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 Lenoam - It was all for you

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MessageSujet: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyDim 17 Mar - 22:41


It was all for you.



Il était tard, la nuit était déjà bien avancée mais ce soir la noirceur n’arrivait pas à envahir notre petite ville. La présence de la fête foraine semblait illuminer le moindre recoin, la moindre ruelle de Town Square. Pour quelques jours, durant la fête du printemps, elle devenait digne de s’appeler « la ville qui ne dort jamais ». Sous mes yeux les toits s’étendaient à perte de vue et quelques fenêtres étaient encore éclairées. Derrière les carreaux illuminés je distinguais clairement des ombres jouant des scénarios que je m’amusais à inventer à partir du mouvement de ces silhouettes inconnues. Là, perchée en haut de cet immeuble je me sentais hors d’atteinte, libre et surtout apaisée contemplant avec un amour non dissimulé la ville que j’aimais tant. Rien ne me rendait plus heureuse que la fête du printemps, Town Square se revêtait de ses plus belles couleurs et débordaient d’activités de quoi nous faire oublier pour quelques jours les affres de la vie quotidienne. Et surtout, les affres de ma vie. J’espérais que le printemps, symbole de la renaissance, m’apporterait aussi mon renouveau et me libèrerais enfin des chaines du passé. Malheureusement je ne me berçais pas trop d’illusions, il suffisait de me voir sur ce toit pour comprendre que jamais je n’arriverais à laisser le passé derrière moi. Si j’étais ici, ce n’était pas par hasard, mais plutôt par devoir de mémoire. Tous les ans, à chaque fête du printemps, nous avions pris l’habitude avec Gabriel et Noam de venir admirer le lâcher de lanterne qui avait lieu chaque weekend. Puis nous dirigions, enfants insouciants, vers la fête foraine qui éclairait la ville de ses milles feus. Ici, sur ce toit, nous avions pris l’habitude de parler du futur, de nos rêves, de nos espoirs et que nous restait-il maintenant ? Plus rien. Adieu les rêve de richesses, de carrière, adieu les promesses d’une amitié qui ne se briserait jamais. Aujourd’hui, tout ce que je voyais sur ce toit c’était l’idiotie de nos jeunes années, la douleur de n’être plus que seule sur ce toit en ces jours sacrés. Aujourd’hui, tout ce que je voyais c’est à quel point tout était furtif, et le bonheur si vite arraché.

Le vent fit voltiger une mèche qui vint barrer mon regard et je la replaçais derrière mon oreille, tout en sachant pertinemment, que dans quelques secondes je devrais réitérer le même geste. J’avais oublié à quel point ce toit était venteux, comme tout lieu en hauteur. La fraicheur ne manquait pas également et je regrettais déjà de ne pas avoir mis une veste plus chaude. Et pourtant, ni le vent, ni le froid, ne pourrait me faire descendre de ce toit avant le lâcher de lanternes. A croire que j’aimais me rappeler les bons vieux souvenirs pour mieux retourner le couteau dans la plaie. Mais cette année, j’avais l’impression que ma présence ici était encore plus nécessaire que les années suivantes. Parce que cette année, je n’avais plus rien. Plus de frère, plus d’amitié, plus de Noam. Les années suivants la mort de Gabriel nous étions venus tous les deux mais cette année, je restais définitivement seule. Ce toit étant tout ce qu’il me restait.

Au fond, je ne savais pas si j’espérais voir sa silhouette arrivée ou si c’était ce que je redoutais le plus. Après notre rencontre à l’université l’autre fois, après la dernière phrase qu’il m’avait crié à travers ce long couloir, je n’avais pu empêcher quelques étincelles d’espoir de se rallumer. Il m’avait lancé que c’était pour moi qu’il était revenu à l’université. Peut-être était-ce un énième mensonge ou peut être que c’était la preuve qu’il tenait encore à moi. Dans tous les cas, je ne savais comment réagir face à cet aveux car retentissait encore dans mon cœur les souvenirs de ses trahisons passés, de ses mots si durs. Il m’avait trompé, manqué de respect, traité comme une traînée. Bon dieu Lennon mais que fais-tu sur ce toit. Je devrais être chez moi devant un film, sous une couverture au lieu de mourir de froid sur ce toit. Mais j’étais là, espérant et redoutant à la fois qu’il se montre. Ma présence ici pouvait être à la fois un dernier adieu ou un nouveau pardon. Si Noam venait c’est qu’il respectait encore suffisamment la mémoire de Gabriel pour me faire face, si il ne venait pas c’est que plus rien ne subsistait entre nous et que même la mémoire de mon frère ne pourrait nous rassembler.
Un bruit me sortit de mes pensées, je me mordais la lèvre inférieure et fermais les yeux n’osant pas me retourner. Comme pour me délivrer de mon angoisse, une main se posa sur mon épaule. J’aurais pu reconnaître ce contact entre milles, soufflant un grand coup je posais une main sur la sienne et ouvrais les paupières avant de me retourner pour lui faire face. Je plissais un peu des yeux pour le distinguer dans la pénombre, j’avais comme l’impression qu’il avait changée. A moins que ça ne soit le manque de lumière qui sait. Et pourtant… pourtant, il me semblait moins maigre, les traits moins tirés, j’aurais voulu frôler son visage pour m’en assurer mais n’osais pas. Trop vite, trop tôt. J’entendais mon cerveau lui hurler de se tenir loin de moi, tandis que mon cœur me poussait vers lui. Pourquoi fallait-il qu’il y ait un si grand fossé entre sagesse et sentiment ? Et comment étais-je censé rester dans le juste milieu ? « Je suis heureuse que tu sois là» commençais-je incertaine, un peu décontenancée. « Je n’étais pas sûr de te voir après tout ce qui s’est passé. » Je cherchais mes mots, je n’aimais pas ça du tout mais c’était ainsi, j’étais perturbée par sa présence que je n’avais plus l’habitude d’avoir à mes côtés. Je me stoppais un peu, réfléchissant, essayant de me contrôler au mieux. «Mais j’espérais que tu viennes, parce que j’ai des choses à éclaircir.» Mon regard d’un coup devint suppliant. « Tu n’aurais pas dû me dire que tu étais retourné à l’université pour moi… » Je m’adossais à la rambarde et resserrais ma veste autour de mon corps, réfléchissant à comment je pouvais lui expliquer le fond de ma pensée puis continuais. « Tu sais très bien que je suis du genre à me faire des idées, ou à imaginer des choses pour mieux en souffrir après alors… si tu ne pensais pas ce que tu as dit, s’il te plait dis le moi tout de suite. »
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MessageSujet: Re: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyLun 18 Mar - 18:33


It was all for you.



Les mains enfoncées dans les poches de mon manteau, je regarde mes pieds en suivant de près mon frère et sa copine. On dirait un gamin de six ans avec ses parents. Depuis qu’il est rentré à Town Square et surtout depuis qu’il a remarqué que j’ai envie de me faire pardonner il ne me lâche plus. J’ai rien contre l’idée de rattraper le temps perdu, mais là ça devient presque abusé. Il m’a forcé à dormir chez lui, il me force à venir prendre le café et maintenant il vient me chercher chez moi pour me tirer de force à la fête du Printemps. Et comme un idiot je le suis en plus. Je pourrais dire non c’est vrai, mais dire non amènerait de nouveaux problèmes et je pense qu’on en a déjà assez comme cela. Assez pour des années en tout cas. C’est donc pour cela que je suis actuellement dans les rues de Town Square à suivre mon frère. Il discute tranquillement avec sa future femme et moi je traîne des pieds. Je n’ai pas envie d’être là. J’ai toujours aimé la fête de Printemps. C’est peut être bien le seul événement de la ville que j’ai toujours apprécié. Certes, il y a des fleurs de partout, sa gazouille, c’est romantique et compagnie, mais cela reste tout de même un moment où tout le monde peut oublier ses problèmes. Quand nous étions petits avec Pryam, papa nous emmenait toujours à la fête foraine et on finissait par rejoindre maman pour aller voir le lâcher de lanternes. On a fait cela ensemble pendant plusieurs années. Jusqu’à ce que j’ai le droit de sortir sans mes parents. Et là les habitudes ont changé. Enfin. C’est du passé tout cela et ce soir je donnerais tout pour être tranquillement chez moi. Je serais même prêt à me mettre à réviser juste pour avoir une bonne excuse. Malgré tout je ne discute pas et continue à marcher dans les rues éclairés de Town Square. Les enfants courent un peu de partout, on entend de la musique au loin sans aucun doute la fête foraine et une bonne odeur de printemps flotte dans l’air. Distrait je bute sur un caillou et manque de tomber. Mon regard ce pose alors sur un immeuble en face de la rue. Un immeuble bien particulier. Cette année je me suis dit que je ne pouvais pas y aller. Il est clair que je n’ai plus ma place là-bas et pourtant… Pourtant je crève d’envie de m’y rendre. De traverser la rue, monter les étages et aller m’asseoir sur ce toit. Mon regard fait un aller-retour entre Pryam et l’immeuble. J’y vais ou pas ? J’y vais !

« Je vais vous laisser là les amoureux. » Eurk c’est moi qui dis ça. J’en frissonne presque. C’est bien le genre de mot qui ne franchissent jamais ma bouche auparavant. Mais en même temps, je vois pas trop quoi dire d’autre pour les qualifiés. Ils vont bientôt ce marié, mais on dirait encore deux adolescents. Ils sont constamment collés l’un à l’autre. Ca me donne littéralement la nausée de les voir ensemble. Enfin. « Et tu compte aller où ? » Oh fait pas chier Pryam. Il m’énerve à me fliquer comme ça, on dirait que je suis pas capable de me tenir en public. Ca va. J’ai vécu deux ans sans lui et personne n’est mort. Enfin… J’ai pas eu besoin de lui pour survivre en tout cas. Je jette un regard noir à mon petit frère et hausse les épaules. « J’ai plus douze ans Pryam lâche moi la grappe un peu. » Bon pour les problèmes on repassera plus tard. S’il arrêtait de jouer au papa moralisateur, ça irait déjà mieux tout de même. Pour m’excuser je fais un sourire à ma belle-sœur et entreprends de traverser la rue. Bien entendu, je regarde à dix fois avant de ne serait-ce que m’engager sur le goudron. « Tu te fais du mal pour rien en retournant là-bas. » Il y a quoi qu’il ne comprend pas dans ‘lâche moi la grappe’ ? Une dernière fois je me retourne vers mon frère et traverse la rue. Je préfère ne pas répondre. Il a très bien compris où je vais. On en reparlera un autre jour. Pour l’instant, mon esprit tout entier est dirigé vers ce toit et vers tous les souvenirs qu’il comporte…

Chaque année pour le premier lâché de lanternes on ce retrouvait sur ce toit Gabriel, Lennon et moi. C’était notre rituel pour la fête du Printemps. Généralement, tel de grand enfant, on finissait notre soirée à la fête foraine à manger une tonne de sucrerie et à s’amuser comme des gosses. On montait sur ce toit et de là on avait une vue imprenable sur la ville. On avait l’étrange impression d’être les rois du monde. Rien ne pouvait nous atteindre là-haut. On s’asseyait sur la rambarde enfin Gabriel et moi, parce que Lennon avait toujours peur de tomber et attendant le lâché on parlait de tout et de rien. De notre avenir surtout. C’est là-haut que l’on a envisagé nos vies futures. Vies qui n’auront jamais lieux finalement… On était sûrement idiots à l’époque. J’en sais rien. Toujours est-il que même après le décès de Gabriel nous étions remontés sur notre toit avec Lennon. Sauf que l’on ne parlait plus de rien et cette année. Je me demande bien si elle sera là cette année. Je sais que c’est son moment préféré dans l’année et qu’elle ne louperait cela pour rien au monde, mais cela va faire des mois que l’on ne c’est pas parler. Des mois… C’est tellement bizarre. La dernière fois que je l’ai vu c’était dans le couloir de l’université, on avait échangé trois banalités et elle était partie. Comme s’il n’existait plus rien entre nous. Devant la porte qui mène au toit je soupire un bon coup. Tout ce que je veux c’est qu’elle soit là.

Et elle est là. Appuyée contre la rambarde elle me tourne le dos. Je serre la mâchoire, hésite un instant et finis par m’avancer vers elle. En silence je pose ma main sur son épaule et la presse doucement. Juste pour lui dire que je suis là. Que j’ai pas oublié. Sa main ce pose sur la mienne et je souris bêtement. Son contact m’électrise. Cela m’avait manqué… « Je suis heureuse que tu sois là. Je n’étais pas sûr de te voir après tout ce qui s’est passé. » me dit-elle doucement. Comme ça on est deux. Je lui souris quelque peu et ma main va de nouveau s’enfouir dans la poche de mon manteau. « J’étais pas sûr de te trouver là non plus. » Au moins, aucun d’entre nous n’as oublié ce rituel. Un instant on reste comme cela en silence. Mon regard ce perds sur la ville qui s’entends sous nos pieds. C’est calme et apaisant. Pour la première fois depuis bien longtemps j’ai l’impression de me sentir heureux. Juste parce qu’elle est là. Mais tout cela ne dure pas. Lennon veut parler. J’aurais dû m’en douter c’est vrai. J’aurais voulu qu’on reste ici en silence, qu’on regarde le lâché et qu’on discute après, mais j’ai l’impression qu’elle n’en peut plus d’attendre alors je l’écoute. Elle veut savoir pourquoi je lui ai dit que j’avais repris les cours pour elle. Evidemment elle pense que c’est encore un de mes tours pour l’attendrir. Je ne peux pas lui en vouloir de penser cela. « Je… » J’avais pas prévu de parler de ça et je me sens quelque peu mal à l’aise. « Ecoute Lennon… Je sais que j’ai… Que je t’ai fait beaucoup de mal. Je suis pas venu ici pour me faire pardonner. » Même si j’en crève d’envie. « Je sais que tu m’en veux et je sais parfaitement pourquoi. A l’époque, je pensais que tu serais bien plus heureuse sans moi et j’espère ne pas m’être trop trompé. » Après tout je l’avais vu en compagnie de ce Sébastian. Je l’avais vu heureuse même s’il semblerait qu’elle ne soit plus avec lui. « J’ai mis du temps. Beaucoup de temps, mais maintenant j’essaye de me reprendre en main. J’ai repris les cours pour que tu sois fière de moi, plus tard et ce n’est pas un mensonge. » Timide et légèrement mis à nu, je baisse la tête. Je m’attendais pas à une telle discussion tout de suite, mais si c’est ce qu’elle veut… Je ne veux plus lui faire du mal, je veux juste retrouver la Lennon qui était – au moins – mon amie. « Et merci… D’avoir appeler Pryam. »



Dernière édition par B. Noam Calloway le Mar 19 Mar - 21:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyMar 19 Mar - 0:09


It was all for you.


J’aurais voulu lui pardonner, lui dire que tout était déjà oublier, que les mois avaient balayés les douloureux souvenirs mais ce n’était pas le cas. Même si je le voulais plus que tout, Noam avait tout de même repoussé jour après jour les limites de l’insupportable, m’avait blessé même quand je croyais que ce n’était plus possible. J’étais peut être trop dur, je semblais peut être le comparé à un psychopathe mais je savais qu’au fond il n’était rien de tout cela. Il était profondément blessé et j’avais toujours pensé du fond de mon être que c’était à moi de panser ses plaies même si souvent j’en étais à l’origine. Quand je l’avais croisé dans les couloirs l’autre fois, il m’était apparu clairement qu’il n’était pas le seul à devoir changer, que moi aussi je devais faire mes preuves mais surtout qu’il fallait que j’apprenne à pardonner. A pardonner ses mots durs, ses réflexes incompréhensibles, il fallait que je le guide tout en acceptant qui il était. Je ne sais pas si c’était mon tout nouveau travail qui me faisait le voir ainsi mais, à mes yeux, je ne pouvais pas l’abandonner alors qu’il était si près du but. Quelle assistante sociale pouvait se révéler patiente tout en restant intraitable face à la personne à qui elle tenait le plus. Bon dieu Lennon, réveille-toi. Tu as repris ta vie en main, maintenant il reste encore une chose à régler : ta relation avec Noam. Car je supportais mal de le laisser devenir qu’un inconnu à mes yeux, nous avions vécus tellement de choses ensembles que c’était tout simplement impensable.

Il était assez incroyable que le fait de trouver sa voie puisse me remplir d’une énergie nouvelle, d’espoirs longtemps oubliés. Je n’allais pas jusqu’à penser que tout serait oublié entre Noam et moi, je n’étais pas naïve à ce point mais j’aimais penser que nous pouvions au moins repartir sur de bonnes bases, qu’il pourrait un jour être complètement stable et ce jour-là je saurais que j’aurais vraiment été utile à quelque chose.

Quand ma main se pose sur la sienne, c’est presque comme une délivrance un premier pas vers le pardon même si pourtant cela réveille aussi des envies que je m’étais appliquée à enfouir au plus profond de moi-même. « J’étais pas sûr de te trouver là non plus. » J’aurais aimé voir ces retrouvailles comme un minuscule signe du destin pour nous dire que maintenant tout irait mieux mais je ne connaissais que trop bien notre schéma pour y croire totalement : un moment de quiétude était souvent suivi de la querelle la plus féroce avec nous. Le silence envahie notre toit, on entend au loin que la musique entrainante de la fête foraine et les cris apeurés des gens partis à l’aventure du grand huit. Je souris doucement, je sais que je ne devrais pas briser ce calme mais j’ai besoin de savoir, de mettre au claire ce qu’il s’est passé la dernière fois. De comprendre ses mots qu’il m’avait lancés au détour du couloir et qui avait rallumé si rapidement quelques éclats d’espoir. Je vois qu’il hésite, qu’il bute sur sa réponse et je me prends à imaginer déjà le pire comme j’y avais été habitué tant de fois. « Ecoute Lennon… Je sais que j’ai… Que je t’ai fait beaucoup de mal. Je suis pas venu ici pour me faire pardonner. » Je ne sais pas trop quoi comprendre derrière ça, je reste sur la défensive incapable de savoir si il ne regrette rien de ce qui s’était dit lors de notre dernière engueula ou si il souhaiterait recevoir mon pardon sans oser le demander. « Je sais que tu m’en veux et je sais parfaitement pourquoi. A l’époque, je pensais que tu serais bien plus heureuse sans moi et j’espère ne pas m’être trop trompé. » Je reste quelque peu silencieuse, perdue dans mes pensées me remémorant ces semaines avec Sebastian. « J’ai mis du temps. Beaucoup de temps, mais maintenant j’essaye de me reprendre en main. J’ai repris les cours pour que tu sois fière de moi, plus tard et ce n’est pas un mensonge. » Je m’accoude un peu plus à la rambarde, méditant ses paroles, je pose mon regard sur lui. Je le vois gêné, timide, son masque que je l’ai si souvent vu arboré n’est pas présent sur son visage ce soir. Tout ce que je vois, c’est les ruines du Noam que je connaissais et la volonté de le voir se reconstruire. « Et merci… D’avoir appeler Pryam. » Je lui adressais un sourire, je savais que j’avais pris la bonne décision en appelant son frère. Pryam avait été mon dernier recours quand j’avais vu que je ne pourrais plus aider Noam et encore aujourd’hui, je ne savais pas si il souhaitait encore de ma présence à ses côtés pour l’épauler. « De rien, je savais que Pryam saurait comment t’aider. » Je repartais alors dans mes pensées, réfléchissant à tous ses aveux qu’il avait proféré avant de reprendre et de répondre enfin à ces remarques de toute à l’heure. « Et j’ai été heureuse tu sais, pour un temps. Puis tout s’est envolé comme d’habitude… alors après t’avoir revu dans ces couloirs j’ai décidé moi aussi qu’il fallait que je me reprenne en main. J’ai arrêté mes études, déposé ma lettre de démission au café et j’ai pris un peu de temps pour moi. » Je le vois effaré, surpris de ce retournement de situation et je rigole légèrement. « Non ne crois pas que j’ai tout lâché sans avoir de bonnes raisons Noam ! » Je ne savais pas comment lui annoncé ça, c’était plus difficile que ce que je pensais. « J’ai décidé de devenir assistante sociale. » je ne voulais pas qu’il croit qu’il était mon cobaye pour tester sur lui tout ce que j’avais appris. Tout ce que je souhaitais c’était qu’il soit enfin heureux. « Et crois le ou pas mais je suis fière de toi Noam. » et comme pour venir appuyer mes paroles au loin les lanternes vinrent s’élever du sol et éclairer le ciel. Je tournais alors mon visage vers lui et lui adressais mon plus beau sourire, enchantée du spectacle, de sa présence. Heureuse tout simplement.
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MessageSujet: Re: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyMar 19 Mar - 22:32


It was all for you.



Je ne m’attendais vraiment pas à trouver Lennon ici. Cela paraît stupide étant donner que c’est elle qui insistait pour que l’on vienne ici chaque année. C’est juste qu’avec les soucis qu’on a rencontré ces derniers mois… Bêtement, je pensais qu’elle avait totalement tourné la page et qu’elle n’aurait pas idée de venir ici ce soir. A croire que certaines choses ne changeront jamais. Cela a beau être douloureux on reviendra sur ce toit tant que la fête de Printemps continuera à avoir lieu à Town Square. On a beau vouloir reprendre nos vies en mains. J’ai beau me persuader qu’elle sera toujours plus heureuse sans moi, je crois que je ne pourrais pas éviter Lennon toute ma vie. Il y aura toujours un moment comme ce soir où l’on ce retrouva au même endroit et il nous sera impossible de nous éviter. En posant ma main sur son épaule, je crains sa réaction. Si elle me repousse, je ne sais pas trop ce que je ferais. Heureusement, ce n’est pas le cas. Elle me dit même être heureuse de me voir là et je ne peux m’empêcher de sourire. Nos relations ont toujours été chaotique et plus particulièrement depuis le décès de Gabriel, mais il y a une chose qui ne changera jamais : dans des moments de nostalgie comme celui-là on aura toujours désespérément besoin de l’autre. Quoiqu’il puisse arriver. Ce toit est empli de souvenirs et il n’est jamais facile de les affronter seul. Les années ont beau passées, j’ai toujours l’impression que mon meilleur ami va surgir de nulle part pour me dire de me tenir loin de sa petite sœur. Même si cela m’énerverais je crois que je lui obéirais sans réfléchir. Enfin. Gabriel ne va jamais revenir et je dois me mettre ça en tête une bonne fois pour toutes. C’est de Lennon que je dois me soucier, car il est clair qu’elle a envie de discuter. J’aurais préférer le silence absolument, mais bon…

Elle veut des explications sur ce que j’ai pu lui dire il y a quelques semaines dans les couloirs de l’université. Je lui avais dit que j’avais repris mes études pour elle. Bien sûr elle veut savoir si je lui ai menti. Si cela n’était que des paroles en l’air. Je prends subitement conscience que j’ai réellement été un connard avec elle. Tellement que désormais elle doute de toutes mes paroles. Honteux je baisse la tête enfonçant encore un peu plus mes mains dans les poches de mon blouson. C’est hallucinant tout de même. Je lui ai fait du mal alors que je serais prêt à tuer le premier qui oserait la faire pleurer. Je me fais peur des fois. Enfin. Je lui avoue que je ne suis pas venu ici pour me faire pardonner. Après tout c’est la vérité, je ne suis pas venu la supplier de me pardonner. Si elle ne veut pas je le comprendrais parfaitement. J’aurais du mal à l’accepter, mais je ne la contredirais pas. Je finis par lui dire que je me suis tout de même repris en main. C’est pas encore exactement ce qu’elle doit attendre de moi, mais c’est déjà mieux que ce qu’elle a pu voir. Au moins, j’ai repris les cours. Je ne passe plus mes nuits au bar et je ne couche plus à droite à gauche. J’essaye, doucement, de redevenir le Noam que j’étais avant l’accident. Pour elle. Et uniquement pour elle. Je ne sais pas si elle va me croire. La preuve elle ce recule pour aller prendre appui sur la rambarde. Je me sens bête d’un seul coup. De parler comme cela. Cela me ressemble tellement pas. Pour finir, je la remercie d’avoir appelé mon frère. Heureusement que Pryam est pas là. Il aurait été capable de sauter de joie rien qu’en entendant cela. Elle me sourit et je profite de cela. « De rien, je savais que Pryam saurait comment t’aider. » Je me mords la lèvre pour ne pas rire. Dans le fond, elle avait raison. Si elle n’avait jamais appelé mon petit frère je crois que je ne serais pas allé le chercher par moi-même. Ou tout du moins pas tout de suite. « C’est encore un peu chaotique quand même. » Je crois que le mot est faible, mais je sais que Lennon va comprendre où je veux en venir.

« Et j’ai été heureuse tu sais, pour un temps. Puis tout s’est envolé comme d’habitude… alors après t’avoir revu dans ces couloirs j’ai décidé moi aussi qu’il fallait que je me reprenne en main. J’ai arrêté mes études, déposé ma lettre de démission au café et j’ai pris un peu de temps pour moi. » Une nouvelle fois je baisse la tête. Sebastian a de la chance de ne pas être devant moi à ce moment-là. On ne quitte pas Lennon. Surtout pour un mec. Je sais que je ne suis pas le mieux placer pour dire cela, mais je vois bien que c’est lui qui lui a fait miroiter un futur heureux et qui a finis par l’abandonner. Mais quel connard. Enfin je ne m’arrête pas longtemps là-dessus. Qu’elle est quitter son job au café, je peux encore comprendre, mais ses études ? Elle adorait ça. Enfin je crois. Je la voyais toujours passionnée lorsqu’elle me parlait de journalisme et voilà qu’elle abandonne. C’est comme si les rôles était inverser d’un seul coup. Elle abandonne et moi je reprends. Je n’ai même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’elle répond à la question que j’allais lui poser. « Non ne crois pas que j’ai tout lâché sans avoir de bonnes raisons Noam ! J’ai décidé de devenir assistante sociale. » Assistante sociale ? Un instant, je relève la tête et plonge mon regard dans le sien. J’y vois alors une étincelle que je n’avais pas vue depuis des années. Elle à l’air heureuse et déterminée. Cela faisait longtemps que je ne l’avais pas vu aussi sûre d’elle. « Ils en ont de la chance ceux que tu va aider. » dis-je alors en souriant quelque peu. Je suis sûr qu’elle pourra aider beaucoup de gens à retrouver le droit chemin. Et puis après un cas comme moi je crois que rien ne peut l’arrêter… « Mais j'ai l'impression que ça te plaît, c'est bien. A croire que c'est enfin le momen de changer. »

Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle allait dire par la suite. « Et crois le ou pas mais je suis fière de toi Noam. » Lennon fière de moi ? Je n’hallucine pas. Non. Elle ces tournes vers moi au moment même où les lanternes s’élèvent du sol pour venir éclairer le ciel. Elle m’offre son plus beau sourire et je me rends compte que j’aime cette fille. C’est pas juste une idée stupide, c’est quelque chose de bien plus profond. J’ai ce besoin d’être avec elle. Ce besoin de la voir sourire de cette manière. Je me sens un peu gauche d’un seul coup. Comme un adolescent face à sa première copine, je m’approche d’elle timidement. Nos regards ce croisent et mes lèvres vinrent ce poser sur les siennes. C’est irréfléchi et spontané, mais cela fait un bien fou. Ca fait des mois que j’en rêve. Des mois que j’en ai cruellement envie. Nos lèvres dansent légèrement ensemble, mais trop rapidement elle s’éloigne de moi. Une nouvelle fois nos regards ce croisent et je prends conscience de la connerie que je viens faire. « Dé… Désolé c’était idiot. » Voilà que je bégaye. Non mais Noam qu’est-ce qui t’arrive ? Un toit, des lanternes et maintenant un baiser. Je me sens bête et j’aimerais aller me cacher dans un trou. Tout de suite. Ou alors enjamber cette rambarde et sauter. « Je suis vraiment désolé, j’aurais pas dû… » ajoutais-je tout en lui tournant légèrement le dos. Elle va forcément m’engueuler ou me rejeter c’est pas possible autrement. Mon regard ce pose sur les lanternes tandis que je trouve ce silence beaucoup trop long…
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MessageSujet: Re: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyMer 20 Mar - 23:47


It was all for you.


J’aurais voulu capturer ce moment, pour mieux le voir et le revoir. Revoir Noam m’avait soulagé, enlevé le poids de l’ignorance. Je crois que je n’aurais probablement pas supporté de rester une simple connaissance aux yeux de Noam. Cela aurait semblé impossible après tout ce que nous avions partagé. Si nous ne nous étions pas revu ce soir, je n’aurais pas fait long feu avant de finir devant sa porte pour lui parler. Noam faisait partie de ma vie depuis toujours, je n’aurais pas tenu longtemps sans lui : peut-être des mois, des années, mais j’avais toujours l’intime conviction que nos destins évoluaient ensemble, peut-être n’étions-nous pas fais pour nous aimer mais nous étions indispensable l’un à l’autre c’était certain. Peut-être même autant que Noam avait besoin de son frère, raison pour laquelle j’avais appelé Pryam. Je savais que ce dernier était un point d’attache important dans la vie de Noam, même si la relation des deux frères n’avaient pas toujours été au beau fixe, je ne doutais pas que cela finirait par s’arranger. Les deux hommes étaient complices, et cette complicité pouvait venir à bout de n’importe quelle querelle j’en avais été certaine. Et il semblerait que j’avais eu raison pour que Noam me remercie. Quand j’avais téléphoné à Pryam je mettais plutôt préparer à recevoir les pires insultes de la part de Noam et de sa fierté sans limite. Rien que d’imaginer Noam avouer qu’il avait besoin de son frère semblait juste hautement improbable et l’entendre me remercier l’était encore plus. Et pourtant… ces mots je les avais bien entendu, preuve irréfutable que Noam était devenu moins sur la défensive. « C’est encore un peu chaotique quand même. » Oui, je ne m’attendais pas non plus à ce que tout soit parfait, il était encore trop tôt pour ça. Mais les deux frères faisaient des efforts chacun de leur côté pour se comprendre et s’était l’important.

Je finissais par lui parler de moi, de mes nouveaux espoirs, de mes projets. J’étais devenue assistante sociale sur un coup de tête muée par la volonté de servir à quelque chose, d’aider mon prochain. J’avais été tellement dans la panade que je crois que j’avais envie d’éviter ce sentiment aux plus de gens possibles. A commencer par Noam. Mais il semblait que le jeune homme s’était déjà repris bien en main et qu’il n’avait pas autant besoin de moi que je ne le pensais. Mais j’avais peur de sa réaction face à mon nouveau changement d’avenir, peur de la critique, peur qu’il trouve que je n’étais pas à la hauteur pour ça. Quoi qu’il ait pu faire dans le passé son avis comptait énormément à mes yeux, j’attendais donc avec angoisse sa réponse. « Ils en ont de la chance ceux que tu va aider. Mais j'ai l'impression que ça te plaît, c'est bien. A croire que c'est enfin le momen de changer. » et il me sourit. D’un coup je me sens mieux, prête à affronter n’importe quoi pour réaliser mes envies. Puis sur sa fin de phrase, j’étais amplement d’accord avec lui nous avons tous deux eu besoin de ces changements pour trouver ce que nous étions réellement. Ou plutôt pour nous retrouver.

Et je finissais par lui dire ce que je pensais, que le voir changer ainsi me donnait bon espoir, que finalement peut être j’arriverais à lui faire de nouveau confiance même si j’allais avoir encore besoin de temps. Et puis il y a ces lumières qui s’envolent vers le ciel, me comblant du spectacle que j’aimais le plus au monde et je me sentais apaisée, heureuse, prête à tout. Les lanternes, comme le printemps, avaient toujours été symbole de renouveau, s’était comme laissé s’envolé nos doutes, notre passé pour se consacrer à ce qui en valait vraiment la peine : l’avenir. Alors je me tournais vers Noam et lui adressais un franc sourire, lui montrant à quel point sa présence me réjouissait et que je ne perdais absolument pas espoir en notre relation, amitié ou quoi que ça puisse-t-être. Je savais que rien ne serait jamais facile entre nous, qu’il faudrait qu’on se batte, que ma confiance en lui ne serait peut-être jamais complète mais nous avions besoin l’un de l’autre. Et comme pour preuve, que la simplicité n’était absolument pas notre domaine, je vis Noam se pencher doucement vers moi et sentais peu de temps après la chaleur de ses lèvres sur les miennes. Je tressaillis, surprise et surtout plus habituée à être si proche de Noam. Mais j’avais sursauté surtout à cause du flot de sentiments contradictoires qui s’étaient réveillés d’un seul coup. Je trouvais ça trop rapide après ce qu’il m’avait fait mais pourtant j’en avais cruellement envie. J’avais l’impression de retoucher à une drogue dont j’avais été privée beaucoup trop longtemps. J’en profitais donc quelques secondes avant de pouvoir enfin reprendre mes esprits et de me reculer pour y mettre fin. Je ne voulais pas qu’il le prenne mal, je ne voulais pas qu’il ait l’impression que je le repousse ou bien même que je ne voulais pas de lui. Bon dieu j’étais incapable de ne pas être attirer par Noam. Il devrait le savoir. Et pourtant je le vois douter, gêné et même bégayer : « Dé… Désolé c’était idiot. » Je parcoure ce visage que j’aimais tant du regard, je voudrais pouvoir lui dire qu’il n’était absolument pas idiot mais je le vois déjà s’éloigner quelque peu de moi et me faire dos. « Je suis vraiment désolé, j’aurais pas dû… » Je réfléchis quelques instants à la manière de lui expliquer ce que je ressens et ce dont j’ai besoin puis finis par lui attraper le bras pour qu’il se retourne vers moi. « Noam…regarde-moi… » Nos yeux se rencontrent et j’entoure son visage de mes mains, posant mes paumes sur ses joues et plantant un peu plus mon regard dans le sien. Rien qu’à ce contact, je sens que je m’électrise, c’est ridicule mais c’est à croire que mon corps ne peut s’empêcher de réagir à la proximité de Noam. « Ce n’est absolument pas idiot, c’est juste que… j’ai besoin d’un peu de temps ou en tout cas j’ai besoin qu’on se retrouve un peu plutôt que de repartir à vitesse grand V. J’ai envie de toi la question n’est pas là… » Je levais les yeux au ciel presque contrarié et excédé par le pouvoir que Noam avait sur moi. « …tu n’imagines même pas la force qu’il m’a fallu pour mettre fin à ce baiser. Mais je veux pouvoir avoir de nouveau confiance en toi avant de me relancer dans quoi que ce soit. Et je suis désolée mais seul le temps pourra changer ça. » Je lachais alors son visage pour resserrer un peu plus ma veste autour de mon corps frissonnant et baissait la tête en pleine réflexion avant de la relever quelques secondes après. « Mais si tu ne veux pas attendre je comprendrais. »
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MessageSujet: Re: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyVen 22 Mar - 21:52


It was all for you.



Il est clair qu’en quelques mois les choses on véritablement changer entre nous. Que ce soit dans notre relation ou dans nos vies respectives. Peut être que c’est ce qui nous fallait dans le fond. Peut être que l’on avait besoin de ce séparé pendant quelques mois pour reprendre nos vies en mains. Pour nous rendre compte qu’il était temps de tourner la page. Certes ce n’est pas quelque chose de facile et je pense que nous sommes loin de l’avoir totalement fait. Mais au moins on essaye. Je ne me morfonds plus sur mon sort ou tout du moins je le fais de moins en moins et il semblerait que la jeune femme a pris conscience de ses véritables envies. Adieu le journalisme, elle est désormais assistante sociale. Ou en formation pour l’être si j’ai bien tout compris. Un instant, je la regarde en silence. Elle en a fait du chemin la petite blondinette que j’ai connu. Dire qu’elle était haute comme trois pommes quand je l’ai connu. Bon. J’étais aussi très petit à l’époque, mais en même temps j’avais cinq ans et elle seulement trois. Aujourd’hui on a pris vingt ans. La vie n’as pas toujours été sympa avec nous, mais tout ce qu’on veut c’est s’en sortir. Quoiqu’il arrive c’est en quelque sorte devenu notre seul et unique objectif. Il semblerait qu’on soit sur la bonne voie. Surtout Lennon. Je ne lui dis pas, mais je suis réellement fier d’elle et je le pense vraiment lorsque je lui dis que les personnes qu’elle va aider on plutôt de la chance. Lennon à traverser des épreuves que peu de gens serait capable de supporter. Elle en avait bavé, mais elle était toujours là. Toujours aussi souriante et aussi forte. Elle est un modèle pour beaucoup. Elle est mon modèle.

Elle finit par me dire qu’elle est fière de moi et je baisse la tête. Je ne m’attendais vraiment pas à ça de sa part. Je suis tellement déstabilisé que je ne sais même plus quoi dire. De toute manière il n’y a rien à dire. Si ce n’est sourire bêtement. Parce que dire quelque chose, ce serait briser ce moment. A ce moment-là, à nos pieds, le spectacle commença. Les lanternes sont lâcher par les habitants et s’envole majestueusement dans le ciel pour illuminer la ville d’une nouvelle manière. C’est également le moment que choisi Lennon pour ce tourner vers moi, son magnifique sourire illuminant son visage. Je ne sais pas si c’est l’endroit où nous nous trouvons, l’ambiance qui règne sur la ville ou la simple présence de Lennon, mais je finis par craquer. En silence, je me rapproche d’elle et viens poser mes lèvres sur les siennes. Comme une évidence. D’un seul coup, je sens électrifier. Cela m’avait tellement manqué. J’étais bien allé voir ailleurs, mais il paraît clair qu’aucune femme ne pourra jamais me faire le même effet qu’elle. J’aime Lennon et rien ni personne ne pourra changer cela. Je profite de cet instant jusqu’à ce que la jeune femme ce recule. Je pensais que c’était une bonne idée, jusqu’à ce que mon regard croise le sien. Mais quel abrutit. Je viens tout juste de la retrouver et il faut que je viens gâcher tout cela avec un baiser. C’est comme foncer dans le mur une nouvelle fois. Je bégaye. Je perds mes moyens. Je m’excuse et je finis par lui tourner le dos. J’ai honte d’avoir craqué aussi facilement. J’ai l’impression d’avoir tout gâcher. Encore une fois. Mon regard ce pose sur les lanternes et j’enfonce de nouveau mes mains dans mes poches. Je voudrais rester comme cela pour le reste de la soirée, mais encore une fois Lennon en a décider autrement. « Noam…regarde-moi… » J’hésite un instant et finis par me tourner vers elle. Mon regard accroche le sien. Je me sens mal à l’aise. Pour la première fois, je ne sais absolument pas quoi lui dire. Ses mains ce posent sur mon visage et je frissonne. Un simple contact et elle me rend dingue.

« Ce n’est absolument pas idiot, c’est juste que… j’ai besoin d’un peu de temps ou en tout cas j’ai besoin qu’on se retrouve un peu plutôt que de repartir à vitesse grand V. J’ai envie de toi la question n’est pas là… » Une nouvelle fois, je baisse la tête. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de sourire sur sa dernière phrase. Je crois que c’est bel et bien notre problème. On a envie de l’autre et on est incapable de passer au-dessus de cela. Enfin. Ce n’est pas vraiment le moment de penser à cela. « …tu n’imagines même pas la force qu’il m’a fallu pour mettre fin à ce baiser. Mais je veux pouvoir avoir de nouveau confiance en toi avant de me relancer dans quoi que ce soit. Et je suis désolée mais seul le temps pourra changer ça. Mais si tu ne veux pas attendre je comprendrais.» Ces mains glissent sur mes joues et elle finit par ce reculé quelque peu. Je me mords la lèvre. Je ne sais même plus comment réagir avec elle. Je la regarde s’éloigner encore un peu. Elle lève la tête pour suivre le chemin des lanternes et je l’observe en silence. Une nouvelle fois je me rapproche d’elle, mais cette fois uniquement pour la prendre dans mes bras. Tout simplement parce que j’ai besoin de la sentir à mes côtés. « J’attendrais Lennon. » Oui je l’attendrais. Aussi bizarre que cela puisse paraître oui j’attendrais le moment où elle voudra de moi. Au fond, je comprends ses inquiétudes. La dernière fois que l’on c’est vu, j’ai tout de même été le pire des connards. Je baisse le regard pour croiser le sien et lui souris quelque peu. « J’attendrais tout le temps dont tu as besoin. Je sais que… Enfin. Je sais que tu as besoin de temps, je sais pourquoi et je… Je ferais tout pour me faire pardonner. Vraiment. » J’en ai marre de bégayer comme un idiot. Mais je n’ai pas l’habitude de parler de tout cela. Je n’ai pas l’habitude de demander pardon et pourtant c’est plus ou moins ce que je suis en train de faire. Je sais que ce n’est pas clairement explicite, mais j’espère qu’elle va comprendre où je veux en venir. « Pardonne-moi pour toutes les choses horrible que j’ai pu te dire… » Je serre la mâchoire. Oui je n’aime pas faire ça, mais cela devient essentiel. Si je ne le fais pas, je vais la perdre pour de bon et ce serait la pire chose qui puisse m’arriver. Je la prends de nouveau dans mes bras et pose un léger baiser sur son front.

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MessageSujet: Re: Lenoam - It was all for you   Lenoam - It was all for you EmptyDim 24 Mar - 22:05


It was all for you.


J’espérais du fond du cœur qu’il comprenne que malgré tout ce que je pouvais ressentir à son égard, malgré la volonté que j’y mettais, je ne pouvais pas lui refaire confiance aussi facilement. J’avais vécu suffisamment de moments difficiles pour ne pas en retenir une leçon et cette leçon s’était d’arrêter de dire amen à tout, de pardonner aussi facilement et de mettre une confiance infinie en n’importe qui. J’aurais voulu lui dire que je l’aimais, que j’avais déjà oublié toutes les horribles choses qu’il m’avait dire, mais ce n’était pas le cas. Tout me revenait encore et encore, malgré la tendresse que je ressentais à l’égard de Noam, malgré la sensation de ses lèvres frôlant de nouveau les miennes comme j’en avais si souvent rêvé. Il fallait que je sois plus forte que ça, je savais pertinemment qu’attendre nous ferait le plus grand bien plutôt que nous laisser porter par nos envies. Ces envies trop fortes pour être réfléchies, ces envies qui nous menait bien souvent à des décisions à la va-vite. Mais cette fois, je ne voulais pas me faire avoir. Je voulais prendre le temps de redécouvrir Noam, de retomber amoureuse de lui d’une certaine manière et surtout de réapprendre à lui faire confiance.

Mais je pouvais comprendre qu’il ne soit pas de mon avis, qu’il puisse penser avoir perdu suffisamment de temps comme ça pour me redonner quelques semaines, ou quelques mois. Je ne savais plus très bien quels étaient ses sentiments à mon égard, ou bien même s’il en avait. Après cette fois au bar, je voyais Noam de façon flou, incapable de définir ses envies et ce qu’il attendait de moi. Et c’était perturbant. Etais-je de nouveau censé être qu’un coup d’un soir, quelque chose que Noam avait envie de retenter juste sur le moment et pour une ultime fois ? Ou bien étais-je plus que ça ? Je voyais à ses yeux, à la façon dont il me regardait que je comptais pour lui, je me laissais donc penser à la deuxième alternative même si j’excluais encore de l’équation des mots tels qu’amour ou bien couple. Je me remémorais nos quelques semaines ensemble, nous nous étions plutôt bien entendu et il n’y avait eu aucune crise à part celle qui avait eu raison de notre relation, preuve qu’au quotidien nous arrivions à nous supporter sans problème. Je crois qu’au fond je voulais retenter le coup, je voulais savoir si nous étions vraiment capable d’avancer ensemble ou si notre relation était toujours destinée à finir dans les cris et les larmes. Et pour cela, il fallait que je me retienne de me jeter à corps perdus dans ses bras et que je résiste à l’appel de ses lèvres que je voulais de nouveau sur les miennes.

J’attendais sa réponse avec angoisse, le cœur serré, le regard perdu sur le chemin des lanternes à travers le ciel. Je tentais en vain de lui cacher mon tourment mais je sentais son regard brûler ma peau. Je le sens s’approcher et mon regard se pose de nouveau sur lui, espérant de tout cœur qu’il ne retente pas de capturer mes lèvres dans un nouveau baiser car j’étais vraiment peu certaine d’avoir le courage d’y mettre fin cette fois. Mais ses bras m’entourent d’une tendresse qui me bouleverse, je suis soulagée face à la tournure des évènements. « J’attendrais Lennon. » Et je ne peux m’empêcher de poser ma tête sur son torse avec un soupir de soulagement, apaisée de toute tension et de toute angoisse. Il tenait suffisamment à moi pour me laisser du temps, pour me laisser me reconstruire et rassembler mes sentiments éparpillés, écrasés lors de notre dernière dispute. Il croyait encore à nous et c’était certainement tout ce dont j’avais espéré. « J’attendrais tout le temps dont tu as besoin. Je sais que… Enfin. Je sais que tu as besoin de temps, je sais pourquoi et je… Je ferais tout pour me faire pardonner. Vraiment. » Je reste silencieuse devant son aveu, je sais pertinemment que tout cela n’est pas facile pour lui. Noam n’a jamais été du genre à reconnaître qu’il pouvait avoir tort et ce qu’il me disait-là était déjà un grand pas. Et alors que je pensais qu’il ne pourrait pas me dire de choses plus importantes, il continuait. « Pardonne-moi pour toutes les choses horrible que j’ai pu te dire… » Je lève alors la tête vers lui, incapable de savoir quoi dire, fouillant dans son regard et n’y voyant rien d’autre que la plus pure des sincérités. Noam qui s’excuse. J’aurais cru ne jamais avoir à faire à cela et pourtant il venait de me montrer de la plus belle façon qui soit qu’il tenait encore énormément à moi. Il reconnaissait ses erreurs et demandait pardon. Mes pensées allaient à vitesse grand v et comme pour me calmer ses lèvres vint se poser sur mon front, je fermais alors les yeux et profitais de cet instant de tendresse. J'étais touchée qu’il reconnaisse ses erreurs passées, touchée de savoir qu’il allait m’attendre, et mon cœur troublée ne put s’empêcher de répondre «Je te pardonne. » Même si je savais que la confiance n’était peut-être pas de retour, toute animosité, toute rancune avait déserté mon être laissant place au pardon.
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