pour la convaincre. J'ai l'impression de la forcer à faire quelque chose qu'elle refuse, quelque chose qui va la blesser encore plus. Mais je suis tout bonnement incapable de rester là sans rien faire à accepter qu'elle en fasse de même. Luka lui a déjà trop fait de mal et il faut qu'il paye aujourd'hui, il faut qu'elle ait la force de dire stop et c'est ce que j'essaye de lui faire comprendre. Je sais qu’évoquer les jumeaux est injuste car c'est comme lui enlever totalement le choix, la mettre au pied du mur mais c'est sans penser de cette façon que je me livre à elle sur mes inquiétudes pour ma famille. Pour les gens que j'aime et que de toute évidence Teeghan aime aussi puisque dès que je les évoque son regard se pose sur moi et je peux y lire une sorte d'agitation – de panique. Je vois bien qu'elle est sur le point de pleurer à nouveau et mon cœur se serre dans ma poitrine mais je continue sur ma lancé – incapable de m'arrêter là. J'ai pourtant l'impression que plus je parle et plus Teeghan me file entre les doigts. Elle fait encore un pas de plus en arrière comme s'il lui fallait être le plus loin possible de moi.

Je n'ai aucune idée de la façon dont je dois réagir, en la voyant se recroqueviller sur elle-même j'ai envie d'aller au près d'elle et de la toucher, je voudrais tellement pouvoir lui promettre que tout va bien aller. Mais j'ai l'impression que tous ses gestes me demandent de rester éloigné d'elle, comme si elle avait besoin d'oxygène, besoin d'espace. Alors je ne bouge pas. Je la regarde se décomposer devant moi incapable d'y changer quoi que ce soit. «D’accord... em - emmène moi au commissariat.». Je reste quelques secondes incrédule pas sûr d'avoir bien entendu – je n'ai même pas envie de me réjouir, en vérité je me sens presque minable. Je sais que je suis entrain de la pousser à faire ce que je serai peut-être moi même incapable de faire. En quelques secondes toute mes certitudes volent en éclat et c'est mon tour de me questionner. Et si Teeghan avait raison ? Si la police ne pouvait rien faire de plus pour nous que d'attiser l’énervement de Luka. Et si a cause de ça il venait mettre fin à ses jours – si elle ne pouvait plus jamais vivre sans être effrayée qu'il ne vienne pour la tuer ? Je sais que je ne pourrais pas vivre avec ça sur la conscience. Mais maintenant il est trop tard pour faire demi-tour. J'ai réussi à nous amener à ce moment, à ce qu'elle accepter d'aller porter plainte et il faut que je sois plus fort que mes doutes cette fois, je le sais.

J'ose enfin m'approcher à nouveau d'elle. Pas trop vite – je accroupis lentement en fasse d'elle attrapant ses deux mains dans les miennes. Tout son corps tremble.. Je reste plusieurs secondes – peut-être même minutes mes mains serrant les siennes jusqu'à ce qu'il me semble qu'elle se calme un peu, puis je prends l'initiative de nos mains toujours enlacées, elle suit le mouvement en silence alors que nous nous retrouvons maintenant debout l'un en face de l'autre. L'une de mes mains va se poser dans son dos alors que l'autre attrape délicatement l'arrière de sa nuque pour rapprocher son corps un peu plus du mien, lui offrant une dernière étreinte avant d'oser parler du départ. « Je vais chercher ta veste. D'accord ? » Elle hoche la tête mais il me semble que même ça lui est difficile. Je me détache un peu d'elle et prend enfin la direction du salon où je vais attraper sa veste – je ne sais pas où est passée la mienne et décide que je pourrais bien m'en passer. Au milieu de son propre salon Teeghan me semble tellement perdue et à bout de force. Je m'approche d'elle à nouveau et l'aide à enfiler sa veste comme une enfant.

Je n'ose pas prononcer un mot de plus, de peur qu'elle ne change d'avis – de peur qu'elle ne décide de partir. Et c'est dans le silence que nous nous rendons au poste de police. Ma main est venue trouver la sienne dès l'instant où elle c'est assise sur le siège passager et que j'ai à nouveau eu cette impression qu'elle était entrain de dresser un mur pour se protéger. De ma main endolorie je conduis la voiture jusqu'au parking du poste et je ne décroche m'a main de la sienne que lorsqu'il me faut éteindre le moteur.

Je sais bien que le plus dur n'est pas encore fait. Que ce qu'elle va vivre maintenant risque d'être encore bien plus éprouvant que la conversation que nous avons eu. Mais j'ai envi d'être plus fort que tout ses sentiments qui m'habitent – j'ai envi d'être le rocher auquel elle peut se raccrocher parce que je ne doute pas une seconde qu'elle en a besoin. Maintenant que nous sommes là, il nous faut sortir de la voiture. J'observe Teeghan dont le regard scrute le bâtiment sans être capable d'identifier ce qu'elle ressent. Nous restons encore quelques minutes dans ce silence étrange qui semble pourtant être la seule chose que nous sommes tout les deux capable de gérer. Je ne peux décoller mes yeux d'elle alors que ceux de Teeghan sont crochés au bâtiment. Elle finit pourtant par tourner la tête vers moi et le regard qu'elle me lance me bouleverse totalement. La boule dans ma gorge semble d'un coup me couper le souffle et je recherche un nouveau contact avec elle posant ma main sur sa cuisse. « Si tu veux que je resterai avec toi je serai là... Tout le long. Mais je veux que tu saches que je comprendrais si tu veux le faire seule. Je ferai comme tu le veux. » Je me doute qu'elle aimerait surtout être loin d'ici. Mais je veux qu'elle ait un minimum de pourvoir sur cette situation. Je me doute qu'ils vont lui poser des questions intimes, des questions qui concerneront sans doute aussi son passé et je n'ai pas envie qu'elle se retrouve à me dire des choses qu'elle aurait voulu garder pour elle. Chacun a le droit à son jardin secret et elle mérite de pouvoir se dévoiler à moi à son rythme sans y être forcée...

Je finis par sortir de la voiture et en faire le tour pour arriver du cotée passager. J'ouvre sa portière et lui tend ma main. Je veux qu'elle sache que je suis là pour elle, qu'on va le faire ensemble et comme elle le veut. Je voudrais de lui demander si elle est prête mais les mots me semblent sonner si mal. Comment pourrait-elle l'être réellement ? Alors je me contente de lui tendre cette main comme une invitation. Il lui suffit de la prendre maintenait et je pourrais nous conduire jusqu'au poste de police. Je ne veux pas la forcer plus, c'est elle qui va devoir parler, elle qui va porter plainte et ça je ne pourrai pas le faire à sa place... Même si voudrait pouvoir lui éviter ça...
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyMer 19 Fév - 19:26





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Pour être honnête, je ne sais même pas comment j’ai pu me résoudre à lui dire oui. J’ai tellement l’impression que c’est au dessus de mes forces, j’ai tellement peur, tellement mal. Rien qu’évoquer l’idée que je vais devoir me dévoiler à un agent de police, je suis pétrifiée. J’ai vraiment du mal à me livrer, même avec les gens que j’aime c’est difficile alors devoir raconter tout ça a un inconnu... j’en tremble. Nathan s’accroupit finalement pour poser ses mains sur les miennes. Je ne sais pas si son silence traduit une volonté ou une incapacité d’émettre le moindre son. Mais peu importe. Je veux juste qu’il soit près de moi. Je n’arrive pas à lui en vouloir de me pousser dans mes retranchements. Au fond de moi, je sais qu’il a raison, c’est juste la peur qui me paralyse.

Après plusieurs minutes, légèrement calmée, j’arrive à me relever, avec l’aide de Nathan. Il m’approche de lui, provoquant une étreinte qui me soulage un peu. Je me rends compte que j’ai besoin de lui plus que quiconque. « Je vais chercher ta veste. D'accord ? ». Je hoche machinalement la tête, et le suit, tel un zombie, jusque dans le salon. Je ne me sens plus chez moi ici. Une vague de nausée s’empare de moi, et je me concentre pour ne pas pleurer une nouvelle fois. Je lève un peu la tête, regardant le plafond, comme pour ravaler mes larmes et les retenir un maximum. Nathan revient vers moi pour m’aider à enfiler ma veste. Je me sens tellement faible, dépourvue de la moindre énergie. Et pourtant, il va bien m’en falloir pour affronter cette dure épreuve.

Dans la voiture, le silence est de mise une fois encore. En même temps, je ne vois pas tellement ce qu’on pourrait se raconter. Mais la main de Nathan sur ma cuisse me rassure. Ne serait-ce qu’un peu. En arrivant, je ne me rends même pas compte qu’il a coupé le moteur. Mes yeux rivés sur l’enseigne de police me fait hérisser le poil. Un long frisson parcours mon dos et mes épaules se redressent doucement, comme pour me protéger, former une sorte de carapace, de bouclier. Je ne sens même pas le regard de Nathan sur moi. Au bout de quelques minutes, je finis par tourner la tête dans sa direction, les yeux emplis de peur et de tristesse. « Si tu veux que je resterai avec toi je serai là... Tout le long. Mais je veux que tu saches que je comprendrais si tu veux le faire seule. Je ferai comme tu le veux. » . J’essaie d’esquisser un sourire. Je ne sais pas trop bien pourquoi, peut-être pour le rassurer, ou simplement parce que sa simple présence me rassure. Je pose ma main sur la sienne et la serre doucement. «Je veux bien que tu restes avec moi oui...».

Une fois sortis de la voiture, nous nous dirigeons vers l’entrée du commissariat. Je tremble légèrement, et je sens que mon corps est tout contracté. Je me sens tellement faible. Heureusement pour moi, la policière qui nous accueille n’est pas le genre froide et sèche, à me voir, elle a dû bien comprendre que quelque chose n’allait pas. «Je peux vous aider ?». J’ouvre la bouche mais aucun son ne sort. Je n’y arrive pas. C’est plus fort que moi. Je serre alors la mâchoire et baisse le regard une seconde avant de me tourner vers Nathan, serrant un peu plus sa main pour lui faire comprendre que j’ai besoin d’aide. Il prend donc l’initiative d’au moins expliquer a la policière, que je souhaiterai porter plainte. Elle nous demande de la suivre, pour nous installer dans un bureau non loin de là. L’atmosphère est livide, froide. Parfois je me dis qu’ils ne pensent pas à tous ces gens qui viennent ici pour se livrer et qui préfèreraient être dans un endroit un peu plus accueillant.

Je m’assieds sur une des chaises, face au bureau, et la policière s’installe en face de nous derrière son ordinateur. «Très bien mademoiselle, je vous écoute...». Je prends une longue inspiration, comme pour me donner du courage. Nathan rapproche sa chaise de la mienne et je sens sa main se poser sur la mienne, comme pour me donner un peu de forces. «Je... je voudrais porter plainte pour coups et blessures, et ... harcèlement sexuel.» Je ferme les yeux à l’évocation de ces quelques mots, et essaie de me reprendre, malgré ma voix tremblante. «D’accord. Je vais prendre votre déposition. Ça ne va pas être facile, mais vous n’êtes pas seule, et personne n’est là pour vous juger. Je vais vous poser plusieurs questions, il va falloir être la plus précise possible.». Je hoche la tête, et déglutis légèrement. Mon coeur bat à tout rompre, il faut que je sois forte. Je pense aux jumeaux, à Nathan, et intérieurement, j’espère de tout mon coeur que la police pourra faire le nécessaire pour que cet enfoiré ne m’approche plus jamais. «Vous pouvez me dire quand ça s’est passé ?» «Il y a 3 ou 4 heures... je ne sais plus très bien.». Je tourne la tête vers Nathan qui donne un peu plus de précisions, en fonction de son rendez vous avec sa mère chez le chirurgien. «Vous connaissez son identité ?» «Luka Milkinov. C’est - mon ex...». Elle tapote sur son clavier. «C’est la première fois qu’il s’en prend à vous ?» «Non... on est restés plusieurs années ensemble. 5 ans... et c’est arrivé plusieurs fois. J’ai jamais réussi à en parler avant aujourd’hui...». Je tourne la tête vers Nathan, qui s’efforce de rester fort pour moi, et qui arrive même à m’adresser un regard plus fier et amoureux que jamais. Je serre un peu plus sa main.

«Ok. Maintenant il va falloir me raconter un peu plus en détail ce qui s’est passé. Plus vous serez précise, et plus on aura de choses pour lui faire payer ses fautes. D’accord ?». C’est étrange. D’habitude je déteste quand on me parle comme à une gamine. C’est pourtant ce qu’elle est en train de faire, et ça ne me dérange pas, au contraire. J’ai l’impression de me sentir plus en confiance. Et puis... j’ai l’impression d’avoir 4 ans à cet instant précis. «Il était assis devant ma porte quand je suis arrivée. Il avait pris de la drogue, je l’ai vu tout de suite, ses pupilles étaient dilatées. Il m’a demandé de l’aide, et je l’ai laissé entrer. Il avait l’air vraiment mal. Je lui ai donné à boire, et un comprimé pour calmer sa migraine. Il s’est endormi dans le canapé quelques secondes plus tard, et je suis allée dans ma chambre pour trier quelques affaires. Et il est arrivé, peut être 10 minutes, ou 20 minutes plus tard. Il m’a plaqué contre le mur et m’a fait des avances. J’ai essayé de le repousser, mais le connaissant, je savais que c’était pas une bonne idée. Il a toujours été comme ça. Plus je le repoussais, et plus ça l’excitait...». Mon récit commence à être plus difficile à raconter. Ma voix tremble, j’ai vraiment du mal à me livrer de cette façon, mais je sais que je dois le faire. Alors je poursuis. «Il est grand et musclé. Il a pas eu de mal à me prendre par les bras pour me jeter sur le lit, et il s’est mis sur moi, me bloquant les mains avec une de ses mains, et plaquant son autre main sur ma bouche pour que j’arrête de crier. Il a essayé de m’étrangler aussi. Il... Il a réussi à retirer mon pantalon et...». Je ferme les yeux et une larme perle sur ma joue. «Nathan est arrivé juste à temps pour empêcher le pire. Il l’a frappé et il est parti.». «Nathan c’est ?» Elle tourne le regard vers mon petit ami, qui acquiesce d’un signe de tête. Elle lui sourit, lui faisant comprendre qu’il a eu une réaction héroïque.

«Vous avez des signes de sa violence ? Des marques, des bleus ?». Je hoche la tête, et elle se lève pour s’approcher de moi. Je retire mon foulard noué autour de mon cou, et mon pull, pour lui montrer mes bras. Elle prend chacune de mes marques en photo pour les ajouter au dossier. «Bon, je ne vous cache pas que malheureusement, des histoires comme la vôtre il y en a des tas. Maintenant, ce n’est pas la première fois que ça arrive, venant du même homme, et c’est pour ça que nous allons faire le nécessaire pour l’éloigner de vous, et le faire payer pour le mal qu’il a commis. Vous avez bien fait de venir aussi tôt, nous aurons plus de chances de le retrouver avant qu’il ne s’échappe. En attendant qu’un de mes collègues ne vous appelle pour vous donner des nouvelles de l’affaire, je vous conseille de ne pas trop sortir, rester en compagnie de quelqu’un de confiance... Si jamais il y a quelque chose de bizarre qui survient, un appel, ou quoi que ce soit d’autre, vous nous appelez. On va faire au mieux je vous promet Melle Ivanovitch.». Je me contente d’hocher la tête. C’est vrai que j’aurai préféré qu’elle me dise ‘on va le chopper et le foutre en prison dès aujourd’hui’, mais je ne peux pas trop en demander non plus...
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyJeu 20 Fév - 14:09





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J'ai encore de la peine à croire ce que Teeghan vient de faire. Ce qui vient d'arriver. Il me semble que la déposition c'est passée comme une sorte de rêve lointain – comme si je voulais pas vraiment croire que c'était nous – que les mots qui sortaient de la bouche de Teeghan illustraient ce qu'elle avait vécu. Et pourtant c'était la vérité. La force dont elle vient de faire preuve me sidère totalement et ne fait que rendre mon admiration et mon amour plus fort. En la voyant faire  je n'ai pas pu faire autrement que de ne pas flancher à mon tour même si entendre détailler ce moment est assez éprouvant je sais que pour Teeghan ça doit être bien pire – qu'elle est entrain de puiser dans ses ressources pour arriver au bout de cet entrevue. Le moment des photos est aussi dérangeant, ils ont besoin de preuves, de voire, heureusement la jeune policière qui nous a accueilli est bien veillante et je remercie le ciel qu'on soit tombé sur elle car elle rend ce moment beaucoup moins difficile.

«Bon, je ne vous cache pas que malheureusement, des histoires comme la vôtre il y en a des tas. Maintenant, ce n’est pas la première fois que ça arrive, venant du même homme, et c’est pour ça que nous allons faire le nécessaire pour l’éloigner de vous, et le faire payer pour le mal qu’il a commis. Vous avez bien fait de venir aussi tôt, nous aurons plus de chances de le retrouver avant qu’il ne s’échappe. En attendant qu’un de mes collègues ne vous appelle pour vous donner des nouvelles de l’affaire, je vous conseille de ne pas trop sortir, rester en compagnie de quelqu’un de confiance... Si jamais il y a quelque chose de bizarre qui survient, un appel, ou quoi que ce soit d’autre, vous nous appelez. On va faire au mieux je vous promet Melle Ivanovitch.». Je sens une sorte de mélange d'émotion m’envahir. Teeghan a été entendu et la police n'a clairement pas pris sa plainte à la légère mais je sen bien que la peur est toujours là, chez moi aussi. Et le regard que j'échange avec Teeghan ne passe pas inaperçu. « C'est normal d'être effrayés mais maintenant que nous avons cette affaire entre les mains on va faire en sorte que ça se passe au mieux. Vous avez eu raison de venir. Restez prudent le temps que les recherches s'organisent et s'il est encore dans les environs on l'arrêtera. » Nous hochons tout les deux la tête. Puis nous nous levons tous pour retourner à l’accueil où elle nous demande encore quelques informations administratives avant de nous laisser repartir.

Une fois dans la voiture je sens une sorte de soulagement s'emparer de moi. Je sais que ce n'est pas fini, que ça ne le sera pas tant que Luka ne sera pas mis hors d'état de nuir mais le plus dur me semble derrière. « On rentre à la maison ? » Je parle évidement de chez moi, mais il est évident que maintenait c'est chez elle aussi – elle fait partie intégrante de notre famille. Encore une fois un silence s’installe. C'est étrange car ce n'est pas vraiment désagréable mais que ça en dit beaucoup sur le moment . Je crois que tout les deux nous sommes un peu perturbée, après avoir vécu des instants aussi forts les mots me semblent d'un coup superflus et il me semble que vouloir parler d'autre chose serait une erreur. Le commissariat étant proche de chez moi, nous nous retrouvons vite devant la maison.

Avant de sortir de la voiture j'approche ma main de son visage en le caressant délicatement alors que mes yeux plongent dans les siens. « Tu as été exceptionnelle Teeghan. Je suis fier d'avoir quelqu'un comme toi à mes côtés. Je suis persuadé que Luka payera pour ce qu'il a fait, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. » Je lui adresse un léger sourire avant de me rapprocher un peu d'elle pour déposer un baiser sur ses lèvres.

Quand nous rentrons dans la maison j'entends ma mère ronchonner dans la cuisine parce qu'elle ne trouve apparemment pas la farine. Entendant sans doute la porte se refermer elle vient maintenant dans notre direction tout en parlant. « Ha vous voilà les amoureux. Je commençais à me demander si vous alliez rentrer pour manger. Vous avez passé un bon après... » Apparaissant dans la même pièce que nous, elle a stoppé directement sa phrase en nous voyant comme si les événements de l'après-midi étaient gravés sur notre front. « Qu'est ce qui c'est passé ? » Ça pouvait paraître étonnant mais je savais très bien que je ne pourrais rien cacher à ma mère, elle lisait en moi comme dans un livre ouvert. Elle l'avait toujours fait si facilement. J'échange un regard avec Teeghan pas sûr de savoir ce qu'il faut que je dise à ma mère. Je déteste lui mentir mais dans cette situation c'est Teeghan la plus concernée et il me semble qu'elle a déjà assez vécu de situations difficiles aujourd’hui.  Dans ses yeux j'ai l'impression de lire la permission de livrer un bout de tout ça à ma mère. « On revient du commissariat. L'ex de Teeghan l'a agressé. » Je me contente de dire ça pas vraiment enclin à en parler plus.

Ma mère s'approche à grands pas de Teeghan l'attrapant dans ses bras pour lui offrir une étreinte maternelle. « Ma chérie mon dieu c'est horrible. Comment tu vas ? Viens avec moi... Venez tout les deux. » Elle reprend à nouveau le chemin de la cuisine. « Je vais vous faire quelque chose à manger. Enfin si je retrouve la farine. » Ma mère à de suite compris que nous n'avions pas vraiment envie d'en parler et elle ne pose pas plus de questions même si je me doute qu'elle doit en avoir et que les garder pour elle doit être frustrant. Entouré des deux femmes de ma vie, je me sens beaucoup plus serein d'un coup. C'est tout naturellement que la conversation s'engage sur quelque chose de tout à fait diffèrent. Ma mère parle beaucoup alors que nous sommes encore plutôt silencieux. Elle finit par aborder le sujet des jumeaux et des bêtises qu'ils n'ont pas manqué de faire cet après-midi. « Ils sont où d’ailleurs ? » « Je me suis débarrassé d'eux. Le petit Tim les a invité à dormir et sa maman  a accepté. Elle ne doit pas se rendre compte de ce dans quoi elle s'est engagé. » Un petit rire nous prend aux trois en imaginant cette pauvre femme qui va devoir calmer les deux tornades que sont mes frères.

Après le souper je me rends compte que je suis exténué et en jetant un œil à Teeghan je peux voir qu'il en est de même pour elle. Il n'est pas très tard mais les émotions de la journée nous ont totalement cassé. Nous nous éclipsons dans la chambre non sans avoir prévenu ma mère et une fois en pyjama nous nous glissons dans le lit la tête de Teeghan sur mon torse alors que mes bras entourent son corps. Je vais poser un baiser sur son front lui murmurant un « Je t'aime » avant de plonger dans un sommeil profond.
C'est la sonnerie de mon portable qui me réveille. Je me lève d'un bon comme tiré de mes rêveries par un électrochoc. Je n'ai aucune idée de quel heure il peut bien être mais il semble faire jour dehors. « Allô. » « Monsieur Bridgestone ? C'est l'agent Kreg je vous appelle pour vous donner des nouvelles à propose de monsieur Milkino. » Mon esprit met quelques secondes à reprendre sa place et je me souviens alors qu'au commissariat nous avions donné mon numéro, Teeghan ayant laissé son portable dans l'appartement. « Oui... Hem oui bien sûr attendez quelques secondes je vous mets sur haut parleur. » J'échange un regard un peu inquiet avec Teeghan qui c'est elle aussi réveillée à mes côtés. « C'est la police. » La main un peu tremblante j'active le haut parleur. « Nous vous écoutons. » Je pose le téléphone entre nous deux attrapant la main de Teeghan dans la mienne. « Nous sommes allé chez lui hier soir. Malheureusement le temps que l'on défonce la porte il avait réussi à s'enfuir. Les recherches ont été activées très vite mais quand on a retrouvé sa trace il était déjà dans un avion pour la Russie. Une fois sur le territoire Russe nous ne pourrons plus rien faire mais leur gouvernement a été averti et il c'est avéré qu'il était aussi recherché là-bah pour des infractions diverses. Les forces de l'ordre l'attendent à son arrivé en Russie où il devrait être jugé... Nous ne pouvons pas faire beaucoup plus mais s'il devait essayer de revenir en Amerique il serait de suite arrêté pour être jugé ici aussi. » J'échange un berf regard avec Teeghan serrant sa main un peu plus fort – pas sûr de savoir ce que cela réprésente pour nous. Est-ce que ça veut dire que c'est fini ?
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MessageSujet: Re: Save me before he kills me... [ Natheeghan ]   Save me before he kills me... [ Natheeghan ] EmptyJeu 20 Fév - 18:35





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Je ne sais pas trop si je dois être soulagée ou non de ce que me dis la policière. Mais une chose est sûre, je suis soulagée d’avoir pu affronter mes peurs, et d’avoir déposé plainte pour que cette ordure puisse enfin payer de tout ce qu’il m’a fait subir. Tout ça c’est grâce à Nathan. Lorsque nous sortons du commissariat, je reste silencieuse. J’ai l’impression d’avoir déjà bien trop parlé, ma bouche et mes lèvres sont sèches, mes yeux encore rougis d’avoir trop pleuré, et mon corps est doucement en train de se détendre, mais totalement épuisé. « On rentre à la maison ? ». Je me contente d’adresser à Nathan un hochement de tête. Peu importe où nous allons, je ne veux pas rentrer chez moi, et surtout je veux rester près de lui. Dans la voiture, un long silence a pris possession des lieux. Mais ce n’est pas plus mal, de toute manière, je n’aurai pas la force de sortir un son pour l’instant.

Nous arrivons rapidement à la maison, et avant de sortir, Nathan se tourne vers moi, et tout en caressant mon visage, me dit d’une voix plus tendre que jamais : « Tu as été exceptionnelle Teeghan. Je suis fier d'avoir quelqu'un comme toi à mes côtés. Je suis persuadé que Luka payera pour ce qu'il a fait, je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. ». Je ferme les yeux, ravalant une nouvelle fois mes larmes. Pas que j’ai peur de pleurer devant lui bien au contraire, mais parce que j’en ai marre de pleurer, et que mes yeux me brûlent. Je viens poser ma main sur la sienne avant de réouvrir mes yeux pour les plonger dans les siens. D’une petite voix encore fragile, je prends le temps de lui répondre. Et même si mes mots sont tremblants, l’important reste ce que je compte lui dire. «Tout ça c’est grâce à toi. Je n’aurai jamais pu faire ça si t’avais pas été là.». Je tourne alors ma tête pour déposer sur sa main un petit baiser, et nous sortons finalement de la voiture pour rejoindre la maison.

J’ai comme un besoin perpétuel de garder le contact physique avec Nathan, depuis que nous sommes ensemble, c’est presque quelque chose de vital, je sais que quoi qu’il se passe, si ma peau rencontre la sienne, alors tout ira déjà mieux. Je garde donc mes doigts enlacés avec les siens, coûte que coûte. « Ha vous voilà les amoureux. Je commençais à me demander si vous alliez rentrer pour manger. Vous avez passé un bon après... ». La maman de Nathan entre dans le séjour et pose ses yeux sur nous, comprenant bien que quelque chose ne va pas. « Qu'est ce qui c'est passé ? ». Directement je baisse les yeux, posant mon regard penaud sur le sol. Je ne voudrais pas pleurer une nouvelle fois. Nathan semble hésiter à répondre à sa mère, et je serre simplement sa main pour lui faire comprendre qu’il a tout à fait le droit de lui dire.

« On revient du commissariat. L'ex de Teeghan l'a agressé. ». A peine le temps de finir sa phrase, que la mère de Nathan vient me prendre dans ses bras dans une étreinte maternelle dont je ne connais pas l’existence. « Ma chérie mon dieu c'est horrible. Comment tu vas ? Viens avec moi... Venez tout les deux. ». Malgré tout, ça me fait du bien de me retrouver ici, avec des gens bienveillants. Elle place sa main dans mon dos et m’emmène juste dans la cuisine, Nathan suivant le pas juste derrière. « Je vais vous faire quelque chose à manger. Enfin si je retrouve la farine.». J’esquisse un petit sourire. Je me sens déjà un peu mieux moralement, même si mon corps est sans cesse à deux doigts de me lâcher. Je retrouve rapidement le contact avec Nathan, je n’ai pas résisté très longtemps à venir m’enfouir dans ses bras. C’est bien l’endroit où je me sens le mieux.

Nous remarquons tous les deux l’absence des jumeaux, en même temps ce n’est pas très difficile à remarquer, et déjà Nathan demande où sont ils passés. « Je me suis débarrassé d'eux. Le petit Tim les a invité à dormir et sa maman  a accepté. Elle ne doit pas se rendre compte de ce dans quoi elle s'est engagé. ». Un petit rire sort d’entre mes lèvres. Le premier depuis plusieurs longues heures interminables. Et ça fait beaucoup de bien.

Après le repas, Nathan et moi ne tardons pas trop à aller nous coucher, je suis vraiment exténuée, et seule une bonne nuit de sommeil pourrait m’aider à recharger les batteries. Encore faut-il que j’arrive à dormir. Une fois sous les draps, je prends place dans les bras de Nathan, posant ma tête sur son torse. Les yeux déjà clos, je sens le sommeil m’envahir à une vitesse folle. Et juste avant de m’endormir dans les bras de morphée, j’entends les 3 mots magiques que vient de pronnoncer mon amoureux. « Je t'aime ». Je remonte un peu ma main pour la glisser dans son cou, juste pour lui faire comprendre que je l’aime moi aussi, malgré mon incapacité à ouvrir les lèvres à cet instant précis. Je crois qu’elles sont déjà endormies.

C’est la sonnerie du téléphone de Nathan qui nous réveille en sursaut ce matin. Je suppose qu’on est le matin vu les rayons du soleil qui traversent les rideaux. Nathan se lève d’une rapidité sans nom, me laissant seule quelques secondes dans le lit, les yeux encore à moitié endormis. Mais quand Nathan revient prendre place dans le lit et parle de mettre le haut parleur, j’ai du mal à comprendre. Il me faudra quelques secondes, et le temps qu’il me dise « C'est la police. », pour que mon coeur et mon esprit se réveillent d’un bond. Nathan prend ma main dans sa main libre, l’autre tenant le téléphone entre nous deux. Chaque mot que débite le commissaire me fait l’effet d’une bombe. J’ai d’abord très peur quand il me dit qu’il s’est enfui, et je suis un peu rassurée lorsqu’il explique que quoi qu’il arrive, en Russie ou ici, il sera jugé avant de pouvoir m’approcher.

Nathan finit par raccrocher, après avoir remercié le commissaire. Je plonge alors mon regard dans le sien. «C’est - c’est fini alors ?». Il se contente de hocher la tête, et je viens m’enfouir dans ses bras. J’avoue que je ne sais pas trop ce qui se passe à l’intérieur de moi. Je suis soulagée c’est sûr, mais j’ai quand même un peu peur. Parce que s’il est incarcéré, il y aura sûrement un procès et je vais devoir sans doute témoigner. Je ne sais pas trop, mais pour moi l’important c’est qu’il soit incarcéré, et surtout qu’il ne puisse plus m’approcher.

Je reste là dans les bras de Nathan pendant de longues minutes, les yeux fermés. J’ai encore du mal à y croire. Je vais peut être enfin avoir une vie tranquille, sans avoir peur de le croiser à tous les coins de rue...
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